Ce lundi matin, les troupes franco-maliennes ont pris le contrôle de l’aéroport de Tombouctou, la ville historique du Nord-Mali, classée au patrimoine mondial de l’Unesco qui, depuis plus d’un an, est foulée au pied par les milices islamistes. C’est un tournant dans la Guerre au Mali… qui dément les prophéties des oiseaux de mauvais augure qui voyaient l’intervention de la France se transformer en funeste bourbier. Mais Tombouctou n’est pas encore libéré.

L’opération terrestre et aérienne menée dans la nuit du 27 au 28 janvier a permis aux soldats français et maliens de reprendre l’aéroport de Tombouctou, dans le Nord du Mali, ainsi que ses voies d’accès, aux milices islamistes. Selon le porte-parole de l’état-major des armées, le colonel Thierry Burkhard, la coalition franco-malienne contrôle désormais la « Boucle du Niger » entre les deux bastions jihadistes de Tombouctou et Gao, situés au nord-est de la capitale du Mali, Bamako.

Deux semaines après le déclenchement de l’opération « Serval », la prise de contrôle, réalisée en quarante-huit heures, marque un tournant dans la Guerre au Mali en brusquant son dénouement. Un soldat de l’armée malienne a voulu se montrer rassurant : « Nous contrôlons l’aéroport de Tombouctou. Nous n’avons rencontré aucune résistance. Il n’y a aucun problème de sécurité en ville ». La mosquée de Djinguereber se trouve désormais aux mains des forces alliées. Et des scènes de liesse populaire, qui éclatent aux quatre coins de Tombouctou, parviennent même aux oreilles des militaires venus de France et d’Afrique.

Pourtant, la cité du désert n’est pas encore libérée… « Les troupes françaises et maliennes ne sont pas encore au centre-ville. Nous avons quelques éléments en ville, peu nombreux. Mais les islamistes ont fait des dégâts avant de partir. Ils ont brûlé des maisons et des manuscrits. Ils ont battu jusqu’au sang les populations qui manifestaient leur joie », déclare un soldat malien. Un réalisme que l’on retrouve dans la bouche d’autres militaires africains : « Tombouctou, c’est délicat. On n’y entre pas comme ça. »

Comment les jihadistes accueilleront-ils les troupes de la coalition ? Se retrancheront-ils dans les monuments anciens pour mener une guérilla urbaine ? Abandonneront-ils Tombouctou, la ville mythique aux milles richesses, en laissant dans leur sillon, une population massacrée, des monuments brûlés, des manuscrits calcinés ? Une chose est sûre : le tapis rouge qu’ils dérouleront aux troupes franco-maliennes aura la couleur du sang.

Restons optimistes… Car samedi 26 janvier, le bastion islamiste de Gao (1.200 km de Bamako) était tombé au cours d’une opération spectaculaire, menée conjointement par les soldats français, tchadiens et nigériens. Les Français des forces spéciales s’étaient d’abord emparés de l’aéroport de Gao. Puis, les Africains, déposés par avion d’un pays voisin, s’étaient introduits au Mali.

Une victoire basée sur le même processus militaire que celui utilisé ce matin dans l’ancienne cité africaine : avancer de nuit, puis prendre les positions stratégiques de la ville (les voies d’accès, ponts et routes, et l’aéroport). Une victoire qui pourrait se renouveler dans la matinée… Depuis la prise de contrôle de l’aéroport, les forces franco-maliennes poursuivent leur avancée vers le centre-ville de Tombouctou, ruelle après ruelle, monument après monument, craignant à tout moment les tirs d’islamistes embusqués.

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Tombouctou, ville mythique du Nord-Mali surnommée la « Cité des 333 Saints » ou la « Perle du désert », est inscrite le 28 juin 2012 sur la liste du patrimoine mondial en péril par l’Unesco. Fondée entre le XIe et le XIIe siècle par des tribus nomades, elle conserve les traces d’un passé glorieux. Celui d’un centre intellectuel de l’Islam et d’une cité marchande prospère.

Depuis mars 2012, les villes du Nord-Mali, Tombouctou, mais aussi Kidal et Gao, sont tombées aux mains des milices islamistes d’Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb Islamique), du Mujao (Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest) et des Touaregs d’Ansar Dine. Ces-derniers, qui tentent d’instaurer la Charia (la loi islamique) dans le pays, ont détruit des monuments, brûlé des manuscrits et profané un mausolée.

Le parti de Yaïr Lapid, journaliste de la télévision israélienne adulé des téléspectateurs, est arrivé deuxième aux élections législatives, juste derrière le parti du premier ministre Benyamin Nétanyahou. Yesh Atid (« il y a un futur ») devient ainsi le deuxième parti de la Knesset et son leader promet de faire de l’ombre au principal parti du pays.

Yaïr Lapid sent des ailes lui pousser. Les élections législatives ont donné une légitimité à son parti (du centre), alors que l’ancien présentateur télévisé s’est présenté pour le première fois. Il remporte 19 sièges à la Knesset et donne ainsi une leçon à Nétanyahou qui se sent obligé de revoir sa politique. Alors que les thèmes de campagne du premier ministre étaient basés sur les constructions dans les colonies et le nucléaire iranien entre autres, il a pris un virage pour s’engager sur la route de son rival : « Les Israéliens veulent que je forme un gouvernement pour lancer des changements dans la politique intérieure : plus d’égalité, des logements moins chers et de nouvelles méthodes de gouvernement », a-t-il promis lors d’une conférence de presse. La priorité sera donc donnée aux questions économiques et sociales, les mêmes avancées lors de la campagne de Yaïr Lapid qui a réussi à susciter l’adhésion des électeurs issus de le classe moyenne.

Avec son score, Lapid est bien parti pour obtenir le portefeuille d’un ministère important, comme les Finances ou les Affaires étrangères.

Un héritage familiale déterminant

Yaïr Lapid est presque hyperactif. Il a écrit plus d’une dizaine de livres, tient une rubrique hebdomadaire dans le journal Yediot Aharonot, s’est investi dans une série télévisée en 2004 et a eu quelques rôles au cinéma. Il est aussi issu d’une famille très engagée. Son père, Tommy Lapid était également journaliste lorsqu’il a rejoint en 1999 le parti Shinouï (« changement ») qui a obtenu 15 sièges à la Knesset lors des législatives de 2003. Shulamit Lapid, sa mère est considérée comme un écrivain important en Israël.

Yaïr Lapid qui se présente comme un homme ouvert, compréhensif face aux demandes du peuple et opposé aux dérives droitistes du gouvernement israélien, a déjà commencé à influencer la politique de Nétanyahou. L’ancien journaliste soutient notamment la mise en place du mariage civil, l’abolition des privilèges des haredim, les juifs orthodoxes qui représentent un poids financier sur la société, etc., des mesures que le premiers ministres pourrait accepter.

Après sept ans de détention à la prison de Tepepan au Mexique, Florence Cassez peut enfin goûter la liberté. Mercredi 23 janvier, la Cour Suprême a ordonné sa libération immédiate, reconnaissant qu’il n’y avait pas de preuves solides étayant les accusations d’enlèvements. Elle est attendue à Paris ce jeudi à 14h15.

Le 23 janvier restera une date mémorable pour Florence Cassez et ses proches. La première chambre de la Cour Suprême du Mexique a examiné hier la demande de la juge Olga Sanchez  sur l’annulation de la condamnation de la Française qui avait été jugée coupable d’enlèvements et qui devait donc purger une peine d’emprisonnement de soixante ans. La session publique couverte par plus de deux cents journalistes, a permis de reconnaître la violation des droits fondamentaux de la jeune femme et trois juges sur cinq ont voté pour sa libération qui a pris effet immédiatement. Son avion a décollé hier soir à 21h25 heure locale (4h25 à Paris).

Avant de rendre cette décision, plusieurs scénarios potentiels pouvaient être avancés : la libération immédiate,  l’annulation de la condamnation et le renvoi devant la cour d’appel, ou en cas de doutes des juges de la première chambre, un renvoi du dossier devant les onze juges de la plénière de la Cour Suprême. Les proches de Florence Cassez sont plus que ravis de la décision des juges. « Je suis folle de joie, j’ai encore du mal à y croire, d’un seul coup, c’est l’explosion de joie. Ma fille s’est battue, elle a gagné sa liberté, j’adore ma fille, elle est extraordinaire », a déclaré sa mère, Charlotte Cassez, qui a précisé que sa fille n’avait pas le moral et qu’elle avait très peur avant la décision des juges.

Condamnée en 2009 pour avoir participé à plusieurs enlèvements, Florence Cassez a toujours clamé son innocence et affirmé qu’elle ne savait pas que son petit ami, Israël Vallarta, qu’elle a fréquenté à peine quelques mois, faisait partie d’un gang.

La libération a été décidée après le constat des irrégularités de l’enquête. La télévision mexicaine avait diffusé les images de l’arrestation de la Française lors d’un raid policier qui s’est révélé n’être qu’une reconstitution que la télévision a voulu faire passer pour le véritable coup de filet contre le gang du Zodiaque.

Ezequiel Elizalde, enlevé pendant deux mois, ne partage pas la joie des proches de la jeune femme. Il a soutenu avoir entendu la Française lui demander : « Que préfères-tu que je te coupe ? Le doigt ou l’oreille ? » Pourtant il s’est contredit à nombreuses reprises, affirmant une première fois avoir seulement reconnu l’accent étranger de Florence Cassez, avant de déclarer plus tard avoir également vu son visage. Pourtant d’autres anciens otages du gang ne l’ont pas reconnue, certains ont affirmé avoir entendu sa voix, mais plusieurs ont changé de version au fil des déclarations, alors qu’ils étaient soumis aux pressions des enquêteurs.

Si la joie est à son comble du côté des soutiens de l’ex-détenue, d’autres tempèrent en affirmant que l’annulation des charges pour manque de preuves solides, ne signifie pas pour autant que Florence Cassez est innocente.

 

L’alliance entre le Royaume-Uni et l’Union européenne n’a jamais brillé par sa passion. Si, en 1973, la « perfide Albion » s’est finalement laissée séduire par ses voisins européens, elle ne s’est jamais pleinement investie dans une relation… qui pourrait bientôt se solder par un divorce. Car ce mercredi, le Premier ministre britannique, sous la pression de ses camarades eurosceptiques, a pris la décision d’organiser à l’horizon 2017 un référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l’Union européenne.

Ce n’est pas une surprise ! L’hôte du 10 downing street, David Cameron, s’est laissé convaincre par les eurosceptiques de son propre camp. Conséquence : les citoyens du Royaume-Uni, qu’ils viennent d’Angleterre, d’Irlande du Nord, d’Ecosse ou du Pays de Galles, diront « oui » ou « non » à l’Europe, lors du référendum qui se tiendra courant 2015-2017.

D’après plusieurs vidéos révélées dans la nuit du mardi 22 janvier, le Premier ministre britannique, par ailleurs chef de file des conservateurs, rêverait – bien sûr – que son pays reste au sein de l’Union européenne fraîchement couronnée du prix Nobel de la Paix… A condition que celle-ci se réforme et que ses liens avec le Royaume-Uni fassent l’objet d’une renégociation.

David Cameron veut ainsi inscrire la nécessité « d’un nouvel arrangement » avec Bruxelles dans le manifeste électoral des conservateurs – les héritiers des Tories – pour les élections parlementaires de 2015. « L’intérêt national britannique est mieux servi au sein d’une Union européenne flexible, adaptable et ouverte. Et une telle Europe se porterait mieux avec la Grande-Bretagne en son sein », a-t-il prôné ce mardi 23 janvier. Faisant du même coup reculer l’espoir d’une Europe fédérale plus cohérente sur les plans politique et économique.

« Si nous ne répondons pas aux défis, le danger est que l’Europe échoue et que les Britanniques se dirigent vers la sortie », a-t-il encore menacé, insistant sur « le désenchantement actuel de l’opinion publique, à son comble ». Comme si les sujets de la Couronne d’Angleterre avaient toujours été enchantés par l’idée européenne. « Les gens estiment que l’UE s’oriente dans une direction qu’ils n’ont jamais voulue. Ils vivent mal les interférences dans notre vie nationale, au travers de lois et règlements qu’ils considèrent superfétatoires. Et ils se demandent à quoi tout cela rime » a poursuivi le Premier ministre, pointant ainsi l’immixtion de Bruxelles dans la politique intérieure du Royaume-Uni.

Précisons que ce référendum n’aura lieu que si le Parti conservateur britannique l’emporte sur ses adversaires du Labour Party aux prochaines élections, renouvelant automatiquement le mandat du Premier ministre, Mister Cameron. En cas de victoire de la droite, le vote populaire se tiendrait entre 2015 et 2019. Et cela même si Bruxelles cède aux pressions britanniques. « Une fois les nouvelles relations [entre le Royaume-Uni et l’Union européenne] renégociées (…). Le référendum se tiendra sur la question dedans-dehors », a-t-il ainsi expliqué.

M. Cameron a voulu menacer Bruxelles pour rassurer les eurosceptiques britanniques qui, depuis plusieurs années, réclame une consultation populaire face « au déficit démocratique » du Parlement européen. S’il a indiqué « comprendre leur impatience », le leader conservateur ne s’est pas pour autant vautré dans l’euroscepticisme ambiant. Car le premier ministre défend depuis toujours les atouts économiques du marché commun, même s’il ne souhaite pas adopter une monnaie – l’euro – minée par la crise.

Ce qu’il dénonce, ce sont les soi-disant dérives politiques d’une union européenne qui vire selon lui, vers le supranationalisme – que d’autres qualifient de fédéralisme. David Cameron milite pour limiter les « superpouvoirs » de Bruxelles en matière d’emploi, de normes sociales, de police et de justice. Bref, il ne veut pas sortir de l’union, mais la transformer en union à plusieurs vitesses, afin de ralentir l’incorporation britannique en son sein.

Une question se pose : le Royaume-Uni peut-il sortir de l’UE ? Si un climat d’euroscepticisme plane sur l’île, une partie de l’opinion britannique reste sinon europhile du moins favorable au maintien de leur pays dans l’union. Par ailleurs, les voisins européens, dont la France, refusent de créer une « Europe à la carte ». Quant au président des Etats-Unis d’Amérique, Barack Obama, il est plus que favorable au maintien de son allié britannique dans l’Union européenne. Et les critiques fusent depuis la déclaration de M. Cameron…

Une sortie de l’UE irait à l’encontre de « l’intérêt économique national » selon le chef de l’opposition britannique, Ed Miliband. Elle serait « dangereuse » pour le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius qui, ce matin, a voulu critiquer la décision de M. Cameron,  en filant la métaphore au micro de France Info : « L’Europe, mettons que ce soit un club de football, on adhère à ce club de football, mais une fois qu’on est dedans, on ne peut pas dire ‘on joue au rugby’ ».

Il y a cinquante ans, le 22 janvier 1963, le chancelier allemand Konrad Adenauer et le président français Charles de Gaulle scellaient le Traité de l’Elysée. Un premier pas vers la réconciliation de la France et l’Allemagne. Ces vieux ennemis qui, liés par une haine viscérale, avaient sacrifié leurs enfants par centaines de milliers sur l’autel de la Guerre : 1870, 1914-1918, 1939-1945. Aujourd’hui, les deux chefs d’Etat européens, Angela Merkel et François Hollande oublient leurs désaccords pour fêter ensemble les noces d’or du couple franco-allemand. Mais derrière la célébration, se cachent des dissensions.

Aujourd’hui, mardi 22 janvier 2013, les leaders français et allemands se réunissent dans la capitale de l’Allemagne, Berlin, pour célébrer les cinquante ans du Traité de l’Elysée qui marque les débuts de la réconciliation entre les deux nations européennes. Pour l’occasion, le président de la République, François Hollande, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, une quinzaine de ministres et un peu moins de 500 parlementaires passent de l’autre côté du Rhin. Un événement « historique » qui se déroule au moment où la crise – économique, sociale mais aussi politique – de l’Union européenne semble distendre les liens qui unissaient jadis Paris et Berlin.

Si le couple franco-allemand bat de l’aile depuis quelques années, il reste un couple uni dans l’adversité. Et aujourd’hui, la chancelière allemande Merkel et le président français Hollande, ont voulu renforcer les liens entre leurs deux pays en s’embrassant devant les caméras et surtout, en minimisant leurs oppositions sur l’intervention au Mali et les questions économiques. Et ils y sont parvenus lundi soir.

Réunis lors d’un débat d’une heure et demie retransmis par la chaîne Arte, les deux chefs européens ont loué les vertus de l’amitié franco-allemande. Mme Merkel a fait un pas prudent vers M. Hollande en n’excluant pas d’aider plus activement la France dans son opération militaire au Mali contre les milices islamistes. De son côté, le chef d’Etat français s’est félicité du « soutien immédiat [mais peu visible] » de l’Allemagne et de l’Europe.

Pour répondre aux craintes que nourrissent les Allemands de voir la France s’enliser dans la crise économique, François Hollande a concédé que son pays avait « un problème de compétitivité ». « L’Allemagne a fait des efforts », tandis que la France « a perdu du temps », a-t-il poursuivi en expliquant vouloir sincèrement « rattraper l’Allemagne ». Ravie de voir le chef d’Etat socialiste prendre enfin ses responsabilités, Angela Merkel a convenu qu’il n’existait pas un seul modèle de développement économique… la tant décriée rigueur.

Que de belles déclarations ! Mais pour reprendre le proverbe : « il n’y pas d’amour sans preuves d’amour ».

Les noces d’or du couple franco-allemand : un mariage de raison ?

Pour bien des observateurs, l’union franco-allemande a perdu sa flamme. Et ce ne sont certainement pas le socialiste M. Hollande et la conservatrice Mme Merkel qui la rallumeront…

La caricature du dessinateur allemand de la Süddeutsche Zeitung qui fait aujourd’hui la Une du Monde est révélatrice. Il représente les illustres signataires du Traité de l’Elysée, De Gaulle et Adenauer, et en-dessous, comme écrasés par leurs aînés, les silhouettes ramassées de Hollande et Merkel. Pour le quotidien, « la relation politique au plus haut niveau entre les deux nations est médiocre. La France, déclassée économiquement par rapport à son voisin, a moins de force d’entraînement. Et l’Allemagne a développé un modèle qui fait son succès mais n’assure pas la stabilité du continent à long terme ».

Pour Libération, Paris-Berlin est « un couple sans passion ». Point de vue que partage le journal les Echos : « Ce qui manque à la relation franco-allemande, c’est la flamme et le souffle (…). La France et l’Allemagne ont besoin de dire à leurs opinions quel est le ‘but’ poursuivi, pour leur couple, mais aussi pour l’Europe entière ». Le problème réside donc dans l’absence d’objectif commun… A moins qu’il ne se situe au niveau des méthodes utilisées pour atteindre cet objectif en question.

C’est ce que pense le quotidien Sud-Ouest qui oppose métaphoriquement la « fourmi allemande » et la « cigale française » : « Entre Berlin qui s’arcboute sur la rigueur et Paris qui défend les acquis sociaux, entre la fourmi allemande qui épargne et qui exporte et la cigale française qui dépense et craint la mondialisation, l’incompréhension gagne. »

Une vision un peu simpliste… qui n’est pas celle de L’Humanité : « Près de huit millions de salariés allemands ne disposent que de 270 euros par mois (…). Des systèmes sanitaires, de protection sociale, de retraite qui eurent leurs qualités, aujourd’hui sinistrés (…). Et c’est sur cette pente que la France, après avoir chassé Nicolas Sarkozy, devrait s’engager à son tour ? », questionne le journal communiste.

Derrière la Germanophobie, la jalousie ?

Bien des Français reprennent à leur compte les arguments couchés ce matin dans les colonnes de L’Humanité. Pour exprimer leur hostilité au modèle allemand ? Ou simplement pour se rassurer ? Quoiqu’il en soit, une brise de Germanophobie semble percer dans le ciel ombré de l’Hexagone.

Des Français s’insurgent contre l’impérialisme économique allemand qui nargue de sa balance commerciale positive les dettes colossales de la France. Ils disent préférer la croissance à l’austérité. Et pour masquer l’extraordinaire succès du voisin d’Outre-Rhin sur le front de l’emploi, ils mettent en lumière les jobs mal-payés, l’accroissement des écarts socio-économiques et de la précarité. Bien des Français se plaisent aussi à pointer sournoisement la faible croissance démographique de Berlin.

Dans Le Point, Hervé Gattegno, explique que derrière les symboles d’unité – les noces d’or du couple franco-allemand aujourd’hui –, les dissensions sont nombreuses entre les deux « parents » de l’Union européenne, la France et l’Allemagne : « Quoi qu’en disent les beaux esprits, le fossé se creuse entre les deux pays. Les succès économiques de l’Allemagne se font aux dépens de la France (c’est notre déficit commercial avec l’Allemagne qui plombe nos résultats). » La Germanophobie ambiante serait due en partie au sentiment de jalousie de la France ?

Il poursuit : « L’Allemagne doute toujours de la sincérité de nos efforts budgétaires (et on ne fait pas tout pour la rassurer). Et par-dessus tout, nos deux pays se sentent toujours en compétition – et c’est bien aujourd’hui l’Allemagne qui domine l’Europe et de loin. » Triste constat pour les fiers Gaulois !

La conclusion de M. Gattegno est bien pessimiste mais réaliste : « Le couple franco-allemand est de moins en moins bien assorti. Et pendant qu’il fait semblant de fêter ses noces d’or, c’est l’Europe qui dort pour de vrai ». Avec sous son oreiller, le prix Nobel de la Paix, et dans ses rêves, les souvenirs glorieux de sa construction.

Crédit photo : Reuters

Alors que le bilan précis du nombre de tués lors de la prise d’otage d’In Amenas n’est pas encore connu, certains otages rentrés dans leur pays commencent à raconter leur calvaire. Et ce qu’ils ont vécu relève du cauchemar.

Que s’est-il vraiment passé sur le site gazier d’In Amenas, pris pour cible par un groupe islamiste dirigé par Mokhtar Belmokhtar ? Rappelons que des centaines d’individus, travailleurs algériens et occidentaux, avaient été kidnappés. Certains avaient réussi à s’échapper avant qu’un assaut ne soit lancé par l’armée algérienne : une attaque qui s’était révélée sanglante.

C’est samedi soir que l’armée algérienne a donné le coup de grâce aux terroristes. Le dernier assaut a permis de mettre fin à la prise d’otage, qui avait commencé quatre jours plus tôt.

C’est tôt dans la matinée du 16 janvier que la brigade Al-Mouthalimin a pris le contrôle du site gazier d’In Amenas, qui employait de nombreux occidentaux et des travailleurs algériens.

Rapidement, les témoins expliquent que les terroristes se sont mis à la recherche des occidentaux, expliquant aux algériens qu’il ne leur arriverait rien : « Vous n’avez rien à faire dans cette histoire, vous êtes algériens et musulmans. On va vous relâcher » , aurait expliqué un preneur d’otages.

L’assaut a été d’une grande violence : certains occidentaux présents sur place ont été abattus à bout portant, d’autres ont été minés à l’aide de colliers d’explosifs.  Pour ceux qui ont pu se cacher, l’attente a été interminable  : Alexandre Berceaux, l’un des rescapés, s’était par exemple réfugié sous un sommier pendant plusieurs jours.

Si certains ont pu s’échapper , d’autres ont été abattu alors qu’ils prenaient la fuite : c’est le cas de trois japonais qui cherchaient à descendre discrètement d’un bus.

Bilan.

Jusqu’à maintenant, le bilan est de 48 morts, parmi lesquels un Français de 52 ans, ancien membre des forces spéciales.  Il risque de s’alourdir encore d’ici ce soir, l’armée algérienne ayant encore des pièces à explorer sur le site gazier.

Selon le site algérien Ech Chourouk, des terroristes occidentaux auraient fait parti du commando : des canadiens et un français auraient été signalés.

 

 

À l’heure actuelle, le flou règne encore sur le bilan de la prise d’otages dans le complexe gazier de Tiguentourine, près d’In Amenas en Algérie. Quelques otages ayant échappé aux terroristes encore retranchés sur le site, livrent aux médias des bribes d’informations, sans pouvoir détailler les circonstances ni les conséquences exactes de l’assaut mené par l’armée algérienne pour les libérer.

L’opération militaire est toujours en cours d’après le premier ministre Jean-Marc Ayrault en contact avec son homologue algérien. « À l’heure où je vous parle, le décès de plusieurs otages est à déplorer. Nous n’en connaissons pas le nombre, ni la nationalité », a-t-il déclaré en milieu de journée.

Les sources de l’agence Reuteurs parlent de 30 morts parmi les otages, avec au moins huit Algériens, deux Japonnais, deux Britanniques et un Français, et 22 disparus, 14 seraient des Japonnais et 8 Norvégiens. Selon la sécurité algérienne, 18 terroristes ont été tués lors de l’attaque lancée jeudi par l’armée algérienne, mais le site est contrôlé par une trentaine d’islamistes. Au moins 11 djihadistes auraient été neutralisés, parmi eux, deux Algériens dont le chef du groupe Tahar Ben Chened, trois Egyptiens, deux tunisiens, deux Libyens et un Malien. Ces informations n’ont pas été clairement confirmées par Alger.

Plusieurs entreprises et sous-traitants sont présents sur place, ce qui explique les difficultés à établir clairement le nombre d’otages et leur nationalité. Le site étant exploité par la British Petroleum, le norvégien Statoil et la Sonatrach algérienne, des centaines d’hommes et de femmes vivaient et travaillaient sur place. L’intervention algérienne aurait permis la libération de 600 Algériens, deux Britanniques, un Français et un Kényan. Une vingtaine d’otages auraient réussi à s’enfuir, mais seulement six seraient sains et saufs.

L’intervention des forces spéciales algériennes a permis de reprendre le contrôle de la base de vie du site malgré la présence d’environ sept à dix djihadistes, mais l’usine reste quant à elle encore sous le contrôle des terroristes.

L’organisation de la prise d’otages laisse penser que l’attaque a été méticuleusement préparée. Forte de sa grande expérience dans la lutte anti-terroriste depuis la période noire des années 90, l’Algérie est bien décidée à ne faire aucun cadeau aux djihadistes et à ne pas céder à leurs revendications.

Etant donné le nombre important d’otages retenus sur le site, les moyens armés dont dispose le groupe islamiste et la volonté de l’Algérie d’en découdre de manière radicale s’il le faut, le bilan humain risque de s’alourdir. Dans l’état actuel des choses, on ne peut parler d’échec compte tenu des nombreux otages déjà sauvés et ceux qu’il reste encore à extraire des mains de leurs geôliers, en évitant au maximum de faire de nouvelles victimes.

 

Dans sa lutte contre les terroristes islamistes au Mali, la France peut désormais compter sur l’aide de l’Allemagne et des Etats-Unis qui mettent à disposition des avions permettant à la France d’acheminer du matériel.

Berlin s’était engagé à fournir deux avions de transport Transall pour prêter main forte aux troupes de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) lors de l’opération militaire débutée le 11 janvier dernier, c’est désormais chose faite. Jeudi soir, deux avions allemands ont rejoint  Evreux-Fauville en France pour permettre aux troupes françaises de charger du matériel médical en partance pour l’Afrique ce vendredi.

D’autres pays européens comme la Belgique, la Grande-Bretagne et le Danemark ont fourni des avions de type C-17 et C-130 pour transporter non seulement du matériel, mais aussi des vivres.

De leur côté, les Etats-Unis qui aident déjà la France en matière de renseignements, viendront renforcer les rangs en fournissant des troupes en plus du matériel comme des C-17 et des avions C-5 aux capacités de transport plus importantes.

Cette aide américaine n’est pas gratuite, Tommy Vietor, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche a affirmé que la France rembourserait les frais engagés par les Etats-Unis dans cette opération. Selon Leon Panetta, le secrétaire à la défense qui s’est exprimé sur la chaîne ABC, pour l’instant, aucune assistance dans les combats n’est prévue puisque la France n’en a pas émis le souhait.

Un mois après le drame de Newtown qui avait fait 26 petites victimes, le président américain Barack Obama prend le problème de la vente libre d’armes à bras le corps. Il a proposé mercredi 16 janvier un plan de lutte contre la violence dues aux armes, espérant ainsi faire évoluer la législation.

« Le Congrès doit agir rapidement  » : voilà les mots utilisés par Barack Obama pour décrire l’état d’urgence dans lequel se trouve l’Amérique au niveau de la législation de la vente d’armes à feu.

Oui mais voilà : face à la détermination du président Américain, il y a le puissant lobby yankee des armes. La National Rifle Association (NRA) a vivement critiqué les propositions de Barack Obama : « S’attaquer aux armes et ignorer les enfants n’est pas la solution face à la crise à laquelle nous sommes confrontés.  » .

La NRA a d’ailleurs produit une vidéo dénonçant les prises de position présidentielles qui a fortement déplu à la Maison Blanche. Elle impliquait en effet les deux filles du président Obama, Malia et Sasha : «  Est-ce que les enfants du président sont plus importants que les vôtres ?  » , demande le lobby, rappelant que les deux jeunes filles sont protégées par des hommes armés.

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Certains élus , tels que Marco Rubio, jeune républicain qui s’était fait remarquer lors de la campagne présidentielle alors qu’il secondait Mitt Romney, ont également rejeté les propositions du président :  » Les armes ne sont pas le problème » : « Les criminels (…) et les malades mentaux susceptibles de violence le sont.  » .

Quelles modifications Obama souhaite-t-il apporter à la législation sur le port d’armes ?

Ce sont en tout 23 dispositions qui ont été présentées. L’une d’elle concerne le renforcement des contrôles des potentiels acquéreurs d’armes à feu. Le président Obama souhaite également interdire les armes d’assaut, et les chargeurs de plus de dix balles.

Rappelons que mardi 15 janvier au soir, deux personnes ont perdu la vie dans une fusillade sur le parking d’un collège du Kentucky. Le jeune tireur de 21 ans s’est rendu de lui-même aux autorités, alors qu’une jeune fille était transférée aux urgences, gravement blessée.

Les islamistes de la brigade Al-Mouthalimin retenaient depuis hier en otages une centaine d’individus, algériens et occidentaux. Parmi eux, une trentaine d’algériens ont pu s’évader, ainsi que quelques expatriés, dont deux Français.

L’information n’était pas encore été confirmée par l’ambassade française à 11h15 : selon des sources officielles, quelques occidentaux parmi lesquels un couple de Français aurait réussi à fausser compagnie aux terroristes .

D’après le site Algérie Focus, « on signale la présence de deux ressortissants français , dont une infirmière française prénommée Muriel.  » .

De son côté, la chaine d’information France24 affirmait avoir eu au téléphone un otage français de 52 ans, qui déclarait être « bien traité(s) » par les ravisseurs.

Le 16 janvier, des djihadistes revendiquant l’arrêt de l’offensive française au Mali ont capturé une centaine d’individus travaillant sur un site gazier algérien. Parmi les otages, des ouvriers originaires du pays, et une soixantaine d’occidentaux : Britanniques, Américains, Japonais, Français. Pour le groupe islamiste Ansar Dine, qui condamne cette attaque, « la France doit assumer la responsabilité de ce qui s’est passé et de tout ce qui va se passer à l’avenir. » .

La France est dans le viseur des djihadistes depuis le 11 janvier, date de début de l’intervention militaire pour aider le Mali à freiner l’avancée des islamistes. Mais depuis hier, c’est le monde entier qui comprend qu’il est sous la menace des groupes islamistes.

C’est le groupe « les signataires par le sang », aussi connu sous le nom de « la brigade Al-Mouthalimin » qui signe cette mise en garde au monde. Sa tête de file, Mokhtar Belmokhtar (photo), ancien d’AQMI, explique cette action par « le soutien algérien à l’intervention française au Mali. » .

« L’Algérie a été choisie comme scène de cette opération pour faire apprendre a(u président algérien, ndlrBouteflika que nous n’accepterons jamais l’humiliation de l’honneur du peuple algérien (…) en ouvrant le ciel algérien à l’aviation française. » , a expliqué la brigade dans un communiqué. Le pays d’Abdelaziz Bouteflika avait en effet récemment fermé ses frontières avec le Mali pour éviter d’y voir arriver en surnombre les djihadistes en repli. Les avions militaires français ont également reçu l’autorisation de survoler l’Algérie  pour pouvoir effectuer leurs opérations militaires.

En guise de déclaration de guerre au reste du monde, on pouvait également lire : « Cette opération s’inscrit aussi dans une campagne mondiale de lutte contre les juifs et les croisés. » .

Cette prise d’otage en terre algérienne risque d’exacerber encore davantage la colère des locaux, qui, pour certains, voient dans l’intervention française au Mali une résurgence de la Françafrique et des relents néo-colonialistes.  

Réactions internationales.

Le conflit au Mali, qui n’engageait jusque là que la France contre les islamistes, prend une tournure internationale avec cette impressionnante prise d’otages.

Aux Etats-Unis, on reste prudent : le nombre exact de ressortissants détenus par le groupe de Mokhtar Belmokhtar n’est pas encore connu. Toutefois, le ministre de la Défense Léon Panetta a affirmé « au peuple américain que les Etats-Unis prendront toutes les mesures nécessaires et appropriées qui sont requises pour gérer la situation. » . Une déclaration qui se veut rassurante, dans un pays encore traumatisé par le 11 septembre 2001.

De l’autre côté de la Manche,William Hague, ministre des Affaires Etrangères britannique, a confirmé aux Anglais la mort de l’un d’entre eux durant la prise d’otages. Cité dans Le Monde, il émet un doute sur les réelles motivations de cette action terroriste, mais pour lui « quelles que soient les excuses brandies par les terroristes et les meurtriers, il n’y a pas d’excuse (à de tels actes). » .

Au Japon, on s’inquiète également du sort des otages nippons : « Pour nous la priorité absolue est la vie des otages et secourir le plus vite possible les ressortissants japonais en étroite collaboration avec les autorités des pays concernés. », a affirmé le Secrétaire du gouvernement Yoshihide Suga.

Des ressortissant Norvégiens, Irlandais et Autrichiens seraient également retenus par les djihadistes. Selon France24, des Philippins et des Malaisiens seraient aussi comptés dans les otages.

Asiatiques, Africains, Américains, Européens … : le monde est prévenu, les djihadistes frapperont « les croisés » et ceux qui soutiendront l’intervention Française au Mali . Le quotidien algérien Liberté s’inquiète d’ailleurs de ce que l’attaque du site gazier va entrainer pour le pays : « C’est un coup dur pour l’Algérie. L’objectif pourrait être celui d’entraîner l’Algérie dans la guerre engagée par la France au Mali. » .

Manipulation médiatique ou réelle exécution de Denis Allex depuis l’échec de l’opération commando menée par la France pour libérer l’otage ? Les terroristes Shebab ont annoncé ce jeudi l’avoir exécuté hier en représailles, tandis que les autorités françaises affirment qu’il a été tué plus tôt,  durant l’assaut.

L’échec français lors de l’opération a peut-être bien coûté la vie à Denis Allex, soit pendant l’assaut, soit en réveillant la colère des Shebab qui ont décidé de prouver leur maîtrise de la situation en choisissant eux-mêmes le moment de la mise à mort.

C’est un message posté sur Tweeter par les Shebab et confirmé par le chef du mouvement islamiste à  l’AFP, qui a annoncé la mort de Denis Allex. « 16h30 GMT, mercredi 16 janvier 2013, Denis Allex est exécuté. » Selon le responsable du mouvement qui s’est exprimé par téléphone sous couvert de l’anonymat, l’exécution a eu lieu dans la localité de Bulomarer, dans le sud de la Somalie, la même zone où s’est produite l’intervention du commando.

Pour prouver la véracité des faits, le chef islamiste a annoncé que des preuves seraient bientôt à disposition, « des documents audio et vidéo sont disponibles et seront rendus publics quand nous le déciderons ».

Pourtant le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait déclaré samedi, lors de la conférence de presse annonçant l’échec de la mission, que l’otage français avait été vraisemblablement « exécuté par ses géôliers ». De son côté, le chef d’état-major des armées françaises, l’amiral Edouard Guillaud, invité mercredi sur Europe 1, reste sceptique quant à cette mise à mort qui serait intervenue quatre jours après l’attaque. « Nous soupçonnons, et nous n’avons, je crois, pas tort de le faire, les Shebab somaliens de pratiquer de la manipulation médiatique », a-t-il déclaré.

Denis Allex (probablement un pseudonyme) était un agent des services de renseignement extérieur (DGSE) enlevé en juillet 2009 à Mogadiscio, alors qu’il devait former des policiers somaliens et des membres de la garde présidentielle.

 

En pleine guerre contre les terroristes au Mali, le président François Hollande s’est rendu aux Emirats Arabes Unis. Un déplacement durant lequel il a cherché à obtenir l’aide de chefs d’Etats étrangers dans sa guerre contre les djihadistes, mais surtout une visite primordiale pour donner de l’élan à l’économie tricolore.

Visite attendue de François Hollande aux Emirats Arabes Unis : en déplacement officiel, le président de la République a rencontré son homologue émirien cheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahyane. 

Objectif : lui vendre une soixantaine d’avions de combats, les prestigieux Rafales. Une entreprise qui avait déjà été initiée par son prédecesseur , Nicolas Sarkozy, et qui s’était soldée par un échec : les Emirats n’avaient pas apprécié l’insistance et la pression de l’ancien président français à vouloir placer ses avions militaires. Les relations entre la France et le pays du cheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahyane s’étaient d’ailleurs rafraichies.

Mais, à nouveau Président, nouvelles négociations ! 

Et selon François Hollande, elles avancent bien : ce n’est plus qu’une question de prix. « Nous (la France) pensons que c’est une technologie exceptionnelle, nous l’avons dit à nos amis émiriens. Ils ne le contestent pas d’ailleurs. Après, c’est une question de prix« . Ajoutant: « Mais ce n’est pas le président de la République française qui fixe le prix des avions. Donc cela obéit à des logiques de discussions, de négociations. » .. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, sera d’ailleurs chargé de finaliser l’affaire.

Une bonne nouvelle, car en octobre, les négociations à propos du Rafale étaient au point mort. Les Emirats Arabe Unis boudaient la France et avaient décidé d’agir au niveau de la vente d’armement, faisant passer leur taux de dépenses militaires en France de 70 à 10%. Pour Jean-Yves Le Drian, il s’agissait à ce moment-là de « rétablir la confiance » entre les deux pays, perdue durant l’ère Sarkozy. « Les Rafale attendront. », avait-il déclaré au Parisien.

Aujourd’hui, Dassault peut se rassurer : les discussions sont enclenchées. La nouvelle est également rassurante pour l’économie française, pour qui la vente d’une soixantaine d’avions de combats de haute technologie serait infiniment profitable.

Alors, François Hollande aura-t-il réussi à saisir  sa dernière chance économique ? Réponse dans quelques semaines, à l’issue des négociations entre Jean-Yves Le Drian et les Emirats Arabes Unis.

Ce mercredi matin, un hélicoptère a frappé le cœur de Londres. Un 911 britannique ? Non. C’est en survolant le quartier de Lambeth sur les rives de la Tamise, que l’appareil aurait percuté une grue, dissimulée sous un épais brouillard. Alors que des nuages de fumée noire continuent de s’élever dans le ciel de Londres, le bilan provisoire fait état de deux morts. Retour sur les événements…

Londres. Mercredi 16 janvier 2013. 08H00 (09H00 heure française). Un hélicoptère se crashe sur l’un des centre névralgiques de la capitale britannique, Lambeth, un quartier « noir de monde » qui débouche sur le pont de Vauxhall qui traverse la Tamise. Non loin de l’Abbaye de Westminster. Juste en face de l’immeuble du MI6, les services secrets britannique. Ce qui explique le jaillissement soudain dans la bouche des journalistes de l’hypothèse terroriste. Pourtant, si l’on en croit la police britannique, le responsable de l’accident n’est pas un « barbu » mais une grue…

Avant de s’écraser dans la rue, l’appareil volant, perdu dans une brume opaque, a percuté une grue penchée sur un bâtiment – The Tower qui sera l’un des plus hauts immeubles résidentiels d’Europe – en cours de construction. Bilan provisoire : deux morts et deux blessés. « Les premières indications montrent qu’un hélicoptère est entré en collision avec une grue en haut d’un bâtiment », a indiqué la police, précisant que pour le moment, Scotland Yard (le nom du quartier de la Metropolitan Police Service de Londres) ne considère pas ce crash comme « un acte lié au terrorisme ».

Qui sont les deux personnes décédées dans l’accident ? L’unique pilote de l’hélicoptère en fait-il partie ? La police de Londres distille les infos au compte-goutte… « Nous avons confirmation de la mort de deux personnes sur les lieux. Nous n’avons pas d’autres détails. Deux autres personnes ont été transportées dans un hôpital du sud de Londres, nous attendons des nouvelles de leur état », a-t-elle expliqué dans un bref communiqué.

Ce crash mortel, qui inonde depuis plusieurs heures les antennes britanniques, n’est pas sans nous rappeler une autre collision… plus terrible encore : celle qui, le 11 septembre 2001, transforma le World Trade Center en tas de cendres. Car les images qui défilent actuellement sur les écrans des chaînes TV sont similaires : des volutes de fumée noire qui s’élèvent dans le ciel de Londres, des débris en flammes sur la chaussée, des voitures calcinées, etc. La réalité semble une fois de plus dépasser la fiction.

Et les propos des premiers témoins sont saisissants. « J’ai vu l’hélicoptère survoler la Tamise »,  raconte un ouvrier présent sur le chantier de Vauxhall au moment de l’accident. « J’ai entendu qu’il heurtait la grue. Je me suis mis à l’abri pour que les échafaudages ne me tombent pas dessus », poursuit-il. « Il y a eu un flash et l’hélicoptère a plongé vers le sol. Il a explosé et vous pouvez imaginer la fumée qui en est sortie », relate un autre témoin, Paul Ferguson, au micro de la BBC. Sur la chaîne Sky News, Mark Louis Sidney, qui se trouvait non loin de la station Vauxhall, explique avoir « vu des morceaux de l’hélicoptère se désintégrer et tomber du ciel ».

Alors que les pompiers londoniens se trouvent toujours sur les lieux, la zone a été évacuée et les rues environnante fermées à la circulation. Même chose pour la station de métro de Vauxhall.

Les premiers clichés amateurs publiés sur Twitter :

Crédit photo : Neil Spellings, Victor Jimenez, Quin Murray, Jessica Elgot.

L’extrême-Gauche française – le Parti communiste, le NPA, mais aussi le Vert Noël Mamère – n’est pas la seule à pointer les relents néocolonialistes de l’intervention militaire de la France contre les milices islamistes du Nord-Mali. A rebours du discours de leurs leaders politiques, de nombreux journaux algériens dénoncent avec virulence le déploiement de l’armée française en Afrique de l’Ouest… qui ravive les mauvais souvenirs du colonialisme et de la Françafrique.

Pourquoi l’immense majorité de la presse algérienne vilipende-t-elle dans ses colonnes l’intervention de la France au Mali ? Pour trois raisons : elle déplore le retour de la « Françafrique », elle soupçonne la France de vouloir sinon punir du moins toucher indirectement l’Algérie, elle craint aussi et surtout de voir son pays entraîné dans le bourbier malien. Pourtant, le gouvernement algérien, lui, soutient l’opération « Serval » orchestrée par le président français, François Hollande, le 11 janvier 2013.

L’éditorial du quotidien Liberté, paru le 13 janvier, débute par un commentaire de texte qui prend la forme d’une critique de l’opération « Serval » violemment satirique : « L’intervention militaire française au Mali a été baptisée du nom de code Serval. Pour ceux qui ne le savent pas, le serval est un petit félin africain qui a la particularité d’uriner trente fois par heure pour marquer son territoire. Justement… ». Ici, la comparaison – non-dénuée d’humour – entre les bombardements intempestifs des avions de chasse français et les envies irrépressibles des servals, est évidente. « La France a ainsi décidé de faire l’impasse sur les résolutions onusiennes pour partir en guerre contre le terrorisme au Sahel. Toute seule, comme le serval, elle n’a pas résisté à la tentation épidermique de revenir dans son ancien précarré pour montrer à tout le monde qu’elle est la seule qui connaît le mieux les intérêts des Maliens. Leurs anciens colonisés », poursuit le quotidien filant la métaphore avec une certaine dose de mauvaise foi. Rappelons que la France, en intervenant militairement, a répondu aux appels au secours du président par intérim du Mali, et qu’elle a reçu a posteriori l’accord de principe du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Ce que perçoivent les Algériens derrière l’interventionnisme « altruiste » de la France, c’est le retour des réflexes colonialistes… qui avancent masqués… et qui redessinent les contours quelques temps estompés de la Françafrique. Selon Liberté toujours, « François Hollande a démontré qu’il ne peut rien changer à la réalité de la Françafrique (…). Quand l’intérêt français est menacé en Afrique (Côte d’Ivoir, Rwanda, Tchad, Gabon, Centrafrique…), Paris dégaine son costume de gendarme et envoie ses hélicoptères. Protéger les gisements d’uranium du Niger vaut tous les sacrifices de dépenses militaires même en pleine crise économique ». L’éditorialiste de Liberté n’a pas tort lorsqu’il pointe les intérêts économiques de la France – l’uranium, exploité par Areva, permet de nourrir un tiers des réacteurs nucléaires d’EDF – qui ont probablement motivé la mobilisation de la France en Afrique de l’Ouest… D’ailleurs, l’ « isolement de la France » est bien la preuve d’une décision purement intéressée selon le quotidien L’Expression.

D’autres journalistes algériens enfoncent le clou encore plus loin en accusant la France de vouloir « déstabiliser l’Algérie ». Rien que ça. Ainsi, Le Temps d’Algérie relaie dans son numéro du 13 janvier une tribune de l’expert Laid Seraghni dans laquelle il affirme que « derrière l’enjeu malien, la France coloniale cherche à punir l’Algérie. » Il détaille en ces termes : « Cette crise n’est qu’une étape pour atteindre in fine l’Algérie, dont le Sud est cerné par l’armée française ». Car « la France cherche par les armes à réaliser un rêve colonial » selon l’analyse un brin parano. Il n’est pourtant pas le seul… Pour le professeur Ahmed Adimi, interviewé dans Le Soir d’Algérie, « l’intervention militaire française au Mali est une des étapes d’un plan visant l’installation de forces étrangères dans la région du Sahel. » C’est une position encore plus « extrême », qui frise avec le conspirationnisme, que défend le politologue Menas Mesbah dans Le Temps d’Algérie : « La France mène, au Mali, une guerre par procuration au profit des Etats-Unis d’Amérique, lui permettant également de défendre ses intérêts historiques ». Ainsi donc, Paris ne serait que la marionnette de Washington ?

Mais ce que redoutent vraiment les journalistes et intellectuels algériens, c’est de voir leur patrie entraînée dans le conflit… Car les milices djihadistes qui sévissent actuellement dans le Nord du Mali sont aussi présentes aux frontières de l’Algérie – notamment au Sahel. Mobiles, puissantes, éparses et déterminées, elles conduiront, pour certains observateurs, la France dans un bourbier meurtrier. Pour le politologue Kharroubi Habib, interviewé dans le Quotidien d’Oran, la crise malienne aura des répercussions sur l’Algérie, qui sera donc tenue de « sécuriser ses frontières et renforcer ses forces au niveau des frontières ». M. Seragnhi va plus loin en estimant indispensable une intervention militaire de son pays.

Dans El Watan, le chef des Touaregs d’Algérie, l’Amenokal du Hoggar, prophétise « le chaos »… dont les signes avant-coureurs sont déjà visibles : les tentatives d’infiltration de groupes terroristes d’Al-Qaïda et l’arrivée en masse de nombreux réfugiés.

Photo : lors de son premier voyage en Afrique – le 12 octobre 2012 au Sénégal – depuis son élection, François Hollande avait insisté sur la fin de la Françafrique. Rebecca Blackwell/AP/SIPA.

L’intervention militaire de la France pour freiner l’expansion des milices islamistes depuis le Nord du Mali reste unanimement saluée par la communauté internationale : l’Europe, les Etats-Unis, l’OTAN… Même la Russie et la Chine ont soutenu du « bout des lèvres » les bombardements des avions de chasse français. Couronnement suprême de l’opération « Serval » impulsée par François Hollande : l’obtention hier du soutien de principe du Conseil de sécurité de l’ONU. Alors que se dessine une nouvelle « union sacrée »… Qui ose encore avancer que l’intervention française au Mali est une erreur ?

Tous ceux qui s’opposent au déploiement des forces armées françaises au Mali jouissent d’une faible visibilité dans les médias… Qui préfèrent parler des soutiens internationaux dont bénéficie la France. Et le plus puissant d’entre eux est celui des Nations Unies. Conquis lundi 14 janvier par les diplomates français à l’issue de consultations au Conseil de sécurité de l’ONU. Ravi de la « compréhension et du soutien » obtenus par Paris, l’ambassadeur de la France auprès des Nations Unies à New York, Gérard Araud a déclaré : « Tous nos partenaires ont reconnu que la France agit en conformité avec la légalité internationale et la charte de l’ONU ». Dans l’attente de la mise en œuvre de « la résolution 2085 de l’ONU » qui, adoptée le 20 décembre dernier, autorise le déploiement d’une force internationale, essentiellement africaine, pour reconquérir le Nord du Mali, des voix dissonantes se sont exprimés au sein même de l’Hexagone.

Car « l’union sacrée » brossée par bien des médias n’existe pas en France. Certes, plusieurs piliers de l’opposition ont soutenu la décision prise par François Hollande de mobiliser les forces françaises dans l’ancienne colonie d’Afrique de l’Ouest. C’est notamment le cas de l’ancien ministre des Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, des deux ex-candidats au leadership de l’UMP, François Fillon et Jean-François Copé, de la présidente du Front national, Marine Le Pen et du chef de l’UDI (centre) Jean-Louis Borloo.  Mais beaucoup d’autres, de Droite comme de Gauche – ont condamné, plus ou moins violemment, l’intervention de l’armée française au Mali. Qui sont-ils ? Et pourquoi pensent-ils que le président socialiste commet une terrible erreur ?

A l’extrême-droite de l’échiquier politique, le président d’honneur du Front national, Jean-Marie Le Pen s’est insurgé contre le déploiement de soldats français au Mali, démentant ainsi les propos de sa fille : « Nous avons soutenu, avec M. Sarkozy et le soutien du PS, des rebelles djihadistes en Libye, même militairement, considérablement. D’ailleurs, c’est le boomerang : Nous retrouvons en face de nous l’armement qu’on a parachuté aux djihadistes de Libye. Idem en Syrie, on souhaite la victoire des djihadistes de Syrie, et on le combat au Mali : comprenne qui pourra, c’est la démarche de la bonne femme saoule qui titube d’un bord à l’autre de la route ».

A droite, l’ancien premier ministre de Jacques Chirac, Dominique de Villepin, a aussi exprimé son opposition au président de la République. Dans une tribune publiée ce week-end dans le Journal du dimanche, il estime qu’« aucune des conditions n’étaient réunies pour décider de cette intervention ». Développant : « Nous nous battrons à l’aveuglette, faute de but de guerre. Arrêter la progression des djihadistes vers le Sud, reconquérir le Nord du pays, éradiques les bases d’AQMI [ndlr, Al-Qaïda au Maghreb islamique], sont autant de guerres différentes. » Pour Dominique de Villepin, l’intervention isolée de la France ne peut que se solder par un échec…

Point de vue partagée par la « Gauche de la Gauche ». L’ancien candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, critique ainsi dans un communiqué la position du chef de l’Etat : « L’intérêt d’une intervention militaire extérieure pour régler le problème posé au Nord du Mali est discutable. » L’ancien socialiste déplore surtout la non-consultation du Parlement. Même chose pour Europe Ecologie-Les Verts (EELV) : « Conscients de la gravité de la situation, en ayant une pensée pour les otages retenus dans la région, EELV, tout en regrettant que le Parlement n’ait pas été consulté en amont de cette décision, souhaite que l’opération engagée par la France soit strictement limitée dans le temps et que l’armée africaine laisse très rapidement la place à une force d’intervention africaine ».

Le PCF, comme le Vert Noël Mamère, dénoncent les méthodes d’intervention de la France au Mali et redoutent le réveil des vieux démons de la colonisation. « La France, ancienne puissance coloniale, ne peut apparaître comme voulant poursuivre les pratiques dominatrices de la ‘Françafrique’ », selon le parti communiste. « On a le triste sentiment de revenir aux méthodes anciennes de la Françafrique. S’il y avait un vote au Parlement, je refuserai de participer à cette mascarade », explique pour sa part le député écolo.

Enfin, l’extrême-gauche condamne violemment la décision de François Hollande. Le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) d’Olivier Besancenot dénonce une « intervention militaire impérialiste décidée par Hollande, une fois de plus sur le dos des peuples (…). Qui a dit que la Françafrique c’était fini ? » Pour le parti trotskyste, l’opération « Serval » ne viserait qu’à « protéger les intérêts » de la France en Afrique de l’Ouest. La porte-parole de Lutte Ouvrière (LO), Nathalie Arthaud, critique avec virulence les soldats français qui, selon elle, « ont assassiné indifféremment preneurs d’otages et civiles » lors de l’intervention en Somalie. Elle vilipende « l’attitude [révoltante] de l’armée française, qui se considère là-bas comme en terrain conquis ».

Pour ces opposants, l’engagement de la France au Mali est une erreur tant sur la forme (anti-démocratique) que sur le fond (le réveil de la Françafrique) dont les répercussions seront terribles. L’ONG Amnesty International expliquait ainsi fin décembre qu’une « intervention militaire au Mali risque[rait] d’aggraver la crise ».

Crédit photo : R.Nicolas-Nelson/Sirpa-Air

Dimanche 13 janvier, les militantes du collectif « Femmes en mouvement » se sont dénudées sur la place Saint-Pierre de Rome… Pile au moment où Benoît XVI sortait la tête de la Basilique pour la récitation solennelle de l’Angélus. Oh my God ! Les Femen sont-elles allées trop loin en remuant leurs seins devant les saints yeux du pape ?

Hier, les militantes topless du mouvement Femen – « Femmes en mouvement » – ne paradaient pas à Paris pour protester contre le « Manif pour tous ». Non. Elles se trouvaient sur la place Saint-Pierre, au cœur de la ville sacrée du Vatican, Rome, pour défendre le droit des femmes et des homosexuels. Alors que les opposants au « mariage pour tous » – projet de loi porté par la Garde des Sceaux, Christiane Taubira – défilaient en nombre dans les rues de la capitale française, un collectif soi-disant « indépendant, apolitique et aconfessionnel » manifestait devant le Palais Farnèse, l’ambassade de France en Italie, « pour la défense de la famille naturelle composée d’un homme et d’une femme ». Exportation d’un débat franco-français à laquelle les activistes aux seins nus ont voulu participer…

Résultat : le Saint-Père ne savait plus à quel sein se vouer dimanche dernier ! Alors qu’il apparaissait au soupirail de la Basilique Saint-Pierre pour la célébration de l’Angélus – la « Prière de l’Ange » qui commémore les moments de l’Incarnation de Jésus – quatre Femen se sont déshabillées devant le pape pour illustrer leur soutien au mariage homosexuel. Placées aux côtés de l’Arbre de Noël sur la place Saint-Pierre, elles se sont mises torse nu en deux temps trois mouvements avant d’être brutalement interpellées par les forces de l’ordre.

Une action symbolique qui n’a duré que quelques minutes. Mais qui a bouleversé les milliers de fidèles réunis pour l’Angélus…. Moins choqués par les slogans des féministes que par les seins nus des femmes. Et pourtant, les militantes arboraient sur leur corps dénudé des phrases-choque en direction de Benoît XVI : « Shut up » (Tais-toi) et « In Gay we trust » (Dans les Gay nous croyons), détournement de la devise officielle des Etats-Unis, « In God we trust » (En Dieu nous croyons).

Les Femen sont-elles allées trop loin ? Elles ont probablement heurté la pudeur de certains croyants… Peut-être en ont-elles émoustillé d’autres. Mais, elles n’ont blessé personne. Alors pourquoi suscitent-t-elles des réactions aussi violentes de la part des catholiques intégristes ? A Rome, elles ont reçu quelques coups de parapluie. A Paris, en novembre dernier, elles ont été tabassées par des militants de Civitas qui défilaient contre le « mariage pour tous ».

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Crédit photo : Reuters

Ce week-end, les raids aériens de l’armée française se sont multipliés dans le nord du Mali. Cible : le berceau des milices islamistes, la ville de Gao et les alentours de Kidal. Objectif : la poursuite de l’opération « Serval » déclenchée vendredi 11 janvier par François Hollande pour freiner l’avancée des djihadistes vers la capitale malienne, Bamako, et répondre ainsi aux appels à l’aide du président par intérim, Dioncounda Traoré.

Dimanche : la France bombarde le nord-Mali

Quatre jours se sont écoulés depuis le déclenchement de l’opération « Serval ». Dimanche dernier, les avions de l’armée française ont multiplié les raids dans le centre et le Nord du Mali pour bloquer l’avancée inexorable des milices islamistes qui, depuis le 22 mars 2012, se sont emparées des trois principales villes du Mali, Kidal, Gao et Tombouctou.

Selon le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, le but de la France n’est pas de reconquérir la zone, mais de « liquider » les trois collectifs du Jihad qui la contrôlent depuis bientôt un an. Armés jusqu’aux dents, les miliciens d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi), du Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et les Touaregs d’Ansar Dine imposent un règne de terreur au Nord-Mali. Selon l’ONG Amnesty International, ils appliquent des sanctions corporelles souvent mortelles comme l’amputation et la lapidation contre tous ceux qui contestent leur interprétation de l’Islam.

Alors que le Conseil de sécurité des Nations unies se réunit aujourd’hui, lundi 14 janvier, la France poursuit ses bombardements au Mali. Avec quelles cibles ? Dimanche, le ministre de la Défense, M. Le Drian, a indiqué : « L’aviation de chasse française a visé et détruit (…) plusieurs cibles à proximité de Gao. Des camps d’entraînement, des infrastructures et des dépôts logistiques constituant les bases arrière des groupes terroristes » ont notamment été touchés par les Rafales français.

Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a assuré que l’avancée des milices islamistes en direction de Bamako au Sud-Est du Mali était – temporairement ou durablement ? – stoppée et que la France s’occupait dorénavant des bases arrière des terroristes dans le Nord. Selon l’AFP, les avions de chasse de la France ont menés d’autres raids dans l’extrême Nord-Est du pays, dans la région de Kidal, aux mains des Touaregs d’Ansar Dine (Défenseurs de l’Islam). Et ce n’est que le début si l’on en croit les propos de M. Le Drian…

Interviewé dimanche dans l’émission « Le Grand Rendez-vous » (I-Télé, Europe 1 et Le Parisien), le ministre de la Défense avait déclaré : « Il y a des raids en permanence. Il y en a en ce moment, il y en a cette nuit, il y en aura demain. » Pourquoi la France est-elle rentrée en guerre au Mali ? Quels sont les visées d’une telle intervention militaire ? Sont-elles vraiment justifiées ?

Pourquoi la France intervient-elle manu militari ?

Pour le ministre de la Défense, M. Le Drian, l’opération « Serval » vise quatre objectifs : 1. Stopper l’offensive  des groupes radicaux ; 2. Garantir l’intégrité du Mali en empêchant l’effondrement total des institutions ; 3. Préparer le déploiement des troupes africaines de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest) prévu cette semaine ; 4. Protéger les ressortissants français et européens présents sur place. Depuis hier, l’armée française s’est fixée un nouveau but… plus ambitieux… mais qui enfonce encore plus Paris dans la crise malienne : la destruction des bases arrière des Islamistes. Avec une première victoire pour les militaires français : la mort d’Abdel Krim, un lieutenant du chef d’Ansar Dine, Iyad ag-Ghaly, dans un raid ce week-end.

En dehors des motivations purement militaires, quelles sont les raisons de la soudaine intervention militaire de la France au Mali ? « Il y a eu une accélération spectaculaire de l’action de ces groupes [Aqmi, le Mujao et Ansar Dine] depuis jeudi. Il y avait nécessité d’agir de manière rapide », a expliqué le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, justifiant ainsi le caractère « soudain » de l’intervention. Intervention en préparation depuis mars 2012…

Depuis le coup d’Etat de Bamako contre l’ancien président malien, Amadou Toumani Touré, et l’occupation du Nord-Mali par des milices islamistes, Paris tentait de mobiliser la communauté internationale en faveur d’une intervention militaire des pays africains de la CEDEAO. Un combat diplomatique de longue haleine qui a abouti le vendredi 11 janvier 2013.

Pourquoi la France a-t-elle autant à cœur de « sauver » le Mali ? Parce qu’elle possède dans son ancienne colonie d’Afrique de l’Ouest non seulement des intérêts – économiques, avec l’uranium du Niger qui alimente près d’un tiers des centrales nucléaires d’EDF, et politiques – mais aussi et surtout des ressortissants. Or, ceux-ci sont visés depuis plusieurs années par les terroristes d’Aqmi. Huit d’entre eux sont actuellement retenus prisonniers au Sahel.

Si la France a soudainement choisi de passer à l’action au Mali, c’est qu’elle redoutait de voir le Sahel, cet immense désert qui court de la Mauritanie au Soudan en passant par le Mali, se transformer en berceau du terrorisme. Berceau à partir duquel Aqmi et ses alliés pourraient concocter des attentats antifrançais en Afrique de l’Ouest, mais aussi dans l’Hexagone.

Jean-Pierre Filiu, professeur au Centre d’études et de recherches internationales (CERI) de Sciences Po, rappelle ainsi que « lors de la création d’Aqmi [en janvier 2007], l’objectif qui lui était assigné par Ben Laden, c’était l’Europe » et notamment la France. L’ex-puissance coloniale se trouve dans le viseur des islamistes d’Al-Qaïda pour plusieurs raisons : son soutien à l’ancien président de l’Algérie, Abdelaziz Bouteflika, son intervention en Afghanistan, son interdiction du port du voile à l’école et du niqab dans les lieux publics.

Crédit photo : AFP PHOTO / ECPAD

Le Conseil de sécurité de l’ONU autorise enfin à déployer les forces militaires internationales dans le Nord Mali gangréné par les milices islamistes qui sèment la terreur. La progression de ces groupes vers le sud inquiète la communauté internationale qui a décidé d’agir dans le cadre de la résolution 2085 validée par le Conseil de sécurité. La France directement appelée à l’aide par le président intérimaire malien, a répondu favorablement à la demande.

« J’ai décidé que la France répondra, aux côtés de nos partenaires africains, à la demande des autorités maliennes. Elle le fera dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et elle sera prête à arrêter l’offensive des terroristes si elle devait se poursuivre », a déclaré François Hollande vendredi 11 janvier.

Les terroristes qui s’approchent dangereusement de la frontière qui sépare le nord et le sud du Mali amènent le président malien Dioncounda Traoré à devoir prendre des mesures d’urgence pour stopper l’avancée islamiste qui gagne progressivement le pays par une extrême violence. Le président par intérim a adressé jeudi une lettre à François Hollande et une autre à Ban Ki Moon, le secrétaire général de l’ONU, dans une tentative désespérée d’avoir une aide militaire qui repoussera les islamistes hors du sud du pays.

Jeudi, l’offensive des terroristes a fait de nombreuses victimes dans les premiers affrontements depuis neuf mois avec l’armée malienne qui n’a pas réussi à préserver la ville centrale de Konna tombée aux mains des milices armées. Ces récents événements ont motivé la réaction de M. Traoré qui sera en visite à Paris mercredi prochain pour rencontrer le président français.

« Si l’offensive se poursuit, je pense que la communauté internationale prendra une décision d’urgence », a déclaré l’envoyé spécial de l’ONU pour le Sahel, Romano Prodi.

Vendredi matin, l’armée malienne a pris les devants et a lancé une offensive pour récupérer la ville de Konna. Un officier de l’armée a admis que des appareils militaires provenant de pays alliés étaient utilisés dans l’offensive. Des soldats de type européens ont également été aperçus, rapporte un correspondant du Monde, il est très probable que des français soient déjà sur place.

L’armée malienne n’a pas assez de ressources pour lutter durablement contre les djihadistes qui gagnent de plus en plus de force et de terrain. L’intervention de la communauté internationale semble être la seule solution face au fléau du terrorisme dans cette zone.

La décontamination radioactive en cours coûte cher, bien cher à l’Etat japonais. Et pourtant : les titanesques travaux d’assainissement de la zone sinistrée en novembre 2011 n’avanceraient pas comme il le faudrait…

Les travaux de décontamination de la zone noire de Fukushima seraient-ils bâclés ? C’est ce que laissent supposer les témoignages de plusieurs ouvriers qui ont tenu à témoigner au journal japonais Asahi Shimbun sous couvert d’anonymat.

Ce sont des entrepreneurs privés qui ont été choisis pour faire disparaitre les séquelles du tremblement de terre de 2011 et de son raz-de-marée. Mais au lieu de stocker et purifier les résidus radioactifs, certains nettoyeurs peu scrupuleux rejetteraient les eaux contaminées dans les cours d’eau alentours.

Le gouvernement japonais se retrouve dans une situation bien embarassante, et a tapé du poing sur la table : le ministère de l’Environnement a « ordonné aux entrepreneurs concernés d’étudier la situation et de faire rapport d’ici à vendredi (11 janvier, ndlr). » . En attendant, pour limiter les dégâts, le vice-ministre de l’Environnement Shinji Inoue s’est rendu dans les provinces proches de Fukushima pour essayer d’apaiser les tensions.

Mais lundi, le chef du bureau spécial du ministère de l’Environnement reconnaissait avoir eu confirmation d’au moins deux cas d’eau sale utilisée pour laver les bâtiments radioactifs, puis rejetée dans la nature sans avoir été purifiée.

Des 1000 milliards de yen ( neuf milliards d’euros) engagés par le gouvernement japonais dans une loi spéciale pour l’assainissement de Fukushima et sa région, une partie aurait été dépensée en pure perte.

De quoi mettre en colère les Japonais, dont certains ont du abandonner leurs habitations suite à la catastrophe de mars 2011, et toute la planète écologique.

 

 

Crédit photo : Le Blog du Gerpisa.

Mais comment va vraiment Hugo Chavez, le leader charismatique vénézuélien ? Si le gouvernement se veut relativement rassurant, le peuple, les opposants et les observateurs étrangers s’inquiétent de ne plus avoir vu d’images du président sud-américain depuis le 10 décembre 2012.

Sur le modèle des rumeurs qui circulent autour de la santé et de la mort éventuelle de Fidel Castro, le leader maximo, la communication autour de l’état d’Hugo Chavez ne satisfait pas de nombreux Vénézuéliens.

C’est Nicola Maduro, le successeur désigné du colosse sud-américain, qui est chargé de rassurer le pays sur l’état de son président : ce dernier disait récemment avoir vu le malade « (…) conscient… Il nous a demandé de maintenir le peuple informé et de dire la vérité. » .

La vérité, vraiment ? Le gouvernement a en tout cas tout intérêt à donner des informations rassurantes sur la santé du président, objet d’un véritable culte de la personnalité dans le pays. L’annonce de l’aggravation de son état de santé, ou même de son décès, pourrait causer des troubles politiques susceptibles de déstabiliser le Parti Socialiste Unifié du Vénézuela (PSUV), au pouvoir.

Oui mais voilà, peu rassurés, les Vénézuéliens ne se satisfont plus des annonces gouvernementales. A commencer par les membres de l’opposition, dont Ramon Guillermo Aveledo, secrétaire général de la Mesa de Unidad : « Cela concerne toute la nation. Nous exigeons du gouvernement qu’il précise l’état de santé exact du président et son pronostic médical. » . 

Hugo Chavez, qui souffre (selon les informations données par le gouvernement)  « de complications » après l’opération d’ « une grave infection pulmonaire » liée au cancer dont il est atteint depuis 2010, a été réélu pour un nouveau mandat à la tête du Vénézuéla en octobre 2012.

Le maire de la capitale, Caracas,  a pris les choses en main en proposant la mise en place d’une commission politique et médicale incluant les leaders d’opposition. Son rôle ? « Etablir directement la réalité sur la santé du président. » .

En attendant, la dévotion qu’inspire Hugo Chavez aux Vénézuéliens ne se tarit pas : hommes et femmes n’hésitent pas à aller prier dans les églises pour le salut de leur leader politique.

 

Ce vendredi, Europe Ecologie-Les Verts a soumis au conseil de Paris, qui accorde la distinction de Citoyen(ne) d’honneur de la Ville, la candidature des membres du collectif de punk-rock féministe russe Pussy Riot. Un pied-de-nez au comédien Gérard Depardieu qui s’est vu accorder la citoyenneté russe par Vladimir Poutine.

C’est dans un communiqué paru plus tôt dans la journée, que la section parisienne d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) a annoncé qu’elle désirait que le prochain conseil de Paris élève les musiciennes de Pussy Riot – dont la traduction littérale est « Emeute de Chattes » – au rang de citoyennes d’honneur de la Ville de Paris : « Les écologistes proposeront au conseil de Paris de février, par un nouveau vœu, d’élever les Pussy Riot au rang de citoyennes d’honneur de la Ville ».

Pas sûr que ce titre pompeux ne vienne réellement en aide au collectif féministe, dont deux membres sont toujours incarcérées dans les geôles russes pour s’être données en spectacle dans la cathédrale orthodoxe du Christ Saint-Sauveur de Moscou. Le 17 août 2012, les musiciennes avaient pu réaliser in extremis une « prière punk », performance artistique considérée comme profanatoire par le Premier ministre de l’époque, Vladimir Poutine. En conséquence de quoi, elles avaient été condamnées à deux ans d’emprisonnement pour « vandalisme » et « incitation à la haine religieuse ».

Une chose est sûre : il permet aux écolos d’afficher une fois de plus leur soutien aux activistes d’ici et d’ailleurs. Pour le député EELV, Denis Baupin, « les actions féministes et démocrates menées par les Pussy Riot en Russie doivent être encouragées et défendues par notre ville, car elles sont conformes à nos choix politiques. » Et ce n’est pas la première fois que les actions symboliques d’EELV portent leurs fruits. Sur une des propositions du parti, le Conseil de Paris avait déjà adopté en septembre 2012 un vœu de soutien aux Pussy Riot.

Les écologistes français profitent de l’occasion pour vilipender à la fois les actions du Président russe et celles de Gérard Depardieu : « les basses œuvres de Vladimir Poutine dépassent désormais les mesures autoritaires menées à l’encontre de son propre peuple : en accordant la nationalité russe à Gérard Depardieu, [il] s’en prend indirectement à la solidarité française et renouvelle son attachement décomplexé à l’argent. Il honore aussi l’acteur français après son soutien déplorable au président tchétchène Ramzan Kadyrov ou sa proximité affichée avec la fille du dictateur ouzbek Islam Karimov. »

Parmi les citoyens d’honneur de la Ville de Paris, figurent de nombreuses représentantes de la gente féminine, réputées pour leurs actions courageuses ou la force de leurs convictions : la lauréate iranienne du prix Nobel de la paix Shirin Ebadi, la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt ou la Birmane Aung San Suu Kyi.

Le « Conseil présidentiel pour le développement global » a choisi dans son équipe Esther Duflo, une économiste française de 40 ans spécialisée dans l’économie du développement.

Pour lutter contre la pauvreté, Barack Obama s’est entouré d’une spécialiste de cette question. Esther Duflo, titulaire d’une chaire au Massachusetts Institute of Technology (MIT), a été nommée conseillère du président américain sur les questions de développement mondial.

Le Conseil présidentiel pour le développement global a été crée en 2012 pour « informer et conseiller le président et d’autres responsables américains sur les politiques et pratiques américaines relatives au développement mondial », d’après un communiqué de la Maison Blanche. Esther Duflo est donc l’un des premiers membres de cette équipe.

Son profil a attiré l’attention en raison de son parcours brillant. Elle est diplômée de l’Ecole normale supérieure de Paris et du très renommé MIT om elle enseigne l’économie. Elle est titulaire d’une chaire au Collège de France où elle donne des conférences sur les « Savoirs contre la pauvreté » et a reçu également des prix comme la médaille John Bates Clark qui récompense les économistes de moins de 40 ans.

« J’en ai (…) parlé à mon Président, François Hollande (…). Il sait que j’aime beaucoup votre Président Vladimir Poutine et que c’est réciproque. Et je lui ai dit que la Russie était une grande démocratie. »

Voici ce qu’a déclaré Gérard Depardieu dans une lettre, rendue publique par une chaine de télévision russe. Et tout comme les mots qu’il avait adressés à Vladimir Poutine pour le remercier de lui accorder la citoyenneté russe et pour encenser la « démocratie » slave, il a provoqué railleries et moqueries sur les réseaux sociaux…et en Russie.

Porter aux nues le système politique d’un pays qui n’est pas réputé pour être la plus grande démocratie du monde, cela n’amuse pas franchement les principaux opposants au président Vladimir Poutine.

Edouard Limonov, écrivain anti-Poutine, a décidé de prendre à contre-pied les déclarations de « Gérard » : « (…) Viens le 31 janvier sur la place Trioumfalnia (à Moscou), avec ton nouveau passeport russe en poche. Tous les 31, à 18 heures, sur cette place, des citoyens russes exigent le droit de se réunir paisiblement, comme prévu par l’article 31 de la Constitution. On t’attend Gérard ! » Et d’ajouter : «  Voilà pour toi une invitation à jouer un rôle historique réel de défenseur des libertés en Russie.  »

D’autres intellectuels du pays n’ont pas usé d’humour pour exprimer leur colère face aux déclarations de l’acteur nouvellement Russe : « On n’oubliera et on ne lui pardonnera jamais cette phrase: « c’est une grande démocratie »  » , a par exemple annoncé le journaliste Matvei Ganapolski sur une radio d’opposition russe.

Rappelons que Gérard Depardieu est très connu en Russie, pays dans lequel il a tourné de nombreuses publicités et pour lequel il a incarné le célèbre Raspoutine (dans une coproduction franco-russe), et dans les pays de l’ex-URSS , où il a fait des apparitions décriées.

Il a par exemple, en octobre 2012, apporté son soutien à Ramzan Kadyrov, président de la République de Tchétchénie, accusé de multiples atteintes aux droits de l’homme.

Gérard Depardieu envisagerait de s’installer dans la banlieue moscovite, délaissant son nid douillet de Néchin : mais l’obtention de son passeport russe pourrait lui faciliter l’accès à la nationalité belge, le royaume étant plus que réticent à naturaliser les français soupçonnés d’exil fiscal…Son passeport français rendu, Gérard Depardieu pourrait voir ses démarches de naturalisation belge simplifiées.

 

 

 

Crédit photo : © Alexei Nikolsky/AP/SIPA

Entre 5 et 6 milliards d’euros de baisse des dépenses publiques sont prévus par le gouvernement allemand afin de rétablir son équilibre budgétaire en 2014, selon le journal Rheinisch Post qui cite des sources du ministère des finances. Cette information révélée le 4 janvier vient étayer les propos d’Angela Merkel qui a annoncé aux Allemands lors de ses voeux, une année 2013 « plus difficile » que l’année précédente.

« Patience » et « courage », c’est ce qu’a demandé Angela Merkel aux Allemands, et pour cause ! Berlin se prépare à des coupes budgétaires touchant tous les ministères et même le budget de la santé, d’après le quotidien.

« Si nous voulons obtenir un budget équilibré sur un plan structurel en 2014, nous devrons combler un vide de cinq milliards d’euros. Cela se fera seulement à l’aide de coupes budgétaires », a annoncé Michael Meister, chef adjoint du groupe parlementaire de l’Union chrétienne démocrate (CDU), qui affirme qu’une hausse d’impôt n’est pas envisagée.

En décembre dernier, le journal Der Spiegel avait informé que le ministre des finances, Wolfgang Schäuble, avait l’intention de diminuer les dépenses publiques et d’augmenter à la fois la TVA, information démentie par le ministre lui-même. Certains élus de l’opposition issus du SPD pensent que Wolfgang Schäuble veut taire pour l’instant ces mesures d’austérité afin d’éviter à la CDU d’essuyer une défaite aux prochaines élections régionales en Basse-Saxe, le 20 janvier prochain.

Pourtant cette cure d’austérité semble importante pour le gouvernement allemand qui a vu en 2012 la croissance du produit intérieur brut décroître au fil des trimestres : + 0,5 % au premier trimestre, + 0,3 % au deuxième et + 0,2 %, ce qui fait craindre à la Bundesbank une récession si le PIB continue de ralentir ainsi.

Les 5 à 6 milliards d’euros de baisse des dépenses publiques risquent d’éprouver la population allemande qui élira un nouveau chancelier aux prochaines élections législatives en septembre prochain. Angela Merkel qui briguera un troisième mandat n’est pas sûre que sa formation politique obtienne encore une majorité de suffrages.

Ce jeudi 3 décembre, les associations de défense de l’environnement s’insurgent une nouvelle fois contre la pêche au requin pratiquée dans la mégalopole autonome du sud de la Chine, Hong Kong. La raison de la colère des écolos : la découverte sur le toit d’une usine chinoise de milliers d’ailerons par un militant de l’ONG Sea Shepherd. Un charnier qui témoigne selon lui de la barbarie des pêcheurs chinois.  

Les milliers d’ailerons de requins découverts récemment par Gary Stokes, militant au sein de l’ONG maritime Sea Shepherd, séchaient sur le toit d’une usine de Hong Kong à l’approche du Nouvel An lunaire en Chine. Car l’aile dorsale du requin est un mets délicat que les gourmets de l’Empire du milieu savourent lors d’occasions exceptionnelles. Ils les utilisent notamment dans des soupes servies lors de banquets chinois. Et la mégalopole semi-autonome du sud de la Chine, Hong Kong, se vante d’être l’un des premiers marchés pour l’aileron de requin. A raison : elle importe environ 10.000 tonnes d’ailerons par an dont la majeure partie est réexpédiée vers le continent chinois.

Les opposants au« finning », ce procédé qui implique de couper la nageoire dorsale de l’animal alors qu’il est encore en vie, avant de le relâcher mourant dans la mer, dénonce une pratique « barbare » et un acte de torture gratuit qui participe de la raréfaction des requins. Gary Stokes a ainsi découvert entre 15.000 et 20.000 ailerons sur le toit de l’usine chinoise : « c’est l’aspect le plus choquant, le plus brutal et le plus barbare de cette industrie », a-t-il déclaré avant de poursuivre : « La demande [d’ailerons] à Hong Kong baisse mais malheureusement la demande en Chine augmente ».

Selon le Fonds mondial pour la nature WWF, le « finning » serait responsable de la mort de 73 millions de requins chaque année. Les plus sévèrement touchés seraient les squales, car contrairement aux autres poissons, leur maturité sexuelle est extrêmement tardive et ils ne peuvent porter que peu de petits simultanément. Alors qu’attend-t-on pour interdire cette boucherie qui menace la vie d’espèces marines ?

L’Union européenne – puissante exportatrice de requins – l’a fait en novembre dernier en prohibant la découpe des ailerons à bord de ses bateaux. Mais est-ce vraiment suffisant ?

Crédit photo : REUTERS/BOBBY YIP

En Allemagne, le monde hospitalier est secoué par un scandale révélant des tricheries dans les données de l’hôpital de Leipzig pour permettre à certains patients d’être transplantés avant d’autres.

« Les médecins chargés des transplantations qui n’ont toujours pas compris qu’ils détruisent leur spécialité en trichant et en manipulant n’ont plus rien à faire dans cette spécialité », a déclaré Franck Ulrich Montgomery, président de la Fédération des médecins allemands, qui souhaite que des sanctions exemplaires soient prises à l’encontre des médecins qui se sont livrés à cette pratique contraire à leur éthique.

Certains médecins de l’hôpital de Leipzig sont accusés d’avoir inscrit entre 2010 et 2012, 38 patients attendant de recevoir un foie sur la liste des transplantations en précisant qu’ils étaient sous dialyse pour les faire basculer dans les cas à traiter d’urgence.

Une pré-enquête a été ouverte par le parquet de Leipzig pour déterminer quels médecins sont impliqués et si des sommes d’argent ont été versées. La pré-enquête a déjà permis de suspendre trois médecins.

Cette affaire a été révélée un an après un même cas qui avait éclaté à Göttingen et à Ratisbonne. C’est la commission indépendante mise en place à l’époque pour prévenir ce type de scandale qui a permis de mettre en lumière les tricheries de Leipzig.

« Des manipulations pour monter dans la liste d’attente peuvent être l’arrêt de mort d’autres patients qui attendent avec encore plus d’urgence (…) Cela doit être à tout prix sanctionné, puni et évité à l’avenir », a déclaré Jens Spahn, porte-parole des enjeux de santé pour le groupe parlementaire du CDU (parti conservateur).

Ce scandale des dons d’organes n’étant pas le premier, qui sait si la commission indépendante en découvrira de nouveaux.

Pour retirer les mines antipersonnelles qui jonchent le sol afghan et qui font chaque année des centaines de morts, un néerlandais d’origine afghane a conçu une sphère antimines qui ressemblent à un pissenlit. Cette technique inspirée de jouets pour enfants peut sauver des vies.

Non il ne s’agit pas de faire fleurir des pissenlits pour déminer les zones dangereuses en Afghanistan. Massoud Hassani, un néerlandais de 29 ans qui a fui son pays d’origine en 1998, a imaginé un système, le Mine Kafon, composé de 150 bâtons de bambou accrochés à une sphère en métal. Des disques en plastiques sont attachés aux extrémités des bâtons, ce qui fait ressembler le tout à un énorme pissenlit.

Une fois sur pied, le Mine Kafon doit rouler sous l’impulsion du vent, son poids faisant exploser les mines antipersonnelles. Plus qu’un simple destructeur de mines, le système est conçu pour enregistrer grâce à un GPS, les zones sécurisées.

Massoud Hassani a commencé à développer cette idée de pissenlit en 2010 alors qu’il devait réaliser un travail pour la prestigieuse Académie du design d’Eindhoven qui demandait de faire les plans d’un jouet de l’enfance. « Je suis retourné en rêve dans mon enfance. J’ai vu les jouets que nous fabriquions et comment ils roulaient sur les champs de mines : nous ne pouvions plus les récupérer », se souvient Massoud aujourd’hui installé aux Pays-Bas.

En juin dernier, l’ONU a recensé encore 5233 « zones à risques » sur 588 kilomètres carré et dénombre 750 000 personnes susceptibles de mourir ou d’être handicapées.

Même s’il est encore au stade de prototype, le Mine Kafon représente un véritable espoir pour sauver des vies, et notamment celles des enfants qui sont les premiers touchés. Le dispositif a fait ses preuves lors des tests, mais il faut désormais réunir 123 000 euros pour développer son produit, somme que Massoud espère atteindre le 17 janvier. Les premières expérimentations auront lieu en août en Afghanistan et pourraient donner de très bons résultats.

Le Mine Kafon développé par Massoud Hassani, DR

Depuis ce matin, le cœur de la Réunion bat au rythme de l’alerte rouge déclenchée vers 10 heures locales (7 heures en France métropolitaine). Car dans quelques heures, le cyclone tropical Dumile déferlera sur l’île. Les Réunionnais subissent déjà d’incessantes pluies diluviennes, une puissante houle sur les côtes ainsi qu’une multitude de coupures de courant. Quelle forme prendra Dumile ? Que doivent craindre les habitants de La Réunion ?

Le cyclone tropical Dumile frôlera La Réunion dans l’après-midi. Mais les insulaires ressentent d’ores et déjà les premiers symptômes de la tempête : de violentes rafales de vent, d’incessantes pluies diluviennes et de puissants rouleaux qui se fracassent sur les côtes de l’île. Conséquence de ces conditions climatiques extrêmes : quelques 25 000 foyers sont privés d’électricité.

A 7 heures, alors que les autorités réunionnaises déclenchaient l’alerte rouge, l’œil du cyclone se trouvait à 180 kilomètres dans le nord-ouest de l’île. Une distance qu’il parcourra, selon Météo France, dans les prochaines heures compte tenu de sa vitesse actuelle. Propulsé à 20 km/h vers le sud de l’Océan Indien, Dumile passera donc à une centaine de kilomètres de la côte ouest de La Réunion dans le courant de l’après-midi.

En attendant que la tempête s’essouffle, les Réunionnais doivent vivre avec les restrictions propres au niveau rouge du plan Orsec Cyclone. Depuis le déclenchement du dispositif dans la matinée, ils ne peuvent plus sortir de leur domicile « pour quelque cause que ce soit ». C’est ce qu’a décrété le préfet Jean-Luc Marx, déclarant par ailleurs que l’alerte rouge pourrait rester active 24 heures. En entravant la liberté de circulation des insulaires, la préfecture de l’île veut les préserver des conséquences d’une situation climatique apocalyptiques.

Les vents violents – qui peuvent atteindre 176 km/h sur les hauteurs occidentales de l’île – n’ont pas attendu l’arrivée de Dumile pour balayer La Réunion. Un peeling bien brutal que ces bourrasques… Qui déracinent les arbres, arrachent les poteaux électriques, alimentent la houle qui déferle sur les côtes nord du territoire. Selon des témoins, certains rouleaux cycloniques ont atteint 10 mètres de hauteur. La pluie – qui évoque le déluge biblique – arrose abondamment l’île : 300 mm d’eau ont été enregistrés sur les massifs du Piton de la Fournaise, 150 mm sont tombés en six heures sur le village de Cilaos et plusieurs routes sont actuellement inondées.

Le cyclone tropical Dumile a un impact néfaste sur l’économie de l’île, qui marche au ralenti depuis hier. Les deux aéroports ainsi que le port de commerce de la Pointe des Galets sont ainsi fermés. Pour limiter les dommages à la sphère matérielle, les 24 communes réunionnaises ont ouvert des centres d’hébergement pour accueillir les sinistrés.

Espérons que Dumile ne sera pas mortel comme son prédécesseur Gamède qui avait provoqué en février 2007 la mort de deux personnes.

Des vagues gonflées par le cyclone Dumile se fracassent sur les côtes du Port, à l’ouest de La Réunion, le 3 janvier 2013
AFP – Richard Bouhet

Un scientifique de Météo France observe sur l’écran de son ordinateur la progression du cyclone Dumile vers la Réunion, le 2 janvier 2013 à Saint-Denis de la Réunion
AFP – Richard Bouhet

Un homme lutte contre le vent à l’approche du cyclone Dumile sur la côte ouest de la Réunion, le 3 janvier 2013
AFP – Richard Bouhet

 

Crédit photo : © Frédéric Rustan

Le charismatique président vénézuélien n’est pas encore mort… C’est ce qu’a voulu confirmer Nicolas Madura, le bras droit d’Hugo Chavez, au micro de la chaîne télévisée TéléSur. Une bonne nouvelle pour les partisans du président socialiste qui redoutaient, depuis son hospitalisation mi-décembre, une prochaine annonce funeste. Quel est l’état de santé réel de Chavez ?

Les Vénézuéliens savent que leur président souffre de nouvelles complications post-opératoires après la quatrième intervention chirurgicale qu’il a subie dans la capitale cubaine, La Havane, en décembre, pour intervenir sur une récidive de son cancer. Car le chef d’Etat sud-américain doit endurer depuis plusieurs années les symptômes d’une accumulation pelvienne au niveau de l’abdomen. Ils savent aussi que les rechutes cancéreuses tiraillent continuellement la santé de leur leader, l’empêchant d’exercer pleinement son pouvoir, et cela au profit de son successeur, Nicolas Madura.

Ce mercredi 2 janvier 2013 au micro de TéléSur, le vice-président du Venezuela s’est voulu rassurant. Le 30 décembre dernier, il avait pourtant déclaré que « l’état de santé du président Chavez [continuait d’] être délicat », ajoutant que les complications de son infection respiratoire « devaient être soignées avec un traitement non dénué de risques ».

Et même si Nicolas Madura, présent au chevet du leader vénézuélien, avait poursuivi sa déclaration sur une note plus optimiste  – « Grâce à sa force physique et spirituelle, le président est en mesure de se confronter à cette situation difficile » –, il n’avait pas pu endiguer les rumeurs annonçant la mort de Chavez sur les réseaux sociaux. Et une partie du peuple vénézuélien continuaient de craindre que le mandat du président prenne un funeste tournant.

Mais, les propos tenus ce mercredi par le vice-président feront peut-être enfin taire les racontars des internautes. Pour lui, Chavez est bien vivant – Alléluia –, il est même « conscient de la complexité de son cas ». Madura a ensuite vilipendé la droite vénézuélienne, responsable selon lui de la désinformation qui pollue la Toile depuis plusieurs jours : « Ce sentiment s’infuse comme du venin dans la société. Avec ces rumeurs [sur la supposée mort de Chavez], cette droite folle tente de transformer l’amour du peuple en haine, elle pense déstabiliser le pays et en tirer profit politiquement. Ce sont des gens qu’on peut qualifier de malades mentaux, malades de leur haines ».

Ce discours outrancier trahit une certaine tension au sommet du Venezuela… dont le trône est vacant depuis vingt jours. D’autant plus que les proches de Chavez passent leur temps à se contredire, annonçant d’abord que l’opération du président vénézuélien s’est bien déroulée, puis  se ravisant, en évoquant des complications. Comment percevoir la vérité dans une telle cacophonie ?

Crédit photo : AFP/LEO RAMIREZ

L’année 2013 s’est ouverte sur un drame en Côte d’Ivoire. Les feux d’artifice de la Saint-Sylvestre, pour lesquels était rassemblée une foule immense, ont provoqué la mort d’une soixantaine de personnes. Une bousculade mortelle qui a transformé la nuit de fête en cauchemar dantesque. Au lendemain de l’accident, une question se pose : qui blâmer ? Les autorités responsables du bon déroulement des festivités ? La bande de jeunes accusés d’avoir menacé les passants ? Ou simplement, la foule qui, irrationnelle et imprévisible, suscite immanquablement de redoutables mouvements ?

La nuit du 31 décembre au 1er janvier n’a pas seulement vu mourir l’année 2012 en Côte d’Ivoire… Au moins 61 personnes sont décédées et une cinquantaine ont été blessées à Abidjan, la capitale économique du pays, dans un mouvement de foule meurtrier. Selon les autorités, plus de 50 000 Ivoiriens – parmi lesquels de nombreux jeunes – s’étaient massés dans le quartier du Plateau, au centre d’Abidjan, pour admirer les feux d’artifice de la Saint-Sylvestre.

Pourquoi les festivités du Nouvel An se sont-elles soldées par une hécatombe ? « 61 morts » et plus « quarante-neuf blessés ont été évacués » par les secours, – pendant que d’autres se rendaient par leurs propres moyens dans les centres hospitaliers de la métropole ouest-africaine – a déclaré mardi sur le lieu du drame le chef des sapeurs-pompiers militaires d’Abidjan, le lieutenant-colonel Issa Sako. A l’heure actuelle, deux versions s’opposent sur les circonstances du bain de sang d’Abidjan : celle des autorités et celles des témoins.

Selon les autorités, l’accident serait survenu vers le stade Houphouët-Boigny plus de deux heures après les illuminations de minuit. Alors que les fêtards rentraient chez eux – sous la forme d’une masse colossale et extrêmement dense –, ils auraient croisé le chemin d’une autre foule qui, elle, allait dans la direction opposée. C’est donc la rencontre brutale des deux groupes, dans une rue non-éclairée, qui aurait provoqué la funeste bousculade.

Pour le Gouverneur du district d’Abidjan, Robert Beugré Mandé, les autorités ne seraient pas responsables de l’accident. Bien au contraire, puisque « le dispositif sécuritaire a permis l’évacuation du public (…) C’est vers 2h40 du matin qu’on m’a alerté du drame au Plateau. L’événement s’est produit dans un endroit qui n’a rien à voir avec le lieu du spectacle pyrotechnique », a-t-il ainsi indiqué au micro de RFI.

Cependant, des témoins, présents au moment des festivités, puis de la cohue, expliquent qu’une bande de jeunes se seraient jetés violemment sur des passants qui, paniqués, auraient provoqué un mouvement de foule meurtrier. Par ailleurs, les Ivoiriens interviewés par la presse déclarent que les policiers auraient placé sur la route des rondins de bois, censés canaliser la foule, mais qui auraient au contraire empêché les fêtards de fuir l’émeute.

Conséquence : « des personnes ont été piétinées et étouffées par la foule », relève le responsable des pompiers mobilisés pour secourir les blessés. D’autres ont été propulsées contre la palissade d’un chantier – qui s’est rapidement  effondrée – derrière laquelle se trouvait un immense ravin. Selon des témoins, plusieurs personnes seraient mortes en tombant dans ce trou.

A qui la faute ? Les autorités incapables de canaliser les mouvements de la foule ? Ou les participants qui, par un malheureux hasard, se seraient retrouvés dans une foule trop compacte, trop pressée ou trop alcoolisée ? La seconde version semble peu probable…. Un élément particulier a forcément déclenché le mouvement de panique. Une chose est sûre : le bilan est lourd.

C’est aujourd’hui que débute le deuil national de trois jours, annoncé au lendemain du drame par le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara. Ce-dernier a surtout annoncé l’ouverture d’une enquête pour lever le voile sur les circonstances de la bousculade mortelle. Car ce n’est pas la première… En mars 2009, 19 personnes avaient péri dans une cohue similaire au même endroit – le stade Houphouët-Boigny d’Abidjan – alors qu’elles assistaient à un match de football.

Crédit photo : AFP/HERVE SEVI

C’était moins une pour les Etats-Unis où la Chambre des représentants a adopté l’accord budgétaire dans la nuit de lundi à mardi, évitant ainsi le « mur budgétaire ».

La Chambre des représentants, à majorité républicaine, a adopté le nouveau texte à 257 voix contre 167, après qu’il a été préalablement adopté par le Sénat quelques heures plus tôt. Barack Obama, qui devrait bientôt ratifier le nouvel accord, n’a pas manqué de le saluer et d’affirmer que grâce à celui-ci, il mettrait en place une fiscalité plus juste, un des objectifs phares de sa campagne. « L’un des piliers de ma campagne présidentielle était de changer un code des impôts qui était trop favorable aux riches aux dépens de la classe moyenne. Ce soir, nous l’avons fait grâce aux voix des démocrates et des républicains au Congrès », a-t-il déclaré dans une courte intervention à la Maison Blanche.

L’accord prévoit une hausse d’impôt pour les foyers aux revenus annuels supérieurs à 450 000 dollars, il accorde également l’assurance chômage à deux millions de personnes pendant un an. En revanche, la réduction de 109 milliards de dollars dans le budget de la défense et les projets de politique intérieure, initialement prévue mardi, est retardée de deux mois. Le pays évite une hausse de 600 milliards de dollars de hausse d’impôt et des coupes budgétaires.

Si les Etats-Unis échappent au défaut de paiement, le Congressional Budget Office (CBO) a déclaré que le nouveau compromis augmenterait le déficit fédéral de 4000 milliards de dollars sur dix ans, à cause du faible taux d’imposition dont bénéficient tous les Américains. Le CBO comparable à notre Cour des comptes, évalue à 330 milliards de dollars le déficit budgétaire en 2013.

Les Etats-Unis ne sont pas encore sortis du bourbier économique. Ils devront bientôt faire face à d’autres échéances qui leur demanderont des sacrifices plus stricts.

 

Pour terminer 2012 en beauté, nous vous proposons un petit quizz sur l’actu de ces 12 derniers mois ! Notez vos réponses en commentaire à l’article-quizz…Toutes les réponses aux questions en 2013 ! …et évidemment, on ne triche pas 😉 !

Janvier 2012 :

1- Au large de quelle région italienne le bateau de croisière Costa Concordia s’est-il échoué ?

Février 2012 :

2- La chanteuse américaine Whitney Houston est décédée le 11 février. Quel âge avait-elle ?

Mars 2012 :

3- Combien de meurtres Mohamed Merah, le tueur au scooter, a-t-il commis ?

Avril 2012 :

4- Le 15 avril, de quel évènement a-t-on célébré le centenaire ?

Mai 2012 :

5- A quelle date Jean-Marc Ayrault a-t-il été nommé premier ministre ?

Juin 2012 :

6- Mohamed Morsi a été élu président de la République le 17 juin. Oui, mais dans quel pays ?

Juillet 2012 :

7- Qui a remporté le Tour de France le 22 juillet ?

Août  2012 :

8- Neil Armstrong, le grand astronaute américain, s’est éteint le 25 août. Au cours de quelle mission avait-il posé son pied sur la lune ?

Septembre 2012 :

9- Depuis le 4 septembre, le Québec a une nouvelle « première » ministre. Comment se nomme-t-elle ?

Octobre 2012 :

10- Cette année, a qui a été décerné le Nobel de la Paix ?

Novembre 2012 :

11- MTV Europe Music Awards : quel artiste a empoché le prix du meilleur clip ?

Décembre 2012 :

12- Mario Monti, président du Conseil italien, a présenté sa démission au président de la République italienne le 21 décembre. Quel est le nom de ce dernier ?

 


20 mois après Fukushima, la tentation de l’atome reste forte au Pays du Soleil levant. Alors que les plaies occasionnées par l’une des pires catastrophes nucléaires de l’Histoire ne se sont toujours pas refermées, la situation calamiteuse de l’économie nippone, partiellement plombée par les importations d’hydrocarbures, pousse aujourd’hui le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, à considérer la construction de nouveaux réacteurs nucléaires.

Devenu le Premier ministre de l’Archipel suite au triomphe électoral du Parti libéral-démocrate (PLD, droite conservatrice) le 16 décembre 2012, Shinzo Abe, s’est déclaré favorable à la construction de nouveaux réacteurs nucléaires. Mais, avant de pouvoir relancer son pays dans la voie ô combien décriée de l’atome, il devra convaincre l’immense partie de la population, qui s’oppose au nucléaire, depuis l’accident de Fukushima, survenu il y a un peu plus de 20 mois.

C’est dans une interview donnée dimanche dernier à la chaîne de télévision privée TBS, que le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a exprimé directement quoique prudemment sa volonté de construire de nouveaux réacteurs. « Les nouveaux réacteurs seront différents de ceux construits il y a quarante, de ceux de Fukushima Daiichi qui ont entraîné la crise », a-t-il annoncé au lendemain de sa visite sur le site de la centrale meurtrie par le tsunami du 11 mars 2011.

Déclenchée par un séisme d’une amplitude exceptionnelle (9 sur l’échelle Richter), le raz-de-marée a déferlé sur la centrale de Fukushima Daiichi, provoquant une panne des systèmes de refroidissement des réacteurs nucléaires, des fusions partielles des cœurs de trois réacteurs et d’importants rejets radioactifs. Comment Shinzo Abe s’y prendra-t-il pour faire oublier aux Japonais la pire catastrophe nucléaire depuis Tchernobyl ? Ce fléau qui frappa l’Ukraine (alors membre de l’URSS) en 1986.

En prouvant aux citoyens nippons que l’accident de Fukushima s’est avéré exceptionnel dans le paysage atomique de l’Archipel, toutes les autres centrales du nord-est du Japon ayant résisté au tsunami. « Nous les construirons en expliquant au public à quel points ils sont différents, de façon à gagner sa compréhension », a expliqué le Premier ministre japonais dans la même interview télévisée.

Après avoir annoncé qu’il accepterait de redémarrer les réacteurs considérés comme sûrs par l’Autorité de régulation, organisme indépendant mis en place par le gouvernement sortant de Yoshihiko Noda, dont l’une des promesses de campagne était de sortir le pays du nucléaire à l’horizon 2030, Shinzo Abe s’oriente désormais vers la construction de nouveaux réacteurs. Pourquoi ? Pour remettre « l’économie [nipponne] sur les rails de la croissance », qui pâtit de l’arrêt de la quasi-totalité des réacteurs que possède le Pays du Soleil levant et de l’accroissement conséquent des importations de carburants, comme il l’avait déclaré au lendemain de sa victoire électorale.

L’abandon de l’énergie nucléaire transformerait donc le Japon en nation impuissante, incapable de rivaliser avec les puissances économiques de l’Occident et les pays émergents de l’Orient ? L’Archipel de l’océan Pacifique se retrouverait donc démuni face aux énergies vertes, incapable de développer l’éolien ou le solaire thermique comme son voisin chinois ? Il préférerait donc parier sur une source d’énergie dont seuls les risques sont durables.

Crédit photo : Itsuo Inouye. AFP

Voilà une pratique d’outre-Atlantique qui ne semble pas trop prendre dans l’Hexagone : environ un lecteur américain sur quatre utiliserait des livres numériques.

Pour commencer, un petit rappel : le livre numérique -ou « e-book »- est bien la version numérisée d’un ouvrage, que l’on retrouve sous forme de fichier électronique et que l’on peut lire sur son ordinateur, sa tablette, ou sa liseuse.

Gain de place, practicité, bibliothèque infinie à portée de main…les arguments en faveur du livre numérique ne manquent pas, et c’est sans doute ce qui explique la très bonne santé du livre numérique chez nos cousins américains.

Les lecteurs de livres « traditionnels » (comprendre par là : en version papier) se raréfient : ils étaient 72% en 2011, et ne sont plus que 67% en 2012. A contrario, l’utilisation des livres numériques est en forte augmentation : ils étaient 23% à les utiliser cette année, alors que l’on n’en comptabilisait que 16% l’an passé.

Et ce phénomène est a relier avec « la diffusion des tablettes de lecture » , selon le Pew Research Center (PRC), à qui l’on doit l’enquête sur les pratiques de lecture chez les Américains. « Le nombre de propriétaires d’une tablette ou d’une tablette de lecture numérique (…) est passé de 18% en 2011 à 33% en 2012. » .

En France, le livre numérique ne marche pas. Pourquoi ?

Question d’habitudes, de traditions, d’émotions : beaucoup de Français, même jeunes, vous diront qu’ils n’aiment pas lire sur un écran, et qu’ils préfèrent de loin la lecture d’un bon vieux livre en chair et en os. Le plaisir ressenti n’est pas le même.

Question de confort également : certains pâtissent des maux de tête et des douleurs aux yeux que peut entrainer une lecture intensive sur écran. Dans ces conditions, difficile d’imaginer lire sur ordinateur, tablette ou liseuse L’Assomoir de Zola, ou la Critique de la raison pure de Kant !

Mais il y a d’autres raisons à ce « flop » français, beaucoup plus pragmatiques :

Le prix : Si les Américains s’adonnent volontiers au plaisir de la lecture numérique, c’est parce qu’elle coûte moins cher outre-Atlantique ! Autour de 15 euros en France, pour moins de 10 euros au Etats-Unis : Faîtes le calcul…

A ce prix là, autant se rabattre sur les valeurs sûres (et gratuites) de la biliothèque de votre quartier ou de votre université.

L’offre : Parcourez un peu la toile à la recherche d’un ouvrage français numérisé : vous aurez du mal à le trouver, sauf si c’est un grand classique. L’offre des ouvrages numériques en France est encore très faible, comparée à ce qui existe aux Etats-Unis. Constat décourageant pour de nombreux lecteurs français, qui ne tentent du coup pas l’aventure de la lecture numérique.

 

Il faudra attendre encore quelques années pour voir si la France boude définitivement la lecture numérique. Pour l’instant, en tout cas, le livre papier a encore quelques belles journées devant lui.

 

 

 

 

J – 1 avant 2013. Alors que bien des hommes politiques fêteront la Saint Sylvestre en famille autour d’une dinde aux marrons et devant les dindes du « Plus Grand Cabaret du monde » de Patrick Sébastien, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, lui, réveillonnera avec les soldats français mobilisés en Afghanistan.

Ce lundi 31 décembre, l’ancien président du Conseil régional de Bretagne, nommé ministre de la Défense en mai 2012 par François Hollande, s’est envolé aux aurores pour l’Asie centrale. Direction : la capitale de l’Afghanistan, Kaboul. Objectif : la visite des militaires français. A l’occasion du Nouvel An, et dans une période charnière marquée par le retrait progressif des troupes occidentales d’Afghanistan, le ministre restera deux jours sur place. Deux jours pour savourer des conserves de dinde aux marrons et siroter du champagne lyophilisé ? Pas vraiment.

Au programme. Lundi soir, le ministre réveillonnera avec les soldats français au camp militaire de Warehouse dans la capitale de l’Afghanistan. Dans la journée, il s’entretiendra avec le président du pays, Hamid Karzaï. Jean-Yves Le Drian rencontrera également son homologue afghan, Bismillah Khan Mohammadi, et le chef de la Force de l’OTAN en Afghanistan (Isaf), l’Américain John Allen. Durant son séjour de 48 heures, le ministre français de la Défense devrait confirmer la volonté de la France d’accompagner la transition militaire et politique de l’Afghanistan, un an avant la conclusion de la mission de combat de l’Isaf prévue pour la fin de l’année 2014.

Depuis 2011, l’armée française s’est progressivement repliée du pays. Elle se réduit aujourd’hui aux 1.500 soldats – des formateurs et des logisticiens pour la majorité – réunis dans la capitale afghane. Ainsi, le 20 novembre dernier, la France évacuait la base de Nijrad, entraînant le retrait accéléré des 400 militaires déployés dans la province de Kapisa. Placée au Nord-est de Kaboul, cette zone funeste a vu tomber 54 hommes, soit 60% des militaires français morts en Afghanistan depuis 2001.

Après son élection au sommet de l’Etat, le président François Hollande, a choisi de hâter le retrait des soldats français, qui ne devraient plus être que 500 l’été prochain. Jusqu’en 2014, fin officielle de la mission de l’Isaf en Afghanistan, les derniers Français devraient assurer le commandement de l’aéroport international et la gestion de l’hôpital militaire de Kaboul.

Crédit photo : MaxPPP

Les Américains sont sur le point de commencer l’année 2013 du mauvais pied. Hausse d’impôt, coupes dans les dépenses publiques, défaut de paiement, voilà des mots qui font peur et auxquels ils devront faire face, puisque la dette américaine est sur le point de dépasser la limite autorisée par le Congrès.

À moins d’un miracle qui permette aux Républicains et aux Démocrates de conclure un compromis budgétaire avant le 1er janvier, il y a de fortes chances que les Etats-Unis abordent la nouvelle année en annonçant 600 milliards de dollars de hausse d’impôt et des coupes dans les dépenses publiques.

Jeudi, l’équipe de Barack Obama et les parlementaires ont essayé de dégager un compromis budgétaire, en vain. Pour éviter une hausse d’impôt de 200 milliards de dollars aux salariés américains, il faudra pourtant arriver à un consensus avant la fin des négociations budgétaires, lundi à minuit.

Les Démocrates seuls ne détenant pas la « super majorité » de 60 %, ils doivent faire face à l’obstacle des Républicains. Seul un accord avec ces derniers peut leur permettre de présenter leur projet. L’aval de la Chambre des représentants, à majorité républicaine, est toute aussi importante dans le processus, or, les Républicains refusent une hausse d’impôt, car ils estiment que la politique de la Maison Blanche en matière de dépense est insuffisante.

Démocrates et Républicains vont se réunir dimanche dans l’espoir d’arriver à un nouveau texte à présenter au Sénat. Il devra être amendé par la Chambre haute, puis validé par la Chambre des représentants, ce qui n’est pas encore gagné.

Ainsi, le défaut de paiement guette les Etats-Unis qui verront au 1er janvier leur dette dépasser le seuil de 16 400 milliards de dollars autorisé par le Congrès. Des démarches seront entreprises pour retarder l’échéance, mais si le défaut de paiement est annoncé, le pays ne pourra plus emprunter, ce qui risque de mettre en péril la rémunération des fonctionnaires et le versement des prestations sociales.

Les Etats-Unis sont donc au bord de la falaise et les Démocrates gardent l’espoir que les négociations avec les Républicains dimanche prochain, aboutiront à une issue qui leur évitera un saut dans le vide.

Cela semble être une petite annonce comme les autres, à l’exception près qu’elle vise à lutter contre la violence. Les habitants de Los Angeles peuvent échanger leurs armes contre des bons d’achat, initiative relancée par le maire Antonio Villaraigosa, dans le contexte encore très douloureux de la tuerie de Newtown dans le Connecticut.

Contre un revolver ou un fusil classique, la mairie propose un bon de 100 dollars, une arme automatique est quant à elle échangée pour 200 dollars. Les armes seront ensuite détruites et ne seront « pas susceptibles de tuer un innocent dans la rue », selon le maire qui doit faire face à un taux de criminalité élevé avec la présence de plus de deux-cents gangs dans la « Cité des Anges ».

Des villes comme Détroit ou Boston appliquent ce programme depuis plusieurs années. À Los Angeles, où le rachat d’armes par la mairie a eu lieu pour la première fois en 2009, cette pratique se fait d’habitude au mois de mai. Cependant, la récente tuerie de Newtown, où un jeune homme a assassiné douze fillettes et huit garçons âgés de six à sept ans, ainsi que six femmes dans l’école primaire Sandy Hook le 14 décembre, a incité la ville à relancer l’opération dès le mois de décembre, alors que le débat sur l’interdiction des armes à feu est relancé.

Le Los Angeles Police Department a récemment récupéré 477 revolvers et 49 armes d’assaut parmi les 1 366 armes à feu apportées. En mai dernier, 1 673 armes avaient été échangées contre des bons d’achat.

Environ 270 millions d’armes à feu se trouvent dans les foyers américains selon l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, c’est pourquoi de nombreuses villes souhaitent à leur petite échelle lutter contre la violence, en faisant une opération symbolique.

 

La France continue de réclamer « la libération sains et saufs » des quatre Français retenus en otages au Sahel depuis plus de deux ans. Telle est la réponse apportée ce mercredi 26 décembre par le Quai d’Orsay aux accusations d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi). Selon l’organisation terroriste, la diplomatie française bloquerait les négociations. Pourquoi ? Que demandent les soldats d’Aqmi en contrepartie de la libération des otages français ?

La branche maghrébine d’Al-Qaïda ne le précise pas dans sa vidéo publiée mardi 25 décembre sur le site de l’agence de presse en ligne mauritanienne, Sahara Media : « L’arrêt des négociations [qui font suite à l’enlèvement de quatre Français le 16 septembre 2010 dans le nord du Niger] et leur blocage total relèvent de la responsabilité de la France. Quant à nous, nous sommes pour les négociations et nous l’avons dit aux Français voilà un an déjà », affirme dans l’enregistrement de quatre minutes, Abou Zeid, l’un des leaders d’Aqmi. Avant de poursuivre : « La France n’a pas daigné répondre jusqu’à présent à notre offre de dialogue ». Si le terroriste n’aborde jamais les détails de « l’offre » en question, il précise néanmoins que « les otages sont jusqu’à présent vivants ». Mais pour combien de temps ? A peine quelques jours si la France tente de les libérer manu militari.

Heureusement, le Quai d’Orsay semble préférer les mots aux armes. « Les autorités françaises continuent d’exiger la libération sains et saufs de nos compatriotes retenus en otages au Sahel et sont pleinement mobilisées pour parvenir à ce résultat », a déclaré plus tôt dans la journée, le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères, Vincent Floreani. « Aucune piste n’est négligée », a-t-il ajouté, en laissant volontairement planer un voile opaque sur les actions de Paris en direction d’Aqmi. C’est avec le même mystère que, le 17 décembre dernier, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, annonçait que les tentatives de libération des Français retenus au Sahel restaient « pour l’instant » vaines.

A défaut d’être explicite ou rassurant, M. Floreani s’est montré prudent en mettant « en garde les ressortissants français [évalués à 30 000] qui se trouvent au Sahel » contre les risques qu’ils encourent. En restant sourds aux avertissements du gouvernement, ils pourraient connaitre le même sort que ces quatre anciens employés d’Areva et de son sous-traitant Satom, enlevés en septembre 2010 dans le nord du Niger. Et ce ne sont pas les seuls. Deux autres Français sont retenus par Aqmi dans le Nord du Mali depuis novembre 2011. Une autre personne, kidnappée le 20 novembre 2012, dans l’Ouest du Mali par le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), porte le nombre des otages français retenus au Sahel à sept…

…Sept noms – Pierre Legrand, Marc Féret, Thierry Dole, Daniel Larribe, Serge Lazarevic, Philippe Verdon, Gilberto Rodriguez Leal – auxquels il faut ajouter ceux de François Collomp, un ingénieur enlevé en décembre 2012 au Nigéria, et Denis Allex, un agent de la DGSE kidnappé en juillet 2009 en Somalie.

Légende : image d’un otage français au Sahel extraite d’une vidéo diffusée par Sahara Media le 10 août 2012/AFP.

C’est une victoire pour les Frères Musulmans qui voient le projet de Constitution adoptée par 63,8 % des voix. Le texte rédigé principalement par le parti islamiste, fait craindre aux Egyptiens un basculement vers un Etat islamiste rigoriste contraire aux idéaux démocratiques prônés pendant la révolution.

Malgré la crise politique qui a amené de nombreux membres de l’Assemblée à quitter les sessions de travail sur le projet de Constitution en raison de la domination des islamistes lors de la rédaction du texte, et les diverses manifestations contre le président Mohamed Morsi accusé de vouloir s’octroyer des pouvoirs plus importants, le référendum a tout de même eu lieu les 15 et 22 décembre, débouchant sur la validation du projet de Constitution à 63,8 % des voix mardi 25 décembre, selon la commission électorale.

Sur les 52 millions d’électeurs inscrits, 32,9 % ont pris part au vote d’après Samir Aboul Maati, le président de la commission.

Mohamed Badie, guide suprême des Frères musulmans depuis 2010, a félicité « le peuple égyptien pour l’approbation de la Constitution de l’Egypte de la révolution. » Sur son compte Twitter, il a ajouté : « Commençons tous à construire la renaissance de notre pays (…), hommes et femmes, musulmans et chrétiens. » Le premier ministre Hicham Qandil se veut rassembleur, « Il n’y a pas de vaincus dans le résultat de ce référendum. Cette Constitution sera celle de tous », a-t-il déclaré.

Le nouveau texte est la première étape d’une longue série qui permettra aux islamistes d’asseoir leur pouvoir. Des élections législatives doivent être organisées dans les deux prochains mois. Le Sénat composé majoritairement d’islamistes pourra prendre le pouvoir législatif jusqu’à la prochaine élection de la chambre des députés.

Des accusations de fraude

Le Front du salut national (FSN), principal parti d’opposition qui a largement critiqué le projet de Constitution accusé de porter atteinte aux libertés fondamentales, dénonce des fraudes en faveur du « oui » lors du scrutin. En Egypte, les élections doivent être contrôlées par un magistrat pour assurer le bon fonctionnement du scrutin et le valider. Or, l’opposition et des ONG ont affirmé que certains s’étaient fait passer pour des magistrats pour faire pencher la balance du côté de l’adoption de la Constitution. « Rien n’a prouvé que dans un bureau de vote il y ait eu des gens n’appartenant pas à la magistrature. Tous ceux qui ont participé au processus étaient membres d’une des instances de la magistrature », a déclaré le président de la commission électorale après avoir reçu plusieurs plaintes.

Des personnalités ont exprimé leur mécontentement face au passage de la nouvelle Constitution. « A mon avis, ce sera vraiment un triste jour pour l’Egypte parce que ce vote va institutionnaliser l’instabilité », a déclaré lundi dernier le prix Nobel de la paix Mohamed El Baradei à la chaîne américaine PBS. Pour la républicaine Ileana Ros-Lehtinen, « Nous ne pouvons célébrer le fait d’ échanger un régime autoritaire contre une dictature islamiste. »

 

La révolution du réseau ferroviaire chinois est en marche. Le premier train de la ligne à grande vitesse reliant Pékin à Canton à été inauguré mercredi 26 décembre au matin, date anniversaire de la naissance du fondateur et dirigeant de la République populaire de Chine, Mao Zedong né en 1893. Le « Jingguang » devient la ligne de TGV la plus longue du monde.

La capitale du pays et le grand pôle économique du Sud seront reliés en huit heures, soit trois fois moins de temps qu’avant la mise en service du nouveau train qui couvre désormais 2 298 kilomètres à raison de 300 km/h en moyenne. Le train marque 35 arrêts au total pour desservir les villes les plus importantes. Avant cette inauguration, il reliait déjà Zhengzhou, territoire enclavé, Wuhan et Canton, mais une bonne partie restait à construire.

Avec l’agrandissement de la ligne, la Chine espère accélérer la croissance du pays en permettant aux 68 millions de Chinois qui se trouvent dans les zones traversées par le nouveau train, de circuler.

Les premières liaisons remontent à 2007 et ont atteint à la fin de l’année 2010, 8 000 kilomètres. Le pays ambitionne d’arriver à 16 000 kilomètres de réseau en 2020.

Un nouveau départ entaché de scandales

La construction du réseau ferroviaire à grande vitesse n’a pas été un long fleuve tranquille. La corruption et la sécurité insuffisante ont été pointées du doigt à de nombreuses reprises. Le 23 juillet 2011, deux trains à grande vitesse sont entrés en collision sur un viaduc, faisant 40 morts et 200 blessés.

Des vidéos n’ont cessé de fleurir sur la toile, montrant des pelleteuses pousser des wagons dans des fosses. Des internautes choqués affirmaient avoir vu des corps tomber dans le vide. Le ministre des chemins de fer et 53 autres responsables ont été condamnés suite à la conclusion de l’enquête qui a confirmé la thèse du manque de sécurité.

Certains craignent d’autres accidents comme celui-ci. « On ne peut pas être certains que c’est totalement sans risque dans l’avenir. On a eu beaucoup de pressions de la part du public », a affirmé au Global Times Zhao Chunlei, le chef adjoint au ministère.

En attendant, les derniers détails sont à régler avant la mise en service officielle de la ligne pour la période très intense des vacances du nouvel an (prévues à la mi-février cette année) où des centaines de millions de Chinois voyagent à travers le pays.

 

La fin du monde n’a pas eu lieu le 21 décembre, mais c’est le début de la fin pour les glaces situées dans les pôles. Les scientifiques alertent : le réchauffement est plus rapide que ce qui avait été prévu.

21° le matin du réveillon à Biarritz… Bizzare, vous avez dit bizzare ?

Et il n’y a pas qu’en France que cette douceur printanière sévit. Dans l’Ouest de l’Antarctique, les scientifiques tirent la sonnette d’alarme : le réchauffement dans la région irait deux fois plus vite que ce qui avait été calculé.

Depuis les années 50, la température moyenne annuelle a augmenté de 2,4 degrés Celsius dans cette zone du monde, ce qui fait craindre une fonte accélérée des glaces aux pôles Nord et Sud, mais également une élévation plus rapide du niveau de la mer.

Une étude qui ne prend pas en compte l’accélération des fontes des glaces en Antarctique, prévoit déjà une augmentation du niveau des mers de 18 à 59 cm au cours du XXIème siècle.

Des grandes villes côtières situées sur le bassin méditerranéen et aux abords des océans risquent-elle d’être englouties dans un futur moins lointain que prévu ? Réponse dans les prochaines décennies…

 

Ce n’est pas une visite familiale, mais bel et bien d’une condamnation de 10 ans écopée par Peter Madoff, le petit frère de Bernard Madoff condamné à 150 ans de prison pour la fraude la plus colossale de l’histoire.

La justice américaine s’est prononcée jeudi en faveur de la condamnation de Peter Madoff, âgé de 67 ans, qui avait plaidé coupable en juin de falsification de rapports de conformité lorsqu’il exerçait comme comptable dans la société de son grand frère, la Bernard L. Madoff Investment Securities LLC. Mais s’il a avoué avoir falsifié des documents en vue de frauder, il affirme cependant ne pas avoir été au courant de l’ampleur de cette escroquerie. « J’ai profondément honte de ma conduite. J’assume l’entière responsabilité de mes actes », a-t-il déclaré à l’issue du verdict.

Rappelons que son frère Bernard a été condamné à 150 ans de prison en 2009 pour avoir fait perdre 17 milliards de dollars à ses clients selon une escroquerie basée sur le modèle de la pyramide de Ponzi. Le système permettait aux anciens investisseurs de toucher des bénéfices importants obtenus à partir des placements des clients plus récents.

La fraude aurait pu prendre fin dès 1970, car de nombreux avertissements ont été envoyés au gendarme de la Bourse américaine, la SEC, sans que celle-ci n’intervienne pour mettre fin à cette catastrophe financière et humaine.

 

Dans le feuilleton Hollande en Algérie, le président a reconnu devant le parlement ce jeudi, un système colonial français « profondément injuste et brutal », ainsi que les « souffrances » du peuple algérien. Un discours très attendu de part et d’autre de la Méditerranée.

« La vérité, elle n’abîme pas, elle répare. L’histoire, même quand elle est tragique, douloureuse, elle doit être dite. Rien ne se construit dans la dissimulation, l’oubli ou le déni. Nous avons ce devoir de vérité sur la violence, les injustices, les massacres, la torture », a annoncé Hollande devant les parlementaires qui n’ont pas tardé à applaudir ses propos qui arrivent à un moment symbolique où l’Algérie fête le cinquantenaire de son indépendance.

Le président français a notamment cité « les massacres de Sétif, de Guelma et de Kherrata », dont le souvenir est encore vif et douloureux dans la mémoire algérienne. Une reconnaissance des erreurs passées de la France, mais pas une repentance, ni des excuses. Par ce discours, Hollande veut clore un chapitre, confirmer l’amitié franco-algérienne et poser des bases saines à de futures coopérations dans divers secteurs comme la défense, l’industrie, l’agriculture, la culture, l’enseignement et la formation.

En raison des relation particulières entre la France et l’Algérie, Hollande a promis un meilleur accueil des Algériens en France, en commençant par leur délivrer plus rapidement les visas. Il ne s’agit pas d’ouvrir les portes à une immigration massive, puisque le président a affirmé qu’il était important pour les deux pays de « maîtriser les flux migratoires », mais d’accorder aux Algériens la possibilité de circuler dans de bonnes conditions. Pour cela, Hollande avait annoncé que l’accord de 1968 portant sur la circulation, l’emploi et le séjour des Algériens serait « amélioré ».

 

L’affaire Depardieu passionne, et déchaine les foules : entre ceux qui blâment le départ de l’acteur, et les autres qui estiment qu’il a bien le droit de faire ce qu’il veut, les débats s’enchainent.

Et qui l’eut cru, l’onde de choc dépasse même le cadre franco-belge.

Un observateur que l’on attendait franchement pas a tenu à donner son point de vue sur l’affaire : Vladimir Poutine, à nouveau président de la fédération de Russie depuis mai 2012.

Interrogé sur l’affaire Depardieu dans le cadre d’une conférence de presse, voici ce que l’homme d’état russe a répondu à l’AFP : « Si Gérard veut avoir un permis de séjour ou un passeport russe, c’est une affaire réglée, et de manière positive. » .

Un soutien plutôt embarassant pour « Gérard », qui fait la une des journaux depuis plusieurs jours ?

Il semble plutôt s’amuser de tout ce remue-ménage : il annonçait récemment avoir déjà reçu un passeport russe, information rapidement remise en question par le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov : « Je ne peux pas faire de commentaires. C’est vraisemblablement une plaisanterie. Je n’ai rien entendu de tel. De toute évidence, il a plaisanté. » .

Alors, simple provocation ou fait véridique ? Une chose est sûre : l’acteur, pas franchement reconnu pour avoir joué dans des chefs d’oeuvres ces dernières années, a trouvé comment occuper le champ médiatique…

Une question sensible est soulevée depuis qu’une visite en Algérie est prévue à l’agenda de François Hollande. Va-t-il reconnaître devant le peuple algérien le passé colonial et la responsabilité de la France dans les crimes de la colonisation ? En visite le mercredi 19 et le jeudi 20 décembre à Alger et à Tlemcen, les Algériens attendent beaucoup de la venue du chef d’Etat français.

François Hollande ne prend pas à la légère la rencontre avec son homologue algérien. L’objectif est de relancer l’amitié entre les deux pays et les échanges économiques. Il a réuni pour cela une délégation colossale composée de 200 personnes dont plusieurs ministres, responsables politiques (comme Jean-Pierre Chevènement, ami de l’Algérie, ou encore Jean-Pierre Raffarin qui a fait plusieurs déplacements dans le pays), des dizaines d’hommes d’affaires, écrivains, artistes et une centaine de journalistes. C’est la plus importante délégation pour un président français en déplacement en Algérie. Aucun prédécesseurs de François Hollande n’a encore trouvé les mots justes pour tourner la page du passé douloureux dans ce pays, le défi est de combler cette lacune qui laisse toujours les Algériens sur leur faim après les visites des chefs d’Etat français.

François Hollande va prendre la parole jeudi devant les deux chambres du Parlement algérien. Il veut poser un « regard lucide » sur la colonisation et la guerre d’Algérie. Il avait déjà fait un premier pas dans cette direction l’automne dernier, reconnaissant la « sanglante répression » menée à l’encontre des Algériens par la police française pendant les manifestations du 17 octobre 1961 à Paris qui a fait des dizaines de morts du côté des manifestants. Mercredi, dans l’éditorial du quotidien algérien El Watan, on pouvait lire : « La reconnaissance du passé colonial et des crimes de la colonisation apaisera, enfin, les mémoires encore douloureuses, rendra justice aux victimes et mettra également fin aux instrumentalisations et calculs politiciens entretenus de part et d’autre. »

A défaut d’un traité d’amitié, les présidents Abdelaziz Bouteflika et François Hollande prévoient de faire une « déclaration conjointe ». Le premier attend un « partenariat d’exception » et le second veut mettre en place un « dialogue politique sur les grands enjeux internationaux », d’abord sur la question du nord du Mali où les islamistes radicaux terrorisent la population. La France veut être appuyée par l’Algérie lors d’une éventuelle intervention internationale dans cette zone.

Outre la défense, la France veut conclure des accords dans l’industrie, l’agriculture, la culture, l’enseignement et la formation. Selon le Premier ministre Abdelmalek Sellal, 7 à 8 accords vont être signés dans ces secteurs.

Il est aussi question de la construction d’une usine Renault près d’Oran pour produire au minimum 25 000 véhicules par an à partir de 2014. Le constructeur automobile en crise dans l’hexagone veut profiter des ventes croissantes en Algérie pour répondre à la demande. François Hollande s’exprimera également devant les étudiants de l’université de Tlemcen, jeudi. Le président « soulignera à cette occasion que les questions d’éducation, d’échanges universitaires et de formation seront au coeur de l’agenda bilatéral », annonce le porte-parole diplomatique de l’Elysée.

La visite de François Hollande entend faire oublier celles de ses prédécesseurs. En 2003-2004, Jacques Chirac avait été accueilli avec beaucoup d’enthousiasme, mais les relations franco-algériennes se sont dégradées l’année suivante, lorsqu’il a été question d’inscrire dans les manuels scolaires français le rôle positif de la colonisation. En 2007, Nicolas Sarkozy avait réussi à plaire, mais peu de temps après sa visite en Algérie, il a reçu une association de Harki, ce qui a gâché les aspects positifs de la rencontre avec Abdelaziz Bouteflika.

La Révolution culturelle impulsée par le dictateur Mao dans les années 60 est-elle toujours en marche dans l’Empire du milieu ? C’est ce que laisse croire l’annonce du retrait des fameuses icônes de Mao par Andy Warhol… Ces icônes devaient être exposées dans deux métropoles chinoises – Pékin et Shanghai – dans le cadre de la rétrospective consacrée au « Pape du Pop Art » en 2013.

Conçue pour le 25e anniversaire de sa disparition, l’immense exposition « The Andy Warhol : 15 Minutes Eternal Exhibition » aurait dû rassembler 300 œuvres de l’artiste parmi lesquelles une dizaine de portraits – des lithographies, des peintures, des dessins – du Grand Timonier. Oui, mais voilà, les services culturels des villes concernées par la rétrospective ont dû fermer leurs portes aux icônes maoïstes.

C’est du moins ce qu’annonce dans un communiqué l’inspirateur de l’exposition, le musée Andy Warhol de Pittsburg (Pennsylvanie – Etats-Unis) : « Nous avions espéré inclure nos peintures de Mao dans l’exposition afin de montrer le vif intérêt de Warhol pour la culture chinoise. Cependant, nous comprenons que certaines images ne peuvent toujours pas être montrées en Chine. » Pourquoi ?

Est-ce parce que, derrière l’hommage pictural de Warhol au prince communiste de l’Empire du milieu, Mao Zedong, se dissimule une satire iconoclaste de la propagande chinoise ? En constellant de coups de pinceaux bruts et bariolés les représentations de Mao, dont l’écarlate provocant des lèvres tranche avec le bleu électrique des paupières, Andy Warhol insinue que la propagande maoïste ressemble comme deux gouttes d’eau aux réclames capitalistes. Le « Pape du Pop » se joue du culte de la personnalité voué au Grand Timonier en projetant son icône dans l’univers trivial de la publicité.

Dans les années 70, Warhol, qui brûlait de donner sa propre version de Mao, celle d’une icône marchande, brossait ainsi la Révolution culturelle chinoise : « J’ai lu tant de choses sur la Chine. Ils sont cinglés. Ils sont contre la créativité. Le seul tableau qu’ils n’aient jamais fait est le portrait de Mao Zedong. C’est superbe. On dirait une sérigraphie. »

En attendant que la Chine (toujours communiste) ouvre ses frontières aux représentations warholiennes de Mao, les 10 portraits réalisés entre 1972 et 1973 sont exposés depuis dimanche dans le territoire semi-autonome de Hong-Kong.

Les élections législatives nippones du dimanche 16 décembre ont permis aux conservateurs du Parti libéral-démocrate (PLD) de remporter la majorité absolue à la chambre des députés. 20 mois après la catastrophe de Fukushima… Comment interpréter la victoire d’une droite pro-nucléaire ? La question de l’atome s’est révélée moins décisive que celle de la relance économique : « notre première priorité sera de remettre l’économie sur la voie de la croissance », a déclaré le numéro deux du PLD  Shigeru Ishiba.

Selon la chaîne télévisée publique NHK, le PLD – vaste formation de droite placée aux commandes du Japon presque sans interruption des années 1950 à 2009 – a remporté près de 300 sièges sur les 480 en jeu au cours de ces élections anticipées. Et si la victoire de la droite nippone, renforcée par son allié centriste du Nouveau Komeito, tenait moins de ses positions pro-nucléaires que de ses promesses pour sortir le Japon de la récession ? Et si pour reprendre le chemin de la croissance les Japonais devaient refouler l’accident de Fukushima au fin-fond de leur inconscient en approuvant la relance de l’industrie nucléaire ?

En plébiscitant la formation de Shinzo Abe, probable futur Premier ministre. En évinçant le Parti Démocrate du Japon (PDJ). En ignorant sa promesse de campagne « zéro nucléaire » à l’horizon 2040. Les électeurs ont-ils implicitement avalisé le redémarrage des réacteurs nucléaires ? Oui. Avant les élections, le PLD a promis une inspection des 50 réacteurs du pays dans un délai de trois ans pour se prononcer ensuite sur leur relance. Un faux suspense qui risque fortement d’aboutir au remaniement, voire au reniement du plan énergétique du gouvernement sortant de Yoshihiko Noda.

Mais la catastrophe de Fukushima continue de hanter les esprits. Et les conservateurs du PLD doivent redéfinir leur bouquet énergétique idéal – composé pour moitié d’électricité d’origine atomique avant l’accident de mars 2011 – avec une part de nucléaire. Objectif : soustraire le Japon de sa dépendance vis-à-vis de l’étranger. La consécration du PLD, dont la position se rapproche de celle du patronat, qui estime que l’économie nippone est incapable de se passer de l’énergie nucléaire, a été saluée dans la matinée par la Bourse de Tokyo. A 3H30 (12H30 heure locale), l’indice Nikkei, 225 des valeurs vedettes, montait de 1,61%.

Réponse logique. L’arrêt des centrales atomiques – seuls deux réacteurs sont restés en service après l’accident de Fukushima – a contraint les entreprises à réduire leur consommation d’électricité, ralentissant en conséquence leurs activités dans l’archipel. La remise en marche forcée des centrales thermiques – qui fonctionnent avec des carburants importés : le gaz et le pétrole – a foré les comptes nationaux, plongeant la balance commerciale du Japon dans la zone déficitaire.

Si la décision de relance des réacteurs nucléaires qui, pour le chef de file du PLD Shinzo Abe, permettra de doper la troisième puissance économique mondiale, dépend du pouvoir politique. Le verdict de sûreté préalable, lui, sera prononcé par la nouvelle Autorité de régulation nucléaire mise en place en septembre 2012 par l’ancien gouvernement de centre gauche. Or, l’instance indépendante fixera probablement de nouveaux standards de sécurité bien plus sévères que les précédents afin qu’un drame tel que Fukushima ne se reproduise pas dans l’avenir.

Crédit photo : Le Monde

Noah, Grace, Charlotte, Jack…Le Président Obama a égréné dimanche un à un les noms des petites victimes de la folie d’Adam Lanza. Le 14 décembre, ce jeune américain de 20 ans avait ouvert le feu dans une école primaire du Connecticut.

Le traumatisme est terrible : c’est vingt jeunes enfants en classe de CP qui ont été froidement abattus par un tireur déterminé âgé de 20 ans. Adam Lanza, qui avait exécuté sa mère juste avant d’arriver à l’école Sandy Hook, a pourtant été défini par ses anciens camarades de classe comme un jeune « reservé et intelligent. » Alors, comment expliquer ce nouveau drame dans un établissement d’enseignement américain ?

Le port d’armes.

« Il y a  bien trop de fusillades et de tueries de ce genre » , s’est ému Barack Obama vendredi 14 décembre. Pourquoi ?

47% des Américains posséderaient des armes à feu. Si, depuis 1993, la loi Brady impose de contrôler les antécédents psychiatriques et judiciaires des individus souhaitant acquérir une arme, son application dans le pays est bien compliquée. Avec une restriction du contrôle des Etats sur l’achat d’une arme par la Cour Suprême en 2010, le port d’arme est devenu quasi libre outre-atlantique ! D’où un risque accru de dérives meurtrières…

De nombreux antécédents

Récemment, en avril 2012, l’Université Californienne d’Oikos était le théâtre d’une terrible fusillade  : on dénombrait sept victimes. En 2007, à Virginia Tech, 32 individus présents sur le campus tombaient sous les balles d’un forcené. Et nous pouvons citer des drames similaires, dans d’autres universités Américaines : Austin, San Diego, Columbine, Red Lake, Nikel Mines, Northem Illinois University…

Pourquoi une telle fréquence des tueries dans les écoles ? Est-ce le système scolaire américain qui explique cela à lui seul ces drames ? La grandeur de certains campus, sur lesquels certains étudiants se retrouvent isolés ? La dureté des élèves entre eux ?

Le président Obama, très ému par le drame, a en tout cas été ferme : « Ce n’est pas la première fois que ça arrive (…) Il va falloir que nous rassemblions nos forces et que nous faisions tous les efforts possibles pour lutter contre de telles tragédies,  quelle que soit notre conviction politique. » .

 

Sur les 236 articles du projet de Constitution égyptienne, beaucoup sont critiqués par l’opposition qui s’élève contre ce qu’elle considère être une forte intrusion des islamistes dans les affaires de l’Etat.

Après les différentes manifestations menées contre le président Mohamed Morsi qui projette d’accroître ses pouvoirs, les Egyptiens sont appelés à voter pour ou contre le projet de Constitution lors d’un référendum samedi 15 décembre. Le texte été rédigé dans un climat très tendu qui a poussé des dizaines de membres de l’Assemblée constituante à quitter les sessions de travail, ne supportant plus l’ingérence religieuse dans le processus d’élaboration du nouveau texte. Les Frères Musulmans et les salafistes ont largement contribué à l’édification du projet, ce que de nombreux Egyptiens voient comme une porte ouverte aux lois des islamistes radicaux.

La Charia déjà très présente dans la constitution de 1971 et retirée après la chute de Moubarak, se retrouve renforcée dans les articles que proposent les islamistes. Outre l’intégration explicite de la Charia, on retrouve les règles et la jurisprudence religieuses et l’université Al-Azhar est transformée en un établissement qui doit « prêcher l’Islam en Egypte et dans le monde entier ». En ce qui concerne la punition des crimes, le code pénal n’est tout bonnement pas évoqué, ce qui peut laisser penser que la loi islamique comblera cette lacune pour certains crimes.

Seules les religions monothéistes comme l’islam, le christianisme et le judaïsme, bénéficient de la liberté de culte. Toutes les autres croyances ne sont pas évoquées, signe que des persécutions pourraient avoir lieu contre ceux qui pratiquent d’autres religions.

Le texte permet à la police de préserver « la morale publique », notion vague laissée à la libre interprétation des agents. La liberté d’expression semble elle aussi remise en cause, puisque les islamistes veulent interdire les critiques du prophète et des autres figures religieuses, selon une interprétation rigoriste de l’islam.

Les pouvoirs du président sont renforcés et grâce à eux, il peut commander un déroulement secret des sessions parlementaires, ce qui bafoue le principe de séparation des pouvoirs exécutifs et législatifs. En parallèle, l’armée devient plus indépendante, puisqu’un officier doit être choisi pour être le commandant en chef des force armées qui tient aussi la place de ministre de la Défense.

Tous ces éléments éloignent un peu plus l’idéal de démocratie auquel les Egyptiens aspiraient tant en renversant l’ancien régime de Moubarak. Il leur reste cependant la voie du vote pour rejeter une Constitution qui risque de faire régresser davantage leurs droits civiques.

 

Incompréhensible micmac de l’autre côté des Alpes : après avoir annoncé son retour en politique en début de semaine en refusant de soutenir Mario Monti, actuel président du Conseil italien, Silvio Berlusconi annonce vouloir s’effacer au profit de l’économiste.

C’est à y perdre son latin. On pensait que Silvio Berlusconi visait à nouveau la présidence du Conseil italien…et pourtant !

Mercredi soir, le Cavaliere s’est dit d’accord pour retirer sa candidature, si Mario Monti «acceptait de prendre la tête d’un vaste rassemblement de centre droit réunissant tous les modérés, Ligue du Nord comprise» , pour les législatives de Février 2013.

Stupeur et incompréhension chez la plupart des journalistes ! 

Mais à quoi joue donc Silvio, 76 printemps ? Après avoir refusé de voter la loi des finances proposée par Mario Monti il y a quelques jours, il annonçait hier que l’actuel président du Conseil était «un bien pour le pays»  . Et surtout, il a ajouté « ne pense(r) qu’au bien de (son) pays et n’(avoir) aucune ambition personnelle. » .

D’après ses dires, le Cavaliere accepterait de faire « un pas en arrière » en renonçant à la présidence du Conseil, en se souciant à l’avenir de la gestion de son Parti, « Le peuple de la Liberté « (Il Popolo della Libertà) .

Alors, stratégie de communication pour gagner un ascendant en vue des législatives de Février ? Les déclarations du « clown politique », comme le nomment quelques observateurs internationaux, n’ont en tout cas pas fini de surprendre.

 

Crédits photo : Alessandro Bianchi, Reuters.

Le rayonnement économique mondial de l’Amérique du Nord toucherait à sa fin : les économistes prévoient qu’en 2030, le continent sera doublé par le géant asiatique.

L’économie de l’Empire du milieu détrônera bientôt celle des terres yankees, et c’est l’un des éléments qui devrait permettre à l’Asie de devenir la première puissance mondiale dans une petite vingtaine d’années… C’est en tout cas les conclusions d’un rapport des services de renseignements américains (National Intelligence Council).

Les puissances combinées de la Chine et de l’Inde sont une redoutable concurrence pour les économies européennes, japonaises, russes et américaines. Les recherches technologiques sont très dynamiques en Asie (La Chine et la Corée du Sud proposent régulièrement de nouvelles innovations), et cela devrait encore se confirmer dans les années à venir !

Le centre de gravité mondial devrait donc changer de main, en basculant prochainement du côté asiatique. La croissance économique des pays dits développés étant appelée à décliner lentement, la santé économique mondiale devrait se jouer du côté de l’Asie, et des pays émergents tels que le Brésil.

Une nouvelle donne mondiale qui déboussolera les milliards d’individus qui ont grandi dans la culture Coca-Cola-McDonald’s !

Vous ne l’attendiez plus ? Pourtant, le revoilà : Le Cavaliere fait son grand come-back pour 2013 !

Rappelez-vous : il y a à peine plus d’un an, Silvio Berlusconi annonçait sa démission de son poste de président du Conseil italien : cela faisait suite à la mauvaise santé économique du pays, mais également aux pressions du patronat et de l’église , qui formulaient de vives critiques contre le Cavaliere.

C’est l’austère Mario Monti, économiste sans étiquette, qui lui succède le 16 novembre 2011 avec pour mission de redresser économiquement l’Italie.

Oui mais voilà,  à peine plus d’un an plus tard, et malgré une première amélioration, nos cousins transalpins sont replongés dans la tourmente économique : le spread (écart entre le taux d’intérêt des emprunts italiens et allemands) a été marqué ces derniers jours par une forte hausse.

Résultat, le parti du Cavaliere, le Peuple de la Liberté, n’a pas voté la loi des finances proposée par Monti, et ne cesse depuis quelques temps de fustiger la politique économique menée par le gouvernement. Super Mario a donc décidé le 8 décembre de démissionner de son poste, tandis que Berlusconi annonçait lui son retour dans la vie politique : « Je reviens pour gagner », a-t-il d’ailleurs confirmé.

Alors, les Italiens doivent-ils se préparer à une nouvelle ère Berlusconi ? Ils seraient pourtant, selon un sondage, 73% à ne pas souhaiter qu’ils se représente…

A peine deux ans après la révolution qui avait déboulonné le pharaon Moubarak, l’Egypte s’embrase de nouveau : les partisans pro Mohamed Morsi (président élu) et leurs opposants s’affrontent violemment depuis plusieurs jours.

L’Egypte s’engage t-elle sur la route d’une nouvelle révolution ?

Les violences qui s’enchainent dans le pays retiennent en tout cas l’attention des observateurs internationaux.

Que se passe -t-il au pays des pyramides ?

30 juin 2012 : Mohamed Morsi, chef de file du Parti de la Liberté et de la Justice (une branche des Frères Musulmans) est investi cinquième président de la République arabe d’Egypte. Il prend la suite de l’inoxydable Hosni Moubarak, qui démissionne en février 2011, sous la pression de la colère populaire.

Mais rapidement, les prises de décisions du nouveau président inquiètent ses opposants : le 22 novembre 2012, il s’offre la possibilité de légiférer par décrets, et aussi d’annuler des décisions de justices en cours. Ces choix interpellent les ennemis des Frères Musulmans, qui font connaitre leur mécontentement.

Le Parlement égyptien ayant été dissous au mois de juin, les Egyptiens critiquent la mainmise de Morsi sur les pouvoirs législatifs, exécutifs, et judiciaires depuis fin novembre. Aurait-on replongé dans l’ère Moubarak ?

Le déclencheur.

Quel évènement cristallise la colère égyptienne ? La volonté de Morsi de soumettre à un référendum un projet de nouvelle Constitution qui réduit certains droits fondamentaux, tels que la liberté d’expression. Et surtout, la facilitation de l’application d’une loi islamique stricte.

Et cela, les opposants aux Frères Musulmans n’en veulent pas ! Emeutes dans les rues, encerclement du palais présidentiel (cela n’avait pas eu lieu durant la révolution de 2011, c’est dire la colère des Egyptiens face à leur nouveau chef d’Etat !), seating place Tahrir… les anti-Morsi veulent se faire entendre !

Une nouvelle révolution en marche ?

Pour le moment, les manifestations restent relativement pacifiques : si les opposants sont dispersés à coup de gaz lacrymogènes, l’Egypte n’est pas encore à feu à sang…

Toutefois, l’agitation commence à inquiéter l’opinion internationale, à commencer par les Etats-Unis qui ont lancé un appel au calme. Si les manifestations venaient à s’amplifier, l’Egypte connaitrait de nouveaux sérieux désordres politiques, moins de six mois après la prise de fonction de son nouveau président.

La situation actuelle montre en tout cas qu’après 29 années de gestion Moubarak, le pays est plus que jamais épris de liberté et de justice.

 

Actualisation, 11h49 :  le ministère de la Santé égyptien rapporte dans un communiqué que les heurts de mercredi 5 décembre au Caire ont fait cinq morts.

Crédit photo : afp.com/Mahmoud Khaled

Dans la nuit du mardi 4 décembre au Caire, la police égyptienne a laissé des dizaines de milliers d’opposants au chef de l’Etat, Mohamed Morsi, encercler le palais présidentiel. Action surréaliste. Au même moment, sous une pluie d’injures, le nouveau pharaon filait en catimini. L’apparente abdication de la police anti-émeute, l’audace des manifestants, l’impression de déjà-vu charriée par les slogans… Tous ces éléments semblent converger vers l’idée d’une seconde révolution !

Une nuit blanche rythmée par les « Dégage »

Hier soir, des dizaines de milliers d’Egyptiens, parmi lesquels de nombreux membres de l’opposition laïque et libérale, ont défilé au Caire pour protester contre le décret élargissant les pouvoirs du chef de l’Etat et le projet controversé de Constitution. Plusieurs manifestants sont parvenus  – en sectionnant les barbelés installés autour du terrain – à encercler le palais présidentiel, situé dans la banlieue cairote, Héliopolis.

Au même moment, des centaines d’autres opposants au « pharaon islamiste » ont campé sur la place Tahrir. Soutenus par des militants 2.0, qui ont pu organiser via les réseaux sociaux une collecte de couvertures et de nourriture, les squatters ont déclaré qu’ils quitteraient les lieux le jour où Mohamed Morsi renoncera à ses pouvoirs élargis.

Une police quasi-absente

Et pendant ce temps-là… Que faisait la police ? Si la police anti-émeute a commencé par arroser les manifestants de gaz lacrymogène dans l’optique de les disperser, elles a ensuite battu en retraite. Pourquoi les policiers ont-ils abandonné le navire – mais pas son « lâche » de capitaine escorté hors du palais  – aux mutins ? Pourquoi ont-ils permis indirectement l’instauration d’un siège ? Cela ne s’était jamais produit… Même pendant la révolution qui avait renversé Hosni Moubarak en 2011.

A l’aube, le palais d’Ittihadiya n’avait plus la même allure : 2 000 irréductibles continuaient de faire trembler ses murs – recouverts de graffitis anti-Morsi – en reprenant les terribles slogans du Printemps arabe : « Dégage ! » et « Le peuple veut la chute du régime ». Les forces de l’ordre, elles, restaient tapis dans l’ombre, passives, silencieuses, invisibles.

Une « Révolution sur le palier du président »

Et si le titre du journal indépendant Al-Watan était prémonitoire ? Et si les émeutes cairotes continuaient de s’étendre au reste du pays ? Et si une seconde révolution était en marche en Egypte ? C’est ce que semblent craindre les Etats-Unis qui ont exhorté l’opposition à « manifester pacifiquement ».

L’Egypte vit une profonde crise politique depuis le décret du 22 novembre, qui permet à Mohamed Morsi, premier président islamiste du pays, non seulement d’étendre ses pouvoirs, mais surtout de mettre ses décisions et la future Constitution du pays hors de portée de la Justice. Or, le projet de loi fondamentale, adopté par une Commission dominée par les islamistes, est accusé d’aller à l’encontre de certains droits fondamentaux, dont la liberté d’expression, et de renforcer l’application de la charia.

 

« Si vous commettez l’erreur tragique d’utiliser ces armes, il y aura des conséquences » a prévenu le président des Etats-Unis, Barack Obama, lundi 3 décembre. Une menace qui intervient alors que l’Amérique accuse la Syrie de Bachar al-Assad, embourbée dans la guerre civile depuis mars 2011, de préparer des armes chimiques.

La mise en garde qu’adresse Barack Obama au régime syrien est-elle fondée en vérité ? Bachar al-Assad est-il réellement aux commandes d’une funeste cuisine ? Orchestre-t-il la militarisation du gaz sarin ? Les vapeurs toxiques qui s’échappent de Damas sont rapidement parvenues jusqu’aux narines de Washington. « Plusieurs indices nous laissent penser qu’ils sont en train de mélanger des précurseurs chimiques » révèle un responsable américain, évoquant le gaz sarin et donnant corps aux menaces américaines.

Le président américain, fraîchement réélu, s’est adressé directement au dictateur syrien, Bachar al-Assad, lors d’une allocution à Washington : « Le recours à des armes chimiques est et serait totalement inacceptable. Si vous commettez l’erreur tragique d’utiliser ces armes, il y aura des conséquences et vous en répondrez. » En déplacement dans la capitale tchèque, Prague, la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a relayé les propos du chef de l’Etat en adressant un « avertissement très sévère » aux dirigeants syriens. Pour le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney, les Etats-Unis sont vraiment « inquiets [c’est un euphémisme] à l’idée qu’un régime de plus en plus assiégé […] réfléchisse à l’utilisation d’armes chimiques » contre le peuple syrien.

Le régime de Bachar al-Assad franchira-t-il la « ligne rouge » en utilisant militairement le gaz de sarin contre les rebelles ? Ce puissant neurotoxique – cocktail de précurseurs chimiques –, qui provoque une paralysie complète puis la mort, pullulerait dans les cuisines syriennes. Selon un expert au centre d’étude sur la non-prolifération à l’Institut Monterey, les stocks syriens seraient de l’ordre de « centaines de tonnes » d’éléments chimiques divers. Impossible d’en avoir la preuve : la Syrie a toujours refusé de signer la Convention sur l’interdiction des armes chimiques.

Le doute plane. La paranoïa s’installe. Damas s’est pourtant empressée d’affirmer « qu’elle ne fera pas usage de ce genre d’armes, si elle en possède, contre son peuple ». Des paroles en l’air ? C’est ce que semble penser la Jordanie qui, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Nasser Judeh, a  déclaré que la mobilisation d’armes chimiques « changerait la donne » et provoquerait une intervention internationale. M. Judeh oublierait-il l’opposition des Russes et des Chinois ?

Parallèlement, l’ONU a annoncé qu’elle suspendait ses missions en Syrie en raison de la détérioration de la sécurité. Mouvement suivi par l’Union européenne, bien « décidé[e] à réduire ses activités à Damas à leur minimum ». Qu’annonce une telle désertion de la communauté internationale ? Un abandon définitif ou un retour en force (armée) ?

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Crédit photo : AP

Depuis lundi, l’Etat du Qatar, champion du monde des émissions de CO2 par habitant, accueille les représentants de 195 pays pour discuter de la question préoccupante – quoique préoccupant peu les leaders de la planète – du changement climatique. L’ironie veut que le grand rendez-vous annuel sur le climat, qui déterminera l’avenir du protocole de Kyoto, se tienne au cœur de l’une des pétromonarchies les plus puissantes du monde !

A l’occasion de la Conférence des Nations Unies sur le climat, qui s’est ouverte dans la capitale qatarie, Doha, lundi 26 novembre, les scientifiques poussent un nouveau cri d’alarme : le changement climatique, en marche depuis plusieurs décennies, accélère redoutablement sa cadence. La concentration de GES (Gaz à Effet de Serre) dans l’atmosphère atteint un niveau record. Avec pour conséquence : un réchauffement de 4°C d’ici 2060.

Or, plus personne ne peut ignorer les suites dramatiques du changement climatique : la fonte de la banquise, la montée des eaux, les catastrophes naturelles (plus nombreuses, plus violentes), les sécheresses, les famines, les guerres, les exilés climatiques, le bouleversement des écosystèmes, l’extinction d’espèces animales ou végétales, etc. La liste des séquelles des dérèglements climatiques semble se dérouler infiniment.

Selon Christiana Figueres, la responsable de l’ONU pour le climat, « nous avons de moins en moins de temps » pour limiter l’emballement du système climatique en stabilisant la hausse des températures au seuil – fixé par la Communauté internationale – de 2°C. « La fenêtre d’opportunité se ferme rapidement parce que le rythme et l’ampleur des actions » mises en œuvre pour réduire les GES « ne sont simplement pas au niveau où ils devraient être », a-t-elle averti.

La Conférence des Nations Unies sur le climat pourra-t-elle inverser la tendance ? Les leaders mondiaux sauront-ils trouver un accord suffisamment ambitieux pour freiner la montée inexorable du climat ? Hélas, cela semble peu probable au vu des contradictions malheureuses qui pèsent sur le sommet de Doha…

Le Qatar – roi du pétrole ! – remporte le titre de premier émetteur de CO2.

Quelle idée d’organiser un sommet sur le climat au Qatar ! Ce minuscule émirat est le champion du monde des émissions de GES par habitant. Comptez pas moins de 44 tonnes de CO2 par Qatari (données recueillies par l’ONU en 2009). C’est huit fois plus qu’un Français ou qu’un chinois (6 tonnes) et trois fois plus qu’un Américain (17 tonnes). Par ailleurs, le Qatar détient 15% des réserves de gaz de la planète. Moins « Géant vert » que « Géant de l’or noir », la pétromonarchie aurait même, selon WWF, la plus forte empreinte écologique au monde. Dès lors, faut-il s’étonner que le Qatar ne se soit fixé aucun objectif pour réduire ses émissions de GES ?

La Conférence de Doha – comme bien des sommets internationaux – s’annonce polluante.

Selon le journal The Telegraph, la conférence elle-même générerait 25 000 tonnes de CO2 en raison notamment des modes de transport utilisés par les quelques 20 000 participants. La plupart d’entre eux auraient recours à l’avion – moyen de transport le plus polluant – pour se rendre au Qatar. Ont-ils d’autres alternatives ? Dure de se rendre dans l’émirat en vélib’ !

Le non-renouvellement du protocole de Kyoto.

La Conférence de Doha doit permettre de prolonger le protocole de Kyoto. Date d’expiration : fin 2012. Unique instrument juridique réellement efficace, il contraint les pays industrialisés – en dehors des Etats-Unis – à réduire leurs émissions de C02 pour éviter une hausse des températures de plus de 2°C. Pourquoi le renouvellement d’un protocole aussi essentiel semble impossible ?

Car des pays pollueurs tels que la Russie, la Nouvelle-Zélande, la Chine et le Japon refusent toute réduction supplémentaire. Quant aux pays en voie de développement, le Brésil, la Chine, l’Inde et l’Afrique du Sud, ils refusent de s’impliquer dans le processus de concertation tant que les pays riches – qui portent une responsabilité historique – ne promettent pas de réduire davantage leurs propres émissions de GES.

La Conférence de Doha sur le climat, un casse-tête chinois (ou qatari) ? Chaque pays n’en fait qu’à sa tête au risque d’attraper plus tôt que prévu une insolation terrassante !


En étendant ses pouvoirs et en se plaçant au-dessus de la Justice, le président de l’Egypte, Mohamed Morsi, se serait auto-proclamé « nouveau pharaon ». Selon la principale figure de l’opposition, Mohamed ElBaradei, cet « énorme coup porté à la Révolution  […] pourrait avoir d’épouvantables conséquences » ! Et les décisions du candidat des Frères musulmans, annoncées jeudi 22 novembre, ont bel et bien provoqué de vives réactions dans l’opposition.

A la veille des manifestations organisées par l’opposition libérale et laïque, lundi 26 novembre, le président islamiste de l’Egypte, Mohamed Morsi, a maintenu le décret élargissant ses pouvoirs. La rencontre avec la hiérarchie judiciaire, qui avait pris la tête de la contestation, n’a accouché d’aucun accord. Accord pourtant nécessaire pour sortir de la crise que traverse le pays depuis l’élection de M. Morsi en juin 2012.

Le berceau de la colère des juges : le décret présidentiel qui permet au « nouveau pharaon » – qui cumule déjà pouvoirs exécutif et législatif – de prendre toute disposition qu’il estimerait nécessaire pour « la défense de la révolution ». Formulation floue qui, pour ses adversaires et certains observateurs internationaux, poserait les premières pierres d’un régime dictatorial. Plus concrètement, Mohamed Morsi a annoncé vouloir priver les instances judiciaires de la possibilité d’examiner des appels contre ses décrets.

Le pouvoir judiciaire, d’ores et déjà dépossédé d’une partie de ses pouvoirs, ne peut plus dissoudre la commission constituante. Celle-ci, en finalisant la rédaction de la future Constitution, actuellement bloquée, pourrait abolir les prérogatives exceptionnelles – qui selon l’opposition dépassent celles de son prédécesseur, Hosni Moubarak – de l’actuel président de l’Egypte.

Mohamed Morsi est-il seul contre tous ? Non. La puissante confrérie des Frères musulmans le soutient fermement, mais prudemment. Lundi soir, les partisans du chef de l’Etat islamiste, ont ainsi annulé leur appel à manifester mardi pour « éviter des affrontements » avec leurs opposants laïcs. Sage décision : ces derniers jours, deux personnes ont perdu la vie dans les émeutes. Plus de 440 Egyptiens ont été blessés.

Combien de morts supplémentaires seront nécessaires pour faire reculer M. Morsi ? La montée en puissance des mobilisations conduira-t-elle au renversement du « nouveau pharaon » ? Les slogans scandés par les manifestants sur la Place Tahrir, « Morsi, enlève ta barbe, on verra Moubarak » et « Le peuple veut la chute du régime », annoncent-ils le déclenchement imminent d’une seconde révolution en Egypte.

Pourtant, Mohamed Morsi nie le moindre « changement dans la déclaration constitutionnelle » tout en précisant aux juges que les décisions concernant les questions liées « à ses pouvoirs souverains » sont irrévocables ! Irrévocables ou temporaires ? Les deux semblent contradictoires…

Crédit photo : Reuters.

 

Le 12 novembre, on apprenait que les créanciers de la Grèce refusaient de verser au pays une aide financière supplémentaire pour l’année 2012…Mais finalement, la troisième réunion de l’Eurogroupe aura permis à ses membres de trouver une solution pour aider Athènes…

On imagine le ouf de soulagement qu’ont du pousser les Grecs en apprenant l’issue de la troisième réunion des membres de l’Eurogroupe, regroupant les Ministres des finances des Etats de l’Union Européenne et le Fonds Monétaire International (FMI).

Une tranche d’aide supplémentaire sera versée dans les caisses héllènes au mois de décembre 2012 : 34,4 milliards d’euros très exactement, qui permettront au pays de garder un peu la tête hors de l’eau.
Autre bonne nouvelle : 10 milliards d’euros seront versés en trois fois au cours du premier trimestre 2013.

Parmi les autres mesures, les créanciers publics de la Grèce ont accepté d’abaisser les taux d’intérêts sur les prêts bilatéraux accordés au pays. La Grèce a également jusqu’à 2020 pour ramener sa dette à 124% du PIB (précédemment, il avait été convenue que le pays devait ramener la dette à 190% du PIB…en 2013.)

La directrice générale du FMI, Christine Lagarde,  a expliqué à l’issue de la réunion que « la Grèce est à nouveau sur la voie d’une dette viable » .

Mario Draghi, le directeur de la Banque Centrale Européenne (BCE) a lui appuyé sur le fait que ces accords permettront « un retour de la confiance envers la Grèce et l’Europe. »

La Catalogne votait dimanche 25 novembre pour le renouvellement de son Parlement, et le constat est sans appel : les partis indépendantistes décrochent la majorité absolue des sièges proposés.

Cela fait déjà plusieurs mois que la colère gronde dans le Nord de l’Espagne… En septembre, les catalans descendaient dans les rues pour réclamer l’indépendance et fustiger la gestion de leur région par Madrid. Le leader des nationalistes, Artur Mas, avait proposé la tenue d’élections régionales anticipées dont il attendait un résultat en faveur de l’autonomie pour pouvoir faire pression sur Madrid.

C’est chose faite : si la coalition de Mas, Convergence et Union (CIU), n’obtient pas le score espéré (elle perd même des sièges par rapport à la situation actuelle), les trois autres partis obtiennent suffisamment de voix pour que les indépendantistes détiennent deux tiers des sièges au Parlement régional.

L’heure d’un référendum sur l’autonomie de la région devrait donc logiquement suivre prochainement. Et les Catalans sont vraiment intéressés par la situation de leur région, à en juger par les 68% de participation lors du scrutin. « C’est la plus forte participation enregistrée en Catalogne lors des huit derniers scrutins, depuis 1988″ , comme l’a d’ailleurs précisé Joana Ortega, vice-présidente de la région.

Alors, la Catalogne, partira ou partira pas ? Mariano Rajoy, le président du gouvernement espagnol, a appelé les Catalans a la réflexion : en cas d’indépendance de la région, celle-ci devra re-déposer sa candidature pour adhérer à l’Union Européenne…au risque de se retrouver seule et isolée, ne profitant avec son autonomie que d’un « billet pour nulle part. »

 

 

Crédit photo : afp.com/Lluis Gene

L’Australie, pays fantasmé, destination rêvée pour de nombreux étudiants erasmus, voit son image passablement écornée par un incident intervenu dans un bus le 11 novembre à Melbourne. Une jeune française y aurait été insultée, et aurait reçu des injures racistes.

«Tout le monde dans ce bus veut te tuer.» Voilà ce qu’a pu entendre une jeune française et son groupe d’amies dans un bus australien qui les ramenaient de la plage, le 11 novembre.

Les injures ont commencé à pleuvoir après que les amies aient entonné une chanson dans la langue de Molière : un passager visiblement très en colère aurait demandé à l’une des jeunes filles de « parler anglais ou mourir » , la menaçant également de lui couper les seins. D’autres passagers tout aussi virulents ont amené leur eau au moulin, en criant des « Putain, je vais te planter là, tout de suite, chienne » , ou la qualifiant de « ding », qui siginifie immigrant.

Racisme français, racisme tout court ?

Que comprendre de cet épisode ultra-violent ? Qu’un racisme français sévirait en Australie , ou que certains membres de la société australe auraient une « peur » de l’étranger ?

On a en effet reproché à la victime de ne pas parler anglais, et d’être une immigrante. Et des insultes à l’égard d’un passager d’orignie africaine ont également été proférées. On n’a même pu entendre des paroles rappelant les plus belles heures de la ségrégation raciale aux Etats-Unis : « Les Noirs devraient être cantonnés à l’arrière des bus. » .

La presse australienne s’est aussitôt insurgée : l’Australian Times a pointé du doigt le « côté obscur » du pays, et rappelé des évènements similaires antérieurs.Le Sydney Morning Herald a condamné le comportement d’ « idiots » , entraînés par une « hystérie de masse » .

Et si l’action a été extrêmement choquante et perpétrée par différentes personnes, il ne faut pas tirer de conclusions sur l’ensemble de la société australienne, qui serait raciste ou xénophobe. A nouveau, il s’agit d’un acte malheureux mais isolé, et qui ne doit pas amener à généraliser.

Quoiqu’il en soit, le pays qui jouissait jusque-là d’une image dorée, voit son image passablement écornée.

Des milliers d’étudiants ont manifesté à Londres mercredi pour dénoncer le chômage des jeunes, l’augmentation des frais d’inscription et les coupes budgétaires effectuées par le gouvernement. On pouvait entendre « Dehors les Tories » adressé au conservateur David Cameron. 250 cars ont été affrétés pour conduire les manifestants dans la capitale.

Environ 10 000 étudiants ont foulé les rues de Londres pour exprimer leur indignation face à l’entrée en vigueur cette année de la loi sur l’augmentation des frais d’inscription universitaire. Pour deux tiers des établissements d’enseignement supérieur, les frais ont presque triplé, passant de 3 300 livres par an à 8 500 livres en moyenne (10 500 euros). Les manifestants scandaient des slogans comme « L’éducation est un droit, pas un privilège » ou encore « Arrêtez de jouer avec notre avenir ». Les coupes budgétaires ont en effet causé la suppression de certaines aides financières attribuées aux étudiants les plus modestes qui ne pourront plus financer leurs études. Ils sont d’autant plus en colère que la conjoncture actuelle ne leur assure pas de trouver un emploi à la fin de leurs études.

Pour éviter des débordements comme ceux qui se sont produits en 2010 lors des protestations contre la même loi, un important dispositif policier a été déployé. Le nombre d’étudiants descendus dans la rue hier sous la pluie, était inférieur par rapport à 2010 où ils étaient environ 50 000. À l’exception de quelques petits accrochages avec la police près du Parlement, aucun accident n’a été relevé.

Les étudiants sont déterminés à faire changer les choses en n’acceptant pas d’être la génération sacrifiée de cette crise économique qui fait rage dans toute l’Europe.

 

Toujours sous la tutelle d’un homme, qu’il soit le père, l’époux ou le fils en cas de veuvage, les Saoudiennes sont les seules femmes au monde privées de conduire et font partie de celles qui doivent obligatoirement sortir voilées, selon une interprétation rigoriste de l’Islam. On sait aujourd’hui qu’elles ne peuvent quitter le royaume sans qu’un homme de leur famille soit prévenu.

Manal al-Chérif, militante pour le droit des femmes, a relayé l’information sur son compte Twitter, après avoir été prévenue par un couple en voyage. Il y a une semaine, un SMS a en effet été envoyé à un homme qui voyageait avec son épouse, pour le prévenir que celle-ci « a quitté l’aéroport international de Ryad ».

La technologie utilisée pour pister les femmes vient compléter d’autres mesures montrant clairement la condition de servitude dans laquelle elles vivent. Elles ne peuvent quitter le pays sans avoir préalablement fourni un formulaire jaune signé par un « tuteur » qui les autorise à voyager.

Une romancière et éditorialiste, Badriya al-Bichr, s’insurge contre ces dispositions et dénonce « l’état d’esclavage dans lequel est maintenue la femme saoudienne ». Pour elle, « le gouvernement ferait mieux de s’occuper des femmes soumises à la violence familiale ». La prochaine étape serait-elle la puce électronique ? C’est la question que se posent également quelques hommes du royaume qui n’approuvent pas cette multiplication de mesures visant à rappeler toujours plus à quel point les femmes ne sont pas libres.

En juin 2011, des militantes téméraires ont envoyé une pétition au roi Abdallah pour lui demander d’autoriser la conduite aux femmes, requête restée sans réponse. Cependant, quelques progrès sont à noter, comme le droit de vote accordé à partir des prochaines élections municipales en 2015, ainsi que l’allègement de la pression exercée par la police religieuse qui traque les couples non mariés et les femmes non intégralement voilées. Ces pas en avant sont ternis par la mise en place de l’alerte téléphonique qui traite les Saoudiennes comme des enfants mineurs. Leur statut est loin d’être aligné sur celui de l’homme, il est donc difficile de faire des progrès réels et durables dans cette société où la pression de l’autorité familiale est monnaie courante.

 

 

Une explosion a eu lieu dans un bus à Tel-Aviv en face du ministère de la défense ce mercredi vers 11h. Le bilan fait état d’une dizaine de blessés dont trois graves, selon le service d’urgence israélien, Magen David Adom.

« Les circonstances ne sont pas encore éclaircies » a déclaré la police. Sur le compte Twitter du journaliste Charles Enderlin qui se trouve sur place, on peut lire : « Selon police, 2 suspects, 1 arrêté, second en liberté activement recherché ». De son côté, le Hamas a fait une déclaration par haut-parleurs pour revendiquer cet attentat, provoquant ainsi des scènes de joie du côté palestinien, selon certains journalistes.

L’attentat a eu lieu alors qu’Hillary Clinton, secrétaire d’Etat américaine, essaie de décrocher une trêve entre Israéliens et Palestiniens. Elle doit rencontrer aujourd’hui le président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah, ainsi que le président égyptien Mohamed Morsi au Caire pour voir comment mettre fin aux hostilités.

Après une semaine d’opération « Pilier de Défense », Riyad Mansour, le représentant palestinien à l’ONU, affirme que la mission a fait plus de 140 morts et un millier de blessés du côté palestinien. Dans le camp israélien, on compte cinq morts dont un soldat. Les tractations diplomatiques continuent pour aboutir à une trêve, alors que les raids aériens se poursuivent.

Selon Tsahal, « plus de cent sites terroristes » dans la bande de Gaza ont été visés dans la nuit de mardi à mercredi. D’après la même source, douze roquettes ont été lancées depuis Gaza, touchant le sud d’Israël, tandis que sept autres ont été interceptées par le système anti-missile Iron Dome.

La chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, qui participait à un sommet au Cambodge avec Barack Obama, a été envoyée en Israël par le président américain pour essayer de calmer le jeu. Mardi soir à Jérusalem, elle a rencontré le premier ministre Israélien Benyamin Nétanyahou pour envisager une « désescalade » de la violence et réitérer le soutien des États-Unis « fort comme un roc et inébranlable » à l’égard de la sécurité de l’État hébreu. « Je pense qu’il est essentiel d’obtenir une désescalade de la situation à Gaza », a annoncé Hillary Clinton lors d’une conférence de presse, mais n’a pas évoqué les négociations pour instaurer une trêve entre les deux camps. Mme Clinton a également appelé à l’arrêt des attaques des groupes armés palestiniens pour « promouvoir la stabilité régionale ainsi que la sécurité et les aspirations légitimes des Israéliens et des Palestiniens. »

Une rencontre entre la secrétaire d’État et le président palestinien Mahmoud Abbas, en Cisjordanie est prévue mercredi matin, avant de rejoindre le Caire afin de s’entretenir avec le président égyptien Mohamed Morsi au sujet des solutions possibles pour amener la paix dans l’enclave de Gaza sous contrôle du Hamas et fréquemment visée par les raids israéliens. L’Égypte attend qu’Israël propose une trêve et le Hamas, de son côté, appelle à « continuer à riposter aux crimes israéliens ».

De son côté, Laurent Fabius, chef de la diplomatie française, accuse l’Iran de fournir des armes à longue portée aux groupes armés palestiniens, nourrissant ainsi le potentiel offensif contre Israël. « On retrouve l’Iran au Liban, en Syrie, en Irak, à Gaza, à chaque fois avec des intentions extrêmement négatives. L’orientation du gouvernent iranien est extrêmement dangereuse pour la paix dans le monde. » a déclaré M. Fabius au micro de France Culture.

En milieu de matinée, la Chine a annoncé qu’elle recevra jeudi un émissaire de Mahmoud Abbas, dans un contexte de négociations en vue d’une trêve.

A 11 heures ce matin, une explosion a eu lieu dans un bus de la capitale économique d’Israël, Tel-Aviv, faisant une dizaine de blessés selon un premier bilan. Cette dernière attaque qualifiée de terroriste par l’État hébreu, remet en question la mise en place imminente d’une trêve.

Mardi 20 novembre, l’armée française clôt sa mission de combat en Afghanistan en retirant ses troupes de la Kapisa, zone funeste dans laquelle 60% des soldats français ont péri. Cette décision, conforme au calendrier de retrait accéléré établi par François Hollande, intervient deux ans avant le délai prévu (2014) par la force de OTAN.

A dix heures (6H30, heure de Paris), les 400 derniers militaires français déployés en Kapisa, province située au Nord-Est de Kaboul, évacuent la base de Nijrab. En convoi, ils prennent la route de la capitale, au terme d’une cérémonie d’adieux. Les couleurs françaises s’évanouissent au profit des seules couleurs afghanes.

Pour le général Eric Hautecloque-Raysz, l’ensemble des soldats mobilisés autour cette « mission exaltante et riche » ont vécu une « exceptionnelle aventure ». A l’exception des 54 hommes qui ont laissé leur peau en Kapisa depuis le début de la mission en 2008… Ils représentent 60% des 88 soldats morts en Afghanistan depuis 2001.

L’abandon de la Kapisa par les « forces combattantes » françaises ne marque pas pour autant la fin de la présence hexagonale en Afghanistan. La France comptera encore 1 500 militaires dans ce pays d’Asie centrale en 2013 : des formateurs et des logisticiens essentiellement basés dans la capitale.

Réelle évolution de la situation française en Afghanistan ? Non. Retour à la case départ ? Oui. En se repliant sur Kaboul, l’armée française se contente de revenir à la configuration de 2007. Celle qui précède la décision de l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, d’accroître la présence militaire en Kapisa et dans le district frontalier de Surobi.

Quel pays la France laissera-t-elle derrière elle ? Qu’adviendra-t-il lorsque l’ensemble des forces armées de l’OTAN auront déserté l’Afghanistan ? Si l’Hexagone prétend abandonner un territoire relativement apaisé, ses alliés de l’OTAN nourrissent de sérieux doutes sur les capacités des forces locales à maintenir la paix dans le pays après 2014.

Par ailleurs, les affrontements continuent. Deux des six districts de la Kapisa restent partiellement contrôlés par les rebelles talibans et les insurgés du Hezb-e-Islami dont l’effectif oscillerait entre 250 et 500.

Les quelques 4 700 policiers et militaires afghans pourront-ils empêcher une éventuelle guerre civile qui serait annonciatrice d’un retour au pouvoir des Talibans ?

Crédit photo : AFP

Dimanche, 29 Palestiniens, des hommes mais aussi des femmes et des enfants, ont été tués dans les bombardements israéliens. C’est le jour le plus sanglant de l’offensive israélienne, « Pilier de défense », déclenchée il y a 5 jours contre Gaza, en réponse aux tirs de roquettes du Hamas.

Pendant que les civils palestiniens meurent sous les bombes de Tsahal, pendant que les habitants du Sud de Tel-Aviv croulent – et parfois s’écroulent – sous la pluie de missiles du Hamas, pendant ce temps-là… Que fait la France ?

Pourquoi le président de la République, François Hollande, ne prend-t-il pas partie ? Si le gouvernement Ayrault n’intervient pas directement dans le conflit israélo-palestenien, il ne reste pas pour autant les bras croisés, ainsi que l’atteste le voyage du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, au Proche-Orient.

Au cours de son déplacement à Tel-Aviv, M. Fabius, s’est entretenu avec les principaux dirigeants de l’État hébreu : le Premier ministre Benyamin Netanyahou, le président Shimon Pérès et le ministre de la Défense Ehud Barak. Dans un second temps, il s’est rendu à Ramallah en Cisjordanie pour rencontrer le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.

Son escapade au Proche-Orient a-t-elle permis à M. Fabius de brosser les grandes lignes d’une solution provisoire au conflit israélo-palestinien ? Pas vraiment. C’est avec un pacifisme empreint de candeur que le ministre français a affirmé que « la guerre [n’était] pas une option » et qu’il y avait « urgence à intervenir » pour obtenir un cessez-le-feu entre Israël et les groupes armés palestiniens de la bande de Gaza. Combien de cessez-le-feu – sans cesse rompus – faudra-t-il pour que la guerre cesse définitivement ?

La chef de la diplomatie française ne se mouille pas trop. Difficile de plonger la tête la première lorsqu’on a le cul entre deux chaises ! « La situation dans la bande de Gaza comme en Israël est très difficile avec beaucoup de morts. La France veut être un facilitateur du cessez-le-feu » a poursuivi M. Fabius en rappelant la « position spécifique » de l’Hexagone, allié de l’État hébreux et défenseur des droits – bafoués par la poursuite de la colonisation – des Palestiniens.

Donc, la France refuse de prendre partie, de se positionner dans le bourbier israélo-palestinien, de rechercher des solutions pacifiques durables forcément radicales. Comment le pourrait-elle ? En récusant tout contact direct avec le Hamas, la diplomatie française s’isole des négociations ; elle abandonne les Palestiniens aux États arabes avec en tête l’Égypte de Mohamed Morsi.

Même l’idée d’une trêve, solution hélas éphémère, semble pour l’instant irréaliste au vu des propos du ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman : « Notre seule condition pour une trêve, c’est que tous les groupes terroristes opérant à Gaza cessent complètement le feu ». Propos que vient renforcer la déclaration du président israélien, M. Pérès : « Il faut comprendre qu’il y a des millions de civils innocents en Israël qui ne peuvent pas dormir à cause de la peur des roquettes ».

Qu’en est-il des civils innocents en Palestine ? Peuvent-ils dormir lorsque des centaines de drones israéliens survolent leurs maisons ? En période de guerre, personne ne peut dormir en paix.

Crédit photo : GALI TIBBON/AFP

Faire un lapsus lors d’un discours est l’une des situations les plus gênantes qu’une personnalité politique puisse connaître. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault pourra aisément le confirmer puisque jeudi 15 novembre, l’ancien professeur d’allemand en visite à Berlin, a confondu « fructueux » avec « effroyable » dans la langue de Goethe.

L’allemand du Premier ministre serait-il légèrement rouillé ? Lors d’un colloque, Jean-Marc Ayrault a voulu qualifier le dialogue franco-allemand de fructueux, mais en voulant dire « fruchtbaren Austausch » (dialogue fructueux), il a utilisé l’expression « furchtbaren Austausch » qui signifie « dialogue effroyable ». L’inversion du -u et du -r aurait pu provoquer un incident diplomatique, mais Berlin a sûrement pardonné cette petite erreur au ministre qui a fait l’effort de s’exprimer en allemand.

« Ce lapsus est d’autant plus ironique que la visite de deux jours du Premier ministre à Berlin est destinée à réchauffer des relations franco-allemandes un peu refroidies depuis l’arrivée au pouvoir à Paris de François Hollande », remarque l’agence Sipa qui a rapporté les faits.

Il n’est pas difficile de trouver d’autres lapsus commis récemment en politique. À la fin du séminaire gouvernemental sur la compétitivité le 6 novembre dernier, Jean-Marc Ayrault avait confondu « spéculation » avec « spécialisation » : « Nous voulons également accélérer la montée en gamme de nos entreprises. Cela signifie favoriser l’innovation et la spéculation…et la spécialisation qui sont la clé du rétablissement de notre balance commerciale. »

Le 1er novembre, François Hollande a parlé de « stragédie exceptionnelle » au lieu de stratégie. À droite, le 4 mai dernier au micro de RFI, Gérard Longuet, ancien ministre de la Défense, avait commencé sa phrase par « Nous, au Front National » au lieu de « Nous, à l’UMP ».

 

 

Le conflit qui oppose Israël aux organisations terroristes palestiniennes a fait plusieurs morts dans les deux camps ces deux derniers jours. L’opération Pilier de Défense menée par l’Etat hébreu depuis mercredi après-midi, causant la mort du chef de la branche armée du Hamas, Ahmed al Djaabari, remet le feu aux poudres entre les deux communautés.

Aujourd’hui, les raids aériens de Tsahal ont causé la mort de sept Palestiniens dans la bande de Gaza, dont trois sont des membres du groupe armé Ezzedine al-Qassam. Ces morts s’ajoutent aux huit personnes qui ont perdu la vie depuis le début de la mission. Au total, 115 blessés sont à dénombrer du côté palestinien. Au début de la matinée, trois Israéliens ont été également touchés mortellement par une roquette lancée par le Hamas sur un immeuble dans la ville de Kiryat Malachi.

À la mi-journée, le site Internet de Tsahal a fait état de 200 roquettes envoyées depuis Gaza pour atteindre le sud d’Israël, 48 d’entre elles ont été neutralisées par le système anti-missile Iron Dome. Les villes comme Ashdod, Ashkelon, Beersheva, Kyriat Gat et Gan Yavné notamment ont été les plus endommagées. L’État hébreu dénonce l’acharnement des terroristes qui tirent des roquettes sans discontinuer.

Pour le moment, Tsahal mène son opération dans les airs, mais l’armée n’exclut pas des interventions au sol, « L’option d’une intervention terrestre (à Gaza) reste ouverte » a affirmé ce matin à l’AFP Elie Yishaï, le ministre israélien de l’Intérieur. Dans la nuit de mercredi à jeudi, des dépôts de munitions palestiniens comportant « une centaine de roquettes de moyenne et longue portée et des infrastructures » ont été visés par les raids israéliens réduisant ainsi « de façon significative les capacités du Hamas à tirer des roquettes », selon un communiqué de l’armée.

Ce matin, des avions ont arrosé certaines villes de tracts écrits en hébreu et en arabe, demandant aux populations civiles de ne pas sortir ou de quitter les zones les plus exposées.

« Les Israéliens doivent réaliser que cette opération, nous ne l’acceptons pas » a déclaré le président égyptien Mohammed Morsi (Frères Musulmans). Moscou juge les frappes « disproportionnées », tandis que les États-Unis ont réaffirmé leur soutien à l’État hébreu par la voix de l’ambassadrice Américaine Susan Rice, qui a qualifié les récentes actions du Hamas de « brutales », lors d’une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité de l’ONU. Barack Obama a quant à lui appelé à une « désescalade » de la violence lors un entretien avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et Mohammed Morsi.

Il est difficile d’imaginer un arrêt des violences dans les prochains jours compte-tenu de la volonté féroce de l’État hébreu d’en découdre avec le Hamas. Du côté de l’organisation palestinienne, la mort de son chef Ahmed al Djaabari, a fait naître un besoin ardent de vengeance qu’il va être difficile de contenir.

 

 

La mort du chef du Hamas provoquée par l’armée israélienne ce mercredi dans la bande de Gaza, promet d’intensifier le conflit israélo-palestinien. Les brigades armées du mouvement islamiste ont prévenu que la mort de leur chef ne resterait pas impunie et que cette attaque avait « ouvert les portes de l’Enfer ».

Ahmed al Djaabari a été atteint par un missile alors qu’il se trouvait dans une voiture avec son assistant Mohammed Hams. Les foudres que s’est attirée l’armée israélienne auprès du Hamas dans le cadre de l’Opération Pilier de Défense, l’oblige à la plus haute prudence, ce qui l’amène à se poster sur le territoire côtier qu’elle avait quitté en 2005.

L’armée israélienne donne le ton en affirmant que cette action n’est que le début d’une longue série dans la lutte anti-terroriste. En effet, après cinq jours d’attaques essuyées par l’État hébreu, le chef d’état-major de Tsahal a autorisé des opérations armées contre le Hamas et le Djihad islamique principalement. Le porte-parole de l’armée affirme que les zones de lancement de roquettes de longue portée du Hamas ont été les principales cibles des raids aériens, l’objectif de l’opération étant de détruire les entrepôts de munitions du mouvement palestinien.

Les États-Unis soutiennent cette opération : le lieutenant-colonel Stephen Warren invoque le droit d’Israël de se défendre contre le terrorisme.

Rappelons qu’Ahmed al Djaabari, était vivement recherché par l’armée israélienne. Il vivait depuis de nombreuses années dans la clandestinité et avait été la cible de plusieurs tentatives d’assassinat en 2004, année où il a perdu des membres de sa famille lors d’un raid aérien commandé par Tsahal qui le visait.

 

 

La Grèce, on le sait, subit de plein fouet la crise qui touche la plupart des pays européens. Les grecs supportent de plus en plus difficilement cette situation bancale et les débordements se multiplient en terre héllène. Le pays réussira-t-il à se relever ? 

C’est une nouvelle plutôt mauvaise qu’ont apporté aux Grecs les dirigeant de la zone Euro et le FMI lundi 12 novembre : oui, ils accordent au pays un délai de deux années de plus pour récolter les économies demandées… mais non, ils n’acceptent pas de verser une nouvelle aide à la Grèce, aide qui lui permettrait de vivre un peu plus confortablement.

Pourquoi cette décision ? L’Union Européenne et le Fonds Monétaire International (FMI) n’ont pour l’instant pas trouvé de compromis sur les moyens de rendre viable sur le long terme la dette grecque.

Parmi les désaccords qui opposent le FMI et l’Union Européenne, il y a la question des créances : le FMI encourage les Etats à renoncer à une partie des dettes que leur doit la Grèce, mais pour L’Union Européenne et d’autres organisations, ce n’est pas la bonne solution.

Alors, comment faire pour aider le pays ? Et surtout, la perle de la Méditerranée peut-elle vraiment se sortir de cette situation économique catastrophique ?

Joëlle Dalegre, spécialiste de la Grèce, exprime ses craintes dans L’Express. La situation est terrible pour une population meurtrie depuis déjà de longs mois… « Diminution des salaires et des retraites (entre 20 et 25% officiellement), multiplication des contrats personnels passés entre l’employeur et l’employé à des conditions bien en retrait sur les précédentes, droit du patron à renégocier un CDI en CDD, licenciements, diminution des droits acquis, tout cela a provoqué une restriction de la consommation, touchant tous les secteurs. » .

Dans ces condition, Joëlle Dalegre met en garde :  » Ce qui risque de ne pas résister, c’est la population et la démocratie grecques!  » …

Les ministres des finances de la zone Euro se réuniront à nouveau le 20 novembre pour rediscuter et essayer d’arriver à un accord.

Une Espagnole vend ses organes non-vitaux pour payer son loyer. Triste conséquence de la crise ou plaisanterie de mauvais goût ? L’interview vidéo publiée sur le site du quotidien El Mundo semble valider la première option… Hélas !

« Je vends n’importe quel organe de mon corps à qui peut le payer… »

Cette femme de 44 ans se dit prête à vendre l’ensemble des organes qui ne sont pas nécessaires à sa survie pour conserver un toit au dessus de la tête de sa fille. « J’ai d’abord mis en vente un rein, maintenant je propose aussi les cornées de mes yeux, un de mes poumons, un morceau de mon foie… Je vends n’importe quel organe de mon corps à qui peut le payer, et je fais cela parce que je suis tout simplement désespérée », raconte-elle, le visage partiellement dissimulé sous de longs cheveux lisses et des lunettes de soleil.

Sans emploi, sans famille, atteinte d’une incapacité de 66% à la suite de mauvais traitements, elle explique avoir reçu un préavis d’expulsion. « Si avec le temps qu’il me reste à vivre je peux ainsi donner à ma fille la force qui lui permette de sortir de cette situation, bien sûr, je vends mes organes », aurait-elle écrit dans une annonce parue sur la Toile deux semaines plus tôt.

Elle risque 12 ans de prison pour trafic d’organes… Et ce n’est pas la seule !

Comment qualifier un tel geste ? Courage ? Désespoir ? Démence ? Peu importe la valeur morale (ou immorale) qu’on lui octroie, il reste un geste illégal susceptible d’entraîner une peine de 12 ans de prison pour trafic d’organes.

Pourtant, l’histoire de cette chômeuse n’est pas un cas isolé. En 2010, la FACUA, association de consommateurs espagnols, relevait un nombre croissant d’annonces pour des organes sur des sites Internet. Ces citoyens européens acculés par la crise économique qui choisissent de vendre leurs organes nous rappellent la situation d’autres hommes et femmes – bien plus vulnérables – contraints de faire le même sacrifice pour survivre… Non pas aux banquiers, mais aux mafias locales.

Une opération clandestine a lieu toutes les heures dans le monde.

Le trafic de reins, commerce juteux dopé par l’augmentation du diabète, touche notamment le Pakistan, l’Inde et la Chine. En 2012, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estimait ainsi qu’une opération clandestine avait lieu toutes les heures dans le monde.

Quelles sont les solutions pour lutter contre un phénomène inhumain qui instrumentalise le corps des plus pauvres ? Favoriser le prélèvement d’organes sur le corps de personnes décédées ? Comment ? En le rendant obligatoire ? La liberté de disposer de son corps après sa mort – de choisir de laisser pourrir des organes qui pourraient sauver des vies – doit-elle rester inaliénable ?

Visionner la vidéo ici.

Crédit photo : El Mundo.

Israël et la Syrie sont officiellement en guerre ! Et cela, depuis l’occupation et l’annexion d’une partie du Golan syrien par Israël. Pourtant, depuis 40 ans, les deux pays frontaliers n’ont connu aucune altercation directe.

Pourquoi l’armée israélienne a-t-elle tiré des coups de semonce en direction de la Syrie hier ? Pour riposter ! Le dimanche 10 novembre, un obus de mortier syrien est venu « caresser » un poste de l’armée israélienne sur le plateau du Golan près de la frontière israélo-syrienne.

Ce bombardement accidentel, dommage collatéral de la guerre civile opposant l’armée régulière à l’armée syrienne libre, survient après une succession d’incidents. Lundi, un véhicule militaire israélien avait reçu une pluie de balles perdues. Jeudi, trois obus de mortier étaient tombés sur la partie du Golan occupée par Israël, sans faire de dégâts humains ou matériels.

« Un nouveau tir vers le territoire israélien provoquera une réaction plus dure, dont la Syrie paiera le prix« , a menacé le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak. En Conseil des ministres, Benyamin Netanyahou, le Premier ministre, a renchéri : « Nous suivons de près ce qui se passe à notre frontière avec la Syrie, et là-bas aussi nous sommes prêts à tout développement« .

Outre les tirs de sommation, Israël a déposé une plainte auprès des forces de l’ONU stationnées sur le Golan. L’Etat hébreu a également sommé le Conseil de sécurité de l’ONU d’agir pour éviter « une dangereuse escalade qui pourrait avoir des implications importantes pour la sécurité et la stabilité de la région. » En réponse, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, a appelé Israël et la Syrie à « la plus grande retenue« .

La colère du gouvernement israélien semble compréhensible. Est-elle pour autant appropriée ? Les menaces proférées par Messieurs Barak et Netanyahou n’attisent-elles pas une situation syrienne déjà enflammée ? Et surtout, contre qui pèsent les menaces israéliennes ? Contre le régime de Bachar Al-Assad ou contre les rebelles qui combattent dans les rangs de l’armée syrienne libre ? La Syrie est un pays déchiré. C’est le terrain d’une guerre civile sanglante qui, depuis mars 2011, a fait plus de 27 000 morts. En faut-il davantage ?

 

Crédit photo : frontière israël-syrie © REUTERS.

En déplacement au Laos, le président de la République François Hollande a dénoncé la concurrence déloyale de la Chine, liée à la sous-évaluation du yuan, la monnaie locale.

Le président français n’a pas hésité à attaquer le géant asiatique : non, les échanges économiques entre la Chine et les autres pays ne sont pas équilibrés !

« Une partie des pays d’Asie, et notamment la Chine, ont des monnaies qui ne sont pas convertibles. Nous devons faire en sorte qu’il y ait une réforme du système bancaire international et que nous puissions avoir des échanges qui soient mieux équilibrés » , a expliqué le président depuis Vientiane. Il fait référence au yuan, la monnaie chinoise, qui gagnerait à être réévaluée car considérée comme très en dessous de sa valeur.

En s’exprimant ainsi, François Hollande va dans le sens des Etats-Unis et d’autres pays qui accusent la Chine de laisser la valeur de sa monnaie le plus bas possible pour pouvoir exporter ses produits le plus aisément possible.

« La France doit faire des efforts de compétitivité mais en même temps l’Asie doit également comprendre que nous devons rééquilibrer nos échanges commerciaux » , a-t-il ajouté. Cette phrase fait écho à la remise par Louis Gallois au gouvernement de mesures prévues pour relancer le pays : le rapport Gallois devrait aider à enrayer la déliquescence de la compétitivité française.

 

On pensait que la gestion de la crise liée à l’ouragan Sandy avait sauvé Obama dans la course à la Maison Blanche… Si quelques sondages allaient plutôt dans ce sens, d’autres annoncent à présent les deux candidats au coude à coude dans les intentions de vote !

Une égalité parfaite entre deux candidats, dans le cadre d’une élection présidentielle française, cela serait hautement improbable vu le nombre de votants.

Aux Etats-Unis, le scénario est davantage envisageable. Rappelons en effet que le scrutin pour l’élection présidentielle est indirect : les Américains ne se déplacent pas pour glisser dans l’urne le nom de leur président, mais ceux de grands électeurs, répartis sur tout le territoire américain. Le nom du président dépend donc du nombre de grands électeurs démocrates ou républicains nommés le 6 novembre.

Alors, que se passera t-il si on décompte à l’arrivée autant de grands électeurs « Obama » que de « Romney » ? Ce sera à la nouvelle Chambre des représentants de trancher : elle compose, avec le Sénat, le Congrès des Etats-Unis.On imagine aisément la colère et la tristesse des partisans du candidat qui serait alors battu…

Retour en arrière…

Cette situation s’est déjà produite il y a très exactement 212 ans : à l’époque, les élections du président et du vice-président avaient lieu en même temps et dépendaient du nombre de voix obtenus.

Les démocrates-républicains s’opposaient alors aux fédéralistes. Deux démocrates-républicains, Thomas Jefferson et Aaron Burr obtinrent chacun 73 voix… La chambre des représentants trancha, et Jefferson remporta la présidence, Burr se contentant de la place de vice-président.

Le vote Américain, la volonté des citoyens ?

Comme tous les quatre ans, les « Swing States » feront la différence…ou mèneront à une égalité parfaite. Les résultats de La Caroline du Nord, la Floride, la Virginie, le Colorado, l’Iowa ou encore le Nevada seront regardés à la loupe par les observateurs.

Et comme tous les quatre ans, on se demandera si la volonté de tous les citoyens américains se retrouve dans l’élection des grands électeurs le 6 novembre. Rappelons qu’en 2000, Al Gore avait remporté le « vote populaire », mais avait été devancé par George W Bush en nombre de grands électeurs.

Plus que quelques heures à attendre pour connaître les résultats… Et vous, pour qui voteriez-vous ?

 

Après avoir causé la mort de 67 personnes dans les Caraïbes, l’ouragan a atteint les côtes nord-est des Etats-Unis lundi 29 octobre au soir, avec des vents soufflant jusqu’à 120 km/h. On dénombre déjà une quinzaine de victimes aux États-Unis et au Canada, pour plus de 10 milliards de dollars.

Les vents ont faibli mardi matin à 105 km/h et devraient encore perdre en intensité « dans les prochaines 48 heures » à mesure que Sandy s’enfonçait dans les terres, a expliqué le Centre de prédiction hydrométéorologique américain.

Des millions de foyers sont privés d’électricité dans tout le pays et les centaines de milliers d’habitations plongées dans le noir à New York. Les pompiers et les policiers sont totalement dépassés par le nombre d’appels d’urgence -10 000 toutes les 30 minutes en moyenne.

Le problème est désormais les inondations : la montée des eaux d’une rivière dans le New Jersey a provoqué la rupture d’une digue dans le comté de Bergen, à quelques kilomètres de la ville de New York. Selon CNN 75% de la ville de Moonachie, séparée de Manhattan par l’Hudson, serait inondé.

La tempête pourrait aussi avoir un impact sur l’élection présidentielle, qui a été placée en suspens pour l’occasion. Au delà de l’aspect purement politique elle pourrait affecter le déroulement du vote. Elle a déjà compromis une partie des votes anticipés en Virginie, l’un des huit Etats indécis, considérés comme stratégiques pour l’issue de l’élection.

Dans à peine plus d’une semaine, les Américains éliront leur 45ème président. Mais pour les yankees de la côte Est, l’heure n’est ni au militantisme, ni à la fête : l’ouragan Sandy, d’une importante violence selon les météorologues, est sur le point de causer d’énormes dégâts sur le nouveau continent.

Les Etats-Unis pratiquent dans certains Etats un système de votes anticipés : il est posible, dès aujourd’hui lundi, d’aller déposer son bulletin dans l’urne bien avant les autres électeurs. Oui mais voilà, la tempête tropicale Sandy, redevenue ouragan, s’apprête à perturber le déroulement des votes.

Plusieurs villes ont déclaré l’état d’alerte : les Américains redoutent en effet que Sandy soient plus dévastatrice que l’Ouragan Irène, qui avait déjà balayé les mêmes régions en 2011.

Le service américain de météorologie, cité dans Le Monde, met les habitants en garde : « d’importantes précipitations, des vents violents et des montées des eaux significatives » sont attendus sur la côte est, mais l’intérieur des terres devrait aussi subir de lourds dégâts.

Résultat ? Dans certains comtés particulièrement exposés au bien nommé « Frankenstorm » , les bureaux de votes seront fermés, les services de courriers ralentis… ce qui risque d’avoir un impact sur le déroulement du scrutin, et inquiète évidemment les partis démocrates et républicains.

Mais pour l’instant, le principal est d’attendre le plus sereinement possible l’arrivée de Sandy.

Certaines zones côtières ont été évacuées, comme dans le Delaware. Le maire de New York, Michael Bloomberg, a fait partir 375 000 New-Yorkais résidants sur les rives de l’East et l’Hudson Reaver.

Comme New York, Philadephie et Washington ont stoppé dimanche soir leurs transports en commun et s’apprêtent à être secouées par un sérieux coup de tabac. Dans la grosse pomme, la vie semble s’être arrêtée : les spectacles ont été annulés, les écoles fermées, les parcs sont interdits d’accès.

Mais, plus que pour Irène en 2011, la puissance de Sandy inquiète les météorologues : ils craignent qu’en plus de faire des dégâts, il reste longtemps sur les mêmes zones.

A n’en pas douter en tout cas, la bonne-ou mauvaise-gestion politique de cet ouragan influera sur les votes pour l’élection du prochain président des Etats-Unis.

 

 

 

Barack Obama, qui a voté hier, en avance, dans son fief de Chicago, semble bien parti pour être élu une deuxième fois à la tête des Etats-Unis. Alors que le premier débat qui l’opposait à son rival Mitt Romney, et qui l’avait vu inexplicablement en retrait et inoffensif, avait instiller le doute quant à ses chances de réélections, le deux dernières confrontations avec le candidat républicain ont tourné à son avantage, et rassuré son camp.

Et ce malgré l’avance au niveau national que la plupart des sondages donnent à Mitt Romney. Car il se trouve que le système électoral américain est bien particulier: l’élection présidentielle ne se fait pas au suffrage universel direct. Ce qui avait permis à Georges Bush d’être réélu en 2004 avec moins de voix que son adversaire, Al Gore.

Le Président de la République est élu par les Grands électeurs de chaque Etats -les Grands électeurs étant eux même désignés par les citoyens de chaque Etats, mais de manière non représentative. Or le démocrate pourrait remporter la plupart des Etats Clefs, c’est à dire ceux qui disposent du plus grand nombre de Grand Electeurs.

D’après les observateur, l’Etat qui décidera de cette élection est l’Ohio : si on l’exclu de la comptabilité, le candidat démocrate recueillerait 259 voix de Grands électeur, contre 257 pour le républicain; or il en faut 270 pour être élu. Pour l’instant, Obama y a une avance dans les sondages de 5%, ce qui semble compliqué à remonter en moins de 15 jours pour Mitt Romney, surtout que son rival est dans la spirale positive de ses derniers débats.

Les régions tibétaines de Chine connaissent une recrudescence d’immolations par le feu, d’après les médias tibétains en exil. Mardi 23 octobre, un homme âgé de 58 ans s’est donné la mort de cette manière dans la rue principale de Labrang, non loin d’une caserne de la police, devant la foule assemblée. La veille, c’était à l’intérieur même du monastère de Labrang qu’une immolation avait eu lieu.

Dans ce genre de cas, les autorités chinoise font tout pour que les informations relatives à cet acte de protestation ne filtrent pas. Plusieurs Tibétains ont été lourdement condamnés pour avoir transmis des clichés d’immolations.

Le ministre des affaires étrangères chinois, M. Hong, a expliqué, mercredi 24 octobre, que « dans le but de mener à bien ses visées séparatistes, la clique du dalaï-lama a incité certaines personnes à s’immoler. Ceci est méprisable et doit être condamné ».

Le gouvernement tibétain en exil en Inde a déjà plusieurs fois demandé par la voix du premier ministre Logsang Sangay, que les Tibétains de Chine cessent d’attenter à leur vie.

Les dictateurs nord-coréens se succèdent, mais leur poigne reste la même. D’après le journal sud-coréen The Chosuniblo, le vice-ministre des Forces Armées populaires de Corée du Nord, aurait été exécuté pour avoir bu de l’alcool pendant le deuil de l’ancien leader Kim Jong-il. Son successeur Kim Jong-un, aurait fait surveiller le comportement des personnalités majeures du parti du gouvernement et de l’armée, durant les premiers temps du deuil, plus tôt dans l’année.

Selon The Chosuniblo, toujours, 14 personnages importants du régime ont été exécutés dans les purges qui ont suivit la succession, tous pour avoir rompu le deuil, avec de l’alcool ou du sexe. Et il semblerait que les purges se poursuivent.

Il semble, cependant, que le régime montre quelques signes d’ouverture, ces derniers temps. C’est symbolique, mais Kim Jong-un et son épouse ont par exemple étaient photographié assistant à un spectacle de Walt Disney… une image inconcevable il y a quelques mois encore. A propos de fait anecdotique mais signifiant : porter des chaussures compensées et des boucles d’oreilles a de nouveau été autorisé.

Pour le moment le régime se défend de toute volonté de réforme ( et pour cause : République populaire démocratique de Corée étant « parfaite », il n’y a pas de réformes possibles, seulement quelques ajustements), mais certains analystes, les plus optimistes, estiment que la Corée du Nord pourrait engager sa transition vers un système post-totalitaire.

On se souvient que Georges Bush avait été réélu à la présidence des Etats-Unis, en 2002, tout en ayant réuni moins de voix au niveau national que son rival,  le démocrate (reconverti depuis en conférencier néo-écologiste) Al Gore. La faute en revenait au système électoral américain dans lequel, comme on le sait, le Président de la République est élu par les Grands électeurs de chaque Etats, et non par le suffrage universel -les Grands électeurs étant eux même désignés par les citoyens de chaque Etats, mais de manière non représentative. Certains, pour cette raison, lui avaient intenté un procès en illégitimité.

Il se trouve que les derniers sondages montrent que Barack Obama pourrait être réélu à la manière de George Bush. Son adversaire, Mitt Romney, et en effet en tête au niveau national dans la plupart des sondages – en dépit de la remontée effectuée par Obama après le débat de lundi soir dont l’opinion publique s’est accordée pour le désigner vainqueur -, néanmoins le président sortant pourrait remporter la plupart des Etats Clefs, c’est à dire ceux qui disposent du plus grand nombre de Grand Electeurs.

D’après les observateur, l’Etat qui décidera de cette élection est l’Ohio : si on l’exclu de la comptabilité, le candidat démocrate recueillerait 259 voix de Grands électeur, contre 257 pour le républicain; or il en faut 270 pour être élu. Pour l’instant, Obama y a une avance dans les sondages de 5%, cependant il reste 13 jours de campagne présidentielle et nul doute que Romney et son équipe ne tenterons tout ce qui est en leur pouvoir pour séduire cet électorat.

Reuters révèle ce matin des informations compromettantes pour la Maison Blanche.  D’après des courriers que l’agence s’est procurée, l’administration Obama aurait été informé environ deux heures après l’attaque du consulat américain à Benghazi de l’existence d’une revendication émanant du groupe islamiste Ansar al Charia.

En soi, cette information n’est pas de nature a déstabiliser le gouvernement d’Obama, mais il faut se souvenir que pendant les jours qui ont suivit certains responsables de l’administration démocrate, dont celui de la Maison blanche, Jay Carney, ont soutenu qu’il pouvait s’agir d’une manifestation spontanée contre le film islamophobe L’Innocence des musulmans. Ce qui entre clairement en opposition avec les informations qu’ils détenaient.

Rappelons qu’en pleine campagne présidentielle, le camp du prétendant républicain à la Maison Blanche Mitt Romney brocarde quotidiennement celui du président démocrate Barack Obama, lui reprochant d’avoir tardé à reconnaître qu’il s’agissait d’un «attentat terroriste» impliquant Al-Qaida et d’avoir sous-estimé les conditions de sécurité et les menaces antiaméricaines en Libye.

Depuis l’assassinat vendredi de Wissam al-Hassan, chef de la Sécurité libanaise connu pour ses positions antisyriennes, la tension monte au Liban.

Dimanche les funérailles ont dégénérés en manifestations violentes contre le gouvernement, accusé de soutenir le régime de Bachar el-Assad. Les forces de l’ordre ont été obligées tirer en l’air et de lancer des gaz lacrymogènes pour disperser les partisans de l’opposition qui réclament la démission du premier ministre, Najib Mikati. Hier, les affrontements se sont poursuivis à Tripoli, deuxième ville du Liban, faisant sept morts.

C’est la mort, dans un attentat à la voiture piégée, de Wissam al-Hassan, proche de la famille Hariri, et un des visages de l’opposition, qui a déclenché l’escalade de la violence.

Un peu plus de quatre ans après la démonstration de force militaire du Hezbollah à Beyrouth, en mai 2008, les observateurs redoutent de voir éclater un nouvel affrontement entre sunnites et chiites, porté par le conflit syrien et les tensions intercommunautaires que l’attentat de vendredi a ravivées. D’autant plus que le régime de Bachar el-Assad a tout intérêt à tout faire pour détourner l’attention internationales vers le Liban.

 

Hier soir avait lieu le troisième débat entre Barack Obama et Mitt Romney dans la course à l’élection présidentielle. Il portait sur les questions de politiques étrangères, domaine où l’administration Obama, avec l’élimination de Ben Laden, pouvait revendiquer au moins un succès significatif, fût-il seulement symbolique. Ce que le président des Etats-Unis ne s’est pas privé de faire. Toutefois, la politique étrangère n’étant pas la grande passion des électeurs américains, les deux candidats ont tenté, dès qu’ils le pouvaient, de ramener la discussion sur la politique intérieur et en particulier sur les questions économiques, principale préoccupation de l’électorat.

Les deux candidats se sont opposés sur l’analyse de la situation internationales : pour Barack Obama, la plus grande menace qui pèse actuellement sur le pays ce sont « les réseaux terroristes »; pour Mitt Romney, il s’agit d’un Iran en possession de la bombe nucléaire. Le candidat démocrate s’est montré très agressif : « chaque fois que vous avez exprimé une opinion, vous avez eu tort », a-t-il notamment asséné à son adversaire.

Au final, Barack Obama, qui avait fortement désappointé son camp par le peu de combativité dont il avait fait montre lors du premier débat, avant de redresser la barre lors du deuxième, semble bien sortir vainqueur de cette troisième confrontation. Ainsi, du moins, en ont jugé les téléspectateurs, puisque les premiers sondages indiquent que 53 % de ces derniers estiment qu’Obama a remporté le débat, 23 % que c’est Romney qui l’a remporté, et les 24 % restants qu’il y a match nul.

La tension entre la Chine et le Japon, qui s’est cristallisée autour de la revendication de souveraineté sur les îles Sankaku/Diaoyu, propage son onde de choc dans les rapports économiques.

D’une part, les manifestations nationalistes de plus en plus violentes contre des unités de production d’entreprises japonaises sur le sol chinois a conduit à la fermeture temporaire de l’activité de ces usines pour raisons de sécurité.

D’autres part, les échanges commerciaux, qui avait atteint en une décennie le niveau de 260 milliards d’euros par ans, sont fortement ralentis : les ventes de produits japonais en Chine ont dégringolé de 14,1 %. Avec à la clef des difficultés pour les économies, et principalement pour l’économie japonaise. Le conflit avec la Chine couplé avec le marasme économique européen a entrainé en tout un recule de 10,3 % des exportations japonaises en septembre, et le chiffre monte à 40 % si on s’en tient au secteur automobile.

Pour l’instant, aucune solution au conflit semble émerger. Cette guerre économique qui s’annonce aura des conséquences difficilement prévisibles : va-t-elle pousser les deux partis à la conciliation, ou à l’inverse, va-t-elle les radicaliser ?

Annie Dookan, 34 ans, a travaillé 9 ans comme chimiste au Hinton State Laboratory Institute, un laboratoire d’analyses de Boston, financé par l’Etat du Massachusetts. Son travail consistait à identifier des drogues saisies par la police ou à en rechercher des traces sur des pièces fournies par les enquêteurs.

Jusqu’à peu elle était considérée comme une employée modèle. Mieux : comme une employée hors normes. Quand un chimiste analysait en moyenne entre 50 et 150 échantillons par mois, Annie Dookhan parvenait à en traiter plus de 500. Et jusqu’à ce jour de juin 2011 où elle a été surprise en train de retirer, sans autorisation, des dizaines d’échantillons de drogue d’une salle contenant des pièces à conviction, tout aller bien. Mais à la suite de cette épisode, une enquête a été lancée. Les policiers ne sont toujours pas revenus de leurs découvertes.

Non seulement la jeune femme n’avait pas le diplôme de chimiste qu’elle prétendait détenir, mais elle a avoué avoir bâclé ou falsifié une immense partie de ses analyses. Par exemple : quand elle prenait en charge 15 à 25 échantillons, si 5 d’entre eux se révélaient positifs, elle déclarait que tout le lot l’était. Pire : en présence d’un cas négatif, il lui arrivait d’ajouter de la drogue à un échantillon pour le rendre positif… Si Annie Dookhan n’a pas pu fournir d’autres explications que le désir de passer pour une employée modèle, des personnes sont aujourd’hui en prison à cause de ses manipulations. Pour le moment, on a identifié 1141 personnes détenues sur la foi d’échantillons trafiqués par la chimiste, sans que l’on puisse déterminer exactement qui dans le lot était coupable ou innocent.

L’affaire a provoqué le renvoi ou la démission de plusieurs responsables du laboratoire. Quant à la jeune femme, elle risque jusqu’à 20 ans de prison.

Il n’y a pas à dire, faire de la politique en France n’a rien à voir avec l’art de la politique aux Etats-Unis. Et la campagne électorale des deux candidats à la Maison Blanche, Romney et Obama, le prouve bien.

Quelques heures avant le dernier débat qui opposera les deux prétendants à la Présidence des Etats-Unis, penchons-nous sur la campagne électorale à laquelle les Américains assistent depuis plusieurs mois.

Entre bonnes blagues, démonstrations de communication et déclarations choc, les actions menées par Obama et Romney n’ont absolument rien à voir avec ce que l’on peut observer en France.

L’un des premiers éléments de comparaison est la présence des femmes de candidats. Ann Romney et Michelle Obama sont omniprésentes lors des déplacements de leurs époux, leurs débats, leurs opérations de communication. Elles sont d’ailleurs elles-mêmes des communicantes. Ann Romney déclarait par exemple à la télévision la semaine passée qu’en cas de défaite de son mari : « Il ne se représentera pas et moi je ne me lancerai plus jamais non plus. » .Un mélange des genres et des rôles qui serait certainement très mal perçu en France.

On observe aussi entre les candidats américains des échanges de bons mots et de petites blagues, ce que ne se permettraient jamais des hommes politiques français, ou en tout cas pas dans ces proportions. Invités à un gala de charité à New York jeudi 18 octobre, Obama et Romney se sont distribués des petites blagues. Obama a par exemple parlé avec humour de son comportement peu combatif lors du premier débat, reconnaissant avoir fait « une longue sieste. » .

On a pu voir lors de ce dîner deux hommes politiques qui n’étaient plus des adversaires, mais riaient et plaisantaient ensemble : une scène qui serait absolument surréaliste en France.

Enfin, la campagne électorale américaine offre aux candidats l’occasion de parler de tout et à tous. Ainsi Mitt Romney ne s’est-il pas privé d’encourager les chefs d’entreprises yankees a orienter les choix politiques de leurs employés…sur le modèle d’un certain David Siegel. Cette démarche, qui avaient été annoncée par Mitt Romney lors d’une conférence téléphonique tenue par la National Federation Of Independent Business au mois de juin, aurait fait un immense tollé en pleine campagne électorale française.

Alors, peut-on réellement comparer une campagne électorale à la française et à l’américaine, tant les deux exercices semblent opposés ? Aux yeux des européens, l’extravagance américaine peut souvent paraître outrancière, ou en tout cas exagérée. Elle est typique des différences culturelles et politiques des deux pays, et montre bien que pour un même évènement, les campagnes de communication sont propres à chacun.

Le dernier débat des deux candidats aura lieu aujourd’hui, lundi 22 octobre : une dernière occasion de marquer des points avant le 6 novembre, jour de vote.

La tension est montée d’un cran vendredi 19 octobre entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, qui se sont mutuellement menacées de frappes militaires.

Tout a commencé par le projet de militants sud-coréens de larguer des tracts au-dessus du territoire nord-coréen la semaine prochaine . « Au moindre mouvement lié (à ce projet) de largage (…), les unités du front ouest lanceront sans préavis une frappe militaire impitoyable », a prévenu  l’Armée populaire de Corée.

« Si cela se produit, nous riposterons en frappant l’origine des tirs », a répliqué aujourd’hui Kim Kwan-jin, le ministre de la défense sud-coréen.

Il est courant que des militants anticommunistes envoient des tracts de propagande dénonçant l’autoritarisme de Pyongyang. Le nord a régulièrement menacé de faire suivre ces agressions de représailles, sans jamais mettre ses menaces à exécution. Mais le ton du communiqué, cette fois, est bien plus virulent. Est-ce un indice de la détermination du régime dictatorial ? Est-il prêt a réitérer ses coups d’éclats de 2010, quand il avait fait torpiller une corvette sud-coréenne en mars, provoquant la mort de 46 marins, et bombarder l’île sud-coréenne de Yeonpyeong en novembre de la même année ?

S’il est difficile de répondre à cette question, une chose est sur : aucun des deux états n’auraient à gagner à ce que le regain de tension de ces derniers temps dégénère en guerre.

Depuis la nuit des temps, les frontières sont des lieux stratégiques et convoités par différents Etats. En période de guerre, elles deviennent les places de tensions particulièrement vives.

Cela fait maintenant une dizaine de jours que la Syrie et la Turquie ont des relations diplomatiques particulièrement tendues.

Ankara a décidé de répliquer violemment et systématiquement à toute attaque syrienne sur son territoire. Encore mercredi 17 octobre, un obus syrien a atteri à trois mètres de la frontière, n’occasionnant ni décès ni dégâts.

En tirant des obus depuis son territoire, la Syrie n’envahit pas officiellement la Turquie, mais l’atteint en son sein en causant des dégâts matériels et physiques. La zone frontalière fait donc logiquement les frais des conflits entre les deux pays.

La communauté internationale s’inquiète de plus en plus de cette situation. L’émissaire international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, avait déjà réagi à la situation mercredi  : «  Cette crise ne peut rester confinée indéfiniment au territoire syrien. Soit elle est réglée, soit elle s’aggravera, débordera, et mettra (la région) à feu et à sang ».

Dmitri Medvedev, a évoqué jeudi 18 octobre une éventuelle sortie de la Russie du protocole de Kyoto, qui porte sur la réduction des émissions de gaz à effets de serre. Signé le 11 décembre 1997 lors de la 3e conférence annuelle de la Convention (COP 3) à Kyoto, au Japon, il est entré en vigueur le 16 février 2005 et a été ratifié par 168 pays en 2010.

Le premier ministre russe s’est demandé « s’il faut continuer à traîner tout ça en dépit du bon sens » et il a chargé le gouvernement d’évaluer l’intérêt pour la Russie de rester au sein du protocole, selon les agences russes. « Nous n’avons pas tiré de bénéfice particulier du protocole de Kyoto et nous n’avons pas pu en profiter du point de vue commercial », a déclaré M. Medvedev au cours d’une réunion du gouvernement.

En septembre, le conseiller du président russe pour le climat, Alexandre Bedritski, avait expliqué que les entreprises russes  ne gagneraient rien « ni sur le plan économique, ni sur le plan politique », si la Russie acceptait de signer une deuxième période d’engagement dans le cadre du protocole de Kyoto.

L’année dernière, Moscou avait dit comprendre la décision du Canada – premier pays à se retirer du protocole en 2011 – et estimé que ce geste témoignait de « l’inefficacité » de cet accord.

Après Barack Obama, premier président afro-américain de l’histoire des Etats-Unis, Mitt Romney pourrait lui devenir le premier président mormon.

Aujourd’hui, les mormons seraient plus de quinze millions dans le monde, et sept millions rien qu’aux Etats-Unis

La religion mormone a en effet vu le jour sur le nouveau continent au début du XIXème siècle sous l’impulsion d’un certain Joseph Smith : la fondation de la ville de Salt Lake City, dans l’Utah, y est directement liée.

De son nom complet l’Eglise de Jésus-Christ des saints des derniers jours, la religion a depuis quelques temps un ambassadeur de choc en la personne de Mitt Romney. Son père, George Romney, de la même confession, avait lui aussi fait son petit chemin en politique en affrontant Richard Nixon lors des primaires républicaines en 1968.

Cette confession affichée peut-elle aider Romney à devenir le président des Etats-Unis ? Lauric Henneton, maître de conférence à l’Université de Saint-Quentin-en-Yvelines, expliquait au Monde le 10 octobre que catholiques et protestants conservateurs pouvaient admettre des valeurs communes avec les mormons…ce qui pourrait les inciter à voter pour le candidat républicain.

Au lendemain du second débat Obama-Romney, le candidat démocrate a rassuré son camp en affichant une plus grande détermination et de l’énergie. Mais les derniers sondages, datant de mercredi 17 octobre, juste avant le débat décisif, donnaient toujours le candidat républicain en tête. Une moyenne de ces sondages, réalisée par RealClearPolitics, accorde 47,4% d’intentions de vote à Romney contre 47% pour Obama.

Le troisième et dernier débat aura lieu lundi 22 octobre, deux semaines avant les résultats de cette élection présidentielle américaine. Elle pourrait voir entrer à la Maison Blanche un président mormon, pour la toute première fois.

 

 

L’épidémie de méningite qui s’est déclarée aux Etats-Unis ne cesse de s’étendre. Cette épidémie due à des stéroïdes contaminés à déjà provoqué la mort de 19 personnes. 247 cas ont été détectés dans quinze Etats ont annoncées hier soir les autorités sanitaires américaines.

En tout, près de 14 000 personnes dans 23 Etats ont pu potentiellement recevoir une injection infectée par un champignon parasite provenant de la société de préparation des médicaments New England Compounding Center. Cette dernière a effectué un rappel de tous ses produits et cessé ses opérations. Les injections étaient destinée à soulager le mal au dos.

La méningite fongite est une infection rare et non transmissible, responsable de l’inflammation des membranes protectrices du cerveau et de la moelle épinière.

Grosse frayeur hier à Big Apple : un homme a été arrêté juste après avoir essayé de faire exploser une bombe.

Onze ans après le 11 septembre, et un petit mois avant les élections présidentielles, les Américains viennent d’échapper au pire : un jeune homme de 21 ans, se disant lié à Al-Qaïda, a été interpellé juste avant de provoquer une catastrophe.

Que comptait-il attaquer ? Il existe aux Etats-Unis une institution fédérale appelée Réserve Fédérale : elle est la banque centrale du pays. La ville de New York abrite une des douze Réserves Fédérales Régionales, et c’est ce bâtiment que le terroriste voulait attaquer. Il aurait ainsi porté atteinte à un symbole et à l’économie du pays.

Comment l’attentat a-t-il pu être évité ? Les Etats-Unis sont évidemment en alerte maximale depuis le 11 septembre 2001. Il n’est donc pas surprenant d’apprendre que c’est un agent infiltré du FBI auprès du terroriste qui a pu déjouer le projet.

Arrivé sur le sol américain en janvier 2012 dans le but de commettre un drame, Quazi Mohammad Rezwanul Ahsan Nafis, originaire du Bangladesh, avait cherché des contacts pour mener à bien son projet d’attentat. Fort heureusement pour le pays, il a croisé la route d’un agent de la police fédérale, qui lui a fourni après plusieurs mois de « collaboration » des explosifs inefficaces : la bombe que Quazi Mohammad Rezwanul Ahsan Nafis a essayé d’allumer mercredi n’a donc pas explosé.

Le terroriste risque la prison à vie.

Cet incident rappelle aux Américains qu’ils doivent toujours rester vigilant, car ils sont encore menacés. Comme le rappelait le chef de la police Ray Kelly, cité dans L’Express : « Après 11 ans sans attentat réussi, on peut comprendre que la population devienne moins vigilante. Mais c’est un luxe que les forces de l’ordre ne peuvent pas se permettre.  » .

La dernière déclaration du milliardaire George Soros est de nature à raviver le débat sur la viabilité de la zone euro. «Il existe un réel danger que l’euro puisse détruire l’Union européenne.» Mais si l’Allemagne abandonnait la monnaie unique, «le problème se dissoudrait dans l’air», a expliqué l’investisseur américain.

Selon lui, le retrait de la zone euro de la plus grande puissance économique d’Europe, en provoquant une dévaluation de l’euro, ferait automatiquement diminuer les dettes des pays restants, tout en rehaussant dans le même temps leur compétitivité.

Une solution qui ne suscite pas l’enthousiasme en Allemagne, et provoque le scepticisme de certains économistes qui soulignent que cela  ne saurait régler les problèmes structurels des pays du sud de l’Europe. «Si ces pays n’augmentent pas leur productivité, même après une dévaluation, ils retomberont très rapidement à leur revenu par tête actuel.», explique Ulrich Kater, économiste en chef de la Deka-Bank.

En outre, le départ de l’Allemagne pourrait, par effet domino, entrainer le retrait d’autres pays comme l’Autriche ou les Pays-Bas, et pourrait conduire, finalement, à l’explosion de la zone euro.

Le groupe taïwanais Foxconn, un des grands sous-traitants d’Apple, Nokia et Sony, a reconnu employer dans une usine chinoise des jeunes de 14 ans.

C’est l’ONG China Labour Watch, basée aux Etats-Unis, et les médias chinois qui ont tiré l’alarme, rapportant que Foxconn, qui compte 1,2 million en Chine, avait employé quelques semaines des jeunes âgés entre 14 et 16 ans, dans une usine de la province du Shandong.

« Ce n’est pas seulement une violation du droit du travail chinois, mais aussi une violation du règlement de Foxconn et nous avons pris des mesures immédiates pour renvoyer ces stagiaires à leurs études », a indiqué le groupe dans un communiqué publié mardi soir.

Le groupe était très surveillé par les ONG de défense du droit du travail après une vague de suicides dans ses usines chinoises en 2010.

Après le flop remarqué de sa prestation lors de son premier débat face à Mitt Romney, Barack Obama se devait de réagir. C’est chose faite. Alors qu’il avait été jugé fatigué et en retrait la semaine dernière, il est cette fois ci apparu souriant et déterminé. Mieux : il a enfin montré cette agressivité dont le manque s’était cruellement fait ressentir face à un Romney conquérant.

Hier soir, le deuxième débat présidentiel à eu lieu dans l’auditorium de l’université Hofstra, à Hempstead, à l’ouest de New York. Durant plus de quatre-vingt dix minutes, le président sortant et son adversaire ont du répondre aux questions de onze électeurs indécis. De l’économie à la Chine, en passant par l’assassinat de l’ambassadeur américain à Benghazi, aucun sujet sérieux n’a été éludé.

S’il est objectivement difficile de donner un vainqueur, tant les deux adversaires n’ont rien laissé passer et ont montré une détermination égale, les premiers sondages déclarent Obama vainqueur par 46 % contre 39 pour Romney. Ses partisans espère que cela suffira à inverser la dynamique favorable à son rival qui s ‘était enclenchée au lendemain du premier débat.

Les Grecs et les autres européens ont été révoltés par la proposition des émissaires de l’Union Européenne et du Fond Monétaire International (FMI) : et si la Grèce déplaçait les habitants des îles de moins de 150 âmes afin de vendre les terrains ?

Le ministre Grec des Affaires Maritimes, Kostas Mousouroulis, a repris cet étrange projet : selon lui, le fonctionnement d’une vingtaine d’îles majoritairement proches de la Turquie aurait un « coût trop élevé pour l’Etat » .

Ces propos ont suscité une telle indignation que l’ensemble du gouvernement a du s’empresser de les démentir.

Les Grecs, qui traversent depuis plusieurs années une période économique catastrophique, sont quasi « traumatisés » par la proposition de l’UE et du FMI.

L’avocat Christos Christopoulos expliquait au Point qu’elle évoque à la population héllène les transferts de population dans les années 1920. De nombreux Grecs qui avaient toujours vécu sur le territoire Turc avaient dû déménager suite à la défaite de leur pays dans le cadre de la guerre Greco-Turque de 1919-1922.

Il faut savoir que l’idée de l’UE et du FMI ne date pas vraiment d’hier. En 2010, un député Allemand avait déposé une idée qui avait déjà fait grand bruit : il suggérait de céder des îles grecques à des investisseurs privés, en mettant en place des baux de plusieurs dizaines d’années pour des montants de plusieurs millions d’euros.

Au lendemain de l’attribution du Prix Nobel de la Paix à l’Union Européenne, l’annonce de cette proposition est plutôt dérangeante. La vente de terrains et leurs exploitations privées permettraient-elles réellement à la Grèce de remonter la pente ? L’évacuation d’un millier d’âme vers le Péloponnèse ou de plus grandes îles est-elle une réelle solution pour résorber la dette ?

A n’en pas douter, en tout cas, la proposition des émissaires de l’Union Européenne et du FMI a ravivé d’anciennes blessures et fait naître de nouvelles craintes.

 

 

Le chef du gouvernement britannique, David Cameron, a signé lundi à Edimbourg un accord prévoyant l’organisation en 2014 d’un référendum sur l’indépendance de l’Ecosse, a annoncé une de ses porte-parole à la mi-journée.

L’Ecosse, rattachée depuis 1707 à la couronne d’Angleterre, jouit depuis 1997 d’une autonomie accrue au sein du Royaume-Uni. L’actuel parti au pouvoir le SNP (Parti national écossais), qui a remporté la majorité absolue en mai dernier lors de l’élection du nouveau parlement écossais, s’est engagé à organiser un référendum sur l’indépendance dans la seconde moitié du mandat du parlement d’Edimbourg, qui court jusqu’en 2016.

Il y a cependant peu de chance pour que ce référendum aboutisse à l’indépendance : selon le dernier sondage en date sur cette question, publié le 8 octobre, moins d’un tiers (28%) des 5,2 millions d’Ecossais souhaitent quitter le giron du Royaume-Uni.

C’est mercredi à trois heures du matin, heure française, que Barack Obama et Mitt Romney s’affronteront dans un second débat à l’Université d’Hofstra à Hempstead, dans l’Etat de New-York.

Après un premier débat raté  le 3 octobre, Barack Obama doit absolument rectifier le tir ce mercredi. D’autant plus que le débat des deux colistiers Joe Biden et Paul Ryan a tourné à l’avantage du républicain (comme le soutenait un sondage organisé par la chaîne CNN.)

Le président sortant bénéficiait d’une courte tête dans les sondages du mois de septembre, mais le débat contre Mitt Romney l’a précipité vers le fond.

Si quelques sondages de début octobre annonçaient les deux candidats à égalité  (ils étaient tous deux à 45% d’intentions de vote dans un sondage du 9 octobre), d’autres ont placé le candidat Républicain en tête : un sondage du Pew Center donnait Romney vainqueur sur Obama, avec 49% d’intentions de vote cotre 45 pour le démocrate.

Si les choses paraissent mal engagées pour Obama, il ne faut pas oublier qu’aux Etats-Unis, la présidentielle se joue dans chaque Etat. Et surtout, dans quelques Etats clefs, comme l’Ohio, la Floride ou la Virginie. Le président sortant y a encore une petite avance.

Les jeux ne sont donc pas encore fait. Mais mercredi, Obama devra convaincre et se montrer beaucoup plus offensif s’il veut retrouver une part de son électorat parti il y a dix jours voir du côté républicain.

Robert Gibbs, son conseiller de campagne, a d’ailleurs déclaré sur CNN : « Le président a été déçu par sa propre performance. Il n’a pas répondu à ses attentes. (…) Il a compris à la fin de ce débat puis en visionnant l’enregistrement qu’il devait se montrer plus dynamique. Je pense que vous verrez quelqu’un de très passionné sur les choix que le pays doit faire pour son avenir – et qui présentera ces choix aux électeurs. » .

 

 

La question  de l’indépendance de la Catalogne est de plus en plus présente dans le débat public espagnole. Lors de la fête nationale catalane du 11 septembre, plusieurs centaines de milliers de personnes ont défilés en faveur de l’indépendance de la région, qui s’oriente vers un référendum d’autodétermination après les élections régionales de novembre.

Le débat autour de cette question pourrait être bénéfique à l’extrême droite, qui est déterminée à se mobiliser contre. Vendredi 12 octobre, des slogans anti indépendantistes ont été scandés dans des manifestions à l’occasion de la Fête nationale de l’Espagne. Si la manifestation n’était pas uniquement le fait de l’extrême-droite – elle a reçu le soutient de plusieurs partis, dont celui du parti au pourvoir, le Parti Populaire -, elle est l’occasion pour elle de revenir sur le devant de la scène.

Ainsi, le parti catalan d’extrême droite, Plataforma per Catalunya, et la Phalange – formation issue du franquisme- ont pris part aux festivités. Mais aussi les néofascistes du Movimiento social republicano, ou tel autre groupuscule néonazi.

Dans la situation de crise que connait l’Espagne – situations toujours propices au développement des extrémismes-, le refus de l’indépendance de la Catalogne pourrait bien être le catalyseur dont à besoin l’extrême-droite espagnole pour fédérer au delà des nostalgiques du franquisme, et imposer durablement sa voix dans le débat public.

 

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