Les Américains continuent de payer les conséquences de l’ouragan Sandy qui s’est abattu le 29 octobre dernier. Cette fois-ci, c’est l’équivalent de 40 millions de litres d’eaux usées qui remontent à la surface pour inonder les rues de New York et du New Jersey, ainsi que les rivières et les canaux de ces deux villes principalement.
Le calcul présenté par l’institut américain de recherche Climate Central le mardi 30 avril, a de quoi faire frémir. L’ouragan Sandy n’aura pas fini de faire parler de lui. Après plus de 120 morts et des milliers de maisons détruites ou endommagées, les habitants de New York et du New Jersey doivent aujourd’hui faire face à la montée des égouts. Comme le relève LeMonde.fr, la banlieue de New York a vu certaines maisons être envahies par des déchets fécaux qui n’ont pu être contenus dans les égouts, ce qui a amené les autorités à faire appel à des sociétés d’assainissement pour éviter que se développent des maladies.
New York a d’ores et déjà prévu de débourser la modique somme de 2 milliards de dollars pour remettre en état les stations d’épuration. De son côté, le New Jersey envisage d’attribuer un budget de plus d’un milliard de dollars pour éviter que de tels sinistres se reproduisent lors des prochains ouragans.
Après cette terrible épreuve subie il y a sept mois, les Américains doivent encore retrousser leurs manches pour ne pas subir une grave crise sanitaire.
Crédits photo : Reuters / Gary He
Le parti conservateur d’Angela Merkel répond aux attaques du PS sur la politique de leur chancelière.
Un document du PS a été dévoilé dans la presse française. « Chancelière de l’austérité » ou d’«intransigeance égoïste », voilà ce que l’on peut lire dans ce texte. Mais le parti conservateur allemand ne se laisse pas faire et accuse le gouvernement français d’« essayer d’occulter les problèmes de ce pays ». Andreas Schockenhoff, vice-président du groupe parlementaire CDU/CSU a même déclaré « le gouvernement de gauche (français) ne peut détourner l’attention du fait que la France a besoin de réformes structurelles profondes ». Pointant du doigt la politique Ayrault.
Pourtant, le porte-parole allemand, Steffen Seibert, semble vouloir apaiser les tensions et veut montrer que l’Allemagne est au dessus de ces accusations. Il a déclaré faire la différence entre les paroles d’un parti et les actions d’un gouvernement et continue à penser que les relations franco-allemandes sont « essentielles ». Et le gouvernement d’Angela Merkel refuse d’entretenir cette polémique.
Ce document, qui ne devait pas être dévoilé publiquement, a fait un véritable tollé dans le monde diplomatique et dans les relations entre la France et l’Allemagne. Aussi, Jean-Marc Ayrault cherche des moyens pour désamorcer cette polémique, qui ne cesse d’enfler en France. Ainsi, les charges « anti-Merkel » ont été retirées du texte car trop personnelles.
Photo: AFP Photo / ODD Andersen
Une seule lettre peut désormais suffire à confirmer les dires de certains psychanalystes qui ont pu voir en certains personnages de Walt Disney, des signes de sexisme. La lettre que Kevin Burg a retrouvée dans les affaires de sa grand-mère après sa mort, montre que chez le célèbre producteur, réalisateur et scénariste de dessins animés, hommes et femmes ne pouvait être mis sur un pied d’égalité. Kevin Burg a trouvé tellement chocante la lettre de rejet de candidature envoyée par Disney à sa grand-mère en 1938, qu’il a publié son contenu sur son compte FlickR.
Copyright : Sim Sandwich
Dans sa lettre Mary V. Ford avait demandé les critères de sélection pour accéder à l’école Disney afin de devenir animatrice. La réponse de Disney a été claire et nette : « Les filles ne travaillent pas du côté créatif pour préparer les dessins animés pour l’écran, car cette tâche est exclusivement réservée aux jeunes hommes. Pour cette raison, les candidatures des filles ne sont pas examinées pour l’école préparatoire ».
Chez Disney, les femmes ne pouvaient pas accéder à un poste créatif, en revanche elle pouvait se borner à faire du coloriage : « Le seul travail ouvert aux femmes consiste à tracer les dessins des personnages sur des feuilles de celluloïd avec de l’encre de Chine et de remplir l’espace entre les traits à la peinture de l’autre côté de la feuille en suivant les directions données. »
Une campagne choc pour dénoncer les violences faites aux femmes en Arabie Saoudite. C’est une première pour le pays où les femmes n’ont pas d’existence autonome et son placées sous l’autorité d’un homme.
« Certaines choses ne peuvent pas être couvertes », c’est le slogan de cette campagne publicitaire Saoudienne réalisée par la Fondation du roi Khalid. Les violences faites aux femmes sont enfin dénoncées publiquement.
Sur la photo, on y voit les yeux d’une femme, couverte d’un niqab. D’un côté, son œil est intact, de l’autre, un œil au beurre noir.
La fondation rappelle, sur son compte Facebook que « le phénomène de femmes battues en Arabie Saoudite est bien plus grave que ce qui apparaît à la surface. C’est un phénomène qui se trouve encore dans le noir. Nous voulons la justice pour toutes les femmes et les enfants exposés aux abus dans le Royaume ».
Le pays, classé 131e sur 148 en terme d’égalité des sexes selon un rapport du Global Gender Gap 2012, maltraite les femmes.
Celles-ci auront (enfin) le droit de voter aux municipales de 2015. Serait-ce signe de changement des mœurs ?
Photo : Capture d’écran de la page Facebook de la Fondation du Roi Khalid
Ce lundi, le sixième soldat français a été tué depuis le début de l’intervention au Mali en janvier dernier. Le bilan humain s’alourdit, mais la guerre se poursuit.
Le soldat des forces spéciales, âgé de 32 ans, est décédé des suites d’une explosion de son engin entre Tin Zaouaten et Boughessa. François Hollande «adresse à sa famille et à ses proches ses plus sincères condoléances et leur témoigne le respect de toute la Nation», d’après le service de presse de l’Elysée. Egalement, le chef d’Etat «salue avec émotion la détermination et le courage des forces françaises engagées au Mali aux cotés des forces maliennes et africaines. Il leur exprime sa totale confiance pour mener à bien l’ultime phase de leur mission».
Le 22 avril, l’Assemblée nationale votait à l’unanimité la prolongation de l’opération Serval, vote automatique après 4 mois d’intervention militaire. Le désengagement progressif des soldats français devrait ramener leur nombre à 2000 au mois de juillet alors qu’ils sont actuellement 3850 sur le terrain, d’après le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
Le Parlement grec a adopté dimanche soir une loi permettant le licenciement de 15 000 fonctionnaires.
Alors que le taux de chômage est de 27,2% de la population en janvier, soit près de 3,6 millions de personnes sans-emploi, les congédiements continuent de ruiner la population.
C’est la première mesure du genre en Grèce. 15 000 agents vont être remerciés d’ici à l’année prochaine.
Les fonctionnaires grecs ne sont désormais plus à l’abri du chômage. Si certains agents de la fonction publique seront renvoyés pour faute professionnelle, pour les autres, ils seront purement et simplement virés.
La loi a été adoptée à une majorité de députés (168 sur 300) mais confédération des fonctionnaires (Adedy) dénonce « les suppressions de postes et la destruction du service public » ainsi que « la procédure d’urgence décidée par le gouvernement» pour le vote de la loi. Le projet a été déposé vendredi au Parlement et voté après seulement une journée de débat.
L’opposition a aussi pointé du doigt un amendement déposé à «la dernière minute». Celui-ci prévoit la réduction du salaire minimum mensuel à 490 euros contre 580 d’euros actuellement.
Dimanche soir, 800 personnes ont répondu à l’appel à la manifestation lancé par les syndicats du privé et du public, sur la place Syntagma, dans le centre d’Athènes.
Accusée d’ « inciter au confessionnalisme », la chaîne Al-Jazeera a été suspendue dimanche soir. Cette interruption a pour but de calmer les tensions entre les sunnites et les chiites en Irak.
Le pays est en proie à de fortes tensions depuis une semaine. Pour les apaiser, le gouvernement a décidé de suspendre la chaîne Qatari. Depuis mardi 23 avril, des heurts entre les deux communautés ont provoqué la mort de 220 personnes et 300 ont été blessés.
«Nous avons pris la décision de suspendre les licences de certaines chaînes satellitaires qui ont adopté une ligne incitant à la violence et au confessionnalisme», a déclaré à l’AFP Moujahed Aboulheil, responsable de l’Autorité des médias et des communications.
Pour le gouvernement de Nouri al-Maliki, chiite, les dix chaînes, dont al-Jazeera, ont incité à la violence dans leur couverture des affrontements communautaires. La chaîne de télévision Quatari accorde régulièrement la parole aux opposants au Premier ministre. Les détracteurs accusent Nouri al-Maliki de sous estimé la majorité sunnite et d’accaparer le pouvoir.
L’observatoire pour la liberté journalistique en Irak, pense que ces suspensions mettent « un coup à la démocratie » mais il reconnaît que certains médias ont incité à la violence.
Le taux de chômage en Espagne dépasse désormais 27 % de la population active. Face à ce climat social insupportable, le travail au noir se développe.
Avec un actif sur quatre au chômage, les espagnols ont de plus en plus recours au système D. D’après les estimations citées dans Le Monde, 20 à 25 % des espagnols travailleraient de façon non déclarée. Un chiffre qui s’explique par l’explosion du chômage dans le pays et par les politiques d’austérité menées par le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy depuis l’année dernière.
La solidarité familiale constitue un autre moyen de joindre les deux bouts dans cette société rongée par la précarité.
photo : AP/Paul White
Les féministes juives ont obtenu gain de cause. La justice n’a retenu aucune charge contre les femmes arrêtées il y a deux semaines pour avoir prié à haute voix devant le Mur des Lamentations.
Alors que depuis 2003 un arrêt de la Cour Suprême interdit aux femmes de prier à haute voix devant le Mur sacré de Jérusalem, certaines ont voulu aller à l’encontre de cette interdiction en sortant du silence et en arborant un châle et une kippa, ce qui leur a valu une arrestation. Présentées devant le juge Moshe Shobel, celui-ci a considéré que les femmes n’avaient pas violé de loi et que la police n’aurait pas dû les arrêter. Selon lui, la décision de la Cour Suprême « ne doit pas être considérée comme un ordre, mais comme une recommandation », d’après le journal israélien Haaretz.
Cette avancée obtenue par les féministes pourrait être suivie de la création d’un lieu de prière mixte.
Crédits photo : Reuters / Baz Ratner
Le chômage atteint 27,16 % de la population active espagnole au premier trimestre de l’année 2013, touchant ainsi 6 millions de personnes dans le pays. La France, elle, prévoit d’enregistrer son plus grand nombre de chômeurs depuis 1997.
Le taux de chômage espagnol rejoint celui de la Grèce qui s’élève à 27,2% pour le premier trimestre de cette année. La situation de l’emploi se dégrade également chez les jeunes, puisque près de six actifs de 16-24 ans sur dix étaient au chômage en ce début d’année 2013. Cette nouvelle hausse du chômage devrait être accompagnée d’un recul de 0,5 % du PIB à la même période, selon les prévisions de la Banque d’Espagne.
L’économie ibérique, en crise depuis le retournement de son marché immobilier en 2008, a enregistré une contraction de 1,37 % en 2012. Par ailleurs, alors que le gouvernement de Rajoy tablait sur un niveau de déficit à 7 % pour 2012, il a atteint 10,6 % du PIB cette année-là. « Nous n’annoncerons pas de coupes budgétaires comme celles dévoilées l’année dernière, cependant nous devrons probablement modifier certains postes dans le budget« , a déclaré Mariano Rajoy, le premier ministre espagnol, lors d’une conférence de presse ce mardi. Mauvaises nouvelles pour l’Espagne, qui avait pourtant déjà défini un plan rigueur de 102 milliards d’euros à atteindre fin 2014, pour réduire son déficit.
La France, dont la croissance ne devrait pas dépasser 0,1 % cette année, à en croire les prévisions du FMI, enregistre un taux de chômage à 10,2 %. Mais le Fonds table sur une augmentation de ce taux à 11,6 % en 2014. Les chiffres du premier trimestre, attendus dans la journée, devraient faire état d’une nouvelle augmentation du nombre de chômeurs dépassant ainsi le record de 1997 soit 3,195 millions.
crédits photo : REUTERS/ALBERT GEA
François Hollande, en visite à Pékin depuis jeudi, restera 37 heures sur le territoire chinois. A peine arrivé, le président français a évoqué le déficit commercial entre les deux pays qui atteint 26 milliards d’euros, un niveau qu’il ne juge « pas acceptable« .
La balance commerciale des deux pays, déficitaire d’une vingtaine de milliards d’euros, traduit un faible niveau d’exportations à destination de la Chine relativement aux importations françaises venant du même pays. Ce voyage est donc l’occasion, pour François Hollande, d’améliorer les relations commerciales avec la Chine, et de convaincre son homologue chinois Xi Jinping d’ouvrir davantage son marché aux firmes de l’hexagone.
Cet objectif d’ordre commercial devra donc être rempli en marge des différends divisant les deux pays, notamment en terme de droits de l’Homme et de politique internationale.
crédits photo : MARK RALSTON/AFP
Mardi 23 Avril, à Tripoli, l’ambassade de France en Libye a été visée par une attaque à la voiture piégée, faisant deux blessés.
L’explosion qui a blessé deux gardes français, dont un grièvement, n’a pour l’instant pas été revendiqué. Selon le ministre des Affaires Etrangères, le gendarme français touché par l’attentat a « dû être opéré à la fois d’une blessure sérieuse dans le dos et d’un traumatisme crânien ». Les dégâts matériels enregistrés sont également importants, ils s’étendent dans un périmètre de 200 mètres autour de la voiture piégée.
Depuis son engagement au Mali, la menace des intérêts français se fait de plus en plus nette dans cette région. « Quelle que soit la réponse, la réponse sans concession de la France doit être oui pour renforcer la sécurité de la France, oui pour contribuer à la sécurité de la Libye, oui pour rapprocher encore davantage la Libye et la France », a déclaré le chef de la diplomatie.
Crédits photo : MAHMUD TURKIA/AFP
Ségolène Royal, nommée en février dernier à la vice présidence de la Banque Publique d’Investissement (BPI), suscite la polémique en affichant clairement son différend avec Nicolas Dufourcq, le directeur de l’établissement.
Après avoir critiqué le Directeur général de la BPI la semaine dernière, l’ancienne candidate à l’élection présidentielle, a récidivé lundi soir. Ségolène Royal a quitté la réunion du conseil d’administration pour répondre aux questions de la presse. Elle n’a pas hésité à convoquer les médias deux heures avant le point presse prévu par Nicolas Dufourcq pour exposer sa propre vision de l’établissement public. «Elle doit faire de l’emploi la Banque Publique, de l’emploi, de la croissance, redonner confiance aux chefs d’entreprise, elle n’est pas là pour faire du business ni des profits sur le dos des chefs d’entreprise», a-t-elle indiqué au micro de BFMTV.
La BPI, dont le budget s’élève à 42 milliards d’euros, concernera principalement les petites et moyennes entreprises (PME) ainsi que les entreprises de taille intermédiaire (ETI). L’établissement a pour but d’ « aller là où les banques ne vont pas toujours assez, aider des projets et créer des emplois » selon son président, Jean-Pierre Jouyet. Pourtant, la banque publique n’est pas intervenue dans les dossiers de Florange et Petroplus. Interrogé sur la question, Nicolas Dufourcq avait déclaré mercredi que la banque «aurait perdu beaucoup d’argent et ce n’aurait pas été un bon business.» Deux jours plus tard, Ségolène Royal critiquait vivement cette déclaration en la qualifiant de «grave dérapage (…) qui n’a aucune raison d’être et qui ne se reproduira pas».
Deux frères sont suspectés d’être responsables de l’explosion meurtrière qui a frappé la ville de Boston le 15 avril. Si le frère aîné est décédé vendredi matin, lors de tirs échangés avec la police, le plus jeune a été arrêté le même jour et il a déjà commencé à répondre aux questions des enquêteurs.
Qui sont les frères Tsarnaev ? C’est la question que tout le monde se pose, une semaine à peine après l’attentat de Boston qui a tué trois personnes et fait plus de 170 blessés.
Les deux frères, originaires de Tchétchénie, avaient tout d’immigrés bien intégrés, mais seulement en apparence. Tout droit venus du Kirghizistan, ils sont arrivés en 2003 aux Etats-Unis qui leur a accordé l’asile. Leurs parents avaient obtenu la nationalité du pays la même année. Depuis, ils vivaient à Cambridge, en banlieue de Boston.
Cependant, on a appris ce week end que le frère aîné, Tamerlan Tsarnaev avait été interrogé par le FBI en 2011. Le FBI a indiqué que cet entretien s’était tenu « à la demande d’un gouvernement étranger » qui s’inquiétait de « son islam radical« . D’après un communiqué de la police fédérale, la demande d’enquête se basait sur le fait que l’individu « avait drastiquement changé en 2010 alors qu’il se préparait à quitter les États-Unis pour se rendre dans une région du pays afin de joindre des groupes clandestins non précisés« .Le New York Times, qui se base sur une source policière, a révélé que le gouvernement russe aurait été l’origine d’une telle demande. A la suite d’une enquête approfondie, le FBI n’avait pourtant trouvé aucune activité suspecte du frère aîné et n’avait donc pas donné de suite à ses recherches.
La famille française enlevée au Cameroun par des islamistes de Boko Haram en février dernier a été libérée jeudi soir. Le président camerounais Paul Byale, ainsi que l’Elysée ont confirmé cette information.
« Le président de la République du Cameroun, Paul Byale, annonce à l’opinion publique nationale et internationale que les sept otages français enlevés le 19 février 2013 à Dabanga (nord) ont été rendus cette nuit aux autorités camerounaises », d’après le communiqué de la présidence lu à la radio nationale.
L’Elysée a ensuite publié l’information confirmée sur son site :
Les sept Français, trois adultes et quatre enfants avait été enlevée alors qu’ils faisaient une excursion dans le nord du Cameroun, proche de la frontière avec le Nigéria où sévit le groupuscule islamiste Boko Haram. Le père, Tanguy Moulin-Fournier, salarié chez GDF Suez, s’était installé avec sa famille dans le pays en 2011.
Cette libération pose une question : les autorités françaises, nigérianes et camerounaises ont-elles cédé aux revendications de Boko Haram qui réclamait en échange de la libération des Français, celle de membres de l’organisation emprisonnés au Cameroun et au Niger ?
Crédits photo : AFP
Dans la nuit du mercredi au jeudi 19 avril, une fusillade a éclaté sur le campus du Massachussets Institute of technology (MIT) aux alentours de Boston. L’incident, qui a coûté la vie à un policier, serait lié à l’attentat de lundi.
Cette nuit, le prestigieux campus du Massachussets a été le théâtre d’une impressionnante course poursuite nocturne. Si les autorités n’ont pour l’instant rien confirmé, d’après les médias locaux, la fusillade aurait éclaté suite à la tentative d’arrestation d’un suspect de l’attentat de Boston. Le premier individu suspecté a été arrêté, et le second aurait été touché lors de tirs échangés avec la police au MIT.
Le Boston Globe, présent sur les lieux, parle d’une scène de chaos sur le réseau social Twitter.
A scene of chaos descended on Cambridge and Watertown Friday as an MIT police officer was shot and killed. b.globe.com/17K9a7D
Jeudi 18 avril, le FBI a publié les photographies des deux suspects de l’attentat meurtrier du marathon de Boston. Selon toute vraisemblance, les individus suspectés seraient des étudiants.
La chaîne d’information i-télé a retransmis les images de l’opération de police.
Le chef de la police de Boston, Edward Davis, a confirmé la mort du premier suspect, annoncée plus tôt ce matin par le Boston Globe. Cependant, le second individu est toujours en fuite.
photo : Brian Snyder/Reuters
Deux jours après le violent attentat qui a frappé la ville de Boston le 16 avril, mercredi soir, l’explosion meurtrière d’une usine d’engrais a retenti dans la ville de West (Texas).
Les Etats-Unis n’en sont -ils qu’au début d’une longue série noire ?Mercredi soir aux alentours de 20h heure locale, l’explosion d’une usine d’engrais à West a fait entre cinq et quinze morts et 160 blessés, selon les Autorités locales.
« L’explosion était si puissante qu’elle a provoqué des incendies dans les bâtiments adjacents », a déclaré le porte-parole des pompiers à l’AFP ce matin. «C’est comme si une bombe nucléaire avait explosé» a indiqué Tommy Muska, le maire de la ville, au micro de CNN.
Une vidéo amateur témoigne de la violence de l’explosion de l’usine.
L’enquête qui n’en est qu’à son commencement, n’a pas mise en évidence l’origine criminelle de l’explosion mais cette piste reste pleinement explorée par la police scientifique. Cependant, le porte parole des pompiers a précisé que l’explosion aurait peut-être été causée par de l’ammoniac.
photo : Mike Stone/ Reuters
Un suspect aurait été identifié grâce à la caméra d’un magasin situé en face du lieu où s’est produite la deuxième explosion. Si les rumeurs annoncent une arrestation, les autorités elles, démentent mais affirment avoir une piste importante pour l’évolution de l’enquête.
Selon le Boston Globe, les enquêteurs auraient en leur possession la photo d’un homme se rendant vers le lieu de l’explosion avec un sac noir du même type que celui retrouvé par le FBI. « Les autorités sont en possession d’une photo d’un suspect portant, et peut-être laissant tomber, un sac noir près du site de la deuxième explosion », a annoncé le Boston Globe. De son côté, CNN cite une source anonyme affirmant que « Les enquêteurs pensent avoir identifié un suspect. Cette avancée a été rendue possible par l’analyse d’une vidéo provenant d’un magasin situé près du site de la deuxième explosion » et que cela constitue « un développement significatif ».
Crédits photo : Darren Mccollester
Les funérailles de Margaret Thatcher ont eu lieu ce mercredi dans la cathédrale Saint Paul à Londres. Un important dispositif de sécurité a été déployé pour éviter que des débordements soient provoqués par les anti-Thatcher, très actifs depuis la mort de la Dame de Fer.
La chanson Ding Dong The Witch is Dead, reprise par les détracteurs de Margaret Thatcher, n’a pas retenti mercredi au milieu du cortège accompagnant la dépouille de l’ancien premier ministre du Royaume-Uni. Pour éviter que la cérémonie d’hommage se transforme en manifestation anti-Thatcher, 4000 policiers ont été appelés pour assurer la sécurité sur 1,9 km de procession au centre de Londres. Le cercueil de la Dame de Fer est parti de la chapelle St Mary Undercroft, passant par le palais de Westminster, la cathédrale St Paul où a eu lieu la cérémonie, le 10 Downing Street et l’église St Clement Danes de la Royal Air Force.
L’effectif des forces de l’ordre a été renforcé par 2000 militaires à Londres, sécurité prévue avant même les attentats de Boston, du fait de la rancoeur des anti-Thatcher. Parmi ceux-ci, 900 ont annoncé sur la page Facebook « Maggie : bon débarras » qu’ils avaient l’intention d’aller à la cathédrale St Paul à 11h pour lui rendre un dernier hommage, à leur façon.
Crédits photo : Reuters
Les enquêteurs du FBI ont fait une découverte peut-être décisive pour retrouver le ou les commanditaires de l’attentat meurtrier de Boston. Ils ont mis la main sur un sac à dos ayant servi à transporter l’engin explosif et un morceau de la cocotte-minute à l’intérieur de laquelle était entreposée la bombe.
Vingt-quatre heures seulement après l’attentat de Boston qui s’est produit lors du célèbre marathon de la ville, les enquêteurs ont fait une découverte qui risque de les aider considérablement à retrouver le ou les auteurs de cette attaque qui a fait 3 morts et 170 blessés. Il s’agit d’un sac en nylon noir ayant contenu l’une des deux bombes de l’attentat, ainsi qu’un morceau de la cocotte-minute argentée qui a servi à contenir l’engin. Des cables électriques, des clous, des petites billes d’acier, ainsi que des fusibles étaient encore attachés à elle au moment où les enquêteurs l’ont retrouvée.
Le FBI n’a pas tardé à publier les photos de leurs trouvailles précisant bien que la bombe était un « engin explosif improvisé ».
« C’est une trouvaille phénoménale qui pourrait précipiter la résolution de l’enquête. Imaginez que l’on retrouve des empreintes digitales, des traces d’ADN ou des numéros de série sur l’un de ces objets. La traque des auteurs de l’attentat pourrait s’en trouver singulièrement accélérée », a déclaré mardi soir sur CNN Jeff Beatty, expert en terrorisme.
« En ce moment même, (les enquêteurs) sont sur le point de déterminer le type d’engin explosif employé. Ils vont remonter la piste et obtenir des réponses. Celui qui a fait cela, nous allons le trouver », a déclaré Dutch Ruppersberger, membre de la commission parlementaire sur le renseignement.
Pour le moment personne n’a revendiqué cet attentat. Les autorités américaines explorent toutes les pistes, allant d’Al Qaida, aux groupes d’extrémistes blancs américains, pour ne surtout pas faire d’amalgame.
Crédits photo : AP/SIPA
Lundi 15 avril, deux explosions ont frappé le centre-ville de Boston lors du marathon qui réunissait des milliers de spectateurs. A ce jour, 3 morts et 176 blessés sont a déplorer. Sur la toile, les musulmans craignent d’être associés à ce drame.
Les explosions ont retenti à quelques secondes d’intervalle et ont massivement touché la foule venue encourager les coureurs du marathon. L’incident a fait 176 blessés et tué trois personnes dont un petit garçon de 8 ans. Pour tenter de trouver le responsable de cet attentat non revendiqué, les autorités américaines seraient plutôt à la recherche d’un djihadiste isolé en raison de la nature « peu sophistiquée » des bombes utilisées. Mais elles explorent également la piste de l’extrême droite.
Le président des Etats-Unis, Barack Obama, a déclaré ne pas savoir qui était à l’origine de l’attentat ni pourquoi, mais a affirmé que les autorités américaines trouveraient les coupables.
« Pourvu qu’il ne soit pas musulman »
Sur la toile et notamment sur le réseau social twitter, les réactions n’ont pas tardé à arriver. Parmi eux, un tweet a été repris de nombreuses fois. Une partie de la communauté musulmane craint en effet d’être associée à ce drame si le coupable s’avère être musulman.
Après l’affaire Merah en France, l’attentat de l’ambassade américaine en Lybie, et les attentats du 11 septembre, dont tout le monde se souvient encore, certains musulmans s’effraient de voir leur pratique modérée de la religion assimilée à celle de quelques extrémistes.
photo : capture d’écran vidéo CBS
Nicolas Maduro est devenu le nouveau président du Venezuela ce dimanche. Mais sa victoire, obtenue avec une très courte majorité, provoque de vives réactions dans le pays.
Cet ancien chauffeur de bus, désigné par Chavez lui-même comme son successeur au moment de son hospitalisation, est issu d’une famille de classe moyenne de Caracas. Membre d’un groupe de rock pendant sa jeunesse, il a commencé son combat militant dès le lycée et l’a poursuivi, adulte, à travers le syndicalisme. Il faisait parti du cercle rapproché du président défunt. Aujourd’hui à la tête du pays, il s’inscrit parfaitement dans la lignée du Chavisme avec l’annonce de mesures destinées aux plus pauvres. Sur le plan international, il garde aussi les mêmes positions controversées que son prédécesseur en soutenant les régimes lybien, iranien et syrien.
Une élection contestée
Immédiatement après l’annonce de l’élection du socialiste, son adversaire Henrique Capriles a contesté la validité du vote et appelé à un second passage aux urnes. Des milliers de vénézuéliens ont alors manifesté lundi soir pour contester l’élection de Maduro.
crédit photo : parismatch.com
En pleine crise de folie depuis plusieurs jours, la Corée du Nord a habitué ses ennemies à des menaces belliqueuses. Kim Jong-Un s’ennuierait-il au sommet ?
Le moins que l’on puisse dire c’est que le leader Nord-Coréen n’apprécie vraiment pas la collaboration entre les Etats-Unis et la Corée du Sud. Les exercices militaires qui ont lieu chaque année entre ces deux pays ont le don d’irriter Pyongyang. C’est dans le cadre de ce travail conjoint que les Etats-Unis ont mis en place dans la région des chasseurs furtifs F-22 et mènent des manoeuvres militaires depuis le mois de mars avec Séoul.
« Ces exercices annuels ont un coût financier pour la Corée du Nord, qui se sent obligée de mettre son armée en état d’alerte et de mobiliser des soldats », a commenté le journaliste Frédéric Ojardias pour RFI. Pyongyang qui est au courant de ces exercices, semble vouloir en tirer un pretexte pour sortir lui aussi les armes. Pour le journaliste, il est possible que les menaces de Pyongyang soient juste une tentative de détourner l’attention de la crise à l’intérieur du pays. « Il est possible que le régime ait besoin d’accroître les tensions à l’extérieur pour mieux contrôler ce qui se passe à l’intérieur », a-t-il expliqué. Par ailleurs, RFI a également rapporté qu’un coup d’Etat manqué a eu lieu pour chasser Kim Jong-Un du pouvoir.
Pour le spécialiste de la Corée du Nord, Pierre Rigoulot, le pays cherche à « occuper le terrain diplomatique, à montrer son autonomie, à dire qu’il n’obéit à personne, pas même à la Chine », a-t-il expliqué dans le Journal du Dimanche.
Il y a donc de grandes chances pour que la Corée du Nord ne fasse qu’agiter le spectre de la guerre thermonucléaire sans véritablement mettre ses menaces à execution.
Crédits photo : AP
Selon Paloma Gomez Borerro, journaliste au quotidien espagnol El Mundo, l’état de santé de Benoït XVI serait préoccupant et se serait « détérioré de manière très rapide ces dernières semaines ».
« Benoit XVI souffre de quelque chose de très grave. En quinze jour, son état physique s’est très rapidement détérioré. Ce sont les nouvelles dont je dispose », a-t-elle déclaré à Madrid alors qu’elle faisait la promotion de son livre. Le Vatican de son côté, a démenti une détérioration accélérée de la santé de l’ancien pape. Plusieurs personnes se moquent de l’information livrée par la journaliste espagnole accusée de transmettre une non information puisque tout le monde sait que l’ancien pape a quitté ses fonctions pour des raisons de santé.
Le site Il Sismografo par exemple a raillé la journaliste qui a raconté dans un article que le pape François passait son temps à « éteindre les lampes » pour faire des économies et qu’il a acheté des oeufs de Pâques pour les enfants dans un magasin connu de Rome.
Crédits photo : Reuters / Stefano Rellandi
Dans le cadre du budget 2014, Barack Obama a annoncé mercredi vouloir mettre en place une taxe à 30 % sur les revenus supérieurs à un million de dollars. Pour réduire le déficit, le président américain va devoir faire face à une opposition des républicains au Congrès.
Barack Obama serait-il le François Hollande américain ? Alors que le président français essaie à tout prix de trouver un taux acceptable pour le Conseil constitutionnel afin de taxer les revenus de plus d’un millions d’euros, Barack Obama s’est aventuré sur le terrain du compromis et veut demander aux Américains les plus riches de participer à l’effort pour réduire le déficit à 4,4 % du PIB pour 2014, contre 5,5 % pour 2013.
Pour équilibrer un peu plus la balance, il souhaite que les deux tiers d’économies viennent des coupes budgétaires et un tiers des nouvelles recettes. La taxation à 30 % des riches gagnant minimum un million de dollars n’est pas une initiative inédite aux Etats-Unis. Nommée « règle Buffet » il y a quelque temps, cette taxation a déjà essuyé un rejet de la part du Congrès. Le président démocrate avait estimé qu’il était injuste que le multimilliardaire Warren Buffet paie moins d’impôt que sa secrétaire salariée.
Outre la taxation des plus riches, Obama souhaite aussi financer la scolarisation des jeunes grâce à l’augmentation des taxes sur le tabac. Les initiatives dévoilées pour le budget de 2014 visent à remplacer les coupes automatiques qui ont lieu depuis le début du mois de mars du fait de l’absence d’un accord au Congrès entre démocrates et républicains.
Certains annoncent déjà vouloir mettre des batons dans les roues du président, comme Bernie Sanders, sénateur du Vermont, pourtant dans le même parti que le président américain. Obama s’apprête donc à devoir surmonter les obstacles imposés par le parti adverse et par les membres du parti démocrate.
La Corée du Sud et les Etats-Unis sont en alerte alors que la Corée du Nord menace de lancer ses missiles contre ses deux ennemies. Le niveau 2 indiquant « une menace vitale » est atteint et l’ONU est très préoccupée par cette nouvelle crise de folie de Pyongyang.
Véritable volonté de frapper ou simple plaisir à souffler le chaud et le froid ? La Corée du Nord semble aimer bomber le torse et montrer que lorsqu’elle veut, elle peut. Plutôt que d’attendre de voir si le pays de Kim Jong-Un mettra ses menaces à execution, les pays alentours prennent leur précaution, comme le Japon qui a déployé des missiles Patriot dans sa capitale et autour.
La semaine passée, deux missiles Musudan de longue portée (4 000 kilomètres environ) ont été préparés par la Corée du Nord qui peut ainsi attaquer la Corée du Sud, le Japon et l’île de Guam. « Notre hypothèse est qu’il y a deux missiles qui seraient préparés afin d’être lancés », selon une source anonyme de l’administration américaine.
Autre menace, la Corée du Nord a appelé les étrangers à quitter le sol sud-coréen pour ne pas subir l’attaque « thermonucléaire » que Pyongyang souhaite mener.
La question est de savoir si la Chine et la Russie, les alliés de Kim Jong-Un, réussiront à calmer les ardeurs de ce pays le plus fermé au monde.
Crédits photo : KCNA – Keystone
La disparition de la Dame de Fer ne provoque pas que des larmes chez nos voisins d’outre-Manche. Bien au contraire… Lundi soir, ce sont des milliers de britanniques qui se sont réjouis de la mort de Maggie, silencieusement en se souvenant des mineurs qu’elle a violemment réprimé et des prisonniers nord-irlandais qu’elle a laissé mourir de faim, ou bruyamment en descendant dans la rue.
Ce mardi, plus d’éclats de joie que d’éclats de larmes noircissent les colonnes des journaux (français et britanniques). Et la presse dont le cœur balance du côté des travaillistes ne pleure pas sur le sort de la Dame de Fer qui, selon elle, n’a eu pour seule qualité que son cœur d’acier. Ainsi, en Une, Le Daily Mirror rappelle que Thatcher est « une femme qui a divisé la nation » avant de se lancer dans une bien cruelle tirade : le journal de centre-Gauche salue la mort d’une « fanatique de droite » qui s’est entourée de valets sans morale et qui déchiré le cœur de l’Angleterre. Le Guardian explique de son côté que l’ancien Premier ministre britannique s’est trouvée du mauvais côté de l’histoire.
Clare Truscott célèbre la mort de la Dame de Fer dans une rue de Brixton. AFP
Quant aux citoyens britanniques, ils sont nombreux à être descendus dans la rue pour exprimer leur joie. A Brixton, une centaine d’entre eux sont sortis trinquer sur le pavé pour dire « bon débarras » à « la sorcière » Margaret Thatcher. « Je suis là pour rappeler aux jeunes les dommages qu’elle a causés à la société. Je viens du nord où il n’y avait pas de travail. Ou l’industrie a vite disparu et où sa politique [ultra-libérale, ndlr] a fait en sorte que ce soit encore plus rapide », explique Clare Truscott à l’AFP.
Celle dont la mort à plusieurs fois été chantée, voire invoquée, par les rockeurs des années 80 et 90 (Pink Flyod, The Clash, les Smiths…), s’est finalement éteinte lundi 8 avril 2013.
Crédit photo : AFP
A l’instar de leur chancelière, les Allemands n’ont pas accueilli le chef de l’Etat russe, Vladimir Poutine, les bras ouverts. C’est les seins nus et le dos recouvert d’accroches vindicatives que les Femen sont allées à la rencontre du « dictator ». Et c’est avec des banderoles violemment anti-Poutine que les militants de l’ONG Human Right Watch (HRW) et de la Société pour les peuples menacés lui ont souhaité la « malvenue » dans la ville d’Hanovre.
L’ours russe Poutine, arrivé dimanche 7 avril au soir en Allemagne, pour découvrir au bras de l’ourse berlinoise Merkel la foire de Hanovre (dans le nord), n’a pas été caressé dans le sens du poil. Ainsi, la chancelière allemande l’a interpellé sur les pressions exercées sur les ONG de défense des droits de l’homme, telles que l’association Human Right Watch (HRW), contrôlée le 27 mars dernier, par les autorités russes : « Nous pensons que [la coopération] peut s’exprimer avec succès lorsqu’il existe une société civile dynamique », a-t-elle expliqué, poursuivant sur un même ton : « Nous devons intensifier les discussions, développer nos idées et nous devons offrir aux ONG, dont nous savons qu’elles constituent un moteur de l’innovation, une chance en Russie ».
C’est avec beaucoup moins de tact que les militants de HRW et de la « Société pour les peuples menacés » ont exprimé leur désaccord avec la politique menée par Vladimir Poutine en Russie. Dimanche, lors de la Foire industrielle de Hanovre, alors que le leader russe allait joyeusement de stand en stand, il s’est retrouvé nez à nez avec les banderoles d’activistes survoltés réclamant « des élections libres en Russie » et que cesse le harcèlement des ONG et des fondations internationales, considérées par les sbires paranos de Poutinie comme des espions potentiels.
Lundi, l’escale germanique de Vladimir Poutine s’est achevée en beauté ! Les féministes aux seins nus de l’association ukrainienne Femen se sont jetés sur le ploutocrate hurlant « Fuck dictator ! » (Une accroche fleurie que l’on peut traduire par « Va te faire foutre dictateur ») avant d’être stoppées par les personnels de sécurité. Vos impressions M. Poutine ? « Je n’ai pas entendu ce qu’elles avaient crié », a-t-il assuré, ironisant même : « Je n’ai pas vu si elles étaient blondes ou brunes ». Comment ne pas le croire ? Comment le pauvre a-t-il pu identifier la couleur de leurs cheveux alors qu’il avait les yeux rivés sur… Son homologue allemand bien sûr.
Les Femen à Hanovre – Photo DR Femen France/ Facebook
Les Femen à Hanovre – Photo DR Femen France/ Facebook
Les Femen à Hanovre – Photo DR Femen France/ Facebook
« Le mieux est de ne pas déranger l’ordre, et si quelqu’un veut mener une discussion politique, il devrait le faire tout habillé, nous ne sommes pas sur une plage nudiste », a conclu Vladimir Poutine préférant comme tant d’autres se focaliser sur la forme (ou les formes ici) plutôt que sur le fond. Pour visionner la vidéo, c’est ici.
Il y a deux mois, les élections législatives en Italie se soldaient par la victoire du Parti Démocrate (PD) de Bersani face aux grillini du Mouvement 5 Etoiles (M5E), au technocrate Monti et au vieux Cavaliere, l’increvable Berlusconi. Mais aucune majorité n’a encore été formée au Sénat…Le parti « populiste » de Beppe Grillo refusant de s’allier aux partis traditionnels et le chef de file du PD repoussant encore et encore la main tendue de Silvio Berlusconi… Au grand dam de certains élus.
Le radicalisme du leader du Parti Démocrate (PD), Pier Luigi Bersani, comme celui de son « meilleur ennemi », le populiste patron du Mouvement 5 Etoiles (M5E), Beppe Grillo, pourrait bénéficier au vieux Cavaliere de la droite italienne, Silvio Berlusconi, qui peaufine son come-back politique depuis plusieurs mois. Rejoindra-t-il la future coalition gouvernementale que tente de former depuis deux mois le chef des démocrates ?
Non. Jamais, selon Bersani, qui réitère ce lundi dans une lettre adressée au quotidien La Repubblica, que le futur gouvernement de l’Italie ne s’alliera pas avec le roi des soirées Bunga Bunga. Un Etat qui « veut prendre des risques ne peut être une alliance d’équilibristes, faite de compositions précaires », explique-t-il, poursuivant : « un tel choix ne ferait qu’aggraver la situation ». Mais quel autre choix a-t-il devant le refus de l’humoriste Beppe Grillo ? L’Italie se trouve dans une impasse politique…
Et seul le leader de la droite, Silvio Berlusconi, poursuivi pour trois chefs d’inculpation (fraude fiscale, prostitution de mineurs et abus de pouvoir) apparaît comme une alternative viable pour certains élus de la gauche. C’est dire la situation catastrophique de l’Italie ! Pour le maire de Florence et challenger de Bersani lors des primaires du PD, Matteo Renzi, la formation d’une coalition avec le centre-droit est essentielle pour sortir le pays de la crise économique.
« Que cela nous plaise ou non, les Italiens ont décidé qu’il [Berlusconi] est le chef de la droite, une droite qui a obtenu presque autant de voix que nous. C’est à lui que nous devons parler », a renchéri l’ancien chef du PD, Dario Franceschini, suppliant le centre-gauche « d’abandonner son complexe de supériorité ». Voici deux alliés de taille pour Berlusconi… Deux alliés qui lui permettront sans doute de reconquérir une partie de son pouvoir (perdu) et d’échapper temporairement à la justice.
Photo : Silvio Berlusconi dans l’émission télévisée « Porta A Porta » en février 2013. Derrière lui, le portrait du leader du Parti Démocrate, Pier Luigi Bersani. Elisabetta A. Villa/Getty Images.
Le pape François s’est exprimé ouvertement sur la pédophilie vendredi avec le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Il a demandé à ce que les abus sexuels commis par des membres de l’Eglise, soient combattus « avec détermination ».
« Le Saint-Père a demandé en particulier que la Congrégation, poursuivant la ligne établie par Benoït XVI, agisse avec détermination en ce qui concerne les cas d’abus sexuels », en mettant en place « des procédures à l’encontre des coupables », a informé le communiqué du Vatican. Le pape est en faveur de « mesures de protection des mineurs et l’aide à ceux qui dans le passé ont dû subir de telles violences ».
Sur cette question très sensible qui a donné lieu à des scandales entachant la réputation du Vatican, le pape François n’a pas voulu tarder en montrant sa volonté d’action contre ce fléau qui frappe de plein fouet l’Eglise catholique depuis plusieurs années. Maintenant les paroles doivent être suivies d’actes.
Crédits photo : Unimedia /Sipa
Stupeur et tremblements aux Etats-Unis après le passage discret du Monsanto Act, un amendement introduit dans une loi concernant le budget de l’agriculture aux Etats-Unis. Avec lui, la culture des OGM, même non homologués, sera légale. Les défenseurs de l’environnement montent au créneau et dénoncent à la fois l’amendement et la discrétion avec laquelle il a été voté.
Le Monsanto Protection Act établit que « dans le cas où une décision [de culture] est ou a été invalidée ou annulée, le ministère de l’agriculture doit (…), sur simple demande d’un cultivateur, d’un exploitant agricole ou d’un producteur, accorder immédiatement une autorisation ou une dérogation temporaire » pour « s’assurer que les cultivateurs ou d’autres acteurs sont en mesure de déplacer, planter, cultiver, introduire dans le commerce » les OGM.
Même si cette mesure n’est que temporaire, les associations de protection de l’environnement sont scandalisées et réclament le retrait de cet amendement. La loi qui expire en septembre prochain présente tout de même un danger aux yeux des écologistes car les cultures de Monsanto se retrouvent dans 86 % du maïs, 88 % du coton et 93 % du soja aux Etats-Unis.
L’argument économique ne tient pas aux yeux des anti-OGM, car Monsanto a annoncé une augmentation de 22 % de ses bénéfices sur le deuxième trimestre, raison de plus pour les associations de s’opposer vigoureusement à ce qui ressemble à une entourloupe.
Les associations écologistes américaines devront faire face à un véritable lobby qui va leur donner du fil à retordre.
Trois Orléanais trentenaires qui seraient partis s’entraîner dans un camp djihadiste au Pakistan, ont été expulsés du pays et renvoyés en France.
Arrêtés le 28 mai dernier, les trois hommes étaient partis en janvier 2012 en disant à leurs familles qu’ils se rendraient à La Mecque. C’est pourtant près des zones tribales, là où s’entraînent les djihadistes d’Al-Qaïda au sud-ouest du Pakistan, que les trois Orléanais ont été arrêtés par la police locale.
Deux des trois arrêtés sont arrivés en France ces dernières 48 heures, tandis que le troisième est arrivé jeudi. Si les trois hommes désormais sur le sol français, devront faire l’objet d’une enquête, un autre Français, Naamen Meziche, 42 ans, est toujours en prison au Pakistan et devrait lui aussi être expulsé bientôt. Cet homme est surveillé depuis longtemps par les services secrets français et pakistanais qui le considèrent comme un danger pour l’Occident en raison de ses liens solides avec l’organisation terroriste Al-Quaïda.
Depuis la tuerie de Mohamed Merah, la France a adopté le 13 décembre dernier une loi qui permet de poursuivre toute personne commettant des actes terroristes ou s’entraînant dans des camps djihadistes. Or, les hommes renvoyés en France, ne peuvent faire l’objet de poursuites puisqu’ils ont été arrêtés avant cette loi qui n’est pas rétroactive. Cependant, une information judiciaire peut-être ouverte pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » qui pourrait déboucher à terme, sur leur incarcération.
Crédits photo : Reuters, Suhaib Salem
Par solidarité avec des centaines de milliers de fonctionnaires qui doivent faire face à des coupes budgétaires, le président Barack Obama a décidé de rendre 5 % de son salaire chaque mois. Un effort sans doute salué par les Américains qui doivent se soumettre à l’austérité.
Barack Obama fera chaque moi un chèque au Trésor américain pour rendre 5 % de son salaire fixé à 400.000 dollars brut par an, selon les informations communiquées mercredi à l’AFP par un responsable américain. « Le président a décidé de rendre une part de son salaire au Trésor pour partager les sacrifices effectués par les fonctionnaires affectés par les coupes », a-t-il révélé sous couvert d’anonymat.
Les Etats-Unis sont sur le qui-vive après l’annonce d’une possible attaque nucléaire par la Corée du Nord qui envisage de frapper « aujourd’hui ou demain ». En réaction, le Pentagone a déployé une batterie antimissile sur l’île de Guam.
Rien ne va plus en Corée du Nord. Après sa décision de bloquer l’accès au complexe de Kaesong aux travailleurs Sud-Coréens, Pyongyang a décidé de préparer des attaques militaires contre les Etats-Unis. Dans un communiqué adressé à Washington, l’état-major général de l’armée annonce vouloir « écraser » par des « moyens de frappe nucléaire » les menaces américaines. « L’opération impitoyable a été examinée et ratifiée. Le moment de l’explosion approche vite », précise le communiqué. Cette décision survient alors que la Corée du Nord n’apprécie pas les dernières manoeuvres militaires entre Washington et Séoul. L’ultime provocation est considérée comme un « grave et réel danger » pour le secrétaire américain à la Défense.
Pour se défendre, les Etats-Unis ont annoncé leur intention de mettre en place des missiles antibalistiques THAAD (Terminal High Altitude Area Defense) sur l’île de Guam pour intercepter des missiles de moyenne portée.
« Les Etats-Unis restent vigilants face aux provocations nord-coréennes et se tiennent prêts à défendre le territoire américain, nos alliés et nos intérêts nationaux », selon le Pentagone.
La communauté internationale est très préoccupée par ces tensions. La Russie qui voit la situation se dégrader sous son nez, s’inquiète. La Chine, de son côté, a clairement appelé « toutes les parties concernées » à « garder leur calme et » à « faire preuve de retenue ». Les prochaines heures vont donc être décisives pour calmer le jeu, par les négociations ou par la force.
Le mardi 2 avril 2013 rentrera dans l’histoire ! Car il aura fallu un peu plus de 7 ans de tractations pour que l’ONU adopte finalement un traité international réglementant le commerce des armes conventionnelles – l’ensemble des armes qui ne sont ni chimiques, ni nucléaires – dans le monde. Si 154 Etats-membres de l’Assemblée Générale (sur 180) ont paraphé le texte, 23 nations se sont abstenues, dont trois des principaux acteurs du marché des armes, la Russie, la Chine et l’Inde. Sans surprise, la Corée du Nord, l’Iran et la Syrie ont voté contre le texte onusien… Mais pas de victoire « historique » sans ratification.
Les ONG de défense des droits de l’homme, telles qu’Amnesty International ou Oxfam, se sont réjouies de l’issue du vote des Nations Unies qui, mardi 2 avril 2013, a permis l’adoption d’une « loi » internationale moralisant le marché des armes conventionnelles (80 milliards de dollars par an). C’est une première, un événement historique. Que se passera-t-il si le texte onusien est adopté par chacun des pays ? Ceux-ci devront s’assurer que les armes vendues par leurs soins ne seront exploitées ni pour commettre un génocide ou d’autres exactions contre la population civile, ni pour détourner un embargo international, ni pour financer des organisations terroristes ou criminelles…
« On n’a pas de traité en ce moment », explique l’un des porte-parole de l’Oxfam, une coalition d’ONG qui milite depuis une dizaine d’année pour l’encadrement des ventes d’armes dans le monde, avant de poursuivre : « On n’a pas de loi internationale qui réglemente le commerce des armes alors qu’on a des règles sur les voitures, sur les vêtements… On n’a aucune règle internationale sur les armes, les munitions et aujourd’hui c’est passé. Ça lance un message fort aux dictatures et aux gens qui utilisent les armes pour brimer les droits de l’homme. Pour nous, c’est une grande victoire et, comme vous l’avez vu aujourd’hui, 154 gouvernements sont pour, on ne peut pas envoyer un message plus fort que cela ».
Quel optimisme ! Pourtant, non seulement l’adoption finale du texte prendra des années, mais celle-ci exclura probablement plusieurs nations « sceptiques », puissantes, exportatrices d’armes et dont l’influence est croissante sur la scène internationale, telles que la Chine, l’Inde et la Russie qui ont préféré s’abstenir mardi. Pourquoi ? Parce qu’elles déplorent, tout comme la Syrie d’el-Assad d’ailleurs, que le corps du texte ne fasse pas explicitement référence aux « acteurs non-étatiques » (les rebelles, les milices terroristes…). Quant aux trois pays opposés au traité, l’Iran, la Corée du Nord et la Syrie, ils devront trouver d’autres voies, voire violer la « loi » internationale, pour se procurer des armes conventionnelles (pistolets, avions et navires de guerre, missiles…).
Cet accord historique pour la société civile occidentale pourrait donc avoir une portée bien limitée.
Photo : Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU. (c) Reuters.
La Corée du Sud évoque « une possible action militaire » contre son rival du Nord qui empêche les Sud-Coréens d’accéder au complexe industriel de Kaesong.
La tension est à son comble entre Séoul et Pyongyang depuis que la Corée du Nord a bloqué l’accès à 484 Sud-Coréens qui devaient travailler mercredi matin sur le complexe intercoréen de Kaesong. « Le Nord nous a indiqué ce matin qu’il n’autoriserait que les départs depuis Kaesong et interdirait les trajets vers » la zone industrielle, a déclaré Kim Hyung-Suk, le porte-parole du ministère de l’Unification qui s’occupe des relations avec la Corée du Nord.
Kim Kwan-Jin, le ministre Sud-Coréen de la Défense n’a pas tardé à réagir en évoquant un plan d’urgence pour débloquer la situation et assurer la sécurité de ses ressortissants. « Nous avons préparé un plan d’urgence, y compris une possible action militaire, en cas de situation grave. Nous devons tenter d’empêcher la situation d’empirer », a déclaré le ministre.
Le complex de Kaesong accueille 50 000 Nord-Coréens qui travaillent pour de petites entreprises sud-coréennes confectionnant des vêtements, des chaussures, de montres, etc.
Cette situation inquiète la communauté internationale d’autant plus que la zone échappe habituellement aux tensions entre les deux rivaux.
Crédits photo : Jung Yeon-Je/AFP/Getty Images
Mardi 2 avril, la tension est brutalement remontée entre Israël et les Palestiniens de la bande de Gaza (« Etat » autonome administré par l’Autorité palestinienne, le Hamas), clôturant ainsi quatre mois de relative accalmie. L’aviation israélienne a effectué trois raids aériens sur la bande de Gaza en représailles aux tirs de roquette qui, revendiqués par un mouvement salafiste, ont fait trembler l’Etat juif plus tôt dans la journée. La trêve conclue fin novembre entre Israël et le Hamas est-elle caduc ?
Mardi soir, Israël, menacé par des tirs de roquette contre son territoire, a rompu l’éphémère trêve conclue avec le Hamas fin novembre, en bombardant la bande de Gaza. Bilan : ni mort, ni blessé, ni casse. « Des avions de l’occupant ont bombardé un endroit dégagé dans le nord de Gaza, il n’y a eu aucun blessé », annonce le ministre de l’Intérieur du territoire palestinien dans un communiqué de presse. L’armée israélienne, Tsahal, explique de son côté, que son aviation a pris pour cibles « deux sites terroristes importants dans le nord de la bande de Gaza ».
Réelle opération militaire destinée à affaiblir les salafistes du Magles Choura al Moudjahidine qui, implantés dans la bande de Gaza et dans le Sinaï égyptien, ont revendiqué les tirs de roquette en provenance de l’enclave palestinienne ? Ou raids vengeurs ? Une chose est sûre : les bombardements de Tsahal n’ont causé aucun dégât. Même chose pour les projectiles palestiniens. Deux sont restés aux portes d’Israël. Un seul a fini sa course dans un terrain vague au sud du pays.
Mais, ils pourraient en faire dans l’avenir, si le climat entre l’Etat hébreu et les islamistes du Hamas, ne s’améliore pas. En novembre dernier, les huit jours de conflit entre Tsahal et les activistes de la bande de Gaza s’étaient soldés par la mort de 170 Palestiniens et de 6 Israéliens. Le climat israélo-palestinien s’est détérioré suite au décès de Maïssara Abou Hamdeïa. Ce prisonnier palestinien, condamné pour tentative de meurtre et détenu dans une prison de haute sécurité, est mort mardi 2 avril d’un cancer… Une vérité qu’ont aussitôt rejetée le chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et les partis palestiniens.
Photo : le siège du gouvernent Hamas à Gaza après le bombardement israélien du 17 novembre 2012.Mohammed Abed/AFP.
Une photo de Peng Liyuan, épouse du président chinois Xi Jinping, refait surface et crée la polémique. Sur le cliché daté de 1989, on distingue très clairement la première dame sur la place Tian’anmen, en train de chanter aux soldats après les massacres des manifestants qui dénonçaient la corruption et demandaient des réformes démocratiques.
Nous avons beaucoup parlé ces derniers jours de Xi Jinping qui a été désigné nouveau président de la République populaire de Chine le 14 mars dernier. Cette fois-ci, c’est son épouse qui fait couler de l’encre après la publication d’une photo où on la voit chanter aux soldats après les massacres de la place Tian’anmen en 1989. Vêtue d’un uniforme, cheveux attachés et mine plutôt joyeuse, la photo embarrasse le gouvernement du pays qui l’a fait disparaitre de la toile chinoise.
Cette photo est à mille lieues des photos officielles parues lors du premier déplacement officiel du couple présidentiel à Moscou.
Crédits photo 2 : AP/Ivan Sekretarev
Depuis le 11 janvier 2013, l’armée française intervient aux côtés de l’armée malienne pour faire reculer, voire éradiquer les islamistes qui sèment la terreur dans le pays. Qu’est-ce qui a pu pousser François Hollande à engager les troupes dans un conflit qui ne concerne pas directement la France ? Si certains dénoncent le retour de la Françafrique, actions néo-coloniales (souvent teintées de magouilles) qui considère ses anciennes colonies comme chasse gardée, d’autres évoquent une intervention motivée par la préservation de ses intérêts économiques menacés dans la région.
Au premier plan : lutter contre le terrorisme international
Plusieurs éléments ont conduit à une intervention militaire française au Mali. D’abord, les groupes djihadistes qui tenaient le nord du pays s’étaient lancés dans la conquête du sud et réussissaient à mettre sous leur joug plusieurs villages jusqu’à gagner progressivement du terrain. Sans intervention militaire corsée des forces internationales, dont françaises, la ville de Sévaré où se trouve un aéroport international auraient pu tomber entre les mains des groupuscules armées qui n’auraient eu aucun mal ensuite à foncer sur Bamako, point de non retour. Le contrôle de cet aéroport par l’armée française a donc permis de faire reculer les djihadistes vers le nord et de détricoter leurs conquêtes. Dans le cas contraire, l’expansion de ces défenseurs d’un islam rigoriste, aurait pu avoir des conséquences dévastatrices pour la région, impactant également la sécurité internationale.
Ensuite, Dioncounda Traoré, président par intérim de la République malienne, a demandé personnellement à François Hollande une aide militaire pour arrêter l’avancée endiablée des extrémistes. Enfin, l’opération Serval a été préalablement légitimée par la résolution 2085 du Conseil de sécurité de l’ONU qui a estimé que la situation du pays constituait « une menace pour la paix et la sécurité internationales ».
Des intérêts économiques d’une moindre importance au Mali
« La France, elle n’a aucun intérêt au Mali, elle ne défend aucun intérêt économique au Mali, elle est au service de la paix », avait déclaré François Hollande lors de ses vœux à la presse en janvier dernier. Et pour cause, le Mali lui-même ne représente pas directement un enjeux de taille pour les intérêts économiques de l’Hexagone. La France n’est pas un investisseur d’envergure au Mali, elle occupe la 111e place, d’après les informations du ministère des Affaires Etrangères en 2010. Si les ressources minières sont nombreuses dans le pays (or, fer, bauxite, marbre, phosphate, uranium et pétrole), elles ne sont pas toutes exploitables ou durables. Les ressources pétrolières par exemple, chevauchent à la fois le nord du Mali, la Mauritanie et l’Algérie et n’ont jamais été exploitées du côté malien. L’or semble en revanche être son point fort, car le pays est le troisième producteur d’or en Afrique, suivant de près l’Afrique du Sud et le Ghana, mais il est exploité principalement par des entreprises anglo-saxonnes. Il est donc manifeste que le Mali ne représente pas le même intérêt en matière d’énergie comme a pu l’être la Libye en matière de pétrole, lorsque Nicolas Sarkozy a envoyé des troupes françaises pour aider les insurgés à faire tomber le colonel Kadhafi.
Protéger le Mali pour préserver l’uranium stratégique du Niger
Si les intérêts économiques au Mali ne sont pas importants, on ne peut en dire autant concernant le Niger où se trouvent d’importantes ressources en uranium qui ont amené le groupe français Areva, spécialisé dans le secteur du nucléaire, à s’installer dans le pays. L’industrie y est présente depuis quarante ans et extrait aujourd’hui plus du tiers de sa production des deux mines en activité qui lui permettent de fournir plus du tiers des centrales nucléaires EDF. Il s’agit bien là d’une zone stratégique pour les intérêts économiques de la France. Une progression des djihadistes pourrait mettre en péril la sécurité de la région et faire tomber ce métal très dangereux entre les mains des extrémistes tentés d’en tirer profit en alimentant le programme nucléaire des régimes dangereux et hostiles à la France ou à ses alliés. « Une déstabilisation du Mali, et du nord-Mali, impacte ou peut donc impacter les sources en approvisionnement en uranium de la France dans la région », a expliqué Areva. Les risques sont bien présents d’autant plus que le Niger a connu des conflits dus aux rebelles touaregs, mais ceux-ci utilisent pour l’instant le Mali comme terrain de chasse, car le Niger a choisi de miser sur une politique d’intégration qui a permis à Brigi Faffini, un Touareg de 59 ans (anciennement sous-préfet, ministre, vice président de l’Assemblée nationale et maire) d’accéder au poste de Premier ministre.
Protéger le Mali pour ne pas déstabiliser le Sahel
Depuis la découverte de richesses énergétiques comme le pétrole dans le Sahel, la région suscite une grande convoitise des pays alentour, mais également de groupes internationaux. Avec les menaces djihadistes qui planent sur le Mali situé en plein cœur de cette région, protéger le pays revient à lutter contre la prise de pouvoir des groupes armées qui cherchent à étendre leur influence également hors des frontières maliennes. Le Sahel n’est plus un simple territoire aride depuis que du pétrole en est extrait par le Tchad depuis 2003. En 2006, la Mauritanie, suivie du Niger en 2007, ont commencé à exploiter les ressources du sol pour produire eux aussi de l’or noir. Au-delà de cette ressource, la région regorge de richesses comme le fer et le cuivre en Mauritanie, le zircon et l’ilménite au Sénégal, le zinc au Burkina Faso etc. de véritables mines, au sens propre, qui représentent des contrats juteux. L’intervention de l’armée française peut être interprétée comme une tentative de réaffirmer son prestige et son influence dans une zone qui attire de nombreux pays comme ceux du Golf, le Canada ou encore la Chine dont la demande en matières premières est très forte.
S’il en va de la sécurité internationale pour éviter que la région sahélienne ne se transforme en camp d’entrainement djihadiste à l’image de l’Afghanistan, l’engagement militaire de la France au Mali n’est pas désintéressé. En déclarant que la France ne défend aucun intérêt économique dans le pays, le président François Hollande aurait dû être plus précis. Les intérêts français se trouvent surtout au Niger, mais pour continuer à exploiter son uranium tranquillement, il faut éviter une extension des foyers djihadistes dans les pays alentour, la paix étant une condition sine qua non à un business lucratif…
Photo AFP
Le bureau moscovite de Human Rights Watch (HRW) vient de recevoir une visite, qui n’a rien d’une visite de courtoisie, des sbires de Vladimir Poutine, dans le cadre d’une vague d’inspections d’organisations non-gouvernementales (ONG) en Russie, selon une responsable de l’ONG de défense des droits de l’homme. Bienvenue en Poutinie !
Depuis le retour en mai 2012 de Vladimir Poutine au Kremlin, les contrôles surprises des ONG, partiellement financées par des donateurs occidentaux, se multiplient en Russie. Si les ploutocrates russes disent lutter ainsi contre l’espionnage au profit des puissances étrangères, les anti-Poutine l’accusent de vouloir brider la contestation. Pendant ce temps, les perquisitions qui, selon la chancellerie russe, sont destinées « à s’assurer de la conformité des activités de l’ONG avec ses statuts et avec le droit russe », se poursuivent. En l’espace de quelques mois, plus de cent ONG (Agora, Memorial, Amnesty International…) dans la capitale, Moscou, et en province, préalablement inscrites sur un registre « d’agents de l’étranger », ont reçu la visite des autorités russes.
Dernière en date : l’ONG de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch (HRW). « Des représentants du parquet et de l’inspection des impôts sont arrivés dans notre bureau à Moscou à 10h45 », a déclaré la directrice adjointe de HRW pour l’Europe et l’Asie centrale, Rachel Denber, au bureau d’Interfax. « Une grande vague de vérifications est en cours, et nous sommes aussi concernés », a-t-elle poursuivi, vilipendant « la pression sur la société civile en Russie ». La représentante de l’Union européenne pour l’International, Catherine Ashton, s’est déclarée « préoccupée par les actions menées actuellement par les autorités contre le secteur des ONG dans la Fédération de Russie ».
Photo : Vladimir Poutine (c) Reuters.
Trois mois se sont écoulés depuis le lancement de l’opération « Serval », déclenchée dans le nord du Mali afin de freiner l’avancée des milices djihadistes vers Bamako, mais aussi de préserver les intérêts (économiques) de la France ; et la paix semble se profiler à l’horizon. Dans ce contexte, pour assurer une bonne transition au Mali, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, préconise d’envoyer une force de maintien de la paix, escortée d’une « force parallèle » pour dissuader les islamistes d’envahir de nouveau le pays.
Au Mali, l’heure de la transition a sonné. Et sans surprise, maintenant que la majorité des terres maliennes sont déminées, les casques bleus des Nations Unies interviendront pour maintenir la paix dans le pays. A deux conditions : 1. que « les conditions politiques et de sécurité nécessaires soient en place », 2. que les membres du Conseil de sécurité avalisent l’une des deux options proposées mardi 26 mars par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon. Quelles sont-elles ?
L’une de deux options brossées dans le rapport de l’ONU consiste à déployer une force de maintien de la paix d’environ 11.200 soldats, escortée d’une « force parallèle » pour repousser les miliciens islamistes qui continuent d’errer aux alentours des villes du nord-Mali. « Etant donné le niveau et la nature de la menace résiduelle, il y aura absolument besoin d’un force parallèle opérant au Mali (et potentiellement dans la sous-région) aux côtés de la mission de l’ONU afin de mener des opérations importantes de combat et de contre-terrorisme », explique Ban Ki-moon, sans préciser quelle sera la composition d’une telle « force parallèle ».
Les 4.000 militaires français actuellement mobilisés au Mali joueront-ils un rôle dans la « mission de stabilisation » des Nations Unies ? Il est probable qu’une partie d’entre eux épaulent « pour un certain temps » les casques bleus avant de rentrer en France.
La seconde option présentée dans le rapport onusien est de « renforcer la mission politique » des Nations Unies au Mali, mais de laisser le volet sécurité aux troupes panafricaines réunies dans la Misma. Celle-ci assurerait ainsi un rôle « offensif et de stabilisation centré sur les groupes extrémistes armés ». Si la communauté internationale opte pour la seconde solution, la « majeure partie » des troupes de la Misma « serait transférée dans une mission de stabilisation de l’ONU » forte de « casques bleus » et d’un millier de policiers, puis déployée « essentiellement dans le nord, avec pour base logistique possible Gao ou Sevaré ».
Le discours de Ban Ki-moon est loin d’être messianique. Conscient que les forces onusiennes ne sauveront pas le Mali du jour au lendemain, le secrétaire général de l’ONU explique dans son rapport que « même quand l’intégrité territoriale du Mali aura été pleinement restaurée, de nombreux risques subsisteront ». Et de citer « les attaques terroristes, la prolifération des armes, le trafic de drogue et d’autres activités criminelles ». « Les conditions ne sont pas mûres pour la tenue dans le calme d’élections libres et crédibles et paisibles » au Mali, a par ailleurs constaté Ban Ki-Moon.
Kim Jong-un, le dernier« rejeton » de la dynastie des Kim, qui monopolise le trône nord-coréen depuis 1945, est en passe de doubler papa Kim Jong-il et grand-papa Kim Il-sung dans la course aux provocations bellicistes contre l’ennemi yankee. Aujourd’hui, mardi 26 mars, le chef suprême de la Corée du Nord a franchi un nouveau cap, en plaçant son armée en ordre de combat et en ordonnant à ses unités spéciales « stratégiques » qu’elles se tiennent prêtes à d’éventuelles frappes contre les Etats-Unis et ses îles du Pacifique.
Le leader charismatique de la Corée du Nord, Kim Jong-un, vient d’ordonner aux troupes de l’Armée populaire de Corée de « se placer en alerte », selon l’agence nord-coréenne KCNA. « Le commandement de l’armée du peuple coréen déclare que toutes les troupes d’artillerie, y compris les unités stratégiques de missiles et les unités d’artillerie à longue portée doivent être placées en alterte ‘prêtes au combat’ », explique-t-elle dans une dépêche publiée ce matin. Et les menaces de Pyongyang planent, comme une ombre sinistre quoiqu’anodine, sur les Etats-Unis, les îles de Guam et Hawaï, dans le Pacifique, et la Corée du Sud.
Pourquoi diable Kim Jong-un veut-il « conquérir les bastions ennemis » ? Pour riposter aux vols d’entraînement des bombardiers américains B-52 au-dessus de la Corée du Sud, intervenus la semaine passée, dans le cadre du renforcement du pacte de coopération militaire entre les deux alliés. Y parviendra-t-il ? Non. Selon les experts, la Corée du Nord ne maîtrise pas la technique requise pour lancer un missile intercontinental en direction des Etats-Unis d’Amérique. Mais, si les îles de Guam et Hawaï restent hors de portée de Kim Jr, ce n’est pas le cas des bases japonaises et sud-coréennes.
Depuis la salve réussie d’une fusée nord-coréenne, considérée par Séoul comme un missile balistique, puis l’essai nucléaire de la « nouvelle année », et malgré les sanctions votées par le Conseil de sécurité de l’ONU, la tension ne cesse de croître entre les deux Corées. Ce mardi, la nouvelle hôtesse de la Maison-Bleue, le palais présidentiel de Séoul, Park Geun-Hye, a voulu calmer le jeu en appelant Pyongyang à la retenue : « Pour le Nord, le seul chemin vers la survie consiste à cesser les provocations et les menaces, abandonner ses armements nucléaires et balistiques, et devenir un membre responsable de la communauté internationale ».
« Encore maintenant, la Corée du Nord menace notre sécurité nationale », a-t-elle poursuivi dans un discours tenu le jour du 3e anniversaire du naufrage d’une corvette sud-coréenne que Séoul pense avoir été torpillée par Pyongyang.
Photo : Kim Jong-un, le 3 février 2013. (c) AFP/KCNA via KNS
Chypre, minuscule île qui barbote dans la Méditerranée orientale et, depuis 2010, dans la crise grecque, va bénéficier d’un plan d’aide extraordinaire pour stabiliser sa dette. Ce plan, dont le premier jet a été tracé le week-end dernier par les 17 membres de l’Eurozone, dont la France, et le Fonds Monétaire International (FMI), avant d’être rejeté par le Parlement chypriote, a été remanié (il n’est désormais plus question d’instaurer une taxe sur l’ensemble des dépôts bancaires), puis validé, dans la nuit du dimanche 24 au lundi 25 mars.
La première tentative de sauver Chypre, qui croule sous les emprunts depuis l’explosion de la crise grecques en 2010, s’était soldée par un échec… Et par un soupir de soulagement des petits épargnants qui redoutaient de voir leurs dépôts bancaires pillés par ceux que les leaders du Parti de Gauche appellent les « 17 salopards » de la Zone Euro. Dans la nuit de dimanche à lundi, un accord a finalement été trouvé entre le président chypriote, Nicos Anastasiades, et ses bailleurs de fonds internautionaux, pour parvenir à un plan d’aide d’environ 10 milliards d’euros. Ces 10 milliards d’euros, qui seront prélevés d’une part dans le « mécanisme européen de stabilité » et d’autre part dans les caisses du FMI, doivent « permettre à la dette de Chypre de rester soutenable », selon le chef de l’Eurogroupe, le néerlandais Jeroen Dijsselbloem, soit autour de 100% du PIB à l’horizon 2020.
Coup de projecteur sur les trois principales mesures du plan de sauvetage de l’énième victime de la crise. Plan qui sera soumis au vote de plusieurs parlements de pays de la Zone Euro, dont l’Allemagne, mi-avril, environ un mois avant le premier versement de l’aide.
Démantèlement de la Popular Bank. La seconde banque de l’île, la Laiki Bank, dite Popular Bank, sera mise en liquidation, puis scindée entre une « bad bank », structure de défaisance vouée à disparaître, et une « good bank », où seront rassemblés les dépôts inférieurs à 100.000 euros, qui bénéficieront d’une garantie publique de l’Union européenne. Ainsi, seuls les actionnaires détenteurs d’obligations et les déposants non-assurés au-delà de 100.000 euros subiront des pertes importantes. Objectif : réduire la part surdimensionnée du secteur bancaire dans l’économie chypriote.
Maintien de la Bank of Cyprus. La première banque de l’île, qui reprendra les dépôts garantis et les dettes de la Popular Bank, appliquera une ponction d’environ 30% sur les dépôt bancaires supérieurs à 100.000 euros.
Restriction des mouvements de capitaux pour éviter la fuite des capitaux (russes et britanniques, notamment).
Outre ses trois mesures phares, qui seront normalement appliquées courant avril, Chypre devra mettre en œuvre un programme de lutte contre le blanchiment d’argent.
Crédits photo : AFP
Sarkozy est retourné en Libye mardi, presque deux ans après avoir engagé l’armée française aux côtés des insurgés Libyens qui souhaitaient faire tomber le colonel Kadhafi. L’ancien président de la République serait-il en train de préparer le terrain en vue d’un retour à la vie politique en 2017 ?
C’est avec son ancien ministre des Affaires Etrangères, Alain Juppé, que Sarkozy a foulé de nouveau le sol libyen pour appeler le peuple à se réconcilier afin de construire une paix durable. L’ancien chef de l’Etat veut donner l’illusion qu’il est encore frais et capable d’endosser des responsabilités de président. Sarkozy semble multiplier les messages plus que subliminaux en apparaissant dans la presse dans des postures qui rappellent son ancien rôle. Dans une interview accordée à Valeurs Actuelles début mars, il avait déjà évoqué un éventuel retour à la vie politique « par devoir », « pour la France ».
Dans un discours prononcé devant le conseil local de Tripoli, Sarkozy a appelé le peuple à aller de l’avant en se réconciliant. « Je sais que tout ne peut être pardonné, il y a des monstruosités qu’on ne peut oublier, mais vous êtes une population de six millions et demi d’habitants, vous avez besoin de tous ceux qui n’ont pas de sang sur les mains », a-t-il déclaré face à une foule venue le remercier, selon les informations de Reuters. Il n’a pas hésité à utiliser les grandes images en faisant une comparaison avec la réconciliation franco-allemande après la Seconde Guerre mondiale.
Sarkozy recommence à se montrer, petit à petit, et nous prépare déjà à un come back. Lors le Salon de l’Agriculture, un enfant a dit à François Hollande qu’il n’avait jamais vu Nicolas Sarkozy, ce à quoi le président à répondu : « Ah, bah tu ne le verras plus ! » Il y a de grandes chances pour que l’actuel chef de l’Etat repense à cet épisode avec amertume.
Les disciples de Boko Haram, une secte islamiste basée au Nigéria, viennent d’envoyer à l’AFP l’enregistrement sonore d’un homme présenté comme Tanguy Moulin-Fournier, le chef de la famille française enlevée le 19 février 2013 dans le Nord du Cameron. Si ce fichier sonore semble une bonne nouvelle, car une ultime preuve de vie, il est surtout un nouveau moyen de pression.
Dans l’enregistrement sonore envoyé ce lundi au bureau de l’AFP par les islamistes africains de Boko Haram, on entend un homme, qui prétend s’appeler Tanguy Moulin-Fournier et donc être le chef de la famille enlevée le 19 février 2013 dans le Nord du Cameroun, lire un communiqué.
Dans la langue de Molière, puis dans celle de Shakespeare, il revient sur les « conditions de vie très dures » des sept prisonniers, parmi lesquels sa femme, son frère et ses quatre enfants de 12, 10, 8 et 5 ans, depuis leur capture « il y a 25 jours » aux abords du parc naturel de Waza. Le Français appelle ensuite l’ambassadeur de France au Nigéria à « tout mettre en œuvre » pour leur libération.
Les revendications de Boko Haram, une secte islamiste basée au Nigéria, restent floues. Et nombre d’experts doutent de leur volonté de riposter à « la guerre contre l’Islam », que mènerait la France depuis le 11 janvier au Mali. Les islamistes chercheraient plutôt à obtenir la libération de « leurs frères détenus dans [les] prisons » camerounaises, voire à récolter des fonds.
Photo : Abubakar Shekau serait le chef de la secte Boko Haram. AFP/HO.
Dimanche 17 mars, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a de nouveau milité pour assouplir, voire lever l’embargo sur les armes en Syrie, condition sine qua non pour que la France et ses alliés puissent livrer des armes aux rebelles de la Coalition nationale syrienne. Pour l’hôte du quai d’Orsay, c’est le seul moyen d’enrayer l’influence des islamistes du front Al-Nosra, proches d’Al-Qaida, qui ne cesse de croître depuis deux ans. Mais, pour ceux qui, depuis Bruxelles ou Paris, s’y opposent, c’est le risque de favoriser la dissémination des armes en Syrie.
Qui Laurent Fabius tente-t-il de convaincre lorsqu’il défend la nécessité de livrer des armes aux rebelles de la Coalition nationale syrienne au micro de France 3 dimanche dernier ? Les quelques parlementaires français qui conspuent l’interventionnisme (voire le bellicisme) du gouvernement socialiste ou les 25 sceptiques de l’Union européenne, parmi lesquels l’Allemagne, qui refusent de lever l’embargo sur les armes en Syrie ? Les deux, mais aussi l’opinion.
Et pour y parvenir, le ministre des Affaires étrangères ne recule devant rien, pas même devant l’utilisation de la peur que suscite Al-Qaida, dont il remue l’avatar syrien, le front Al-Nostra, à la manière d’un épouvantail. Ainsi, pour M. Fabius, la levée de l’embargo en Syrie serait le meilleur moyen de contrer les islamistes. « Bachar ne veut pas bouger. Si ça continue comme aujourd’hui, non seulement il va y avoir de plus en plus de morts, mais le risque c’est que ce sont les plus extrémistes, c’est-à-dire Al-Qaida, qui finalement prennent le dessus », a répété, dimanche 17 mars, l’hôte du quai d’Orsay sur France 3, avant de rappeler que la Coalition nationale syrienne, qui recevrait les armes franco-britanniques, est aujourd’hui reconnue par la majeure partie de la communauté internationale.
Reprenant à son compte l’argumentation portée les 14 et 15 mars derniers à Bruxelles, lors du Conseil européen, par François Hollande et le Premier ministre britannique David Cameron, le chef de la diplomatie française a expliqué : « Si on veut arriver à une solution politique, ce qui est nécessaire, il faut bouger la situation militaire sur le terrain et, pour la faire bouger, il faut que les résistants puissent avoir des armes pour lutter contre les avions qui les mitraillent ».
Laurent Fabius n’en reste pas moins conscient que la France et la Grande-Bretagne restent pour l’heure isolées et que de nombreux pays, dont l’Allemagne, restent hostiles à la levée de l’embargo, par crainte de favoriser la dissémination des armes en Syrie. D’autres s’interrogent. « Il est tout à fait légitime que l’on se pose des questions, mais à un moment donné, il faut répondre », a conclu le ministre socialiste, qui devra attendre la rencontre de Dublin, la semaine prochaine, pour obtenir une réponse.
Photo : le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, le 12 mars 2013. AFP/Pierre Andrieu.
Chypre, microscopique île située en Méditerranée orientale, dont la croissance repose quasi-exclusivement sur le secteur bancaire, croule sous les emprunts depuis la crise de la Grèce (2010). C’est pourquoi, dans la nuit du vendredi 15 au samedi 16 mars, la zone euro et le Fonds Monétaire International (FMI) ont accouché (dans la douleur) d’un plan d’aide de 10 milliards d’euros au pays. Et pour l’amortir, les comptes bancaires des Chypriotes devront subir des taxations massives. Une annonce qui, inédite depuis le déclenchement de la crise de la dette en zone euro, a fait trembler les marchés ce lundi matin.
Sans surprise, ce lundi 18 mars, l’euro a chuté au-dessous de la barre de 1,30 dollar. C’est la réponse inexorable de marchés apeurés par le possible impact sur les détenteurs de comptes bancaires de la mesure prise par les membres de l’Eurozone, chapeautée par le ministre des Finances néerlandais, Jeroen Dijsselbloem, de taxer les dépôts bancaires chypriotes. Une mesure qui intervient dans le cadre du plan d’aide de 10 milliards d’euros au pays, l’énième membre de l’Eurozone qui, avec la Grèce, l’Irlande, le Portugal et l’Espagne, bénéficie d’une assistance financière en trois ans.
Que redoutent exactement les marchés ? Que les déposants, non-contents de voir leurs économies rabotées, fassent des retraits massifs dans l’île, mais aussi dans d’autres Etats de la zone euro. Et on les comprend, lorsqu’on réalise que l’Eurozone prévoit une taxe de 9,9% sur les dépôts supérieurs à 100.000 euros et de 6,7% sur les autres. Ces chiffres pourraient néanmoins être modulés à l’issue des discussions entre le nouveau gouvernement chypriote de Nicos Anastasiades et les créanciers internationaux. Car Chypre, qui refuse de pénaliser les petits épargnants, milite pour une taxe exceptionnelle de 3% sur les comptes dont le montant est inférieur à 100.000 euros et de 12,5% sur les autres dépôts.
Quoiqu’il en soit, l’annonce de l’Eurozone a d’ores et déjà poussé de nombreux Chypriotes devant les portes de leurs banques, exceptionnellement fermées en ce jour férié. Mardi, l’éventuelle fermeture des établissements financiers empêchera-t-elle les déposants, qui redoutent de voir leurs économies fondre sous le « soleil » de la crise, retirer leurs fonds dans la précipitation ? Rien n’est moins sûr… Une chose est sûre en revanche : le Parlement chypriote, qui se réunit aujourd’hui, votera sûrement le plan de sauvetage dessiné par l’Eurogroupe ce week-end à Bruxelles.
Crédit photo : AFP/FLORIAN CHOBLET
Barack Obama se rendra à Tel-Aviv mardi 19 mars, une première pour le président Américain qui n’est encore jamais allé en Israël depuis son arrivée au pouvoir début 2009.
« Le but de mon voyage est d’écouter. J’ai l’intention de rencontrer Bibi (Netanyahou)… J’ai l’intention de rencontrer Fayyad et Mahmoud Abbas et de les écouter exposer leur stratégie, et quelle est leur vision, et où pensent-ils que cela devrait mener. » Obama n’ira pas seulement en auditeur, mais envisage également d’évoquer la question du nucléaire iranien. Le président Américain ne compte pas favoriser l’un ou l’autre des deux camps, il souhaite faire ce déplacement pour parler directement aux Israéliens et leur affirmer son « soutien solide », a confié Ben Rhodes, conseiller adjoint de sécurité nationale. Parallèlement, Ben Rhodes a affirmé qu’il était « important pour lui (Barack Obama, NDLR) de renforcer le soutien américain à l’autorité palestinienne ».
Le processus de paix ne sera pas relancé lors de cette visite puisqu’il faut attendre qu’un nouveau gouvernement israélien se mette en place pour entreprendre des démarches dans ce sens.
crédit photo : Reuters / Jason Reed
Beaucoup de catholiques souhaitaient avoir un pape plus moderne et plus en phase avec les évolutions de la société. L’élection de François 1er balaie tous leurs espoirs puisque le nouveau représentant du Saint-Siège est clairement contre le mariage homosexuel.
Le pape Jorge Mario Bergoglio, dit François 1er, qui a succédé à Benoît XVI, n’a pas hésité dès 2010 à exprimer son opposition à l’union maritale entre deux personnes du même sexe. Le nouveau pape emploie des termes assez forts pour qualifier l’homosexualité qu’il caractérise de « démon infiltré dans les âmes » et « d’attaque destructrice contre les intentions de Dieu ». Il s’était exprimé clairement sur la question de la légalisation du mariage gay. « Sont en jeu l’identité et la survie de la famille : le père, la mère et les enfants. Sont en jeu les vies de nombreux enfants qui seront discriminés dès le départ et privés des apprentissages humains apportés par un père, une mère, et voulus par Dieu. Est en jeu le rejet total de la loi de Dieu gravée dans nos coeurs ».
Depuis juillet 2010, l’Argentine, pays d’origine du nouveau pape, a adopté le mariage homosexuel, mais François 1er campe ferme sur ses positions et n’est pas prêt à céder sur ce point. Les réformes de l’Eglise catholique ne sont donc pas pour demain.
Après le parapluie bulgare, les dauphins tueurs ukrainiens ! Trois dauphins élevés par l’armée ukrainienne pour tuer se sont échappés durant une séance d’entrainement.
Le retour des dauphins tueurs, ce n’est pas le titre d’un nanar mais peut-être la découverte de pratiques militaires ukrainiennes. Les rumeurs courent sur ces dauphins qui auraient été dressés par l’armée de ce pays pour tuer leurs ennemies. L’agence russe RIA Novosti a rappelé que la marine russe aurait utilisé les dauphins en 1973 pour attaquer les navires ennemis à l’aide d’explosifs transportés par mammifères.
La dangerosité de ces dauphins n’a pas été confirmée par Kiev, de quoi continuer à alimenter rumeurs et suspicions.
Le nouveau président Chinois s’appelle Xi Jinping. Désigné jeudi 14 mars par l’Assemblée nationale populaire chinoise, il passe ainsi du poste de secrétaire général du Parti communiste chinois à celui de leader national succédant à Hu Jintao au pouvoir depuis dix ans.
À 59 ans, Xi Jinping arrive à la présidence de son pays, point culminant pour ce descendant de membres importants du PCC. Durant ses fonctions de secrétaire général du parti. Il a marqué les esprits en affichant une ouverture et une décontraction inhabituelle chez les dirigeants du parti communiste du pays. Il avait notamment demandé aux cadres d’adopter un mode de vie moins attaché à l’opulence pour ne pas provoquer une explosion sociale.
Xi a souvent évoqué sa volonté de faire bouger le système et d’évoluer vers un Etat de droit, mais sa marge de manoeuvre n’est pas aussi grande qu’il le voudrait. La mise en pratique de ses ambitions pour le pays va dépendre des nominations de ministre prochainement. Pour sortir du conservatisme, Xi pourra compter sur Li Keqiang, un fameux économiste et réformiste, au poste de premier ministre, et sur Li Yuanchao, lui aussi réformiste, au poste de vice-président. Parallèlement, d’autres nominations comme celle du patron de la Commission de régulation boursière, Guo Shuqing, ne rassure pas les libéraux. Xi devra donc montrer sa capacité à mener une politique en adéquation avec les discours d’ouverture qu’il a tenus et se différencier de Hu Jintao considéré comme « mou et incompétent », selon l’historien Zhang Lifan.
Habemus papam ! Le trône du Vatican n’est pas resté bien longtemps inoccupé. Si le nouveau pape, Jorge Mario Bergoglio, dit François, est salué par les fidèles, heureux de retrouver un point d’accroche, certains évoquent déjà son passé controversé.
Le premier pape latino-américain fait la fierté de l’Argentine, malgré ses origines italiennes. On retrouve plusieurs portraits du pape dans la presse étrangère qui n’hésite pas à aborder les qualités de ce nouveau représentant du Saint-Siège, ainsi que les épisodes qui font taches sur le beau tableau de la vie de François.
Le site ADNpolitico et Proceso mettent en avant les choix contestables de François durant la dictature en Argentine dans les années 1970. « Bien qu’il n’existe pas de document prouvant ses liens avec la dictature militaire, certains éléments montrent cependant que Bergoglio a soutenu le régime dictatorial, même contre certains prêtres qui étaient sous son autorité à l’époque », soutient ADNpolitico. « Plusieurs témoins ont déclaré que Bergoglio n’a non seulement pas lutté contre la dictature, mais qu’il aurait même contribué à l’enlèvement, la torture ou la disparition de nombreux prêtres et laïcs. », peut-on lire dans Proceso qui s’appuie sur les propos du sociologue Mallimacci Fortunato.
Le New York Times parle d’un « choix historique et traditionnel » en évoquant un pape « d’origine italienne, qui soutient vigoureusement les positions du Vatican sur l’avortement, le mariage homosexuel, l’ordination des femmes et d’autres questions importantes. » Le quotidien américain note également que le pape « était moins déterminé quand il s’agissait de prendre position par rapport à la dictature militaire en Argentine dans les années 1970 ».
Outre ces remarques, d’autres soulignent la grande humilité du pape qui n’a jamais été attiré par les fastes, proche des gens et des personnes démunies, qui prend le métro et qui vit dans un logement modeste. Les fidèles préfèreront sûrement garder en tête cette facette de leur nouveau pape.
Les avions de chasse ont remplacé les oiseaux dans le ciel nord-coréen. Le pays dirigé par Kim Jong-Un a dégainé avions et hélicoptères militaires environ 700 fois lundi, selon une source anonyme. Ces actions pourraient être un avertissement en réaction au duo Etats-Unis-Corée du Sud qui mène des opérations conjointes au sud de la péninsule.
C’est une véritable démonstration de force à laquelle s’adonne la Corée du Nord. Les vols militaires sont « à une échelle sans précédent », selon les déclarations d’un militaire Sud-Coréen à l’agence Yonhap. L’information n’a cependant pas été confirmée par le ministre Sud-Coréen de la Défense. Le régime de Pyongyang n’apprécie vraiment pas la mobilisation des 10 000 soldats Sud-Coréens et des 3 500 soldats américains dans le sud de la péninsule.
Pyongyang ne répond plus aux appels urgents de Séoul depuis lundi, nouvelles preuves des tensions entre les deux pays ennemis. Habituée au discours belliqueux, la Corée du Nord menace de s’engager dans une « guerre thermonucléaire » et de mettre en place une « frappe nucléaire préventive » contre les Etats-Unis.
Dans la recherche du nouveau pape, le vote des 115 cardinaux électeurs n’a pas pu aboutir à la désignation d’un nouveau représentant de l’Eglise catholique. À 19h40 mardi, la fumée noire s’est dégagée de la cheminée de la Chapelle Sixtine, pour signifier que les cardinaux n’ont pas encore trouvé le remplaçant de Benoit XVI.
La première réunion secrète qui avait commencé à 17h30, n’a pas débouché sur l’élection d’un nouveau pape, au grand dam des fidèles qui ont hué à la vue de la fumée noire à l’issue du vote du conclave.
Les réunions secrètes peuvent durer plusieurs jours, mais en attendant, le nom de plusieurs « papabili » (archevêques pouvant prétendre à la fonction de pape) sont avancés. Les prochains jours, le nouveau pape élu s’appelera peut-être Angelo Scola (archevêque de Milan), Odilo Scherer (archevêque de Sao Paulo), Timothy Dolan (archevêque de New York), Sean O’Malley (archevêque de Boston), Marc Ouellet (préfet québécois de la Congrégation pour les évêques), ou encore l’Argentin Leonardo Sandri d’origine italienne.
Les pronostics vont bon train, mais les fidèles doivent encore attendre la fameuse fumée blanche pour découvrir le visage de leur nouveau représentant.
Beppe Grillo, leader du Mouvement 5 Etoiles (M5S) et comique très populaire en Italie, a déclaré que l’Italie pouvait déjà être considérée comme sortie de la zone euro.
Beppe Grillo prend son nouveau rôle de politique très au sérieux. Dans un entretien publié dans le quotidien économique allemand Handelsblatt, le troisième homme fort des législatives italiennes n’a pas hésité à faire de grandes déclarations. Pour lui, « L’Italie est de facto déjà sortie de la zone euro » et elle « ne va pas connaître de croissance dans les cinq à dix ans à venir. »L’ancien comique très populaire dans la péninsule affirme ne pas être un anti-européen, mais s’interroge sur le fonctionnement de l’Europe et ses failles. « J’ai simplement dit que je voulais un plan B pour l’Europe. Nous devons nous demander : qu’est-il advenu de l’Europe ? Pourquoi n’avons-nous pas de politique d’information commune ? Pas de politique fiscale commune ? Pas de politique commune d’immigration ? Pourquoi seule l’Allemagne s’est enrichie ? »
Grillo veut placer les Italiens au coeur des décisions et prendre en compte leur avis. « Je ferais un référendum en ligne sur l’euro, sur la directive Bolkenstein, sur le traité de Lisbonne – tous ces sujets où notre Constitution a été laissée de côté ». Une manière de lutter contre les décisions émanant seules du microcosme politique qui laisse de côté le peuple italien lui-même.
Luka Rocco Magnotta alias le « dépeceur de Montréal » qui, accusé d’avoir assassiné froidement, puis découpé en morceaux le corps de son amant, Lin Jun, comparaît depuis lundi 11 mars devant le tribunal de Montréal, n’a visiblement aucun remord…L’ancien acteur porno de 30 ans a en effet choisi de plaider non-coupable, alors même qu’il a filmé, puis publié sur YouTube, des actes d’une extrême barbarie.
Le procès de Luka Rocco Magnotta, que la presse s’est empressée de renommer le « dépeceur de Montréal » en raison des chefs d’inculpation retenus contre lui – notamment ceux de meurtre avec préméditation, d’outrage à cadavre, de diffusion de matériel obscène et de harcèlement vis-à-vis du Premier ministre canadien –, s’est ouvert lundi dans la capitale québécoise, Montréal.
Et sans surprise, il se déroule à huis-clos. Dès le premier jour des audiences préliminaires – durant lesquelles la juge Lori-Renée Weitzman évalue les preuves pour décider s’il faut poursuivre ou non l’accusé – le jeune canadien a choisi de plaider non-coupable.
Une tactique ô combien cynique destinée à « faire traîner» la procédure. Car la culpabilité de Magnotta n’est un mystère pour personne. Le meurtre sadique de l’étudiant chinois Lin Jun, par ailleurs amant du dépeceur en devenir, a été filmé par son auteur avant d’être publié sur YouTube. Celui-ci a ensuite pris le soin de démembrer sa victime et d’envoyer certaines parties de son corps au parti conservateur actuellement au pouvoir au Canada.
Arrêté en Allemagne le 4 juin 2012, alors qu’il se trouvait en cavale, le « dépeceur de Montréal » aurait déclaré : « Vous m’avez eu ! » Alors pourquoi plaide-t-il non-coupable ? Selon les juristes et psychologues québécois, Magnotta tenterait de faire durer le procès pour jouir au maximum de l’intérêt du public et des médias…
Photo : Luka Rocco Magnotta. AFP/Service de police de la ville de Montréal
Lundi 11 mars, les lourds rideaux pourpres sont tombés sur la loggia de la basilique Saint-Pierre de Rome d’où le nouveau pape apparaîtra à l’issue du conclave qui s’ouvre ce mardi vers 16 heures. Depuis la renonciation de Benoît XVI, redevenu Joseph Ratzinger, il y a un mois, les rumeurs vont bon train sur l’identité de son successeur au gouvernail de la « barque de Saint-Pierre ».
Aujourd’hui, mardi 12 mars 2013, le maître des célébrations pontificales, monseigneur Guido Marini, donnera le coup d’envoi, aux alentours de 16 heures, de l’un des conclaves les plus ouverts – et les plus médiatisés – de l’histoire de la papauté. L’enjeu est de taille : l’élection d’un successeur à Benoît XVI qui saura non seulement arborer la tiare papale avec classe, mais aussi et surtout réformer la « machine vaticane » quelque peu enraillée par les scandales de pédophilie et de corruption (révélés l’an dernier par les Vatileaks).
Quel cardinal saura faire souffler un vent frais sur le Vatican ? Qui sera le futur souverain pontife ? Les portraits des candidats au trône de Saint-Pierre envahissent les colonnes de la presse ce mardi, et chacun y va de son pronostic… Même si le journal catholique La Croix explique qu’il n’existe pas de« pape idéal » et que l’élection ne se fera pas, contrairement aux bruits qui courent, en fonction d’un pays. « Les cardinaux électeurs cherchent d’abord un profil », selon La Croix qui s’interroge : « Faut-il mieux un pape gestionnaire ou un pape charismatique ? Evangéliser ou gérer ? »
Le Monde préfère dresser la liste des aspirants-papes, parmi lesquels se trouvent « les vieux routiers de la curie, les théologiens solides, les pasteurs polyglottes, les intransigeants de la doctrine [et] les hommes d’ouverture », et isoler leurs forces et leurs faiblesses, comme on attribue des points aux meilleurs candidats d’un télé-crochet. A ce sujet, la Une de Libération est éloquente : un cardinal de dos, dans la même posture que les jurés de l’émission musicale The Voice, que surmonte l’accroche « Vatican, Pape Academy ».
Le journal Le Monde donne même des sobriquets aux futurs papes potentiels, distinguant ainsi le communicant, l’Italien et président du conseil pontifical de la Culture Gianfranco Ravasi, le politique, l’Italien et Archevêque de Milan Angelo Scola, le réformiste, l’Autrichien et Archevêque de Vienne Christoph Schönborn, le théologien, le Canadien Marc Ouellet, l’émergent, le Germano-Brésilien et Archevêque de Sao Paulo Odilo Scherer, le discret, le Guinéen à la tête du conseil pontifical Robert Sarah, la « jeune pousse », le Philippin de 55 ans (seulement) et Archevêque de Manille Luis Antonio Tagle, le conservateur, l’Archevêque sri-lankais de Colombo Albert Malcolm Ranjith, l’« outsider » américain, le capucin Sean O’Malley et enfin, l’Européen, l’Archevêque hongrois de Budapest Peter Erdo.
Voici les trois noms qui ressortent le plus fréquemment des conversations vaticanes relayées par les médias :
Angelo Scola, 71 ans, Italien, Archevêque de Milan.
Arnoud Van Doorn, un élu néerlandais d’extrême droite proche du leader islamophobe du Parti de la Liberté, Geert Wilders, a créé la surprise en annonçant sur son compte Twitter sa (re)conversion à l’islam. Une décision controversée, vilipendée par certains, saluée par d’autres.
Le « nouveau départ » de l’ancien vice-président du Parti de la Liberté (l’extrême droite néerlandaise, aux mains du leader charismatique aux cheveux peroxydés, Geert Wilders, connu pour ses positions islamophobes) au sein du conseil municipal de la Haye, Arnoud Van Doorn, 46 ans, a suscité de vives réactions parmi ses concitoyens, provoquant l’enthousiasme chez certains et l’effroi chez d’autres. « Il n’y a pas d’autre dieu que dieu et Mahomet est son prophète » : c’est avec cette formule de la chahada, premier des cinq piliers de l’islam, qu’Arnoud Van Doorn a révélé sa conversion sur le réseau de l’oiseau bleu. Un coming-out spirituel qui en a surpris plus d’un.
Pourquoi l’élu d’extrême droite et ancien meilleur ami de l’islamophobe Geert Wilders s’est-il soudainement converti à l’islam ? L’homme n’a pas voulu expliquer sa décision relevant d’« uneaffaire [purement] personnelle ». Dans une interview donnée au site web d’Al-Jazeera, il a tenu à préciser que sa conversion était le fruit d’une longue réflexion et qu’il étudiait le Coran « depuis plus d’un an ». « Je suis quelqu’un qui ne juge pas les choses en écoutant les discours », a-t-il raconté, avant de revenir sur son parcours au sein de l’islamophobe Parti de la Liberté : « Tout le monde peut faire des erreurs dans sa vie, mais néanmoins je pense que chaque expérience dans la vie a un but, et mon expérience dans le Parti de la Liberté peut être une manière d’avancer encore plus dans ma nouvelle vie. »
Quoi qu’il en dise, Arnoud Van Doorn a dû faire un choix entre sa nouvelle confession et son ancien bastion politique, le parti ultranationaliste de Geert Wilders, et rendre in fine sa carte au Parti de la Liberté.
Photo : Arnoud Van Doorn
Il y a deux ans jour pour jour, le 11 mars 2011, une lame iodée d’une quinzaine de mètres, occasionnée par un séisme d’amplitude 9 sur l’échelle de Richter, déferlait sur la côte est du Japon, provoquant la mort de 200 000 personnes, l’exil de centaines de milliers d’autres, et perforant les réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima. On connaît la suite de l’histoire : une catastrophe de l’ampleur de Tchernobyl dont les conséquences se font toujours sentir… Pourtant, l’atome continue d’avoir des partisans au Pays du Soleil Levant.
Deux ans après Fukushima, une catastrophe classée sept, le niveau maximum, sur l’échelle INES (International Nuclear Event Scale), les liquidateurs, qu’on qualifie parfois de « forçat du nucléaire », continuent de s’activer jour et nuit pour stabiliser la centrale accidentée et de s’exposer in fine à de fortes radiations. Ces ouvriers qui, touchés par une extrême pauvreté, sont contraints d’accepter des conditions de travail risquées, ne sont pas les seuls à subir les conséquences de la catastrophe de Fukushima. Les riverains de la centrale doivent toujours limiter leurs sorties en plein air, alors même que les zones les plus fortement contaminées par les radio-nucléotides ont été « arrachées » par les autorités nippones.
La pollution radioactive – épée de Damoclès, invisible, qui menace la santé des Japonais et perturbe l’écosystème de l’archipel – se répand dans l’est du pays, portée par les vents et drainée par les eaux, et contamine les sols, les sources d’eau potable (comme le lac de Kasumigaura qui n’a aucun moyen de communication avec l’Océan Pacifique), les plantes et les animaux. Et cela pour trois raisons : la centrale de Fukushima continue de fuir, les cours d’eau lessivent les sols, charriant des éléments radioactifs jusqu’au Pacifique, du césium reste coincé dans les fonds marins, contaminant toute la chaîne alimentaire.
Fukushima, l’une des pires catastrophes nucléaires avec Tchernobyl (1986), continuera de hanter les Japonais durant des années… Et pourtant, ceux-ci, embourbés dans la crise et assoiffés d’électricité, ne semblent pas prêts à abandonner l’industrie nucléaire. La preuve : le triomphe électoral de la droite pro-nucléaire en décembre 2012 et la déclaration du nouveau premier ministre nippon, Shinzo Abe, dans laquelle il s’est dit prêt à relancer la construction de nouveaux réacteurs nucléaires.
Le gendre d’Oussama Ben Laden, Souleymane Abou Ghaith, est accusé d’avoir pris part à un complot pour tuer des Américains. Il a été inculpé jeudi et sera jugé vendredi au tribunal de New York d’après le ministère de la Justice qui n’a pas livré les détails sur son arrestation.
Très engagé dans l’organisation terroriste Al-Qaïda, l’acte d’inculpation fait mention d’ « un individu impliqué dans la préparation et l’exécution d’un crime fédéral de terrorisme contre les Etats-Unis, ses citoyens et ses habitants et leurs biens. » Son activité au sein de l’organisation date d’au moins mai 2011 à 2002 inclus. Il n’a pas hésité à faire passer des messages de haine et d’appel à la violence envers « les Juifs, les Chrétiens et les Américains », relève le communiqué du ministère de la justice.
Il est très probable qu’Abou Ghaith soit condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.
Alors que les chavistes pleurent encore la mort de leur leader, le président par intérim, Nicolas Maduro a annoncé que le corps du Commandante serait encore exposé « au moins sept jours de plus » et « embaumé » pour l’éternité.
Le corps de Chavez « sera embaumé comme Hô Chi Minh, comme Lénine, comme Mao Tsé-Toung » a annoncé Maduro. Les Chavistes ont assurément le sens des symboles. Après les funérailles qui se tiendront vendredi et auxquelles environ 33 chefs d’Etat prendront part, le défunt sera exposé quelque temps à l’ouest de Caracas, à la Caserne de la Montagne, une enceinte militaire chère à l’ancien président puisqu’il y avait lancé son coup d’Etat qui a fini par échouer en 1992.
« Il a été décidé de préparer le corps du Commandante, de l’embaumer, pour qu’il reste visible éternellement, pour que le peuple puisse l’avoir avec lui dans son musée de la Révolution », a déclaré Maduro, faisant référence au musée de la Révolution bolivarienne en pleine construction sur le site de la Caserne. Les pro-Chavez souhaitent ainsi donner une dimension mythique à leur ancien dirigeant.
Photo Reuters
Après la mort du dirigeant vénézuélien Hugo Chavez mardi 5 mars, la question est de savoir qui sera le prochain président du pays. Pour le moment, c’est le vice-président Nicolas Maduro qui reprend les rênes du pouvoir le temps de désigner le nouveau chef de l’Etat lors d’élections anticipées. Qui est vraiment Nicolas Maduro ?
Le dirigeant par interim sera très probablement candidat à l’élection pour succéder à Hugo Chavez qui avait demandé aux Vénézuéliens en décembre dernier, de voter pour Maduro dans le cas où il abandonnerait ses fonctions ou s’il était amené à mourir des suites de son cancer du colon. L’ancien syndicaliste de 50 ans est donc tout désigné pour assurer la continuité de la politique de Chavez s’il est élu président.
Très jeune, Maduro s’engage dans la Ligue Socialiste avant de devenir conducteur de bus à Caracas. Il rencontre Chavez au début des années 80 et devient syndicaliste et membre du Mouvement bolivarien révolutionnaire lancé par Chavez en 1983. En 1999, il accède au poste de député du Mouvement Cinquième République créé par Chavez. En 2006, il est nommé ministre des Affaires Etrangères, puis vice-président le 13 octobre 2012.
Malgré la mort du leader tant controversé, le fidèle Maduro ne perd pas le nord et s’en est pris à l’ennemi numéro 1 de Chavez, les Etats-Unis. Il accuse les américains d’avoir causé la maladie du défunt dirigeant et n’a pas hésité à exclure du pays deux fonctionnaires américains accusés de mettre en péril la stabilité du pays.
À la mort de son dirigeant, le verbe de Maduro se fait plus incisif, pour palier le manque laissé par Chavez. « Nous jurons que plus jamais les petits bourgeois n’arnaqueront la population », a-t-il déclaré la semaine dernière pour s’opposer à son rival Henrique Capriles qu’il accuse de « conspirer » contre le pays avec l’aide des Etats-Unis.
Certains analystes penses que Maduro pourrait adoucir sa politique et mener une politique moins clivante pour le Venezuela, mais les propos qu’il tient, largement inspirés de ceux de Chavez, font planer le doute quant à un éventuel apaisement.
Engagée depuis le 11 janvier 2013 au Mali, l’armée française va commencer à retirer progressivement ses troupes à partir du mois d’avril, selon les déclarations de François Hollande.
Lors d’une conférence de presse à Varsovie mercredi, François Hollande a laissé entendre un retrait progressif des forces françaises. Le chef de l’Etat a évoqué la « phase ultime » de l’action française au Mali qui « va durer encore tout le mois de mars et, à partir du mois d’avril, il y aura une diminution du nombre de soldats au Mali dès lors que les forces africaines seront en relais, appuyées par des Européens ». Un report donc, puisque le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, avait évoqué en février un retrait progressif « à partir du mois de mars, si tout se passe comme prévu ».
La phase ultime a été décrite par Hollande comme étant « la plus difficile, celle qui nous met en contact avec les groupes terroristes eux-mêmes ». Le président n’a pas manqué de préciser que des « chefs terroristes ont été anéantis (lors d’une) offensive », alors que la mort d’Abou Zeid et de Mohamed Belmokhtar n’ont toujours pas été confirmées par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
Le président vénézuélien Hugo Chavez a succombé à son cancer du colon mardi soir. C’est la fin de la présidence d’un homme qui a consacré sa vie à aller dans le sens de la politique marxiste en prenant régulièrement pour cible le modèle capitaliste avec les Etats-Unis comme principaux boucs émissaires.
Certains verront la fin d’un provocateur acharné, d’autres un défenseur de la justice sociale. C’est le vice-président Nicolas Maduro qui a annoncé la nouvelle mardi, confirmant ainsi les rumeurs qui circulaient depuis quelques jours sur la dégradation de l’état de santé de Chavez. « Nous avons reçu l’information la plus dure et la plus tragique que nous pouvions annoncer à notre peuple. À 16h25, aujourd’hui 5 mars, est mort notre commandant, le président Hugo Chavez Frias », a déclaré Maduro.
La nouvelle n’est pas étonnante compte-tenu des propos tenus par les proches de Chavez. Lundi soir, Ernesto Villegas, le ministre de la Communication avait annoncé « une détérioration de (sa) fonction respiratoire. Actuellement, il présente une nouvelle et grave infection ». Après cette intervention, une réunion entre les hauts responsables politiques et militaires du Venezuela s’est tenue pour probablement évoquer l’avenir du pays après la disparition imminente du commandant Chavez.
Depuis la mort du dirigeant, la thèse du complot américain est avancée….pour continuer à nourrir la haine contre les Etats-Unis ? « Nous n’avons aucun doute, arrivera un moment dans l’Histoire où nous pourrons créer une commission scientifique (qui prouvera) que le commandant Chavez a été attaqué avec cette maladie (…) Les ennemies historiques de cette patrie ont cherché un point faible pour atteindre la santé de notre commandant », a affirmé le vice-président.
Les partisans de Chavez préfèrent avancer son engagement pour améliorer la situation sociale et économique du pays. Si on met de côté la diabolisation de Chavez par ses ennemies, on peut évoquer quelques points positifs comme la mise en place d’un système de santé et d’éducation gratuits pour les Venezueliens. Chavez restera aussi pour beaucoup l’homme qui n’a pas hésité à tenir des propos très durs, parfois choquants envers les Etats-Unis et leur ami Israël.
La mort de Chavez serait-elle une chance qui permettra au pays de remonter la pente ? Il laisse derrière lui un pays affaibli, conséquence de plusieurs choix qui ne semblent pas avoir été pertinents puisque l’inflation atteint aujourd’hui un taux qui dépasse les 20 %. Parmi ces choix, le licenciement des cadres qui a fait stagner la production de pétrole, la nationalisation des industries du ciment et de l’aluminium qui a porté un coup fatale à ces secteurs porteurs dans les années 90. Pour ajouter encore à tous ces problèmes, l’insécurité fait rage et il faudra encore beaucoup de temps et de réformes pour en venir à bout.
Chavez a pris le soin avant sa mort, d’appeler à voter pour Maduro lors des prochaines élections qui se tiendront les prochaines semaines, sa mort pourrait aussi ne rien changer si le prochain président souhaite diriger dans la lignée de Chavez.
Depuis l’élection en juin du « pharaon » islamiste, Mohamed Morsi, les violences souvent funestes se multiplient aux quatre coins de l’Egypte. Que reprochent exactement les manifestants au chef de l’Etat ? D’avoir « trahi la révolution » en profitant de l’instabilité politique post-Moubarak pour étendre ses pouvoirs et d’avoir précipité l’Egypte dans un marasme économique. Lundi dernier, les tensions révolutionnaires, qui secouent le pays des pharaons depuis plusieurs mois, ont fait six morts et une centaine de blessés dans les villes du Caire et de Port-Saïd.
Dans la nuit de dimanche à lundi, des affrontements ont éclaté dans les deux principales villes du nord-est du pays, le Caire et Port-Saïd. Bilan : six morts, dont trois policiers, et une centaine de blessés. Le feu a pris dimanche 3 mars lorsque le ministre de l’Intérieur a annoncé sa décision de transférer hors de la ville (Port-Saïd) les quelques 39 prisonniers, toujours présumés-innocents, mais accusés par le Gouvernement d’avoir pris part aux violences qui, courant février, ont vu périr soixante-quatorze personnes à l’issue d’un match de football.
Pour exprimer leur désaccord, les émeutiers auraient incendié dans la nuit du dimanche 3 au lundi 4 mars le bâtiment des services de sécurité de Port-Saïd. Selon l’AFP, six personnes, dont trois policiers, auraient perdu la vie dans les flammes ou au cours des heurts qui se déroulaient dans les rues avoisinantes du bâtiment. Un bilan terrible qui risque malheureusement de s’alourdir dans les jours qui viennent… Ainsi que le prophétisent les phrases hostiles lancées au Gouvernement de Mohamed Morsi par les milliers d’Egyptiens qui participaient lundi aux funérailles des trois victimes civiles de la nuit : « Dégage ! Dégage ! » Mais aussi « Le ministre de l’Intérieur est lâche. »
Au même moment au Caire, l’illustre Place Tahrir a été le théâtre de violences. Lundi après-midi, des dizaines de jeunes Egyptiens auraient lancé des pierres sur des bus publics avant d’incendier un véhicule de la police, selon un correspondant de l’AFP. L’appel au calme du secrétaire d’Etat des Etats-Unis, John Kerry, en visite au Caire dimanche, n’a visiblement pas été entendu.
Photo : des manifestants mettent le feu au commissariat de Port Saïd samedi 2 mars.
Selon la chaîne algérienne Ennahar TV, l’un des leaders d’Al-Quaeda au Maghreb Islamique (AQMI) aurait été tué lors d’une offensive lancée par les forces françaises et tchadiennes. Il avait ordonné l’execution de plusieurs otages dont le Français Michel Germaneau.
L’un des chefs les plus violents et dangereux, Abdelhamid Abou Zeid, surnommé « le Ben Laden du Sahara », aurait été tué avec quarante autres terroristes dans le nord du Mali. L’information révélée par la chaîne privée algérienne Ennahar TV n’a pas encore été confirmée par les autorités françaises, mais le Figaro a reçu une confirmation par les « sources proches des dirigeants touaregs du MNLA, le Mouvement national de libération de l’Azawad », idem pour Le Monde qui s’est appuyé sur « une bonne source proche des opérations militaires en cours dans le nord du Mali ».
D’après Ennahar TV, leur mort serait survenue ces derniers jours à la suite d’une offensive aérienne et terrestre des armées française et tchadienne.
Abou Zeid, de son vrai nom Mohamed Ghdiri était originaire d’Algérie et avait une quarantaine d’année. Il était connu pour être l’un des chefs de file les plus virulents d’AQMI. En plus de la mort de Michel Germaneau, il est également à l’origine de l’execution du britannique Edwin Dyer en 2009 et son groupe garde encore en otage quatre Français enlevé au Niger en septembre 2010.
Pour son dernier jour de pontificat, allez hop ! un petit sondage CSA pour BFM TV sur l’action du pape ! Seuls 6 % des Français pensent que l’Eglise catholique sort renforcée, contre 30 % des pratiquants réguliers.
23 % des sondés considèrent que le pape a affaibli l’Eglise, là où 48 % pensent que son action ne l’a ni renforcée ni affaiblie. Le sondage fait aussi une distinction entre les catholiques pratiquants et ceux qui ne le sont pas. Les premiers sont 30 % à penser que le pontificat de Benoît XVI a renforcé l’Eglise, tandis que les seconds sont 10 % à partager cette opinion. 48 % des Français en général pensent que l’Eglise n’a été ni renforcée ni affaiblie, mais ils sont 56 % parmi les catholiques à penser la même chose.
À 20h ce soir, Benoït XVI ne sera plus pape, commenceront alors les conclaves pour désigner son remplaçant.
Alerte aux requins sur les côtes de Nouvelle-Zélande : un nageur a été tué mercredi 27 février sur une plage, au Nord d’Auckland.
Un visiteur indésirable a fait une victime dans les eaux baignables de Nouvelle-Zélande : un nageur d’une quarantaine d’années, surfeur reconnu, a été victime d’un grand requin blanc ce mercredi. Gravement blessé, il est mort en mer, avant que les sauveteurs n’aient pu intervenir.
Si certaines îles constatent fréquemment des attaques de requins (comme c’est par exemple le cas pour La Réunion), on ne peut pas en dire de même pour la Nouvelle-Zélande : selon des statistiques, les eaux du pays ne sont pas réputées dangereuses à cause des squales.
La dernière attaque mortelle de ces animaux sur l’homme dans le région datait de 1976, ce qui témoigne de la rareté des attaques dans cette région. Le spot du drame et les plages voisines ont été fermés après l’incident, le temps de localiser le requin responsable de l’agression.
François Hollande est reçu jeudi au Kremlin pour rencontrer le président Vladimir Poutine. Le chef de l’Etat français est accompagné de grands patrons et espère décrocher des contrats importants.
Airbus, Total, SNCF, Thales, LVMH, Sanofi, Astrium, Technip, etc., ils sont une quinzaine de grands patrons à accompagner François Hollande dans sa première visite en Russie en tant que président de la République. Même si l’Elysée soutient que cette rencontre n’a pas pour but la signature de contrats, elle admet qu’elle vise à « faciliter » et à « accélérer » les affaires entre les deux pays. Une coopération est déjà prévue entre la SNCF et les chemins de fer en Russie, cette visite permettra donc de préciser davantage le projet.
Les deux présidents s’étaient déjà rencontrés à l’Elysée en juin dernier, une rencontre assez formelle qui n’a pas fait naître de relations plus chaleureuses. Hollande veut donc miser sur l’aspect économique de la rencontre, sans négliger le conflit syrien. L’affaire Depardieu n’aidant pas à réchauffer les relations entre les deux pays, ce sujet restera sûrement tabou.
Pourtant Hollande sait qu’il doit compter sur ce pays « ré-émergent » dont les investissements en France se chiffrent à un milliards d’euros, alors que les investissements français en Russie sont douze fois moins importants. L’objectif de la rencontre est donc de mettre en place une réciprocité dans les échanges commerciaux, entre autres.
Une foule d’environ 150 000 personnes, composée de chrétiens de diverses nationalités, s’était rassemblée mercredi matin sur la place Saint-Pierre pour dire au revoir à Benoît XVI. Une dernière audience générale chargée d’émotion pour le pape de 85 ans, comme pour ses fidèles.
Fatigué, mais décidé, c’est ainsi qu’est apparu le pape pour faire ses adieux. Son discours n’a pas omis la gravité de sa décision, ni les raisons qui ont motivé son départ. « J’ai pris cette décision en pleine conscience de sa gravité et de sa rareté, mais aussi avec une profonde sérénité d’esprit », a-t-il déclaré, avant de dire qu’il se consacrera à la prière et à la méditation, une manière pour lui de rester au service de l’Eglise. Si ses huit années de pontificat ont été jalonnées de moments de joie, elles ont aussi été perturbées par des difficultés. « Le seigneur nous a donné tant de jours de soleil et de brises légères, des jours où la pêche était abondante ; mais il y a eu aussi des moments où les eaux étaient agitées, et le vent contraire, comme dans toute l’histoire de l’Eglise, et le Seigneur semblait dormir. »
Benoît XVI a expliqué sa décision irreversible par son amour pour l’Eglise. « Aimer l’Eglise, c’est avoir le courage de faire des choix difficiles et dans l’angoisse, en ayant toujours à l’esprit le bien de l’Eglise, et pas soi-même. » Une référence aux scandales de pédophilie, de blanchiment d’argent, sans compter les rivalités qui gangrènent les relations entre les membres du Vatican.
À partir de 20h jeudi, Benoît XVI ne sera plus pape. À 17h, il sera conduit en hélicoptère jusque la résidence d’été des papes, le Castel Gandolfo. Il saluera une dernière fois de sa fenêtre les fidèles venus lui dire adieux, puis à partir de 20h, les gardes suisses habituellement postés devant la villa, ne monteront plus la garde, signe que le trône pontifical est vacant.
Bien des Français, qui assistent impuissants aux exils fiscaux de leurs riches concitoyens, associent la Suisse au paradis des « pauvres » riches persécutés par les sbires du Fisc. Pourtant, l’eldorado des banquiers et autres manitous de la Finance, dont la réputation a été entachée en 2007 par la crise des subprimes, s’apprête à voter une loi « contre les rémunérations abusives ».
Le 3 mars prochain, les Suisses voteront pour ou contre l’abolition des hauts salaires, sous l’impulsion de Thomas Minder, un chef d’entreprise hors-norme qui se bat depuis une quinzaine d’année contre les rémunérations excessives des patrons, qui plus est lorsqu’elles jurent avec leurs performances. Un bel exercice de démocratie participative donc, qui pourrait se solder par une loi révolutionnaire en Suisse.
Quelle est l’ambition réelle de « l’initiative Minder » ? Elle veut plafonner les salaires des PDG des multinationales, moins dans une optique néo-marxiste de redistribution des richesses, que dans une optique de croissance. En assujettissant le niveau de rémunération des patrons à leurs performances, Thomas Minder espère sûrement booster les investissements. La proposition labellisée « Minder » donne notamment le pouvoir aux actionnaires – pas aux employés, il ne faut pas abuser ! – de fixer les salaires de leurs présidents et interdit les parachutes dorés. S’ils ne respectent pas les décisions prises par les assemblées générales, les patrons risquent des sanctions pénales pouvant aller jusqu’à trois ans de prison.
Une réelle avancée pour le pays des banquiers… Si la proposition de Minder est votée. Le Gouvernement fédéral y est pourtant opposé. Pourquoi ? Parce qu’une telle modification de la loi aurait, selon lui, un impact désastreux sur l’économie suisse qui reste l’une des plus compétitives au monde. Heureusement, – ou malheureusement, selon les scrutins – la Suisse fonctionne en partie sur le modèle de la démocratie participative. Et les derniers coups de sonde réalisés par la SSR (la Société Suisse de Radio) indiquent que 65% des citoyens suisses soutiennent l’initiative de Minder « contre les rémunérations abusives ».
Une rareté dans l’histoire des initiatives suisses, qui commence en 1891, puisque 90% des propositions soumises au peuple par cette voie ont été rejetées par le peuple. Les Suisses ont visiblement peur de la crise économique qui ébranle l’Europe depuis plus de cinq ans et privilégie la justice économique.
Photo : Thomas Minder (c) Alain Wicht.
Un silence aussi insoutenable qu’interminable vient d’être rompu. Lundi, la famille de sept Français, enlevée le 19 février dans le Nord du Cameroun, est enfin apparue dans une vidéo publiée sur YouTube, cernée par ses ravisseurs, les membres d’une secte islamiste basée au Nigéria, Boko Haram. Qui sont ces fanatiques ? Quelles sont les revendications ?
Retour sur les événements. Il y a une semaine, jour pour jour, les sept membres d’une même famille française sont enlevés dans le Nord du Cameroun, dans une zone limitrophe du Nigéria, du Tchad, de la République centrafricaine, par des fanatiques qui se revendiquent de la secte islamiste nigériane Boko Haram. Les victimes du rapt, les Moulin-Fournier, qui résident habituellement dans la capitale du Cameroun, la « ville aux sept collines » plus connue sous le nom de Yaoundé, sont au nombre de sept, les deux parents dont l’un travaille pour GDF Suez, leurs quatre enfants de 12, 10, 8 et 5 ans, et l’oncle chez lequel il séjournait. Lundi 25 février, l’ensemble de la famille Moulin-Fournier enlevée au Cameroun est apparue (vivante) dans une vidéo postée sur YouTube.
Que montre la vidéo de la situation des Moulin-Fournier ? La vidéo, et unique preuve de vie, de la famille française kidnappée au Cameroun, puis transportée dans le nord-est du Nigéria, parue lundi sur la Toile, a immédiatement suscité la réaction du ministre français des Affaires étrangères, l’ancien-Premier ministre socialiste, Laurent Fabius. L’hôte du Quai d’Orsay a dénoncé des « images terriblement choquantes » qui « démontrent une cruauté sans limites ». Le document, une vidéo d’un peu plus de trois minutes, tournée dans un lieu inconnu, montre les sept français encerclés de trois ravisseurs vêtus de treillis, masqués et lourdement armés.
Au début de la vidéo, Tanguy Moulin-Fournier, le père de famille, qui se tient aux côtés de sa femme, de son frère et de ses quatre enfants, prend la parole en lisant une déclaration en Français. Cela prouve que, contrairement aux informations du président de la République, François Hollande, qui avait postulé la semaine passée que les Français étaient retenus « sans doute en deux groupes », les sept membres de la famille Moulin-Fournier semblent détenus ensemble au même endroit. Où ? « Probablement (…) au Nigéria » selon le Premier ministre Jean-Marc Ayrault.
Que révèle la vidéo des ravisseurs et de leurs revendications ? Les ravisseurs, qui disent appartenir au collectif islamiste Boko Haram, expliquent avoir commis ce rapt pour riposter à « la guerre contre l’Islam », menée par la France depuis le 11 janvier au Mali. Qu’en est-il vraiment ? Les revendications de ces mystérieux jihadistes restent floues… Dans la vidéo, l’un des ravisseurs s’adresse directement au Président du Niger, Goodluck Jonathan, pour réclamer la libération de prisonniers. « Si vous voulez qu’on libère ces Français, relâchez rapidement toutes nos femmes que vous détenez », demande-t-il avant de menacer : « nous mettons en garde aussi le président du Cameroun [Paul Biya, ndlr]. Qu’il relâche rapidement nos frères détenus dans ses prisons. »
Pourquoi les fanatiques de Boko Haram, si leurs revendications concernent des chefs d’Etat africains, ont-ils enlevé des Occidentaux ? Parce qu’ils constituent une bonne monnaie d’échange, selon Elizabeth Donnely, spécialiste du Nigéria au sein du cercle de réflexion Chatam House. « Quand ils demandent la libération des femmes, ils pensent à des personnes particulières, parce qu’il y a peu de femmes membres de Boko Haram », estime-t-elle dans les colonnes du Point. Car leurs revendications concerneraient exclusivement la situation au Nigéria, et non le Mali. La spécialiste, comme d’autres observateurs, émet par ailleurs un doute sur l’identité réelle des ravisseurs qui, selon elle, n’appartiendraient peut-être pas à la secte islamiste Boko Haram, mais à Ansaru, une faction dissidente de celle-ci. Mme Donnely explique que ce collectif s’est fait connaître ces dernières semaines en multipliant les rapts d’Occidentaux.
Des doutes subsistent donc… Mais, malgré l’échec des forces spéciales françaises, lancées dans une opération militaire pour libérer les sept Français, le Premier ministre reste calme. Jean-Marc Ayrault explique que la vidéo « est [actuellement] analysée par nos services qui examinent la nature des revendications ». Car celles-ci ne sont pas claires… Ainsi, certains observateurs formulent l’hypothèse d’un rapt crapuleux dissimulant des revendications exclusivement pécuniaires. Ce serait une bonne nouvelle pour Paris, incapable de négocier la libération de prisonniers africains comme de libérer militairement les otages, parmi lesquels se trouvent quatre enfants.
Photo : capture de la vidéo mettant en scène les otages français enlevés au Cameroun, postée sur YouTube.
Le hold-up de Berlusconi a bien eu lieu ! Si les médias s’attendaient à un vote contestataire pour les législatives, et donc à une sanction vis-à-vis de la coalition menée par Mario Monti, ils ne supputaient pas une remontée si significative du Cavaliere. A 76 printemps, Silvio-l’indéboulonnable tient encore le cap.
On vous annonçait hier que la coalition de centre-gauche menée par Pier Luigi Bersani était créditée de 34% d’intentions de vote, selon les derniers sondages. S’il ressort bien en avance, on sait aujourd’hui que c’est d’une courte-tête, étant talonné par le comique Grillo, et le taulier Silvio.
Résultat des courses, la coalition de centre-gauche dispose de la majorité des sièges à la chambre des Députés, mais pas au Sénat : ce qui rend le pays dans l’immédiat ingouvernable. En effet, avec 117 élus au Sénat, soit deux de moins que Bersani, la coalition de Berlusconi paralyse le gouvernement. Car pour qu’une force politique puisse faire appliquer ses réformes, elle doit disposer en Italie de la majorité des sièges dans les deux chambres.
Berlusconi se trouve donc en position de force : il a rapidement affirmé que chaque camp allait devoir faire des sacrifices pour que le pays garde un gouvernement actif. « L’Italie ne peut être laissée sans gouvernement, nous devons réfléchir » , a avancé le Cavaliere à la télévision, son média de prédilection.
Si Berlusconi exclut tout accord avec les centristes de Monti, il ne semble donc pas fermé à une collaboration avec le centre-gauche… Une annonce qui prouve que l’homme n’est pas prêt de lâcher la politique ! Son retour réussi, alors qu’il était parti fin 2011 sous les huées, tendrait à prouver qu’il dispose d’une place bien particulière dans la vie politique transalpine.
Dans son prochain numéro, Libération dévoile un document inédit : une brochure qui, découverte dans les locaux de l’ORTM (la radio-télévision nationale basée à Tombouctou) par l’envoyé spécial du journal, détaille les objectifs politiques d’Aqmi au Mali. Sobrement intitulée « Orientation du jihad dans l’Azawad », elle porte le sceau du numéro 1 de l’organisation terroriste, l’Algérien Abdelmalek Droukdel. Quelles informations recèle-t-elle ?
Tombouctou, la « Perle du désert » du Nord-Mali, renferme de nombreux trésors. Parmi lesquels, la feuille de route d’Aqmi (Al-Qaeda au Maghreb islamique), que vient de découvrir l’envoyé spécial de Libération, dans les décombres de l’ORTM (la radio-télévision nationale malienne).
A quoi peut bien ressembler la « Bible » d’Aqmi au Mali ? A un « document broché, écrit en arabe, 79 pages foliotées », « daté du 20 juillet 2012 », intitulé « Orientation du jihad dans l’Azawad [nom du laboratoire qu’Aqmi a installé dans le nord du Mali, ndlr] », sous-titré « Vision globale du projet jihadiste dans l’Azawad et politique d’Al-Qaeda à l’intérieur et à l’extérieur de l’Azawad », et dont le rapporteur n’est autre qu’Abou Mossad Abdel Woudoud, plus connu sous le nom d’Abdelmalek Droukdel, le numéro 1 de la branche maghrébine d’Al-Qaeda, selon Libération.
Quelles informations renferme ce document « inédit » ? Quel intérêt présente-t-il ? En préambule, son auteur explique qu’il résulte de « discussions collégiales » au sein d’Aqmi. En six chapitres, Abdelmalek Droukdel, développe ses objectifs – politiques, idéologiques, militaires – pour l’Azawad. L’envoyé spécial de Libération au Mali explique que les chapitres II et IV sont les plus « éclairants » de la brochure. Et choisit d’en citer quelques extraits pour émoustiller les lecteurs de Libé.
« Tout faire pour maintenir l’existence d’un émirat d’Al-Qaeda et ceci indépendamment d’Ansar Dine [les Touaregs islamiques, ndlr]. Montrer aussi qu’il existe une différence entre Aqmi et Ansar Dine. Pour ce qui est de l’intérieur de l’Azawad nous nous soumettons aux chefs d’Ansar Dine. Mais pour ce qui est de l’extérieur de l’Azawad, notre jihad international, se fait indépendamment d’Ansar Dine. Par ailleurs, nous mettront à la disposition d’Ansar Dine nos jihadistes pour des prises de responsabilités », écrit Droukdel, révélant les complexités de la relation de pouvoir qu’entretiennent les islamistes avec les Touaregs d’Ansar Dine.
Plus loin dans le document, le leader d’Aqmi au Mali revient sur « la faute politique » commise par Ansar Dine en détruisant les mausolées de Tombouctou et en brûlant certains parchemins. Est-ce l’ombre d’un remord ? Est-ce la trace d’une conscience historique ? Nullement. Abdelmalek Droukdel explique simplement que ce « zèle dans l’application de la charia » a attiré l’attention de « la communauté internationale sur nous ».
Dans un autre chapitre, dont Libération nous dévoile quelques extraits, Droukdel explique qu’il tient le MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad) et Ansar Dine : « La première question qu’on doit se poser est de savoir ce qu’on peut faire pour garder notre objectif qui est l’islamisation de l’Azawad et [pour] éviter de montrer au bout du compte que nous voulons diriger le gouvernement provisoire (…) pour ne pas attirer l’attention de la communauté internationale. » Et d’insister sur l’importance de donner aux Touaregs du MNLA une « bonne participation dans le gouvernement. »
Dès juillet 2012, Abdelmalek Droukdel pressentait « une intervention militaire » au Mali. Une prophétie qui ne l’empêchait pourtant pas de voir en l’Azawad « une graine qui peut donner un bel arbre ».
Photo : le chef d’Al-Qaeda au Maghreb islamique, Abdelmalek Droukdel. (c) AFP.
L’inoxydable Silvio, qui annonçait son départ de politique en novembre 2011, parviendra-t-il à reprendre les rênes de l’Italie ?
Son objectif ? Obtenir un bon score aux élections législatives, qui ont commencé dimanche et se poursuivent aujourd’hui. La coalition de centre-droit que mène le patron de la Fininvest est opposée à celle des centristes de Mario Monti, celle de la gauche de Pier-Luigi Bersani, et celle de Beppe Grillo, ancien comique reconverti en politique.
Le pays, qui a rejoint la France et quelques autres états européens dans le club des Etats en récession, est à la recherche de l’homme et des forces politiques qui pourront sauver le pays. Et Berlusconi, en fin connaisseur des subtilités politiques, a su sur quoi jouer pour s’attirer les faveurs des transalpins.
Ainsi a-t-il mis en valeur sa volonté de faire baisser les impôts, faisant miroiter aux Italiens une vie plus douce. Mais il s’est par ailleurs fait remarquer par des déclarations polémiques qui pourraient lui coûter bien des voix : en janvier, alors qu’il participait à une cérémonie commémorative de la Shoah, il n’avait pas hésité à vanter certaines actions du chef de l’Italie fasciste, Benito Mussolini. De quoi refroidir de nombreux Italiens lorsqu’ils se rendront dans l’isoloir.
Les derniers sondages donnaient le leader de gauche Pier Luigi Bersani en tête des intentions de vote…les Italiens auront-ils été cohérents au moment de glisser le bulletin dans l’urne ? Réponse dans quelques heures.
La famille française prise en otage mardi dans le nord du Cameroun a été libérée aujourd’hui, d’après des sources militaires camerounaises, cependant certains démentent l’information.
Les otages qui avait été conduits au Nigeria auraient été retrouvés par les autorités du pays dans une maison située au nord. « Les otages sont sains et saufs et sont aux mains des autorités nigérianes. Ils ont été retrouvés abandonnés dans une maison dans la localité de Dikwa« , a précisé un officier de l’armée camerounaise. L’information a été confirmée par Kader Arif, ministre délégué aux Anciens Combattants, avant de nuancer ses propos en précisant qu’ « il s’agissait d’informations transmises par voie de presse, il n’y a pas pour le moment de confirmation officielle à ce stade ».
La confusion règne d’autant plus qu’un ministre camerounais a démenti cette libération et que ni l’Elysée, ni le Quai d’Orsay n’ont fait d’annonce officielle confirmant la bonne nouvelle. Il pourrait s’agir d’une mesure de précaution tant que les membres de la famille ne sont pas arrivés en lieu sûr.
Si leur libération est confirmée, elle permettra d’en savoir plus sur les ravisseurs, leur provenance, leur appartenance à un mouvement et de préciser les raisons de ce rapt survenu au Cameroun où la sécurité des Français n’est pas menacée habituellement.
Où en est vraiment la menace d’attentats sur le sol Français ? Les tricolores doivent-ils vraiment craindre des actes terroristes dans l’hexagone, les DOM-TOM, là où les intérêts français sont représentés ?
Jusqu’à maintenant, pas d’attaques sur le sol tricolore ; mais des prises d’otages ont eu lieu à l’étranger, comme en Afrique. On se souvient de la terrible attaque du site gazier d’InAmenas en janvier, ou encore de la récente prise d’otage au Cameroun (même si le lien avec l’intervention française au Mali n’est pas encore avéré) .
Alors, un attentat est-il inévitable ? Depuis début janvier, les voyants du plan Vigipirate sont au rouge renforcé, ce qui révèle un réel risque d’actes terroristes sur le territoire tricolore. Pour autant, le niveau de risque maximal (écarlate) n’a pas encore été activé, ce qui semblerait indiquer que le risque d’attaques n’est pas imminent.
On ne peut pas garantir avec certitude qu’un attentat touchera la France en plein coeur et fera des centaines ou des milliers de victimes ; il est par contre certain que le pays doit se protéger et redoubler de vigilance : il fait partie des cibles privilégiées des groupes islamistes, avec les Etats-Unis.
Areva, géant de l’énergie nucléaire, pensait avoir trouvé en Australie un nouvel eldorado pour ses mines d’uraniums : avec 14 000 tonnes de l’élément chimique dans les sous-sols du pays, le pactole était évalué à 2 milliards de dollars.
C’est dans les années 1970 que des gisements d’uraniums ont été repérés dans une zone de plusieurs kilomètres à l’intérieur du parc national de Kakadu, en territoire Koongarra. Le colosse Areva souhaitait donc y poser ses valises pour exploiter les richesses minières du territoire wallabee.
Oui mais voilà, cette terre riche d’uranium est surtout la propriété des Aborigènes, qui tiennent bon depuis des dizaines d’années pour protéger leur région. Jeffrey Lee, propriétaire officiel des kilomètres sur lesquels lorgne Areva, a réussi à faire classer le site au patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO.
Une bonne nouvelle, cette région regorgeant de merveilles aborigènes, telles que de l’art rupestre ou des sites sacrés.
On laissera le mot de la fin au combattant Lee, qui a gagné la lutte pour la préservation de la terre de ses ancêtres : « J’ai dit non aux mines d’uranium à Koongarra, car je crois que la terre et les croyances propres à ma culture sont plus importantes que l’exploitation minière et l’argent. L’argent va et vient, mais la terre est toujours là, subsiste toujours si nous nous en occupons, et s’occupera toujours de nous. »
Une famille française est prise en otage par un groupe terroriste au Cameroun depuis mardi. Trois adultes et quatre enfants ont été conduits au Nigeria et les autorités françaises soupçonnent le groupuscule islamiste Boko Haram d’être derrière cet enlèvement.
Même si le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian a déclaré que le rapport entre ce rapt et l’intervention au Mali« n’était pas établi », depuis l’engagement de la France pour chasser les terroristes islamistes qui semaient le chaos au Mali en imposant une application rigoureuse de la charia, il ne fait pas bon d’être Français dans certains pays d’Afrique. L’enlèvement est survenu dans le nord du Cameroun où une famille française passait ses vacances. Les premières informations révèlent que le père employé chez GDF Suez depuis plusieurs années au Cameroun, la mère, l’oncle et les quatre garçons de 12, 10, 8 et 5 ans étaient partis visiter le parc naturel de Waza. Ils auraient été repérés à ce moment-là avant d’être capturés le lendemain matin après une nuit dans un campement à Dadanga.
La prise d’otage d’une famille française n’est pas anodine et fait échos aux menaces des groupuscules terroristes islamistes qui s’opposent pas les armes et les rapts à l’influence occidentale dans cette région. Les ravisseurs n’ont encore rien demandé en échange des otages, mais il y a fort à parier qu’ils demanderont de l’argent, une somme probablement colossale au regard du nombre d’otages attrapés dans leur filet, en échange de la libération. Les sommes obtenues permettent principalement l’achat de véhicules et d’armes de plus en plus sophistiquées leur permettant de semer toujours plus la terreur et de gagner du terrain. Les preneurs d’otage pourraient également demander la libération d’un de leurs membres emprisonné.
Pour l’heure l’implication de Boko Haram n’est pas officielle, il pourrait s’agir d’un autre groupuscule djihadiste comme Ansaru, une branche dissidente de Boko Haram, qui retient des employés étrangers de la société Setraco depuis le week-end dernier.
Les autorités françaises travaillent main dans la main avec les Camerounais pour retrouver les otages, mais il va être très difficile de les libérer maintenant qu’ils sont entre les mains de personnes déterminées ayant une grande expérience de ce type d’enlèvement.
Alors que la Guerre en Syrie semblait cheminer lentement, mais sûrement vers une issue diplomatique, sous l’impulsion du leader de l’insurrection, Ahmed Moaz al-Khatib, des Nations unies, des puissances arabes et occidentales et même – croyait-on – de la Russie, le Kremlin a réitéré son soutien militaire au régime de Damas… Au même moment, un missile sol-sol, tiré par l’armée d’el-Assad, entraînait la mort de 31 personnes dans le nord de la Syrie. Comment la communauté internationale ripostera-t-elle au soutien de la Russie au dictateur syrien ?
Il y a quelques jours, les chefs respectifs de la diplomatie russe et américaine convenaient « de la nécessité que les Etats-Unis et la Russie usent de leur influence respective sur les parties [les rebelles syriens et les partisans de Bachar el-Assad, ndlr] pour promouvoir un processus de transition politique viable ». Ce mardi, c’est un tout autre discours qu’a donné le Kremlin par l’intermédiaire d’Anatoly Isaikin, le patron de l’entreprise d’exportations d’armes Rosoboronexport : « Nous continuerons de remplir nos engagements sur les contrats de la vente d’équipements militaires ».
Quel superbe retournement de veste ! Comment les Russes comptent-ils faire pression sur le dictateur syrien pour qu’il dépose les armes, rencontre les leaders de la rébellion, démissionne, puis abandonne son pays, tout en lui fournissant l’arsenal militaire dont il a besoin pour écraser dans le sang l’insurrection syrienne ? En plus de révéler son cynique double-jeu, Moscou continue de bloquer les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU… Pendant ce temps, les Européens s’interrogent sur l’opportunité de lever l’embargo sur les armes à destination de Damas, naturellement pas pour soutenir la dictature, mais pour favoriser les révolutionnaires syriens.
Pourquoi la Russie continue-t-elle de se rendre complice des massacres orchestrés par Bachar el-Assad en apportant de l’eau à son sinistre et belliqueux moulin ? Tout simplement parce qu’elle entretient avec la Syrie un partenariat ancien et particulièrement juteux… Ainsi, le montant total des ventes d’armes que la patrie de Poutine aurait livrées au régime syrien en 2011 s’élèverait, selon Le Figaro, à un milliard de dollars. Parmi cet arsenal militaire se trouveraient, des systèmes de défense antimissiles, des moyens de réparation du matériel abîmé durant le conflit, mais ni avion de combat ni hélicoptère d’attaque, si l’on en croit le Kremlin.
Le régime de Bachar el-Assad bénéficie surtout de son shopping russe des années 2000 : des missiles sol-air, des roquettes antichars, des systèmes de défense anti-aérienne, etc. Entre 2007 et 2011, toujours selon Le Figaro, Moscou aurait été le principal fournisseur d’armements de Damas… Armements aujourd’hui utilisés pour massacrer des milliers de citoyens syriens. Ce mardi, un missile sol-sol a tué au moins 31 d’entre eux, dont 5 femmes et 14 enfants, dans le quartier populaire d’Alep (Nord de la Syrie), selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Le régime de Damas serait le responsable. Ce qui fait de son fournisseur et allié russe, un complice.
Car la coopération militaire entre les deux pays, la Russie et la Syrie, semble avoir été ravivée par la guerre civile. Ainsi, la marine russe a pu renforcer ses effectifs en Méditerranée orientale. Une manière de « [matérialiser] le soutien affiché par Moscou à son allié syrien et de [mettre] de nouveau en lumière l’intérêt de la Russie pour la Méditerranée et le Moyen-Orient », selon le chercheur de Harvard, Igor Delanoë, mais aussi de « mettre en garde l’Occident contre une tentative d’appliquer à la Syrie un scénario libyen. »
Voilà pourquoi la Russie poutinienne continue de ralentir les tractations onusiennes pour intervenir – militairement ou diplomatiquement – en Syrie… Et de bloquer avec son veto les résolutions de l’ONU… Et de soutenir le dictateur syrien Bachar el-Assad.
Photo : Bachar el-Assad et Vladimir Poutine à Moscou, le 19 décembre 2006 (Sergei Karpukhin/Reuters).
Mais qui est donc Pop ? A six ans, cet enfant suédois grandit sans connaître son genre : une fille, un garçon ? Seuls ses parents le savent, et ils ne sont toujours pas décidés à révéler l’information. L’objectif de cette démarche ? Ne pas limiter leur enfant, qui vieillit donc sans se soucier des habitudes « liées » au sexe.
En plein débat sur le mariage et l’adoption pour les couples homosexuels (oui, la loi est passée le 12 Février, mais les anti n’estiment pas la question close), voilà un cas bien particulier : celui du/de la jeune Pop, six ans, né(e) en Suède, et dont on ne sait pas si il/elle est une fille/un garçon.
Ce sont ses parents qui ont pris la décision de taire le sexe de leur enfant : un choix motivé par la liberté totale dans laquelle ils souhaitent voir leur chérubin s’épanouir. En toute logique, ils n’ont donc pas scolarisé leur enfant à l’école maternelle : c’est à la maison et par l’intermédiaire de ses parents que Pop reçoit ses enseignements.
La maman du marmot le définit ainsi : « Pour moi, Pop n’est ni une fille ni un garçon, c’est seulement Pop » . Et pour l’instant, il aime autant s’habiller en robe qu’en pantalon, adopter des coiffures féminines ou masculines. C’est plus tard qu’il fera de lui-même, tout naturellement, le choix de son genre.
L’histoire de Pop a inspiré d’autres couples : des Canadiens ont ainsi baptisé leur enfant Storm, sans en révéler le sexe.
Ne pas limiter son enfant en ne lui révélant pas son genre, la nouvelle idée du XXIème siècle ?
La Guerre en Syrie – qui oppose les rebelles syriens aux partisans de Bachar el-Assad depuis bientôt deux ans – trouvera-t-elle une issue diplomatique ? C’est possible… Hier, les Etats-Unis et la Russie, qui cultivent depuis la Guerre Froide, un profond dissentiment mâtiné de ressentiment, se sont accordés sur la situation syrienne. Les chefs de leurs diplomaties ont ainsi déclaré qu’ils avaient « convenus de la nécessité que les Etats-Unis et la Russie usent de leur influence respective sur les parties [les rebelles et les pro-régimes, ndlr] pour promouvoir un processus de transition politique viable »… Un discours complexe qui renferme un prudent compromis, voire une possible sortie de crise.
Moscou et Washington accordent leurs violons
Dimanche 17 février, Obama a fait un pas vers Poutine et réciproquement, Vladimir a fait un pas vers Barack. Chacun a reconnu l’influence essentielle de l’autre pour trouver une issue au conflit syrien et « promouvoir un processus de transition politique viable ». Si la Maison Blanche a reconnu l’emprise de la Russie, puissance incontournable au Moyen-Orient comme dans le reste du monde, sur le régime de Bachar el-Assad ainsi que sa position-clé dans la crise syrienne, le Kremlin a de son côté admis la nécessaire disparition de la dictature d’el-Assad. Ce faisant, il s’est rallié, bonnant malant, à la position défendue depuis plusieurs mois par les pays arabes et occidentaux, qui militent pour la démission et l’exil du tyran syrien.
La Guerre en Syrie – qui s’illustre depuis 23 mois par des tueries d’une violence inouïe – touche-t-elle à sa fin ? C’est possible, et cela pour trois raisons selon le chroniqueur Bernard Guetta :
1. Tout d’abord, ni les rebelles syriens – chapeautés pour certains par l’Armée Syrienne Libre (ASL) – ni les soldats de Bachar el-Assad ne parviennent à prendre véritablement le dessus militairement. La bataille s’est muée en guerre de tranchées. Alors que les premiers, minés par deux années d’extrême violence, semblent bien incapables de libérer la capitale, Damas, les seconds, anémiés par les morts et les désertions, ne parviennent pas à reconquérir les territoires tombés aux mains de l’insurrection. « Militairement, c’est l’impasse », explique le chroniqueur de France-Inter, poursuivant ainsi : « L’insurrection ne peut pas plus tabler sur une complète victoire que le pouvoir ne peut rêver de reprendre la situation en mains et l’on s’achemine ainsi vers l’heure des compromis et de la diplomatie ».
2. Ensuite, le leader de la rébellion, Ahmed Moaz al-Khatib a récemment proposé d’entamer « des négociations avec les représentants du régime qui n’auraient pas directement pris part à la répression ». Par ailleurs, cette main tendue, qui paraissait impensable quelques mois auparavant, a recueilli l’assentiment de l’ensemble de l’opposition. Mais qu’en est-il du côté de Bachar el-Assad ? Le dictateur acceptera-t-il de déposer – même temporairement – les armes pour saisir de sa main maculée de sang celle qu’on lui tend ? Rien n’est moins sûr…
3. Enfin, les deux pays qui soutiennent – plus ou moins explicitement – le pouvoir syrien, la Russie et l’Iran, ont rejoint l’ONU, la Ligue Arabe et les Occidentaux pour saluer la décision de l’insurrection. « Adversaires et alliés de Bachar el-Assad le pressent autrement dit de négocier la fin de son régime et c’est si vrai que Moscou s’apprête à recevoir, coup sur coup, le chef de la diplomatie syrienne et celui de l’opposition », affirme optimiste Bernard Guetta. Et de conclure sur une note plus nuancée, « les lignes ont bougé, mais le diable, bien sûr, est dans les détails et tout reste à faire. »
La Justice internationale arrive à tâtons
Le funeste feuilleton syrien est donc loin de se terminer… Après la diplomatie, c’est la justice internationale qui pourrait écrire le scénario de ses prochains épisodes. Car l’armée d’el-Assad comme les rebelles sont responsables de crimes de guerre. Et ceux-ci ne resteront pas impunis, si l’on en croit les propos de Carla del Ponte, membre de la Commission d’enquête indépendante de l’ONU sur les violences liées au conflit en cours.
« Nous ne pouvons pas décider nous-même de saisir la justice internationale, mais nous faisons pression sur la communauté internationale pour qu’elle agisse » en déposant une plainte auprès de la Cour pénale internationale (CPI), a-t-elle déclaré. Dans le rapport de la commission, document de 131 pages qui s’appuie sur 445 entretiens avec des victimes et des témoins exilés à l’étranger, on peut lire que « la CPI est l’institution adéquate pour lutter contre l’impunité en Syrie. En tant que structure existante jouissant d’une large approbation, elle pourrait entamer immédiatement des investigations à l’encontre d’auteurs de crimes graves commis en Syrie. »
Une question se pose : qui sont ces « auteurs de crimes graves » ? Car avant de les traîner sur le banc des accusés, il faut pouvoir les isoler. « Nous sommes capables d’identifier les auteurs de haut-rang de ces crimes, ceux qui décident, organisent et planifient », a promis Mme del Ponte, avant de rappeler le caractère secret d’une telle liste.
L’heure du jugement est venue… Mais la justice reste pour l’instant impuissante devant la saignée syrienne ; elle se contente d’entendre les victimes et les témoins, de relever les atrocités, d’identifier les responsables et de compter les morts. C’est à la diplomatie de prendre les choses en main.
Crédit photo : Un enfant syrien fait le V de la victoire. REUTERS/Zohra Bensemra
La viande de cheval n’en finit décidément pas de faire parler d’elle, mieux, le scandale Findus donne des idées de business à certains. Simple blague ou réelle volonté de ne pas gaspiller les lasagnes Findus qui contiennent très probablement de la viande de cheval, une consommatrice revend ses plats surgelés sur eBay.
Les plats Findus retirés des magasins en Europe poussent comme des champignons sur Internet. En « édition limitée », on retrouve des boites de plats cuisinés vendues sur le site eBay de Grande-Bretagne à des prix qui atteignent 70 livres (soit 81 euros environ).
Lundi 11 février, la « démission » foudroyante du pape a subitement assombri le ciel céruléen de Rome. Un coup de tonnerre qui a fait trembler les murs de la Basilique Saint-Pierre et palpiter les cœurs de nombreux catholiques. C’est dans un discours en latin, tenu lors d’un consistoire au Vatican, que Benoît XVI a annoncé sa renonciation au pontificat… Officiellement, pour des raisons de santé. Affaibli tant physiquement que psychiquement par 86 années de vie terrestre, le 265e souverain pontife de l’Eglise catholique aurait donc préféré abandonner la « barque de Saint-Pierre ». Qu’en est-il vraiment ?
Si les raisons invoquées par Benoît XVI, alias Joseph Ratzinger, pour expliquer sa soudaine renonciation au pontificat suscitent l’admiration de nombreux leaders politiques et spirituels aux quatre coins du monde, elles laissent planer le doute dans l’esprit de quelques complotistes… Pour eux, la fumée qui s’élèvera bientôt dans le ciel du Vatican ne serait qu’une fumisterie ! Et les raisons officielles de la « démission » du pape dissimuleraient de biens sombres secrets.
Quand Benoît XVI déclare qu’« après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l’avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien », les partisans d’une conspiration papale conspuent le « menteur » en soutane ! Car pour eux, le successeur de Jean-Paul II mouille, de la tiare aux pieds, dans un flot de scandales… Et cela ne peut être que la vraie raison de sa renonciation.
C’est vrai. En huit ans de pontificat, Benoît XVI a vécu de bien sordides scandales : celui des prêtres accusés d’abus sexuels sur des mineurs, celui des fuites de documents confidentiels au sein du Vatican, le fameux « Vatileaks » qui conduisît à l’arrestation de son majordome, Paolo Gabriele, à l’automne 2012. Et le Saint-Père n’en serait pas sorti indemne.
C’est l’avis de l’historien des religions, Frédéric Lenoir, pour qui le scandale « Vatileaks » serait « la cause principale de sa démission ». « Il n’est plus en état de gérer ces querelles, même si l’affaire est juridiquement terminée », raconte-t-il. Une version que vient renforcer la déclaration de l’évêque d’Evry-Corbeil-Essonnes, Michel Dubost : « La dernière fois que je l’ai vu, son esprit était bien là, mais c’est comme si son corps se diluait. Ça ne pouvait pas durer encore très longtemps. »
Où diable se trouve donc la vérité ? Dans la bouche de Benoît XVI ou dans celle de l’historien Lenoir ? Et si la vraie raison de la renonciation du pape se cachait parmi les hypothèses fumeuses des twittos, qui depuis lundi, se déchaînent sur le réseau qui gazouille.
Voici le TOP 5 des explications les plus plausibles :
1. Benoît XVI ne supporterait plus ses vêtements trop amples qui obstruent son champ de vision.
2. Le pape aurait été recruté par le Paris Saint Germain.
3. Il aurait eu la main lourde sur le vin de messe.
4. Il serait complice dans le scandale des pâtes au cheval.
5. Le souverain pontife se serait lancé dans le cinéma.
Crédit photo : AFP/ALBERTO PIZZOLI
Et un, et deux, et trois… Essais nucléaire ! Kim Jong-un, le numéro trois de la dynastie des « Kim », au pouvoir en Corée du Nord depuis 1945, vient d’inscrire ses pas dans ceux de son papa Kim Jong-il, en réussissant ce mardi son propre essai nucléaire. Et ce tir atomique, bien plus puissant que les deux précédents, se veut une riposte « à l’hostilité » des Etats-Unis… Il est surtout une énième provocation et une violation des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies.
En procédant avec succès, ce mardi 12 février, à un essai nucléaire souterrain, le jeune chef de la Corée du Nord, Kim Jong-un, a voulu provoquer une nouvelle fois l’Oncle Sam et riposter à sa soi-disant « hostilité continue ». Car la date choisie par le « jumeau communiste » de la Corée du Sud pour faire exploser sa bombe atomique « miniaturisée » n’est pas anodine. Elle coïncide avec celle du « discours sur l’état de l’Union » que prononcera dans la journée, devant le Parlement, le président Barack Obama, et dont l’un des sujets phares sera la dénucléarisation de la planète.
L’hôte de la Maison Blanche, comme d’autres leaders de la communauté internationale, s’est donc empressé de condamner l’acte « hautement provocateur » de Pyongyang, promettant même des mesures fortes pour préserver les Etats-Unis d’Amérique et leurs alliés. De son côté, la Corée du Sud a perçu le test atomique de son voisin comme « une menace inacceptable pour la paix et la stabilité dans la péninsule ». C’est une « violation manifeste et grave » des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, pour son secrétaire, Ban Ki-moon, qui a annoncé qu’une réunion d’urgence se déroulerait aujourd’hui même à New-York.
Rappelons qu’en avril 2012, la tentative ratée de tir de fusée nord-coréenne, impulsée par feu Kim Jong-il, avait conduit les membres du Conseil de sécurité de l’ONU à adopter unanimement – la Russie comme la Chine étaient donc de la partie ! – une déclaration qui « exige que la Corée du Nord ne procède plus » à des essais de missiles balistiques, qu’elle respecte un moratoire sur ces mêmes lancements et finalement, qu’elle abandonne son programme d’armement nucléaire. Mais la Corée du Nord est restée sourde aux appels de la communauté internationale et de son (seul) allié chinois.
En provoquant une explosion atomique d’une puissance de 6 ou 7 kilos/tonne (soit, la moitié de la bombe d’Hiroshima) dans la région du Kilju, dans le nord-est du pays, suivie d’un séisme artificiel d’une amplitude de 5,1 sur l’échelle de Richter, la Corée du Nord a secoué la communauté internationale. Une question se pose : comment les pays membres de l’ONU répliqueront-ils aux provocations de Kim Jong-un ?
Le conseil de sécurité prendra probablement de nouvelles sanctions à l’encontre du pays, l’un des plus pauvres d’Asie. Quant à l’Oncle Sam, il resserrera sans nul doute sa « pression [économique ou militaire ?] sur le régime », selon Daniel Pinkston de l’International Crisis Group ; il tentera aussi et surtout de savoir si Pyongyang a utilisé du plutonium ou de l’uranium enrichi (bien plus dangereux) pour mener son essai nucléaire.
La Corée du Sud, elle, n’a pas attendu l’aval de l’ONU pour prendre des mesures radicales. Dès les premières lueurs du jour, le chef de l’Etat, Lee Myung-bak, a mis son armée en état d’alerte avant de convoquer une réunion de crise à la Maison-Bleue, le palais présidentiel de Séoul. Prochainement, les autorités sud-coréennes déploieront des missiles à la frontière…
Une guerre ouverte entre les deux Corées est-elle possible ? Difficile à dire. Mais ce qui est sûr, c’est qu’une réunification coréenne n’est pas pour demain.
Crédit photo : KNS/AFP
Benoît XVI redeviendra bientôt Joseph Ratzinger… A 85 printemps, le pape allemand, qui a bien conscience de ne plus être de la première fraîcheur, vient d’annoncer sa renonciation au pontificat. Quelle surprise ! S’il existe des précédents dans l’histoire de l’Eglise catholique, ceux-ci remontent à plus de 600 ans. Pourquoi le pape démissionne-t-il ?
Ce lundi 11 février, l’actuel souverain pontife de l’Eglise catholique qui, le 19 avril 2005, succéda à Jean-Paul II, a annoncé sa renonciation dans un discours prononcé en latin lors d’un consistoire au Vatican. Le 28 février prochain, Benoit XVI redeviendra donc Joseph Ratzinger.
Quelles sont les raisons d’une telle décision ? Dans la retranscription de son discours par le site web de Radio Vaticana, le Saint-Père explique s’être décidé « après avoir examiné à plusieurs reprises [sa] conscience devant Dieu ». A bientôt 86 ans, « je suis convaincu que mes forces, vu mon âge avancé, ne me permettent plus d’exercer correctement le ministère », avoue le pape, avant de poursuivre : « Dans le monde actuel, en proie à des changements constants, la vigueur du corps et de l’esprit sont aussi nécessaires pour gouverner la barque de Saint Pierre et annoncer l’Evangile ».
« Cette force, ces derniers mois, m’a manqué, et m’oblige à reconnaître mon incapacité à bien gérer le ministère qui m’a été confié », reconnaît-il avec une immense sagesse et une réelle humilité, demandant même « pardon pour toutes [ses] fautes ».
Une décision que saluent unanimement les leaders politiques et les chefs spirituels. Le président de la République française, François Hollande, a félicité « une décision humaine et une décision liée à une volonté qui doit être respectée ». « Nous respectons profondément la démarche d’un homme très estimable », a ajouté le ministre de l’Intérieur par ailleurs responsables des cultes en France, Manuel Valls.
Angela Merkel a de son côté applaudi « l’un des plus grands penseurs religieux de notre époque ». « Si le pape lui-même, après mure réflexion, en est venu à la conclusion que ses forces ne sont plus suffisantes pour exercer sa fonction, cela suscite mon plus grand respect », a poursuivi la chancelière allemande. Pour le premier ministre britannique, David Cameron, Benoît XVI « manquera comme chef spirituel à des millions de gens. »
L’annonce du pape n’est pourtant pas une réelle surprise… Et encore moins un « coup de tonnerre dans un ciel serein », comme le clame avec grandiloquence le doyen des cardinaux, Monseigneur Angelo Sodano. A l’aube des années 2000, le cardinal Ratzinger expliquait ainsi au Muenchner Kirchenzeitung, hebdomadaire du diocèse de Munich et Freising : « si le pape constatait qu’il n’arrivait absolument plus à remplir ses fonctions, alors il démissionnerait certainement. »
Dans un livre paru 2010, il prophétisait même: « quand un pape en vient à reconnaître en toute clarté que physiquement, psychiquement et spirituellement, il ne peut plus assumer la charge de son ministère, alors il a le droit et, selon les circonstances, le devoir de se retirer. »
C’est vrai,les renonciations de pape ne sont pas monnaie courante dans l’histoire de l’Eglise catholique. Qu’elles soient volontaires ou contraintes, elles se comptent sur les doigts de la main. Au XIe siècle, Benoît IX comme Grégoire VI partirent pour des raisons politiques. En 1294, le pape Célestin V, lui, démissionna au bout de cinq mois. Enfin, Grégoire XII abandonna le Saint-Siège en 1415, sous la pression des cardinaux, alors qu’une crise sans précédent opposait les deux Eglises – Orient et Occident – au Saint-Empire Romain Germanique.
Qui pour succéder au 265e souverain pontife de l’Eglise catholique ? La question sera sur toutes les lèvres et dans toutes les colonnes des journaux ces prochains mois. Mais, il faudra attendre le 31 mars pour y apporter une réponse. « Le pape a annoncé qu’il renoncera à son ministère à 20 heures, le 28 février. Commencera alors la période de ‘sede vacante’ (siège vacant) », a expliqué le porte-parole du Vatican, le père Lombardi.
Quant au pape « déchu », il devra mener « une vie de prière » loin des fastes du Vatican.
Crédit photo : Medichini/AP
Depuis deux jours, la guerre au Mali a pris une nouvelle tournure : celle d’une guérilla urbaine opposant des islamistes infiltrés aux soldats de l’armée franco-malienne et ensanglantant les rues de la fraîchement libérée ville de Gao. Retour sur les événements…
Dans la nuit du dimanche 11 au lundi 12 février, une violente explosion a fait trembler les murs de Gao, ville du nord-est du Mali, libérée une semaine plus tôt par les soldats de l’Hexagone. Nouvel attentat-suicide ? Non. Bombardement du commissariat de la ville par l’armée française. But de l’opération : chasser les miliciens du Jihad qui s’y tapissaient. Bilan : un mort, un islamiste.
Plusieurs témoins ont raconté avoir vu « un hélicoptère » de l’armée française bombarder le bâtiment… Réduisant le commissariat de Gao en cendres. Un autre témoin a déclaré qu’un jihadiste, présent entre ses murs, se serait simultanément fait exploser. Ce bombardement semble clore la guérilla qui opposait depuis dimanche dernier les forces franco-maliennes aux quelques soldats de la « Guerre Sainte » restés sur place après la reprise de la ville.
Les échanges de tirs entre soldats maliens et miliciens islamistes avaient éclaté en début d’après-midi aux alentours du commissariat central de Gao, qui est l’ancien QG de la police islamique. Une source militaire a déclaré qu’« après des échanges de tirs nourris, l’armée française est intervenue », assurant avoir vu un cadavre, « probablement [celui] d’un civil tué par une balle perdue ». Selon un officier de l’armée malienne, « beaucoup d’islamistes » auraient été tués lors de ces combats. Les informations restent donc floues.
Une chose est sûre : les troupes franco-maliennes ne contrôlent pas encore Gao. Ces deux derniers jours, les explosions et les échauffourées se sont multipliées. Vendredi 8 février, un kamikaze s’est fait exploser dans un marché, sans faire de victimes. Et la nuit du samedi 9 au dimanche 10 février a été le théâtre d’un nouvel attentat-suicide. Encore là, plus de peur que de mal.
Dimanche, c’est finalement une fusillade qui a éclaté au cœur de la ville du nord-Mali entre des soldats français et maliens et « plusieurs dizaines » de miliciens du Mujao – le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest – « infiltrés en ville »… provoquant la terreur des habitants qui, plongés dans l’obscurité, se sont embastillés chez eux. Interrogé au micro de RFI, l’un d’eux a raconté : « Les tirs se sont calmés à 18h à Gao. L’armée est en train de faire le ratissage, notamment dans les quartiers de la périphérie. Les gens sont terrés dans leurs maisons. »
Combats à Gao, dimanche 10 février. Sylvain Cherkaoui / Cosmos pour Le Monde.
Combats à Gao, dimanche 10 février. Sylvain Cherkaoui / Cosmos pour Le Monde.
Combats à Gao, dimanche 10 février. Sylvain Cherkaoui / Cosmos pour Le Monde.
Combats à Gao, dimanche 10 février. Sylvain Cherkaoui / Cosmos pour Le Monde.
Combats à Gao, dimanche 10 février. Sylvain Cherkaoui / Cosmos pour Le Monde.
Combats à Gao, dimanche 10 février. Sylvain Cherkaoui / Cosmos pour Le Monde.
Combats à Gao, dimanche 10 février. Sylvain Cherkaoui / Cosmos pour Le Monde.
Combats à Gao, dimanche 10 février. Sylvain Cherkaoui / Cosmos pour Le Monde.
Combats à Gao, dimanche 10 février. Sylvain Cherkaoui / Cosmos pour Le Monde.
Le bombardement du commissariat de Gao par l’armée française marque-t-il la fin de la guérilla ? Non. Car, si nombre d’islamistes ont été tués dimanche dernier, il est possible que les quelques miliciens du Mujao, qui se cachent toujours dans les décombres de la ville, endossent prochainement le rôle de francs-tireurs. « Les combats vont continuer jusqu’à la victoire », a déclaré un porte-parole du Mujao, confirmant que « les moudjahidines, les soldats de Dieu, sont dans la ville de Gao et [qu’ils] y resteront ». Et les menaces d’attentats-suicides et d’attaques de convois ne sont pas là pour rassurer les soldats maliens et français…
Photo : des islamistes faits prisonniers par des soldats maliens le 8 février 2013 à Gao. AFP/Pascal Guyot
Presque un siècle après le début du premier conflit mondial, le monde a évolué. S’il existe encore des conflits armés sur le terrain ( la France est, par exemple, engagée au Mali) , un nouveau lieu de batailles est apparu : celui des réseaux informatiques. Et ce sont actuellement les Etats-Unis qui en font les frais.
C’est le Washington Post qui a tiré la sonnette d’alarme le 10 février : selon un rapport du NIE (National Intelligence Estimate), les Etats-Unis seraient visés par une cyberattaque massive, qui pourrait mettre à mal leur compétitivité économique.
Mais qui essaye donc de déstabiliser l’économie américaine ? Selon les renseignements américains, les attaques pourraient provenir de la Chine, le géant appelé à devenir la première économie mondiale d’ici 2016.
L’empire du milieu chercherait à pénétrer les systèmes informatiques des institutions américaines, ou des grandes entreprises nationales. Le but ? Obtenir des renseignements et doubler plus rapidement le géant yankee, ou pourquoi pas introduire des virus et paralyser le bon fonctionnement des logiciels, des dossiers.
L’attaque informatique, la nouvelle arme de destruction massive ?
Les cyberattaques ne sont pas légions qu’aux Etats-Unis. Rappelez-vous, nous vous parlions il y a quelque jours de cette solide cyber agression contre EDF. Car attaquer à distance une entreprise, une administration, une usine, est bien plus pratique que de déployer les techniques « ancestrales » !
Un exemple ? Le ver informatique Stuxnet, qui aurait été conjointement mis au point par les Etats-Unis et Israël pour attaquer des systèmes informatiques iraniens. Introduit dans les réseaux grâce à une simple clé USB, il aurait infligé des dégâts à la centrale nucléaire de Bouchehr, en Iran.
Plus besoin de déplacer des hommes, moins de perte de vies humaines, infiltration discrète et qui peut s’avérer destructrice tant la société actuelle fonctionne avec le numérique et l’informatique : oui, le cyberterrorisme pourrait bien être « la » nouvelle forme de guerre, celle du XXI ème siècle.
Christopher Jordan Dorner est à ce jour l’un des hommes les plus recherchés des Etats-Unis. L’ancien agent du LAPD licencié en 2009 a décidé d’assassiner toutes les personnes qui ont eu un lien avec son renvoie, ainsi que leur famille, un tableau de chasse composé d’une quarantaine de personnes.
Christopher Jordan Dorner
L’homme de 33 ans, ancien soldat de la Navy, a posté sur son mur Facebook un message de 18 pages expliquant ses intentions malveillantes et les raisons qui le poussent à un tel déchaînement de violence. Il y explique vouloir se venger des agents « en service ou pas » et affirme n’avoir plus rien à perdre.
« Un homme n’est rien sans sa bonne réputation et malheureusement, je ne serai plus de ce monde pour voir mon nom blanchi. (…) J’utiliserai toutes les techniques de survie et de maniement des armes légères qu’on m’a enseigné. Vous avez sous-estimé un géant endormi. J’ai perdu mon poste dans la Navy à cause de la LAPD, qui me savait innocent. Elle a aussi détruit mes relations avec ma mère et ma soeur. Je n’ai jamais eu l’occasion de fonder ma famille, alors je vais mettre fin à la vôtre. » L’ancien agent affirme également avoir été victime d’injures racistes durant sa formation à l’école de police. Une accumulation de facteurs qui a fait basculer cet homme dans le crime.
Le licenciement a été prononcé en 2009 après des accusations portées par Dorner sur sa supérieure Teresa Evans qui aurait, selon lui, porté des coups à un suspect. L’enquête avait conclu que Dorner avait tenu ces propos après avoir obtenu de mauvais résultats à une évaluation menée par Teresa Evans.
Dès dimanche, Dorner met à execution ses menaces et assassine Monica Quan, la fille de Randal Quan, l’officier qui devait défendre l’ancien agent. Le fiancé de la jeune femme a également été tué. Dans la nuit de jeudi, en se rendant chez l’une de ses cibles, Dorner a dû faire face à la résistance des policiers déjà sur les lieux pour assurer la sécurité de la victime potentielle. Il réussit à blesser légèrement un policier, mais en se rendant à Riverside, il tue un policier et en blesse gravement un autre. L’ancien soldat toujours en cavale agrave de plus en plus sa situation et désormais toutes les personnes évoquées dans sa liste de cibles sont sous protection policière.
Fortement menacés et à cran, les policiers du LAPD ont sorti les armures et ont même tiré sur une voiture qui passait devant le siège, en pensant voir celle de Dorner alors qu’il s’agissait en réalité de deux femmes qui ont été blessées.
L’assassinat de l’opposant laïc Chokri Belaïd jeudi a fait plus que provoquer une vague d’indignation et de violences en Tunisie. Mercredi soir, le premier ministre, Hamadi Jebali, a annoncé qu’un « gouvernement de compétences nationales sans appartenance politique » sera formé pour éteindre le feu qui embrase l’ensemble du pays.
Le premier ministre a affirmé à la télévision que ce futur gouvernement sans appartenance politique« aura un mandat limité à la gestion des affaires du pays jusqu’à la tenue d’élections dans les plus brefs délais ». Simple effet d’annonce ou décision qui prendra véritablement effet ? En tout cas, cette déclaration a été faite à chaud alors que les tunisiens sont descendus dans la rue pour exprimer leur révolte après l’assassinat crapuleux de Chokri Belaïd, fervent défenseur des droits de l’homme, issu du Mouvement des patriotes démocrates.
Au-delà de la simple intention, aucune date ni aucun nom des futurs ministres qui composeront ce nouveau gouvernement n’ont été annoncés, en revanche Jebali compte rester le leader de la nouvelle administration lorsque celle-ci sera formée.
Depuis plusieurs mois déjà, les ministères régaliens étaient disputés entre les formations politiques laïques de gauche et les islamistes d’Ennahda. Les membres les plus conservateurs d’Ennahda refusaient de laisser des personnalités politiques indépendantes accéder à ces postes prestigieux comme les laïcs le demandaient. L’assassinat de Belaïd, imputé aux radicaux d’Ennahda par une majorité de tunisiens, a donc fait pencher la balance vers la formation d’un gouvernement sans appartenance politique, vraisemblablement pour calmer les violents heurts qui secouent le pays depuis l’été.
La situation ne pourra s’apaiser tant que la nouvelle Constitution n’est pas adoptée, condition nécessaire pour la mise en place d’élections.
Dans une interview accordée à Metro, le ministre des Affaires Etrangères, Laurent Fabius, a évoqué un possible début de retrait de l’armée française au mois de mars étant donnée la maîtrise de la situation au Mali. Le nombre de soldats déjà présents, 4000, n’augmentera pas.
« Je pense qu’à partir de mars, si tout se passe comme prévu, le nombre de troupes françaises devrait diminuer. Ce sont les Africains et les Maliens eux-mêmes qui doivent être les garants de la sécurité, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de ce pays. C’est pourquoi nous allons, progressivement, passer le relais à la Misma. Nous-mêmes, nous allons continuer à agir au nord, où il reste des foyers terroristes », a déclaré Laurent Fabius.
La mission militaire africaine, Misma, composée aujourd’hui de 2000 soldats, a vocation à croître pour atteindre un effectif de 6000 soldats. 2000 soldats Tchadiens sont d’ores et déjà sur place. Malgré le recul des djihadistes, le chef de la diplomatie appelle à la prudence car le risque d’attaques individuelles n’est pas exclu. « Une première phase a été menée, très efficace, pour bloquer les groupes terroristes et reconquérir les villes. (…) Les groupes narcoterroristes ont été stoppés, grâce aux frappes. Mais il peut toujours se produire des actions individuelles. Il faut rester sur ses gardes, au Mali comme dans les pays voisins. Chacun doit avoir à l’esprit que le risque est toujours présent », a précisé Laurent Fabius.
Un premier bilan humain de l’opération Serval a été communiqué mardi soir, faisant état de « plusieurs centaines » d’islamistes tués depuis le début des attaques le 11 janvier pour repousser la menace djihadiste qui a fait de nombreux morts, des blessés, et causé des dégâts irréparables sur le patrimoine malien. Le ministre a préféré rester vague et ne pas donner le nombre exact de morts. Du côté français, un mort est à déplorer, un pilote d’hélicoptère touché mortellement le premier jour de l’opération, et quelques blessés. Le bilan est plus lourd du côté malien avec 11 militaires qui ont perdu la vie à Konna. Ce dernier chiffre, transmis à la mi-janvier, a peut-être augmenté depuis.
En évoquant un prochain retrait militaire au mois de mars, Laurent Fabius confirme les propos de François Hollande qui a affirmé dès le début de cette opération que la France « n’a(avait) pas vocation à rester au Mali ». Reste à savoir s »il suffira d’un à deux mois pour mettre en place une mission militaire africaine efficace.
Depuis la Révolution de 1979, l’ambition nucléaire iranienne, d’abord stimulée par les Etats-Unis et l’Europe, fait trembler les puissances occidentales. Car celles-ci craignent de voir la République des Mollah, menée par le belliqueux chef d’Etat Mahmoud Ahmadinejad, se doter de l’arme nucléaire. Avortées en 2012, les négociations entre l’Iran et les grandes puissances du Groupe 5+1 pourraient reprendre mardi 26 février 2013 au Kazakhstan. Cette énième tentative accouchera-t-elle d’un accord ? Le Groupe 5+1 persuadera-il le leader iranien d’abandonner son programme nucléaire ?
Comment y croire ? Depuis des années, les rounds de tractations s’enchaînent, mais les deux partis – d’un côté la République islamique d’Iran et de l’autre les six puissances du Groupe 5+1 : Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine, Allemagne – continuent inlassablement de camper sur leurs positions. Il est donc temps de faire un pas – même timide – vers l’autre. Pourquoi pas le 26 février prochain au Kazakhstan ?
C’est ce jour que l’Iran rencontrera les six membres du Groupe 5+1 pour reprendre les négociations sur le nucléaire, suspendues durant plusieurs mois, selon un communiqué de Téhéran reproduit par la rédaction d’Irna. Information confirmée par le Conseil suprême de la sécurité nationale, l’institution placée aux manettes des tractations nucléaires : « Les négociations entre l’Iran et les 5+1 [Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine et Allemagne] auront lieu le 26 février [2013] au Kazakhstan ». « Ali Bagheri, l’adjoint du chef du Conseil suprême de la sécurité nationale, et Helga Schmid, l’adjointe de la chef de la diplomatie européenne [Catherine Ashton] se sont mis d’accord sur cela aujourd’hui [mardi] lors d’un entretien téléphonique », a-t-il poursuivi.
Une bonne nouvelle donc… Mais qui est passée par une série de petits couacs. Selon l’Union européenne, la réunion devait se tenir au mois de décembre, avant d’être décalée en janvier, puis le 25 février. Les négociations entre l’Iran et les pays du Groupe 5+1 se dérouleront finalement le 26 février prochain dans ce pays d’Asie centrale qu’est la République du Kazakhstan. Sauf si le calendrier diplomatique subit un nouveau remaniement.
Mais la vraie question ne se trouve pas là… La République des Mollah cèdera-t-elle aux pressions internationales en renonçant à ses ambitions nucléaires ? Pas sûr. Le dernier cycle de négociations, orchestré par la Russie en juin 2012, s’était soldé par un énième échec. L’Iran refusant d’abandonner son programme d’enrichissement de l’uranium soi-disant exclusivement orienté vers la production d’électricité.
Mais la communauté internationale n’est pas dupe… Surtout depuis que les révélations de nouveaux sites nucléaires inconnus sur ses terres (l’installation d’enrichissement de l’uranium de Natanz, l’installation à l’eau lourde d’Arak, etc.) se sont succédées entre 2002 et 2006, et que les déclarations vaniteuses, voire belliqueuse du chef de l’Etat iranien, Mahmoud Ahmadinejad, se sont multipliées. Les puissances occidentales soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme atomique et d’utiliser son programme nucléaire civil pour produire suffisamment d’uranium enrichi pour armer des missiles. Et leurs soupçons se sont illustrés dans une série de sanctions.
Avouons que les propos du président de la République islamique d’Iran sont loin d’être rassurants… Le 13 avril 2006, pour répondre à la Secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, qui voulait voir Téhéran abandonner son programme nucléaire, M. Ahmadinejad avait annoncé: « Notre réponse à ceux qui sont mécontents que l’Iran réussisse à maîtriser complètement le cycle du combustible nucléaire se résume en une seule phrase. Nous disons : soyez en colère contre nous et mourrez de cette colère (…). Nous ne discuterons avec personnes [concernant le] droit de la nation iranienne à enrichir de l’uranium ».
Encore mieux. Au printemps 2011, au moment des révolutions en Egypte et en Tunisie, il avait même mêlé menace et prophétie pour déclarer : le Proche-Orient sera « bientôt débarassé des Etats-Unis et d’Israël ».
Photo : le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Saleh le 4 février 2013 à Berlin. AFP/Frederic Lafargue
Les élus britanniques semblent moins frileux que leurs camarades de l’Hexagone sur la question de l’union homosexuelle… Qui se trouve au cœur du débat parlementaire de part et d’autre de la Manche. Alors qu’en France, la foire d’empoigne continue sur les bancs de l’hémicycle, même si l’article 1du projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe a été voté samedi dernier, en Grande-Bretagne, les députés examinent ce mardi le projet de loi autorisant l’union homosexuelle… Une proposition des conservateurs.
En France, l’immense majorité de la droite – qu’elle se dise « nationale » ou « républicaine » – est opposée au mariage homosexuel. Ce n’est pas le cas au Royaume-Uni, où les députés examinent, ce mardi 5 février, le projet de loi ouvrant l’union civile aux couples homosexuels. Et l’inspirateur de ce projet n’est autre que le Gouvernement conservateur de James Cameron… Sous l’influence de ses alliés libéraux-démocrates et des citoyens britanniques. Selon une enquête de l’institut YouGov, publiée dimanche 3 février et réalisée jeudi et vendredi auprès de 2.030 Anglais, 55% des sujets de Queen Elizabeth seraient favorables au mariage homosexuel et 36% se diraient contre.
Mais, si le projet de loi de Mister Cameron rassemble une majorité de Britanniques, il divise au sein de son propre camp. Soutenu par les deux partis de l’opposition, les libéraux-démocrates et les travaillistes, il a de fortes chances d’être adopté par le Parlement, qui l’a découvert le 24 janvier, puis par la Chambre des Lords, la seconde chambre « haute » du Parlement britannique.
Que renferme réellement la proposition de loi conservatrice ? Peu de choses en comparaison avec celle du Gouvernement socialiste de Jean-Marc Ayrault qui, rappelons-le, ouvre la porte au droit d’adopter pour les couples homosexuels ainsi qu’aux acronymes controversés que sont la PMA (Procréation Médicalement Assistée) et la GPA (Gestation Pour Autrui). Car au Royaume-Uni, les personnes de même sexe qui bénéficient d’un partenariat civil peuvent adopter des enfants depuis 2005. Par ailleurs, la pratique des mères porteuses est autorisée par la loi. A une condition : que les ventres des femmes en question ne devienne pas des « biens de location », autrement dit, qu’elles ne soient pas rémunérées pour porter l’enfant d’un(e) autre.
La proposition de loi, votée aujourd’hui par le Parlement britannique, prévoit simplement d’autoriser les couples de même sexe à se marier civilement. Elle permet aussi – et surtout – aux Eglises qui le souhaitent de sceller des unions homosexuelles religieuses. Oh my God ! Le Gouvernement de David Cameron conservateur impulse ici une réelle innovation sociale. Ambitieuse. Courageuse. Religieuse. A une exception… Au sein de l’Eglise anglicane, majoritaire dans le pays, ces célébrations resteront illicites. Pourquoi ?
Le Premier ministre britannique, Mr. Cameron, cherche probablement à rassurer son aile droite tout en caressant sa cuisse gauche. En décembre 2012, lorsque le leader conservateur, sous la pression de l’opinion et des libéraux-démocrates, avait annoncé qu’il soumettrait ce projet de loi au Parlement, il avait déclenché la fureur d’une foule de conservateurs.
Capture Twitter
Ce mardi, entre 130 et 200 députés conservateurs sur 303 devraient s’opposer ou s’abstenir lors du vote. Mais cela ne sera probablement pas assez pour empêcher la loi sur le mariage homosexuel de passer…
L’ambassade des Etats-Unis a été le théâtre d’un attentat suicide ce vendredi en fin de matinée à Ankara, faisant deux morts, le kamikaze et un agent turc de sécurité, et plusieurs blessés.
« Il y a eu deux morts, le kamikaze et un agent turc de sécurité. Une femme qui était là pour suivre une demande (de visa) a été blessée », a déclaré le gouverneur devant l’ambassade. L’explosion n’a pas endommagé les locaux, elle s’est produite en fin de matinée devant une entrée secondaire réservée aux demandeurs de visas, selon les informations de la chaîne turque NTV.
Cette explosion serait-elle la conséquence du déploiement des batteries de missiles sol-air Patriot en Turquie par les Etats-Unis, l’Allemagne et les Pays-Bas pour éviter des attaques provenants de Syrie ? Est-ce un acte isolé ? Pour le moment l’attaque n’a pas été revendiquée et une enquête a été ouverte pour faire toute la lumière sur cette affaire.
Voici quelques images diffusées sur France 24 montrant les dégâts causés :
Il ne fait pas bon d’enquêter sur la fortune des dirigeants chinois. Le journal américain New York Times en a fait le triste constat récemment. Il a affirmé ce jeudi avoir été victime d’une cyber-attaque, très probablement orchestrée par « l’armée chinoise » après la publication d’une enquête portant sur l’enrichissement spectaculaire du premier ministre chinois, Wen Jiabao.
Le système informatique du journal a été surveillé par des personnes extérieures à la rédaction pendant quatre mois. Lorsque l’intrusion a été repérée, les personnes en charge de la sécurité du système se sont employées pendant plusieurs mois à les chasser. Les hackers ont fait usage d’un logiciel malveillant pour accéder à distance à toutes les informations des ordinateurs de 53 employés. Ils ont pu ainsi récupérer des mots de passe, des e-mails et d’autres informations confidentielles qui peuvent être sensibles. Les enquêteurs ont relevé des connexions provenant de Chine continentale, mais le gouvernement chinois nie en bloc la thèse des représailles.
Pour le New York Times, il y a de grandes chances pour que cette attaque ait été commanditée par les responsables chinois, puisqu’après le début de l’enquête sur la fortune de Wen Jiabao, le journaliste basé à Shanghaï, David Barboza a fait l’objet de fortes pressions. Il a dû quitter son poste après la publication de l’enquête qui a révélé la fortune cachée de plus de deux milliards de dollars du premier ministre chinois.
Cette cyber-attaque pourrait mettre en danger certaines sources qui ont permis au journaliste de trouver la valeur du patrimoine de la famille Jiabao. La Chine est connue pour ce genre de pratiques, d’autres rédactions ont précédemment été piratées, c’est le cas de Reuters par exemple.
Invité en tant que conférencier au gala Keren Hayessod, l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy a créé la polémique : selon Le Nouvel Observateur, il aurait été malmené par un public dérangé par ses propos. Pour l’entourage de l’ex chef de l’Etat, il aurait au contraire était particulièrement applaudi. Alors, qui dit vrai ?
Mais que s’est-il réellement passé en Suisse, lors de l’intervention de Nicolas Sarkozy devant plusieurs centaines de membres de la communauté juive helvétique ? L’ex président était invité par le principal organisme de collecte de fonds pour Israël : son discours était particulièrement attendu.
Mais selon l’Obs, les propos tenus par un Nicolas Sarkozy plutôt mal disposé (« enrhumé, mal rasé et visiblement d’humeur massacrante ») n’ont pas du tout été appréciés par le public. La presse n’ayant pas pu assister à cette conférence genevoise, l’on ne peut pas savoir avec certitude s’il a vraiment tenu ces propos, qui auraient mis en colère les personnes présentes : « l’Etat d’Israël s’est lui-même entouré des murs de Jéricho, il sera nécessaire de faire tomber ces murs pour le sauver. » .
En tout cas, selon Le Nouvel Observateur, certains donateurs en colère auraient déclaré vouloir retirer leurs dons.
Du côté des proches de Nicolas Sarkozy, on dément formellement : « C’est 100% bidon. Il ne s’est pas fait huer, bien au contraire, les gens se sont levés à la fin pour l’acclamer. » . Un porte-parole de l’organisateur du gala a de son côté confirmé que l’ancien président n’a jamais été hué, et qu’il a même bénéficié d’une standing ovation.
Alors, qui dit la vérité et qui en rajoute ? Les proches de l’ancien président de la République, et les organisateurs du gala refusent en tout cas de transmettre à la presse le script complet de ce qui a été dit pendant la conférence…
Lundi, la République islamique d’Iran s’est vantée d’avoir envoyé un primate dans l’espace et de l’avoir ramené sur Terre sain et sauf. Un « grand pas » dans le politique spatiale de la République des Mollah, selon le ministre iranien de la Défense. La « prouesse scientifique » de Téhéran – qui a plus d’un demi-siècle de retard sur Moscou qui, le 3 novembre 1957, avait propulsé dans l’espace le premier être vivant, la chienne Laïka – peut sembler archaïque, voire absurde. Pourtant, elle fait trembler la communauté internationale.
« L’Iran a lancé lundi avec succès une capsule baptisée Pisgham (pionnier, ndlr) contenant un singe à 120 km d’altitude et à récupérer le chargement sans dégât », a crânement annoncé l’unique chaîne de télévision iranienne, Al-Alam, reprenant les propos de l’Organisation de l’industrie aérospatiale du ministère de la Défense. Quelle prouesse pour la République des Mollah, qui peut enfin rejoindre les Etats-Unis et la Russie anciennement communiste dans la « Guerre des Etoiles », course spatiale surannée datant de la Guerre Froide. Pourquoi la communauté internationale redoute-elle tant les avancées techniques de l’Iran ? Surtout, lorsque celles-ci débarquent avec cinquante ans de retard.
Les puissances occidentales ne peuvent pas simuler la surprise… Elles connaissaient les projets de Téhéran qui, dès le mois de janvier, avait annoncé sa volonté d’envoyer un primate dans l’espace. Avec une visée symbolique : la célébration du trente-quatrième anniversaire de la Révolution de 1979. La République islamique prévoyait d’envoyer un jeune capucin au sein d’une capsule de 285 kilos lancée par une fusée Kavoshgar (sonde) pour un vol balistique suborbital d’environ 20 minutes. Les Etats-Unis espéraient probablement que l’expérience spatiale de l’Iran échouerait comme en 2011. Cela n’a pas été le cas… Si l’on en croit le discours du ministre de la Défense plutôt évasif : les lieux de décollage et d’atterrissage de la capsule demeurent inconnus.
Les premiers visuels qui ont circulé dans les médias iraniens quelques heures après l’annonce du ministre de la Défense ne comportent ni date ni source. Ils montrent simplement un singe capucin installé dans une fusée Kavoshgar. Sa tête et ses épaules sont bloquées par un carcan en métal et des lanières retiennent ses membres. Des photos violentes pour nombre d’internautes occidentaux qui se sont empressés de dénoncer l’exploitation par les scientifiques iraniens d’animaux vivants. Visiblement, ils redoutent plus de voir d’innocents primates souffrir, que des missiles nucléaires franchir les frontières de leur pays.
Ainsi, un internaute se lamente sur le site web du Monde : « Quand je vois cette photo, j’ai honte d’appartenir à la race humaine. Pauvre bête… » D’autres répliquent avec ironie : « Il y a longtemps que l’Iran a envoyé un singe dans l’espace : il s’appelle Ahmadinejad (le président iranien, ndlr). » Ou encore : « Il aurait mieux fait d’envoyer un Ayatollah ».
Les leaders internationaux, eux, n’ont que faire de l’état de santé du singe. Ils soupçonnent l’Iran d’utiliser ce test pour développer des lanceurs balistiques à longue portée capables d’emporter des missiles conventionnels ou nucléaires. La porte-parole du département d’Etat, l’américaine Victoria Nuland, a rappelé les « inquiétudes biens connues » des Etats-Unis face au « développement par l’Iran de technologies pour lancer des engins dans l’espace ». Elle a expliqué : « Tout lancement dans l’espace d’un engin capable de placer un objet en orbite est directement lié au développement de missiles balistiques de longue portée » avant d’insister sur la résolution 1929 du Conseil de Sécurité de l’ONU qui interdit aux Iraniens de « mener toute activité liée à des missiles balistiques capables de porter des armes nucléaires ».
Comment les Nations Unies répondront-elles aux nouvelles « provocations » de l’Iran ? La République islamique tente-t-elle réellement de développer militairement sa puissance nucléaire ? Ou souhaite-t-elle seulement envoyer un spationaute humain dans l’espace à l’horizon 2020 ? Dans ce cas, la propulsion du primate ne serait qu’un test.
Crédit photo : Iranian space agency.
Mais à quoi joue Silvio Berlusconi ? L’ex président du Conseil Italien, président du parti de droite Le Peuple de la Liberté, n’a pas hésité à vanter les actions de Benito Mussolini, chef de l’Italie fasciste entre 1922 et 1943.
Dimanche 27 janvier, le Cavaliere Berlusconi se trouvait à Milan, dans le nord de l’Italie, dans le cadre d’une cérémonie commémorative de la Shoah. Et c’est dans ce contexte pourtant très particulier qu’il a lâché une phrase qui a fait l’effet d’une bombe : « Les lois raciales représentent la pire faute d’un leader, Mussolini, qui en revanche a fait de bonnes choses dans tant d’autres domaines. » .
Une déclaration terrible dans un pays qui panse encore ses blessures infligées par le régime fasciste ! « La journée de la mémoire devrait servir à nous faire réfléchir comment notre humanité peut se précipiter dans un abysse sans nom. Berlusconi a utilisé cette opportunité pour une petite manoeuvre électorale et récolter quelques votes de la droite fasciste » s’est indigné Pier Luigi Bersani, candidat au poste de Président du Conseil pour le Parti Démocrate Italien. Et d’ajouter : « Pour moi, il s’agit de quelque chose d’indécent. » .
Car la phrase malheureuse du leader du « Popolo della Libertà » tombe à un moment bien particulier : il est en campagne pour les élections législatives des 24 et 25 février. Et c’est ce qui explique, pour de nombreux leaders politiques transalpins, la déclaration polémique de Berlusconi.
Roberto Maroni, secrétaire de la Ligue du Nord (parti avec lequel le Cavaliere avait coopéré lors son passage au gouvernement), s’est retrouvé bien embarrassé : « Nous sommes en campagne électorale, je comprends les polémiques mais je ne veux pas les alimenter » , a-t-il temporisé. Très en colère, Antonio di Petro de la IDV a qualifié lui Berlusconi de « caricature » de Mussolini.
Dans la tourmente, le Popolo della Libertà a essayé de calmer l’incendie : « La dictature fasciste n’a jamais atteint l’horreur de celle des nazis et de celle de Staline » , a tenté d’argumenter Fabrizio Cicchitto. « Le débat instrumentalisé qui s’est ouvert détourne le sens des paroles de Berlusconi, qui se référait évidemment aux politiques d’aide sociale et de soutien aux familles (mis en place par Mussolini, ndlr) » .
Mais en Italie, le mal est fait. Le président de l’Union des communautés juives du pays s’est dit scandalisé : « Les déclarations de Silvio Berlusconi sont non seulement superficielles et inopportunes, mais aussi (…) privées de sens moral et de fondement historique. » .
Selon les derniers chiffres, le Parti Démocrate Italien recueillerait plus d’intention de votes pour les législatives que celui de Silvio Berlusconi.
Les rumeurs autour du soutien du Qatar aux milices islamistes du Nord-Mali se multiplient aussi vite que les cellules cancéreuses autour d’une tumeur maligne. Et le mouchard, qui le premier a instillé le doute dans les esprits, est le plus illustre Canard (Enchaîné). A l’heure actuelle, nombre d’experts et de politiques français accusent l’ami qatari d’entretenir avec les jihadistes du Nord-Mali des liaisons sinon dangereuses du moins douteuses…
Parmi ceux qui accusent le Qatar de soutenir les trois milices – Al-Qaïda au Maghreb Islamique, plus connu sous l’acronyme Aqmi, le Mujao pour Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest et les Touaregs d’Ansar Dine – qui se sont emparées du Nord du Mali entre mars et juin 2012, se trouvent la présidente du Front national, Marine Le Pen, et la sénatrice communiste, Michelle Demessine. Les deux femmes, situées de part et d’autre de l’échiquier politique, se sont permises de dénoncer le soutien financier de Doha aux forces islamistes, relayant ainsi les accusations formulées par Le Canard Enchaîné du 6 juin dernier.
Intitulé « Notre ami du Qatar finance les islamistes du Mali », l’hebdo aux pieds palmés rapportait que l’émir du Qatar avait apporté une aide financière aux mouvements jihadistes contrôlant le Nord du Mali par les armes depuis le mois de juin. S’appuyant sur les dires d’une source présente au sein de la Direction du renseignement militaire français (DRM), Le Canard Enchaîné expliquait que « les insurgés du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad), les mouvements Ansar Dine (proche d’Aqmi) et Mujao [avaient] reçu une aide en dollars du Qatar ». Pire : les autorités françaises auraient été informées des transactions entre les Qataris et les miliciens du Nord-Mali, selon le journal.
Si les accusations du Canard sont confirmées, les membres du Gouvernement socialiste, qui rencontraient récemment leurs homologues qataris, se seraient donc fourvoyés en déroulant le « tapis rouge » aux amis de leurs ennemis. A moins qu’ils n’aient préféré fermer les yeux sur une bien triste réalité. Pourquoi ? Pour booster les intérêts économiques de la France, selon le chroniqueur de L’Humanité, José Fort, branchés aux investissements qataris comme le comateux l’est aux machines qui le maintiennent en vie.
« En France, le Qatar achète des consciences, des palaces, des médias, une équipe de foot et s’intéresse de très près aux banlieues dites « sensibles » », explique le journaliste communiste avant de poursuivre : « Pratiquant comme une véritable 5e colonne, le Qatar s’incruste dans tous les secteurs économiques, politiques, sociaux, médiatiques de notre pays. Dans le même temps, il finance, conseille et arme les néofascistes qui sèment la terreur dans le Sahel. »
Ces incriminations bruyamment colportées par les « extrêmes » politiques (le PCF, mais aussi le FN) ne sont pas dénuées de fondement. Elles sont soutenues par une pléthore d’experts au verbe plus nuancé et d’hommes politiques directement concernés. Ainsi, le chercheur au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et spécialiste du Mali, André Bourgeot, reconnaît que « même s’il n’existe aucune preuve formelle concernant une possible connexion entre Doha et ces groupes jihadistes, des faisceaux d’indices laissent fortement germer le doute ».
C’est sans détours, que Sadou Diallo, le maire de Gao (ville du Nord-Mali occupée par les islamistes jusqu’au 26 janvier dernier), accusait le Qatar de soutenir – matériellement – les ennemis de la coalition franco-malienne. « Le gouvernement français sait qui soutient les terroristes. Il y a le Qatar, par exemple, qui envoie soi-disant des aides, des vivres tous les jours sur les aéroports de Gao, Tombouctou, etc. », déclarait-il en juillet au micro de RTL. Comment les autorités qataries sont-elles intervenues dans le Nord du Mali ? Par l’intermédiaire de l’ONG Croissant Rouge, la seule autorisée par les jihadistes et qui, selon les dires d’un membre du MNLA, distribuait des biens – de l’huile, du sucre, du riz, du thé, etc. – pour « aider le Mujao à se rapprocher de la population ». Une version démentie par l’émirat…
Pour le directeur du Centre français de recherche sur les renseignements (CF2R), Eric Denécé, l’intervention du Qatar ne se limite pas au Mali : « Doha joue un rôle partout où il y a des mouvements islamistes. Tout comme c’était le cas en Libye et que c’est le cas en Syrie ». Ce que reconnaît le Qatar. Mais ce qui ne prouve aucunement le soutien du pays aux milices islamistes du Nord-Mali. Que cherche donc le « Nain aux couilles en or (noir) » ? A accroître son influence politique et culturelle en Afrique de l’Ouest et dans la bande sahélienne. A développer ses intérêts économiques.
Plusieurs experts, comme le Géographe Mehdi Lazar et le spécialiste du Qatar Ennarsi Nabil, doutent fortement de l’implication directe de l’émirat dans la Guerre au Mali. Pour eux, la pétromonarchie prendrait simplement la place de médiateur dans d’éventuelles négociations entre le Mali, l’Algérie, la France, les Etats d’Afriques de l’Ouest réunis dans la CEDEAO et les rebelles du Nord. Pourquoi de tels soupçons continuent-ils de planer sur les Qataris ?
Pour M. Nabil, le Qatar fait « les frais [d’une] réputation sulfureuse dont il est en partie responsable. Même sans preuves indiscutables, le doute plane du fait d’une stratégie d’influence mondiale qui ne néglige aucun domaine d’intervention. » « A force d’affichage et de marketing, la stratégie du « soft power », chère aux stratèges de Doha, peut avoir des effets boomerang », conclut-il.
Photo : Un convoi de combattants du Mujao (Gao, le 7 août 2012). REUTERS/Stringer.
Dimanche 27 janvier. La ville de Santa Maria au Brésil est réveillée aux aurores par les hurlements stridents des camions de pompiers qui foncent vers « Le Kiss », une boîte de nuit – littéralement – enflammée. En provoquant un incendie mortel, le show pyrotechnique du « Kiss » a tenu une bien funeste promesse : il a mis le feu. Bilan : 233 morts. A qui la faute ?
Ce lundi 28 janvier, les familles endeuillées côtoient celles qui, désemparées, n’ont toujours pas pu identifier le corps de leurs enfants. Elles patientent en larmes devant les portes de l’institut médico-légal de Santa Maria. Ville universitaire située dans le Sud du Brésil qui a accueilli, dans la nuit du 27 au 28 janvier, un sinistre d’une ampleur exceptionnel : l’incendie d’une boîte de nuit, dans lequel près de 233 personnes ont perdu la vie. Un bilan que pourraient venir alourdir certains blessés.
Qui les victimes doivent-elles blâmer ? La malchance ? Ou la mauvaise gérance ? La destinée ? Ou l’incompétence du service de sécurité ? Une enquête s’est ouverte pour déterminer les causes du drame et définir les responsabilités de chacun. A l’heure actuelle, une chose est sûre : les jeunes Brésiliens présents samedi soir au « Kiss » se sont retrouvés prisonniers des flammes. Raison : des failles dans la sécurité.
Elément déclencheur : un feu de Bengale. Allumé sur les coups de deux heures dans le cadre d’un spectacle pyrotechnique, il touche le plafond de l’établissement qui, recouvert d’une mousse d’isolement extrêmement inflammable, s’embrase vers 2H30. S’en suit un mouvement de panique. Les 400 fêtards, réunis pour un anniversaire, tentent de fuir les flammes qui lèchent les murs et les fumées toxiques qui envahissent l’espace du club, rendant l’air de plus en plus irrespirable. En vain.
Pas d’issue de secours ! « Nous n’avons pas réussi à utiliser la sortie de secours. Ceux qui étaient au fond de la discothèque sont restés piégés », déclare un rescapé de l’incendie de Santa Maria. Que faire ? Briser les murs avec des marteaux pour sauver les personnes bloquées avant l’arrivée des pompiers. Une méthode laborieuse. Ou sortir par la porte d’entrée. C’est la solution que choisissent la plupart des victimes.
Pour échapper aux volutes de fumée qui montent, toujours plus denses, dans le ciel du club, les clients se précipitent vers la porte d’entrée. A ce moment, plusieurs personnes disparaissent, emportée, puis piétinées, par la foule. Quant aux autres, ils ne peuvent pas sortir immédiatement : « les barrières métalliques utilisées pour organiser les files d’attente ont bloqué l’évacuation », raconte un témoin.
Plus inquiétant encore : les membres de la sécurité du « Kiss », inconscients du danger, auraient commencé par « bloquer la sortie des clients » pour s’assurer qu’ils payent leur consommation, selon le commandant des pompiers. Un excès de zèle qui coutera la vie à plusieurs centaines de jeunes Brésiliens… Morts piétinés ou asphyxiés.
L’enquête, qui s’est ouverte ce week-end au Brésil, précisera les causes du sinistre. Pour l’instant, une question plane sur le second incendie le plus meurtrier du pays : qui est responsable ?
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