Aqmi réclamerait 90 millions d’euros de rançon et la mise en liberté de prisonniers d’Al-Qaïda, pour libérer les quatre français détenus depuis septembre 2010 au Niger.
Cette information proviendrait d’une source nigérienne proche de la médiation, rencontrée dans le nord du Mali par l’AFP. Plus de 59 milliards de FCFA c’est la somme exigée « Les ravisseurs réclament au moins 90 millions d’euros pour la libération des quatre otages français toujours détenus. Ils réclament aussi la libération de prisonniers d’Aqmi arrêtés dans plusieurs pays dont la France [ …] Je peux vous dire que tout le monde est mobilisé pour obtenir la libération des otages« .
Enlevés à Arlit, les quatre Français: Daniel Larribe, Thierry Dol, Pierre Legrand et Marc Ferret sont prisonniers depuis le 16 septembre 2010. Aqmi avait revendiqué l’enlèvement des sept otages cinq jours après le kidnapping, et avait demandé le 18 novembre à la France de négocier leur sort directement avec Oussama ben Laden. Oussama Ben Laden avait réclamé le retrait de la France d’Afghanistan pour les libérer, exigence rejetée par le gouvernement français.
Les quatre otages font partie d’un groupe de sept personnes enlevées, sur un site d’extraction d’uranium dans le nord du Niger où opère le groupe nucléaire français Areva. Trois d’entre eux avaient été relâché fin février dans une zone située près du point de jonction entre les frontières de l’Algérie, du Mali et du Niger, théâtre d’opération d’Aqmi, ce sont : Françoise Larribe femme de Daniel Larribe un autre otage de l’Aqmi toujours retenu, Jean-Claude Rakotorilalao un Malgache, et Alex Kodjo Ahonado un Togolais. A l’époque l’AFP évoquait déjà la possibilité d’une rançon payée pour leur libération.
Le 4 mars dernier, le présidente du groupe Areva, Anne Lauvergeon, avait affirmé avoir « bon espoir » de les faire revenir « le plus vite possible » en France.
La coalition internationale menée par la France et déclenchée samedi, à 17 h 45, s’essouffle déjà. Une offensive qui fait polémique, mais qui a ses raisons. Qu’elles sont les issues à cette guerre technique.
Kadhafi était aux portes de Benghazi, et son fils avait déjà annoncé la fin des combats. Pour le trio France, États-Unis, Grande-Bretagne, après l’appel de la Ligue arabe rester simple spectateur des massacres était exclu. Aujourd’hui les bombardements autorisés par la résolution 1973 de l’ONU ont permis d’immobiliser au sol les avions militaires libyens. S’ils prennent le risque de décoller, ils seront abattus. La visée de cette opération, est d’empêcher les troupes de Kadhafi de progresser vers l’Est du pays où se trouvent les insurgés, et de les empêcher de bombarder des civils.
Ainsi officiellement débouter Kadhafi ne fait pas partie du plan. Néanmoins cela peut être une des nombreuses issues du combat. Essayons d’imaginer ces diverses possibilités.
1. Victoire des insurgés et chute de Kadhafi
C’est le scénario idéal pour la coalition même si la résolution de 1973 de l’ONU qui encadre l’offensive, ne fait pas mention d’un reversement du régime. En appuyant les insurgés, grâce aux frappes aériennes la communauté internationale affaiblie suffisamment le régime et lui portent un coup psychologique, permettant aux insurgés de marcher sur Tripoli.
Ou encore, suite à la démonstration de force de la coalition, les fidèles du leader libyen le lâchent. Il est alors victime d’une balle tirée par l’un de ses fidèles ou un insurgé.
Autre scénario: « le guide » négocie sa sortie. Difficile à imaginer quand on sait que Nicolas Sarkozy a déclaré samedi que « la porte de la diplomatie se rouvrira lorsque les agressions cesseront » et que Kadhafi a toujours affirmé qu’il ne quittera pas la Libye.
2 . Une guerre longue, le pays se divise
L’état-major américain évoque déjà «une impasse », mettant en cause un objectif et une résolution floue. Le leader de la Ligue arabe, Amr Moussa, a vivement critiqué les bombardements de la coalition internationale sur la Libye, estimant qu’ils s’écartent « du but qui est d’imposer une zone d’exclusion aérienne. Les frappes sortent, selon elle, du cadre d’intervention défini par la résolution 1973 de l’ONU ». A l’international, de nombreuses voix mettent en garde contre une escalade du conflit. La Chine regrette les frappes alors que la Russie a de son côté appelé la coalition internationale à cesser de recourir à la force de manière « non sélective ».
A ce rythme un scénario comparable à celui de la Côte d’ivoire est à envisager. Les forces pro-Kadhafi sont contraintes d’abandonner l’est du pays aux insurgés. Le Conseil national de transition (CNT) proclame sa souveraineté sur la région, et le pays se retrouver coupé en deux. Les dissensions tribales se greffent au conflit avec une perspective de guerre civile.
3. Une intervention au sol
Deux faits peuvent y conduire : Des provocations de Kadhafi, ou encore une situation figée au sol. Le résultat sera le même, une guerre coûteuse, de nombreux réfugiés, des morts et des blessés mais aussi des conséquences problématique pour les relations avec le monde arabe. C’est le scénario le moins probable pour l’instant…
Politiquement affaibli, Laurent Gbagbo s’est dit prêt vendredi à un « dialogue » avec son rival Alassane Ouattara, et a appelé les combattants du camp adverse à « déposer les armes ».
De plus en plus isolé, le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a choisi de tendre la main à ses rivaux en appelant ce vendredi 18 à un « dialogue interivoirien » pour sortir de la « crise » post-électorale dans lequel le pays s’embourbe depuis décembre. Selon le compte-rendu du conseil des ministres de jeudi lu par le porte-parole du gouvernement, Ahoua Don Mello, sur la télévision d’Etat, le chef de l’Etat contesté « prend acte des cadres de discussion proposés par l’Union africaine et attend le Haut représentant mandaté par l’institution ».
Depuis mi-février, les affrontements se multiplient à Abidjan entre insurgés pro-Ouattara et Forces de défense et de sécurité (FDS) fidèles à M. Gbagbo. Les civils sont les premières victimes de ces violences, et beaucoup d’abidjanais préfèrent se terrer chez eux. L’ONU accuse notamment les forces du camp Gbagbo d’avoir tué jeudi de 25 à 30 civils lors d’une attaque à l’arme lourde sur Abobo, évoquant un possible « crime contre l’humanité ».
Malgré tout, le gouvernement Gbagbo continue de nier sa responsabilité, et a dénoncé « un vrai complot ». « C’est clair et net, il y a une synergie entre l’ONU, la France, les rebelles contre la Côte d’Ivoire », a déclaré le porte-parole Ahoua Don Mello. « Ce jeudi 17 mars, Abobo n’était pas un théâtre d’opération pour les forces régulières. C’est une zone qui est actuellement partagée entre deux factions rebelles avec des intentions très contradictoires », a-t-il affirmé.
Dans ces conditions, beaucoup craignent que l’annonce du clan Gbagbo ne soit qu’une nouvelle manœuvre visant à gagner du temps.
La mobilisation de la communauté internationale n’aura pas été vaine : après que le Conseil de sécurité de l’ONU ait voté cette nuit en faveur d’un recours à la force contre les troupes du colonel Kadhafi, le ministre des affaires étrangères libyenne vient d’annoncer un cessez-le-feu.
Après trois jours de négociations, le Conseil de sécurité de l’ONU a voté jeudi 18 mars au soir en faveur d’un recours à la force contre les troupes du colonel Mouammar Kadhafi. La résolution autorise à prendre « toutes les mesures nécessaires » pour protéger les civils et imposer un cessez-le-feu à l’armée libyenne, y compris des frappes aériennes, mais exclut toute occupation militaire. Elle prévoit également une zone d’exclusion aérienne visant à empêcher l’aviation du colonel Kadhafi de pilonner ses opposants.
Le texte a été adopté par 10 voix sur les 15 membres du Conseil de sécurité. La Chine et la Russie se sont abstenues mais n’ont pas utilisé leur veto pour bloquer le texte. L’Allemagne, le Brésil et l’Inde se sont aussi abstenus.
Des frappes militaires « dans quelques heures »
Ce matin, le porte-parole du gouvernement François Baroin annonçait que les frappes militaires interviendraient « rapidement », « dans quelques heures », et que les Français y « participeront ». Il avait toutefois refusé de préciser quand se déroulerait ces frappes, et quelle forme elles prendraient.
Le vice-ministre libyen des Affaires étrangères, Khaled Kaaim, a réagi dans un premier temps en estimant que la résolution de l’ONU constituait un «appel aux Libyens à s’entretuer», dénonçant un «complot» de la communauté internationale. « Nous sommes dans notre pays et avec notre peuple. Et nous n’avons pas peur », a pour sa part affirmé l’un des fils de Mouammar Kadhafi, Seïf al-Islam Kadhafi.
Depuis, le ton employé par les autorités libyennes s’est considérablement adouci, puisque le ministre des Affaires étrangères libyen, Moussa Koussa, a annoncé lors d’une conférence de presse que la Libye mettait fin à toutes les opérations militaires contre les insurgés.
A Benghazi, siège des rebelles assiégé par les forces Kadhafi, la foule a accueilli la résolution de l’ONU par des cris de joie.
Feu d’artifice à Benghazi après le vote de l’ONU
Après plusieurs jours d’incertitudes et d’échecs répétés, il semblerait que les japonais commencent à reprendre le contrôle de la situation à la centrale de Fukushima. Le pays est engagé dans une « course contre la montre » pour refroidir les réacteurs, a déclaré ce matin le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Yukiya Amano.
Les techniciens de la Tepco (compagnie japonaise en charge de la centrale) ont notamment réussi tirer un câble électrique jusqu’au réacteur n°1 et à l’y connecter. Ils sont à présent affairés à relier le réacteur n°2 au premier. Samedi, lorsque l’électricité sera rétablie, ils tenteront de remettre en service les dispositifs de refroidissement des deux réacteurs, inopérants depuis le tsunami. L’étape suivante consistera à raccorder les réacteurs 3 et 4, ce qui pourrait être fait dans la journée de dimanche.
D’autre part, les camions citernes équipés de canons à eau des forces armées japonaises ont réussi à projeter de l’eau dans la piscine du N°3. Des largages d’eau par hélicoptères militaires sur le 3 et 4 auraient également eu aussi un effet positif. En outre, annonce alarmante du président de l’Autorité de sûreté nucléaire américaine sur la piscine du réacteur n°4 qui aurait été vide a été infirmée hier. Selon la Tepco, l’action d’hier a permis de diminuer la radioactivité du site, ce qui rend l’intervention moins difficile.
Les moyens de lutte ont augmenté au cours de la nuit : sept camions citernes militaires sont arrivés sur place, et ont recommencé à arroser la bâtiment du réacteur n°3, tandis que les pompiers de Tokyo ont envoyé 139 personnes et 30 camions. Le langage par hélicoptère paraît en revanche avoir été abandonné.
Pas de quoi pavoiser, cependant : les dépressurisations volontaires menées afin de conserver l’intégrité de l’enceinte de confinement du réacteur n°1 se traduit toujours pas le rejet de particules radioactives dans l’environnement. De plus, l’enceinte de confinement des réacteurs n°2 et 3 présenterait quelques brèches. Selon Thierry Charles directeur de la sûreté des installations de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (ISRN), que la centrale de Fukushima pourrait avoir rejeté entre le 11 et le 20 mars «l’équivalent en produits dispersables d’un dixième de ce qu’a relâché Tchernobyl».
Après l’échec de mercredi, de nouvelles tentatives de refroidissement des réacteurs par eau de mer ont eu lieu ce jeudi matin (nuit de mercredi à jeudi en France) à la centrale de Fukushima. Selon l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), l’apport d’eau en quantité suffisante pour refroidir les installations est « le seul moyen possible pour stabiliser la situation ».
Sur place, les autorités japonaises et l’exploitant Tepco s’efforcent toujours de refroidir le combustible nucléaire dans le cœur des réacteurs n°1, 2 et 3. Par ailleurs, ils tentent également d’apporter de l’eau aux piscines de stockage du combustible usagé des réacteurs. Pour ce faire, quatre hélicoptères de l’armée ont déversé de l’eau toute la matinée sur les réacteurs 3 et 4 de la centrale, apparemment sans succès. Parallèlement, onze camions-citernes devraient intervenir dans l’après-midi à l’aide de lances à eau. L’exploitant TEPCO a aussi annoncé qu’il essaierait de rétablir dans les prochaines heures l’alimentation électrique du site par une ligne à haute tension, afin de relancer les pompes nécessaires au refroidissement des réacteurs et des barres de combustible usagé.
Des opérations de décompression volontaire des enceintes sont toujours menées, ce qui conduit à de nouveaux rejets radioactifs. L’exposition au rayonnement des 180 travailleurs présents sur le site reste préoccupante. Toutefois, selon les autorités nucléaires japonaises, trois des six réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi seraient dans une situation relativement stable.
Selon le quotidien japonais Mainichi Daily News, la préfecture de Fukushima s’apprête à évacuer par bus toutes les personnes habitant dans un rayon de 20 à 30 kilomètres autour de la centrale et souhaitant quitter la zone. 136 000 personnes habitent dans cette zone, et 30 000 pourraient être concernées par l’évacuation, selon les autorités préfectorales. A Tokyo, la radioactivité relevée par les balises de mesure reste faible et ne nécessite pas d’action particulière de protection des populations.
Soucieux de ne pas répéter les erreurs de positions françaises concernant les révoltes arabes, Nicolas Sarkozy s’est empressé de reconnaitre le Conseil national de transition – regroupant les membres de l’opposition libyenne – comme représentant légitime de la Libye. A l’heure où Mouammar Kadhafi renverse la situation, la France serait-elle allée trop vite ?
Le chef de l’Etat français a été le premier de l’Union européenne à reconnaitre officiellement le Conseil national de transition, qui siège à Benghazi, prenant de court les autres pays européens. Le 11 mars dernier, les 27 pays membres ont finalement reconnu la légitimé de l’opposition à Kadhafi à une nuance près : contrairement à la France, l’UE n’a pas exclu d’autres interlocuteurs. Résultat direct : Tripoli, capitale de Kadhafi, a suspendu ses relations diplomatiques avec Paris.
La semaine dernière, lorsque les insurgés libyens faisaient relativement jeu égal avec l’armée pro-Kadhafi, la position française n’était pas menacée. Sauf qu’aujourd’hui, faute d’aide internationale, le rapport de force retrouve sa logique (avions et artillerie lourde face aux mitraillettes et lance-roquettes isolés) ; et les opposants au régime libyen perdent peu à peu les villes conquises et se replient dangereusement vers Benghazi. L’armée ne serait plus qu’à 200 km du siège des insurgés.
Nicolas Sarkozy dans l’impasse
Si Mouammar Kadhafi reprend le pouvoir dans son pays, on imagine mal le dictateur effacer l’éponge et faire comme si la France avait soutenu le régime officiel. D’où les nombreux appels ces derniers jours du Président français pour l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne afin d’empêcher l’aviation libyenne de bombarder les opposants.
La France a beau avoir le soutien de la Grande-Bretagne, tout comme les pays de la Ligue arabe, ce n’est pas le cas du reste de l’Europe et du monde. Ainsi, l’Allemagne, la Russie l’Inde et la Chine ont refusé la mise en place de cette zone d’exclusion, bloquant toute tentative de décision au niveau de l’ONU. Et quand on voit le temps que prennent les négociations, les insurgés auront certainement été vaincus avant que la communauté internationale n’ait réagit.
L’intervention militaire étant enterrée dans l’œuf, Alain Juppé espère que les membres du Conseil de sécurité de l’ONU se mettent au moins d’accord sur une résolution comme un « embargo maritime ». Jumelée avec le gel des avoirs de la famille Kadhafi décidée il y a deux semaines, cette décision pourrait-elle avoir un impact ? Probablement pas, quand on voit que Laurent Gbagbo n’a toujours pas été délogé de Côte d’Ivoire ; et que les pays européens ont besoin du pétrole libyen (80% du pétrole de Libye est exporté vers l’Europe).
Il faut tout de même souligner la rupture de la France, qui avait enfin décidé de se détacher d’un régime dictatorial qu’elle n’avait pas critiqué – ou si peu – à cause du pétrole. Mais elle a peut-être retourné sa veste un peu trop vite.
Sources: Le Monde, Metro, Agora Vox, Le Nouvel Obs.
Alassane Ouattara a lancé mardi soir au président sortant un appel à saisir sa « dernière chance » pour une « sortie de crise pacifique et honorable ». Tout en promettant de former un gouvernement d’union et de réconciliation nationale.
Laurent Gbagbo paraît politiquement plus isolé que jamais, l’Afrique du Sud s’est rangé « derrière la position de l’Union africaine (UA), qui reconnaît Alassane Ouattara comme seul président légitime ». Sur le terrain le rapport de force ne lui est plus tellement favorable, et pour marquer le coup dans une « adresse à la nation » sur sa propre chaîne de télévision, la TCI, Alassane Ouattara lui demande de renoncer au pouvoir. « Dans l’intérêt supérieur de la Nation, il doit comprendre qu’il s’agit là, pour lui-même et pour ses proches de la dernière chance pour une sortie pacifique et honorable. Sa responsabilité est personnellement engagée. »
Il a une nouvelle fois marqué sa volonté de « former un gouvernement d’union et de réconciliation, avec toutes les forces nationales, y compris le Front populaire ivoirien » parti de Laurent Gbagbo. « Il est impérieux que nous réapprenions à vivre ensemble », a-t-il souligné, insistant sur sa volonté d’être « un président de tous les Ivoiriens » et « pas d’une partie des Ivoiriens contre une autre ».
N’oubliant pas les forces armées, dont les cadres sont en majorité fidèles au président sortant malgré de nombreuses défections, il a avancé une proposition de fusion « il n’est pas trop tard, mettez-vous à la disposition de la patrie » sans parler pour autant d’amnistie.
Les deux camps accusés de crimes contre l’humanité par HRW
De son côté Human Rights Watch a estimé dans un rapport publié mardi, que les milices loyales à l’ancien président de Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo et les forces Pro-Ouattara ont commis des exactions qui s’apparentent à des crimes contre l’humanité.
Ces actes comprennent des viols, des exécutions et des cas d’immigrés d’Afrique de l’Ouest brûlés vifs. « Concernant le camp Ouattara, des combattants armés ont commis des exécutions extrajudiciaires de combattants présumés pro-Gbagbo détenus sur le territoire d’Ouattara ». 400 personnes ont été tuées depuis l’élection d’après les Nations Unies. La plupart d’entre elles « par les forces pro-Gbagbo dans des circonstances qui n’ont aucun lien avec le conflit armé », indique HRW.
L’ONG dans son rapport accuse les « Jeunes patriotes » de Gbagbo d’avoir mené une série de meurtres basés sur des motifs ethniques. Des meurtres d’immigrés d’Afrique de l’Ouest et de membres de la tribu Dioula d’Ouattara par des jeunes pro-Gbagbo, suivant l’appel lancé début mars par leur chef de file, Charles Blé Goudé, à combattre la rébellion visant à évincer selon lui le président sortant. HRW évoque plusieurs cas
« Les immigrés originaires du Mali, du Burkina Faso, du Nigeria et du Niger ont fait part d’attaques quotidiennes menées par les forces de sécurité pro-Gbagbo et ses milices armées ». Les immigrés sont régulièrement pris pour cibles en temps de crise depuis la guerre de 2002-2003 qui a scindé le pays en deux.
Deux nouvelles répliques ont frappé mardi soir le nord-est du Japon à quelques minutes d’intervalle. Conséquence les immeubles de Tokyo vacillent,mais surtout un quatrième réacteur est endommagé.
La première secousse, d’une magnitude 6,2 sur l’échelle de Richter, a été enregistrée au large de la préfecture de Fukushima, à 325km au nord-est de la capitale, non loin de l’épicentre du puissant séisme de vendredi dernier.
Trois minutes plus tard, une réplique de magnitude 6 a été recensée sous la préfecture de Shizuoka, à 90km au sud-ouest de Tokyo.
Une autre explosion d’hydrogène a ensuite déclenché un incendie dans le réacteur 4, qui était à l’arrêt pour maintenance lorsque le séisme s’est produit. Contrairement aux précédentes explosions sur les réacteurs 1 et 3, celle du réacteur 2 n’a pas été visible de l’extérieur et n’a pas endommagé le bâtiment externe.
Selon le président de l’Autorité de sûreté nationale française André-Claude Lacoste, l’enceinte de confinement du réacteur numéro 2, destinée à isoler le coeur du réacteur, « n’est plus étanche ». « On ne sait pas à quel point elle est endommagée ». L’accident de la centrale nucléaire de Fukushima a désormais atteint le niveau 6 à l’échelle internationale, l’explosion de Tchernobyl en 1986 était de niveau 7. »On est dans une catastrophe tout à fait évidente » au Japon, a déclaré le président de l’ASN, André-Claude Lacoste, lors d’une conférence de presse à Paris.
Il a également fait état d’un incendie au niveau de la piscine d’entreposage du combustible usé du réacteur numéro 4, à l’arrêt au moment du tremblement de terre, s’est produit « Apparemment ces piscines sont exposées sans aucune enceinte de protection ».
L’incendie du réacteur 4 de la centrale de Fukushima 1 «pourrait endommager la santé» des populations, a indiqué Takeaki Matsumoto, le ministre des Affaires étrangères. «En ce qui concerne le réacteur 3, nous sommes en train d’injecter de l’eau pour le refroidissement et nous avons dit aux habitants dans un rayon de 20 km d’évacuer et ceux qui habitent dans un rayon de 30 km de rester chez eux», a poursuivi le ministre. «La situation est toujours difficile. Nous faisons tous les efforts possibles pour régler ce problème».
D’après Agnès Buzyn présidente de l’Institut national de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) « Actuellement, pour les gens qui sont dans la région de Tokyo, il n’y a pas d’augmentation significative de la radioactivité et pas de mesure particulière à prendre [néanmoins] nous avons de fortes suspicions que les doses reçues par les travailleurs sur place sont toxiques (…) voire héroïques. Nous sommes inquiets pour la santé des travailleurs et leur capacité à assurer le travail sur le long terme».
A Paris, la prudence est de mise. François Fillon a annoncé un contrôle des mesures de sûreté de chaque centrale nucléaire française les résultats en seront rendus « intégralement publics ». » Aucune des questions posées par cette catastrophe ne sera éludées ».
En revanche, pas question de remettre en cause l’énergie nucléaire en tant que telle. Il est « absurde » d’affirmer que ce type d’énergie était « condamné par cet accident ».« C’est l’un des plus sûrs, c’est l’un des plus vérifiés, c’est l’un des plus transparents et je veux dire qu’il est
Entre les raids aériens meurtriers de l’armée libyenne et des tirs de mitraillettes isolés des insurgés, le rapport de force est inégal. Ainsi, les forces de Mouammar Kadhafi gagneraient du terrain vers l’Est en reprenant les villes peu à peu. Prochaine étape : Benghazi.
Ras Lanouf puis Brega, ces deux villes sous le contrôle des opposants au régime de Kadhafi auraient été reprises par l’armée. Sous les bombardements de l’aviation libyenne, les insurgés auraient dû battre en retraite et se replier vers Benghazi, ville à l’Est de la Libye, actuel fief de l’opposition. Car c’est dans cette ville que se trouve le Conseil national de transition, regroupant les membres de l’opposition.
Même s’il est difficile de réellement savoir qui occupe actuellement ces villes, chaque camp affirmant le contraire, les insurgés de Benghazi craignent le pire en voyant les lourds bombardements de l’armée libyenne. Ils sont nombreux à demander le soutien de la communauté internationale, sans quoi la révolte ne pourra pas continuer.
Justement, que fait la communauté internationale ? Si la France et la Grande Bretagne plaident pour l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne au dessus de la Libye, le reste de l’Union européenne ne parvient pas à se mettre d’accord. Idem pour l’ONU et l’Otan. Mais les insurgés , eux, ne peuvent pas attendre, et la communauté internationale risque de voir Kadhafi reprendre définitivement le contrôle de son pays.
Laurent Gbagbo emploi désormais la manière forte. Ses fidèles ont attaqué durant cinq heures de combat samedi le quartier d’Abobo fief d’Alassanne Ouatarra président reconnu par la communauté internationale.
L’offensive meurtrière appuyée par des blindés et deux hélicoptères, équipés de lance-roquettes RPG, a fait de nombreux morts au sein de la population. Des corps sans vie jonchaient certaines rues à proximité des lieux de combat. Quatre corps non identifiés ont été retrouvés par les passants après les hostilités. Dans la zone du Plateau Dokui, près de la route du zoo, un journaliste de l’AFP a vu les corps criblés de balles et partiellement dévêtus de quatre hommes âgés d’une vingtaine d’années.
« Offensive du désespoir »
C’est le terme employé par le camp Ouattara pour définir cette opération, la première d’envergure depuis le début de la crise post-électorale fin novembre.
A la réunion de l’Union Africaine qui s’est tenue à Addis-Abeba en l’absence de Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara s’est vu confirmer par le panel des cinq chefs d’État sa victoire à l’élection présidentielle. Pourtant la donne n’a pas changée et l’UA ne fait que confirmer ce qu’elle avait déjà dit il y a trois mois. L’absence de propositions de sortie de crise, confirme l’impasse diplomatique.
Laurent Gbagbo a pour sa part rejeté cette décision. « Le président Laurent Gbagbo s’adressera bientôt à la nation ivoirienne après l’échec de l`Union africaine dans la résolution de la crise postélectorale », a annoncé samedi sur la télévision ivoirienne, le porte-parole du gouvernement, Ahoua Don Mello.
Pour Patrick Achi, porte-parole du gouvernement Ouattara, Gbagbo et ses partisans de Gbagbo sont «acculés, le dos au mur. Il ne leur reste que le spectre de la guerre civile, susciter la terreur». Il a ajouté : «A un kilomètre de distance (d’Abobo), ils tirent des obus, à l’aveugle, qui tombent sur des maisons de civils. La majorité des tués sont des civils innocents, ce ne sont pas des affrontements militaires contre militaires».
L’économie ivoirienne est paralysée. On estime à plus de 500 000 les pertes d’emplois. Le port d’Abidjan a vu son trafic se réduire de moitié. Les primes de risques des grands groupes ont flambé. L’administration est divisée et paralysée. Les exactions perpétuées par les milices de Laurent Gbagbo ont fait au moins 260 morts selon les Nations unies et plus selon Human rights Watch avec des possibles charniers.
Quelques jours après le terrible séisme, suivi d’un tsunami, qui ont touché l’archipel japonais vendredi dernier, le pays craint une catastrophe nucléaire. Pour cause : quatre centrales nucléaires sur les 18 existantes étaient très proches de l’épicentre du séisme. Même pire, une explosion a été observée dans un bâtiment abritant le réacteur 1 de la centrale de Fukushima, laissant s’échapper un nuage radioactif. Aujourd’hui, une nouvelle explosion s’est produite dans cette même centrale pour le réacteur 3. Les inquiétudes subsistent pour les quatre sites (Onagawa, Tokai, Fukushima Daiichi, Fukushima Daini).
Pourquoi autant de centrales ?
Le Japon est le troisième producteur mondial d’électricité nucléaire, derrière les Etats-Unis et la France. Avec une population deux fois plus élevée que la France (127 millions d’habitants), mais avec une superficie presque deux fois plus faible (378 000 km²), l’archipel nippon a un besoin d’énergie beaucoup plus élevé. Au total, le Japon consomme 1 100 milliards de kWh par an, c’est 630 milliards de plus que l’Hexagone. Sans ressources naturelles, le Japon doit donc produire lui-même pour ne pas être dépendant à 100% – il importe déjà 80% de ses besoins énergétiques.
A noter que les nippons développent aussi les énergies renouvelables, selon Slate.fr, comme l’énergie géothermique (grâce à ses nombreux volcans) et l’énergie solaire. Mais cela reste encore insignifiant – environ 10% – comparé à l’énergie nucléaire, que le Japon a massivement privilégié.
Pourquoi ont-elles été construites sur des zones à risques ?
Le Japon étant situé au carrefour de quatre plaques tectoniques (Image), leurs mouvements provoquent de nombreuses secousses sismiques. Ainsi, l’archipel enregistre 1 000 secousses par an, et 1/5 des séismes de magnitude égale ou supérieure à 6 dans le monde se produisent au Japon. Certains de ces séismes sont ensuite accompagnés de tsunamis, lorsque les plaques bougent verticalement, comme cela a été le cas vendredi. A noter que ce mot est d’origine japonaise, car le Japon s’y connait : « souvent » touché par ces vagues géantes, le pays a construit 9 000 km de digues et d’aménagements anti-tsunami sur ses 33 000 km de côtes. Dispositif malheureusement insuffisant.
Il est vrai que le Japon étant un archipel montagneux, il n’y a de la place que sur les côtes. Mais n’était-il pas possible de construire des sites nucléaires un peu plus éloignées vers l’intérieur du pays ? Mystère. Mais aujourd’hui, on voit le résultat : si les édifices ont bien résisté au séisme, le tsunami est la cause des risques nucléaires d’aujourd’hui et des problèmes économiques de demain.
Dimanche Israël, sous le choc, a célébré les obsèques du couple Fogel et de leurs enfants.Le gouvernement a donné son feu vert à la construction de centaines de logements en Cisjordanie, territoire palestinien.
Cinq membres d’une famille de Colon israélien vivant dans la localité d’Itamar ont été assassinés vendredi dans leur sommeil. Un bébé de trois mois a été égorgé, son frère de 4 ans, un autre enfant de 11 ans et les deux parents ont été poignardés.
Des officiels israéliens ont fait savoir que deux autres jeunes enfants, qui dormaient dans une autre partie de la maison, avaient survécu. Le meurtre a été découvert par une autre enfant de la famille lorsqu’elle est rentrée chez elle, une fille âgée de 12 ans.
20 000 personnes étaient présent au grand cimetière juif de Givat Shaul à Jérusalem.
Les autorités israéliennes soupçonnent un ou des activistes palestiniens d’être à l’origine de l’attaque. « Pour nos ennemis, il n’y a pas de différence entre Itamar et Tel-Aviv. Notre vengeance sera de construire sur notre terre, encore et encore », a promis le président de la Knesset (Parlement), Reouven Rivlin, lors des funérailles.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a condamné fermement le meurtre. Il a demandé que les meurtriers soient traduits en justice, et a appelé chacun à agir avec retenue, selon une déclaration publiée par l’ONU.
Sur place, soldats et services de sécurité israéliens ont poursuivi leur recherche dans la région de Naplouse. Les coupables n’ont pas été arrêtés et aucune revendication crédible de l’attaque n’a été enregistrée. « En tant que ministre de la Défense, je suis certain que la main de fer de l’armée et du Shin Bet (service de sécurité intérieure) va rapidement capturer les meurtriers. Ils devront rendre des comptes« , a assuré Ehud Barak.
Suite à l’annonce du feu vert donnée par le gouvernement pour la construction de centaines de logements en Cisjordanie, territoire palestinien. Le dirigeant de Yesha, organisation de colons, a félicité « ce petit pas dans la bonne direction ». L’Autorité palestinienne l’a « condamné fermement ».
De crainte de représailles de la part d’extrémistes juifs, malgré les appels du Premier ministre B.Netanyahu « à ne pas faire justice soi-même » le niveau d’alerte de la police a été élevé dans tout le pays d’Israël. .
Après les obsèques, des centaines de colons en colère ont bloqué de nombreux carrefours, surtout à Jérusalem et en Cisjordanie, a précisé la police. Des colons ont jeté des pierres et incendié une maison dans un village près de Naplouse durant la nuit. L’armée israélienne a dû intervenir samedi pour empêcher L’attaque du village. D’autres incidents ont été recensés autour de Naplouse, et à Hébron foyer permanent de tension dans le sud de la Cisjordanie, mais ils n’ont pas dégénéré en violences à grande échelle.
2011 est définitivement l’année du changement pour le monde arabe. Soucieux de ne pas tomber dans la même situation que leurs voisins tunisiens, égyptiens et libyens, les dirigeants du Maroc et du Yémen ont dû annoncer de profondes réformes de leur constitution.
Le président du Yémen, dont le pays est touché par des manifestations de contestations croissantes, s’exprimait hier devant des milliers de personnes dans la capitale Sanaa. Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans, a promis des réformes pour calmer sa population, notamment l’organisation cette année d’un référendum pour une nouvelle Constitution. Qui devrait « instaurer un régime parlementaire » et prévoir la séparation des pouvoirs, comme le souhaite l’opposition.
Ali Abdallah Saleh a également assuré qu’il va « continuer de protéger » les manifestants yéménites. Cependant, il n’a pas évoqué de départ anticipé. Ce qui ne contente donc toujours pas l’opposition, qui avait proposé un plan de sortie de crise prévoyant le départ du président actuel avant la fin 2011. Un projet rejeté par l’intéressé, dont le mandat se termine en 2013. Selon Amnesty International, une trentaine de contestataires yéménites seraient morts dans les manifestations depuis début février.
Si le climat est plus calme au Maroc, le roi Mohammed VI préfère tout de même prendre de l’avance sur les manifestations prévues le 20 mars. S’exprimant mercredi soir, le chef d’Etat marocain a annoncé une « réforme constitutionnelle globale », qui prévoit sept points importants, dont le renforcement du statut du premier ministre, l’indépendance de la justice et des pouvoirs élargis pour le Parlement et la Chambre des représentants. Une fois cette nouvelle Constitution établie, elle sera, là aussi, soumise à « un référendum populaire ».
En promettant un « élargissement des libertés individuelles et collectives », Mohammed VI a satisfait une partie des attentes de l’opposition. Mais pas toutes, notamment « laquestion d’une vraie monarchie parlementaire », indique Najib Chaouki, acteur des précédentes manifestations, cité dans Le Monde ; le muselage des médias, la corruption, le rôle futur du roi… Cependant, pour Ali Bouadid, directeur de la Fondation Abderrahim-Bouadid, « ce discours historique et exceptionnel » va « dans le sens d’une monarchie parlementaire. »
8,9 de magnitude pour la première secousse à 6h46 (14h46 au Japon). C’est le chiffre annoncé par l’organisme américain de surveillance géologique (USGS). le 5e plus puissant séisme enregistré dans le monde depuis 1900 vient de toucher cette nuit le nord-est du Japon. La secousse a été ressentie jusqu’à Tokyo, au centre de l’île.
Mise à jour: 10 000 personnes portées disparues,le système de refroidissement du réacteur 2 de Fukushima en panne.
Au niveau matériel les conséquences sont toutes aussi désastreuses des toits effondrés, des zones inondées, et des incendies . le toit d’un réacteur nucléaire s’est effondré à la centrale de Fukushima.
A Tokyo,ville située à quelque 380 km de distance de la zone, les constructions ont été secouées pendant au moins deux minutes et la plupart des occupants se sont précipités dans les rues. Une violente réplique évaluée à 6,4 de magnitude, a fait trembler à nouveau les immeubles de la capitale à 7h05, heure française.
Vidéo du tremblement de terre vu depuis l’intérieur d’un bureau :
Le séisme meurtrier au Chili en mars dernier (8,8) est le dernier à avoir atteint une magnitude comparable. A titre de comparaison, le tremblement de terre en Haïti n’avait pas dépassé 7,3 de magnitude.
Le gouvernement japonais craint des « dégâts considérables ». Le Premier ministre annonce qu’aucune fuite radioactive n’a été observée dans les centrales nucléaires du pays.
Un tsunami de sept mètres a également été signalé plus tard, un peu plus au sud le long de la préfecture de Fukushima. Le Japon a dépêché des navires de ses forces navales d’autodéfense (FAD) vers cette zone.
Six incendies ont été signalés à Tokyo dont un dans le quartier d’Odaiba, près du port de la capitale et un autre dans une raffinerie de la ville de Iichihara, dans la région de Tokyo. L’aéroport de Narita a été fermé, de même que les liaisons ferroviaires express de la capitale vers le nord du pays, précisent les médias. L’agence Kyodo ajoute que quatre millions de foyers sont privés d’électricité dans Tokyo et sa région.
Une alerte au tsunami a été émise vendredi pour pratiquement toutes les côtes du Pacifique, y compris celles de l’Australie et de l’Amérique du Sud. Le centre avait auparavant averti que le tsunami atteindrait l’île d’Hawaï vers 02H45 (12H45 GMT) et la côte ouest des Etats-Unis à 07H45 (15H45 GMT). La Nouvelle-Zélande et l’Amérique centrale sont également concernées par cet avis d’alerte.
Les autorités indonésiennes ont de leur côté émis une alerte au tsunami pour l’Est du pays, notamment la Papouasie et les Moluques.
Les autorités Philippines ont ordonné aux habitants de la côte Pacifique d’évacuer les zones côtières et de gagner « l’intérieur des terres ».
Des premières vagues, de faible intensité, ont atteint deux îles russes des Kouriles, où près de 11.000 personnes ont été évacuées. Une première vague, d’un mètre de hauteur, a atteint l’île de Shikotan, et une autre, de 95 centimètres, l’île de Kunashiri, a indiqué une représentante du centre pour les tsunamis de Sakhaline. Les prochaines « vagues pourraient être plus grandes », a-t-elle ajouté.
Hawaï a ordonné l’évacuation de la population des zones côtières situées près du niveau de la mer.
Ultime provocation du leader Libyen. Suite à la reconnaissance officielle du Conseil national de transition libyen comme représentant légal [ici], le régime de Kadhafi a affirmé qu’il possédait un « grave secret » qui entraînerait la chute de Nicolas Sarkozy.
L’agence officielle libyenne Jana a annoncé avoir «appris qu’un grave secret va entraîner la chute de Sarkozy, voire son jugement en lien avec le financement de sa campagne électorale »
Info ou intox, sur la toile, on prend les paris. Petit tour des tweets les plus drôles de Twitter .
C’est avec une impatience non dissimulée qu’on attend le fameux secret. Kadhafi si vous m’entendez, pour plus de crédibilité, merci de le dévoiler avant le 1er avril ! Simple conseil.
Le magazine Forbes a publié ce mercredi son classement des hommes les plus riches du monde. Sans surprise, cette liste de plus de 1200 noms comporte de nombreuses personnalités des nouvelles technologies et des communications.
Le grand vainqueur est sans conteste Carlos Slim, le magnat des télécoms mexicain, qui affiche une fortune estimée à quelques 74 milliards de dollars. Sur ses talons, on retrouve le fameux Bill Gates (56 milliards), fondateur de Microsoft que les trop nombreuses donations à des entreprises caritatives ont privé de la première place. Steve Ballmer, son successeur à la tête de Microsoft, se contente pour sa part de la 46ème place, avec une fortune de 14,5 milliards de dollars. Quant au patron d’Apple, Steve Jobs, il fait pâle figue avec ses pitoyables 8,3 milliards dollars, qui le condamnent à la 110ème place.
Notons que le clan Facebook est également fort bien représenté, puisque pas moins de 6 milliardaires sont en lien avec le réseau social. Ainsi Mark Zuckerberg, co-fondateur du réseau social, se hisse à la 52ème place avec une fortune estimée à 13,5 milliards de dollars. Dustin Moskovitz, également co-fondateur de Facebook, fait son entrée au club au 420e rang, et devient par l’occasion le plus jeune milliardaire du monde (à l’âge de 26 ans).
Force est de constater que l’hexagone ne démérite pas, puisque la quatrième place du classement est occupée par un français. Il s’agit de Bernard Arnault, patron de LVMH, qui avec 41 milliards de dollars est aussi l’homme le plus riche d’Europe. On retrouve à sa suite quelques visages familiers, tels que Liliane Bettencourt (23,5 milliards de dollars, 15e rang mondial), François Pinault (11,5 milliards, 67e rang mondial), ou encore Serge Dassault (9,3 milliards, 96e rang mondial).
« La France a reconnu le conseil national de transition comme étant le représentant légitime du peuple libyen », a déclaré à sa sortie de l’Élysée Ali Essaoui, l’un des deux représentants du Conseil national libyen reçus par le président Nicolas Sarkozy.
La France est donc le premier pays à reconnaître le CNT comme le seul représentant « légitime » du peuple libyen. Une manière de se racheter, et de sortir du bourbier dans lequel se trouvait la diplomatie française. Le risque étant d’être contraint par la communauté internationale d’agir seul (ou avec une aide italienne) pour imposer une zone d’exclusion aérienne.
Une source diplomatique française, a néanmoins indiqué à l’AFP qu’il ne s’agissait pas d’une reconnaissance d’un gouvernement.« Ça ne vaut pas reconnaissance d’un gouvernement parce qu’ils ne se présentent pas comme un gouvernement […] Ce n’est pas une reconnaissance juridique. La France reconnaît les États et pas les gouvernements ». La Libye ne serait donc pas une nouvelle Côte d’Ivoire, avec deux présidents pour un seul pays.
L’Élysée a confirmé qu’un plan serait présenté vendredi devant les pays membres de l’UE. L’émissaire de l’opposition libyenne Mahmoud Jibril, a rapporté les propos de Nicolas Sarkozy « Le président nous a dit qu’il y avait un plan global qui allait être proposé et adopté afin de traiter la situation mais à un niveau européen, afin d’œuvrer en faveur du peuple libyen et de sauver le peuple libyen des souffrances et des massacres qui sont perpétrés contre lui« .
Alain Juppé ministre des Affaires étrangères, a estimé que les Européens devaient engager le dialogue avec les nouveaux responsables libyens, répétant que Mouammar Kadhafi devait quitter le pouvoir.
En Libye Au 23e jour de l’ insurrection, le régime de Kadhafi a promis une récompense de 410.000 dollars à toute personne livrant Moustapha Abdeljalil, ex-ministre de la Justice devenu chef du Conseil national formé par l’opposition libyenne le 27 février pour préparer la transition.
Serait-ce la fin pour Laurent Gbagbo, qui s’accroche au pouvoir depuis plus de trois mois ? C’est ce qu’estime une source diplomatique française, selon qui le vent a dorénavant tourné en faveur d’Alassane Ouattara, reconnu vainqueur des élections présidentielles du 28 novembre dernier par la communauté internationale.
Selon un diplomate de haut rang, les sanctions prises à l’encontre du pouvoir ivoirien « marchent ». Laurent Gbagbo aurait « perdu toute capacité à faire fonctionner le payer », et son pouvoir sur son économie serait « en train de disparaître ». Ce même diplomate affirme que des sacs de cacao pour une valeur de 1,5 milliard de dollars s’accumulent sur les quais du port d’Abidjan, faute de pouvoir être vendus à l’étranger en raison du blocus international.
Laurent Gbagbo a bien tenté de submerger en s’appropriant les avoir de la banque centrale et en spoliant les entreprises des filières cacao et café présentes en Côte d’Ivoire – deux initiatives condamnées par la communauté internationale – mais se trouverait à présent dans l’incapacité de payer les salaires de la fonction publique. « Ses jours en tant que dirigeant qui peut payer ceux qui le soutiennent sont comptés », a ajouté le diplomate.
« Tout cela commence doucement à ressembler à une fin de partie pour Gbagbo » a-t-il poursuivi, en expliquant que le moral des soldats encore fidèles à Gbagbo est d’autant plus bas que ces derniers ont été incités à tuer des femmes qui manifestaient.
Obama « horrifié »
Une série de manifestations pour le départ de Laurent Gbagbo a en effet réuni mardi plusieurs milliers d’Ivoiriennes à Abidjan, où quatre personnes ont été tuées par les forces de l’ordre. La semaine dernière, sept femmes avaient été tuées par des partisans du président sortant lors d’un précédent rassemblement féminin à Abobo, quartier réputé favorable à Alassane Ouattara.
Des centaines d’Ivoiriens ont trouvé la mort depuis que les Nations unies ont reconnu la victoire de Ouattara. Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a appelé l’Union africaine (UA), « faire prévaloir la voie de la raison contre la folie meurtrière ».
Dans un communiqué, Barack Obama s’est pour sa part dit « particulièrement horrifié par les massacres aveugles de civils désarmés lors de rassemblements pacifiques auxquels participent beaucoup de femmes », avant de conclure qu’il était « temps pour l’ancien président Gbagbo de suivre la volonté de son peuple et d’achever une transition pacifique du pouvoir en faveur du président Ouattara ».
Le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), c’est fini. A la demande des nouvelles autorités, la justice tunisienne a dissout ce mercredi le parti-Etat Ben-Ali, portant ainsi un coup définitif au système qui avait mis la Tunise en coupe réglée 23 ans durant.
« Le tribunal de 1ère instance de Tunis a décidé de dissoudre le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) et de liquider ses biens et ses fonds » : le jugement a été accueilli par une gigantesque explosion de joie dans la salle. Se mêlant à l’hymne national, les slogans ont immédiatement fusé : « RCD dégage! », « Tunisie libre! », « ô martyrs, nous poursuivons la lutte ». Une vaste foule se massait aux abords du bâtiment, où se mêlaient avocats en robe et jeunes drapés dans le drapeau tunisien.
A l’ouverture du procès, l’avocat du ministère, Me Faouzi Ben Mrad, avait réclamé « la dissolution du RCD et la saisie de ses biens à l’intérieur et à l’extérieur du pays, qu’il avait acquis en spoliant l’argent du peuple ». Une semaine plus tard, la Tunisie se trouve débarrassée du tentaculaire RCD, qui avait des ramifications dans tout le pays et toutes les entreprises. Au temps de sa splendeur, le parti revendiquait plus de deux millions d’adhérents pour une population totale de 10 millions de personnes.
Depuis la fuite du président le 14 janvier, les Tunisiens n’avaient cessé de manifester pour réclamer la dissolution RDC. Son imposant siège, situé au coeur de Tunis, avait d’ailleurs été l’une des premières cibles symboliques de la révolution tunisienne. Six jours à peine après la chute du régime, le gouvernement transitoire de Mohammed Ghannouchi annonçait le 20 janvier que l’Etat allait prendre possession des « biens mobiliers et immobiliers » du RCD et procéder à la séparation de l’Etat et du RCD. Le 6 février suivant, le RCD s’était vu suspendu indéfiniment.
Le RCD avait été fondé le 27 février 1988 par Zine El Abidine Ben Ali sur les restes du Néo-Destour, parti qui avait conduit le pays à l’indépendance sous la houlette du président Habib Bourguiba. Membre de l’Internationale socialiste depuis 1989, le RCD en a été exclu le 17 janvier à la demande des socialistes français.
Parallèlement, un autre pan essentiel du système Ben-Ali est tombé cette semaine: le ministère de l’Intérieur a annoncé lundi la suppression de la redoutable direction de la sûreté de l’Etat et « toute forme d’organisation s’apparentant à la police politique ».
le dirigeant libyen a accusé les occidentaux de mener « un complot colonialiste » contre son pays. Lors d’une interview à la chaîne LCI, dans un hôtel de Tripoli où sont confinés la grande majorité des journalistes étrangers.
« Je ne peux pas combattre mon peuple c’est un mensonge des pays colonisateurs la France la Grande-Bretagne les américains »« ils veulent de nouveau coloniser la Libye».
Également interrogé sur l’éventualité de mettre en place « des mesures de représailles » contre la France, le dirigeant libyen a lancé un succinct « on verra », tout en se disant confiant sur ses futures « visites »en France et en Europe une fois que« tout cela sera terminé »
Après 22 jours d’insurrection Le colonel Kadhafi se dit près à une alliance avec Ben Laden. Pour lui ses anciens ministresqui ont rejoint la rébellion se sont retournés contre luisuite à des menaces « ils ont été pris par la force par les gens de Benghazi » « se sont des prisonniers ».
«Si Al-Qaïda n’est plus un ennemi commun, alors nous dès demain on rencontre Ben Laden et on se mettra d’accord avec lui…Il deviendra notre ami si on considère que ce n’est plus du terrorisme. »
La gageure pour les Occidentaux réunis jeudi et vendredi à Bruxelles au sein de l’Otan et de l’UE sera, d’aider l’opposition sans enfreindre le droit international ni déstabiliser la région.
LaLigue arabe a prévu, elle aussi, une réunion de crise samedi. Ordre du jour: évoquer la zone d’exclusion après l’accord, des monarchies arabes du Golfe et de l’Organisation de la conférence islamique, pour sa mise en place.
Le compte à rebours a commencé, l’opposition a accordé 72 heures au colonel Kadhafi pour quitter le pays. Aucune poursuite judiciaire ne sera entamée contre lui s’il consent à partir dans le temps qui lui est imparti.
Alors que le terminal pétrolier de Ras Lanouf dans l’est de la Libye est toujours sous le feu de nombreux raids aériens de l’aviation libyenne. Les insurgés ont annoncé avoir rejeté une offre de négociation de Mouammar Kadhafi. Il leur aurait proposé lundi soir de réunir le Congrès général du peuple, qui fait office de parlement, pour qu’il puisse se retirer avec des garanties. Le gouvernement libyen de son côté a formellement démenti toute offre de négociations.
Moustapha Abdeljalil, l’ancien ministre de la Justice qui préside le Conseil national mis en place pour préparer la transition, a déclaré que le numéro un libyen n’avait pas envoyé lui-même d’émissaire, mais que des avocats de Tripoli s’étaient proposés comme intermédiaires pour entamer des négociations.
Deux représentants du Conseil national de transition constitué par l’opposition en Libye Mahmoud Jebril et Ali Al-Esawi, sont attendus ce mercredi pour un entretien avec le chef de la diplomatie française, Alain Juppé.
Alors que les forces pro-Khadafi continuent de bombarder la ville de Brega, tombée aux mains des insurgés, on apprend que le Guide Libyen va faire l’objet d’une enquête pour crime contre l’humanité.
Le procureur de la Cour pénale internationale Luis Moreno-Ocampo a annoncé ce jeudi l’ouverture d’une enquête pour crimes contre l’humanité en Libye. Celle-ci vise le colonel Mouammar Khadafi et plusieurs hauts responsables libyens, accusés d’avoir réprimé dans le sang la révolution libyenne.
« Nous souhaitons vous annoncer que le 3 mars 2011 le bureau du procureur a décidé d’ouvrir une enquête pour crimes qui auraient été commis contre l’humanité en Libye depuis le 15 février », a-t-il déclaré, avant d’ajouter: « Nous avons identifié certains individus qui jouissent d’une autorité de facto. » Il cite notamment « Kadhafi, son cercle rapproché, y compris ses fils, […] le ministre des Affaires étrangères, le chef de la sécurité du régime et du renseignement militaire, le chef de la sécurité personnelle de M. Kadhafi et le chef de l’organisation de la sécurité interne… »
Hier, les forces loyalistes avait brièvement repris la ville de Masa el Brega, siège l’un des deux plus importants terminaux pétroliers de la Libye, avant que cette dernière ne retombe aux mains des insurgés. Les affrontements auraient fait 12 morts. Depuis matin, les militaires fidèles à Kadhafi ont décidé de changer de tactique, puisque selon des témoins, la ville aurait été la cible d’une frappe aérienne.
« Des avions de guerre ont lâché une bombe dans le secteur situé entre la compagnie pétrolière et la zone résidentielle », témoignait ainsi un responsable d’hôpital, à Brega. Il n’y aurait toutefois « pas eu de victimes. » Un combattant insurgé raconte : « J’étais ici avec d’autres hommes, renforçant la sécurité autour de la raffinerie, et on a entendu le son d’un avion. C’était un avion qui a survolé [l’endroit] trois fois. Je crois que c’était un Sukhoi. La troisième fois, il a lâché des bombes. »
Parallèlement, les Pays Bas ont révélé aujourd’hui que trois de leurs soldats avaient été faits prisonniers dimanche par des hommes du colonelKadhafi lors d’une opération d’évacuation de civils à Syrte, ville natale et fief du leader libyen.
Des milliers de libyens ont déjà perdu la vie depuis le début des manifestations. Retranché à Tripoli, Mohammar Kadhafi a montré au cours des dernières semaines, qu’il était prêt à tout pour conserver le pouvoir.
A-t-on vendu la peau de l’ours avant de l’avoir tué ? Alors que l’on croyait Kadhafi fini, on apprend aujourd’hui que des forces de sécurité fidèles au Guide libyen ont repris le contrôle de Marsa el Brega et marchent actuellement vers la ville voisine d’Adjabia.
Les forces de sécurité de Muammar Kadhafi semblent bien décidées à reprendre l’est de la Libye, tombée aux mains des insurgés. Première manifestation de cette contre-offensive, les forces fidèles au colonel ont repris ce mercredi le contrôle de la ville de Marsa el Brega. « Il y a eu un bombardement aérien de Brega et les forces de Kadhafi en ont pris le contrôle », témoigne Mohamed Youssef, un militaire rebelle de la ville voisine d’Ajdabyah. Deux autres militaires ont confirmé les combats à Marsa el Brega, où se trouve un important terminal pétrolier, et l’un d’entre eux a confirmé la prise de contrôle par les partisans de Kadhafi.
Les rebelles avaient pris la ville la au cours de la semaine passée. Marsa el Brega est un endroit stratégique, puisqu’il abrite l’un des deux plus importants terminaux pétroliers de la Libye, avec Ras Lanouf, tous deux étant situés dans le golfe de Syrte.
La chaîne Al Arabiya a affirmé que les partisans de Kadhafi avaient également pris le contrôle de l’aéroport de la région. De même, selon un correspondant de la BBC, un convoi de 100 véhicules marcheraient vers la ville voisine d’Adjabia. Des avions de combat ont bombardé cette localité, située à 160 km au sud de Benghazi, qui abrite une base militaire rebelle et un dépôt d’armes Les forces loyalistes contrôlent également, d’après l’Associated Press, deux villes proches de la capitale Tripoli : Gharyan et Sabratha.
Le Guide libyen avait assuré lundi qu’il avait uniquement fait bombarder des sites militaires et des dépôts de munitions. Des pilotes militaires libyens ont cependant affirmé avoir reçu des ordres de bombardements massifs, qu’ils ont refusé d’exécuter.
Le colonel Kadhafi, qui ne contrôlerait plus que Tripoli et ses environ, a été interviewé par la chaîne américaine ABC. Au cours de l’entretien, il assure que son peuple est toujours derrière lui et qu’aucune manifestation n’a lieu.
« Tout mon peuple m’aime. Il mourrait pour me protéger ». C’est ce qu’à affirmé Mouammar Kadhafi à Christiane Amanpour dans une interview pour ABC. Sur le site internet de la chaîne, la journaliste précise que Kadhafi voulait faire connaître la vérité, c’est donc pour cela qu’il a accordé cette interview. La rencontre avait lieu dans un restaurant de Tripoli, le dictateur a donc décidé de sortir de sa caserne ultra-protégée.
Mouammar Kadhafi est persuadé qu’il est encore aimé dans son pays. Pour lui, il n’y a d’ailleurs aucune manifestation dans son pays ; mais juste des jeunes Libyens qui prennent les armes, toujours influencés par Al Qaida. Le dirigeant libyen exclue donc totalement de démissionner, comme il n’a aucune raison de le faire, selon lui.
Concernant les bombardements aériens sur les manifestants qui ont eu lieu fin février, Kadhafi nie en bloc. « Kadhafi a dit qu’ils n’avaient pas eu lieu et que seuls des sites militaires et des dépôts de munitions avaient été bombardés », explique Christiane Amanpour.
Il s’estime « abandonné » par les pays occidentaux, et plus particulièrement les Etats-Unis, alors que la Libye est « alliée à l’Occident pour combattre Al Qaida ». « Peut-être veulent-ils [les Occidentaux] occuper la Libye », a-t-il ajouté. Pour finir, il qualifie Barack Obama d’ « homme valable », mais « victime de désinformation » sur la situation en Libye. Avant de lancer : « l‘Amérique n’est pas le gendarme du monde.»
L’ambassadrice états-unienne à l’ONU, Susan Rice, a qualifié les propos de Mouammar Kadhafi de « délirants », notamment « quand il parle et rit face à un journaliste étranger tout en massacrant son propre peuple ». Ainsi, « cela montre a quel point il n’est pas qualifié pour gouverner et à quel point il est déconnecté de la réalité », conclue-t-elle.
Tandis que la Libye se transforme en champs de bataille, le colonel Kadhafi multiplie les initiatives pour tenter d’amadouer la population, qui manifeste pour la 13ème journée consécutive.
Vendredi dernier, les libyens avaient déjà reçu sur leur portable des sms leur interdisant interdisaient de manifester contre leur leader Mouammar Kadhafi, ainsi que de “ regarder les chaînes satellitaires comme al-Jazira, qui répand des rumeurs et qui incite les gens à faire couler le sang des musulmans ”. Il semblerait que le gouvernement libyen s’essaie à présent à une autre stratégie : « Pendant la nuit, les autorités ont envoyé des SMS aux habitants de Tripoli pour les inviter à aller à la banque et recevoir 500 dinars (environ 406 dollars) », rapporte ainsi par téléphone un résident de Tripoli. « Ils disent d’apporter un livre de famille. Ils tentent d’acheter les gens ».
Lors de son discours du jeudi 24 février – prononcé par téléphone et diffusé à la télévision officielle – le chef de l’Etat libyen avait déjà essayer d’acheter la sympathie de son peuple, affirmant que « toutes [leurs] demandes peuvent être résolues grâce au pétrole. » Il avait notamment proposé d’ « augmenter les salaires » ou de « transformer des villes en gouvernorats ».
Rappelons que sur place, le nombre de morts se compte à présent en milliers. Alors que le nord est du pays est aux mains des protestataires, plus personne ne circule dans la capitale transformé en bastion, mis à part les miliciens de Kadhafi. Des chars contrôlent les routes d’accès à la capitale, selon un habitant.
Angela Merkel a appelé au départ du « despote » libyen. La chancelière allemande et Barack Obama ont convenu samedi soir, lors d’un entretien téléphonique, du fait que « le colonel Kadhafi a perdu toute légitimité » en tant que dirigeant. Du côté de l’Union Européenne, le ton est plus mesurét : la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a prévenu que la répression aura « des conséquences » pour les dirigeants libyens, sans appeler explicitement au départ de Kadhafi. La France a pour sa part placé sous surveillance les avoirs de Kadhafi et de ses proches
Alors que cela fait plus d’une semaine que les émeutes touchent la Libye, le colonel Kadhafi est retranché dans une caserne très protégée, accompagné de sa famille et de ses derniers soutiens. Il ne semble plus vouloir en sortir.
On dirait que le régime de Mouammar Kadhafi a atteint un point de non-retour : les villes tombent les unes après les autres sous le contrôle des opposants, la répression du peuple est sanglante, des cadres de l’armée ou du gouvernement quittent le navire. Et surtout, Kadhafi est déconnecté de la réalité, affirmant que les manifestants sont sous le contrôle de Ben Laden, ou se comparant à la reine d’Angleterre. Aujourd’hui, l’ancien chef d’Etat se terre dans une caserne ultra-protégée avec sa garde rapprochée.
C’est à la sortie de Tripoli, la capitale libyenne, que la caserne Bab-el-Azizia se dresse. Véritable bunker géant (« énorme complexe hyperprotégé par une double enceinte de hauts murs », selon Le Figaro), elle abrite le dictateur presque déchu et ses derniers partisans. Qui sont principalement des membres de sa famille, qui ont indiqué vouloir « vivre en Libye et y mourir », tout comme Kadhafi, d’ailleurs.
Celui qui dirige ce dernier cercle de fidèles, c’est le commandant des forces spéciales (qui est aussi le plus jeune fils de Kadhafi) et son assistant. On trouve aussi deux autres de ses fils, Seif el-Islam et Muatassim Billah, qui apparaissaient comme des successeurs possibles au régime du Guide de la révolution. Tout ce petit monde retranché regroupe en plus le directeur des services de renseignement et de sécurité libyens ; l’homme des renseignements et d’actions à l’étrangers (condamné par contumace à perpétuité par la France pour avoir organisé un attentat) ; le ministre des Affaires Etrangères, ancien directeur des renseignements extérieurs et organisateur d’assassinats ; le secrétaire particulier de Kadhafi recruteur des mercenaires…
Pour l’instant, le dernier entourage du colonel se consacre à le protéger. Mais, qu’en sera-t-il lorsque le régime sera au bord de l’implosion ? (s’il ne l’est pas déjà). Surtout quand Mouammar Kadhafi semble sombrer dans la paranoïa : en plus de disposer – certainement – de bunkers souterrains, la tente située dans la cour du complexe pourrait abriter une armature en béton.
Et pour se protéger lui-même, Kadhafi porte un gilet pare-balles sous ses amples vêtements, et un casque en kevlar (fibres de carbone) sous son turban, selon Le Figaro. C’est vrai qu’en y regardant de plus près, son turban a l’air bien dur. Mais c’est normal d’être plus méfiant lorsqu’on a échappé de peu à un attentat qui a coûté la vie à sa fille.
Hier soir, le ministère de l’économie palestinien, a annoncé une nouvelle loi portant sur les marchandises importées dans la région. L’aide israélienne est désormais formellement interdite de l’autre coté de la frontière, ce qui ne devrait pas faciliter la vie des Palestiniens.
A partir d’aujourd’hui, les commerçants palestiniens de Gaza devront s’approvisionner en territoire palestinien. Ils devront demander l’autorisation au ministère, de vendre les marchandises en provenance de l’état juif, autorisation quasi-impossible, puisque celle-ci sera interdite, dès qu’il s’agira de produits israéliens.
Il y a quelques mois, le mouvement islamique du Hamas avait déjà refusé l’entrée d’une cargaison de vêtements israéliens dans la bande de gaza. Israël avait envoyé un bateau de vêtements et de chaussures à destination de la capitale palestinienne. Le ministre de l’économie du Hamas, a pourtant interdit ce déchargement prétextant que la livraison n’était pas suffisante.
Par ailleurs, l’interdiction ne s’applique qu’aux produits fabriqués par des juifs sur le territoire hébreu. Au contraire si les produits sont fabriqués par des arabes israéliens, l’autorisation sera alors acceptée par le Hamas. Etonnant lorsque l’on sait que la quasi-totalité des palestiniens vivent en dessous du seuil de pauvreté et que le chômage ne fait qu’envenimer de jour en jour.
Chaque jour, environ 80 camions d’aide gratuite et volontaire sont envoyés par l’état juif en territoire palestinien, cela représente d’ailleurs un réel problème de société pour le Hamas, qui n’arrive pas à trouver des solutions pour gérer cette situation.
L’autorité palestinienne, constituée de 4 150 000 habitants vit dans une terrible pauvreté. La situation économique est dramatique. Environ 40% des palestiniens ont des difficultés pour s’alimenter. Pire encore, 20% d’entre eux vivraient avec un maximum de 1,5 dollars par jour, avec la probabilité que cette situation se détériore considérablement.
Le Hamas contrôle la totalité de la bande de Gaza depuis le 15 juin 2007 et occupe 76 sièges à l’assemblée contre seulement 43 pour le Fatah de Mahmoud Abbas. Les discussions entre les deux ennemis semblent au point mort.
Le sort des palestiniens ne semble malheureusement pas préoccuper le mouvement du Hamas, en refusant l’aide israélienne, le parti islamiste condamne la population à manquer cruellement de confort…
Il n’y a pas que les ministres qui s’affichent à l’international, il y a aussi les ambassadeurs. Et plus particulièrement Boris Boillon, l’ambassadeur français en Tunisie. Alors que les Tunisiens ont manifesté contre lui, selon WikiLeaks, les Américains se moquaient de sa vantardise.
En 2007, Boris Boillon était le conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy, puis, une fois l’élection présidentielle terminée, le conseiller « Afrique du Nord, Proche et Moyen-Orient ». C’est à ce moment-là que le jeune diplomate – 37 ans à l’époque – amusait ses homologues américains en « se vantant » de son rôle important auprès de Nicolas Sarkozy. C’est ce que révèle WikiLeaks dans de nouveaux câbles diplomatiques.
Ainsi, le Français se serait « délecté » de son action pour libérer les infirmières bulgares détenues en Libye. Selon les Américains, Boris Boillon se serait « vanté d’avoir pu écouter tous les appels téléphoniques que Nicolas Sarkozy a passés à Kadhafi » et il aurait déclaré que « hormis le Président, il était l’une des trois seules personnes du gouvernement à être totalement dans la boucle », fier d’en savoir plus que Cécilia Sarkozy. C’est d’ailleurs BB qui a organisé la visite polémique de Mouammar Kadhafi à Paris en 2007. Car, entre Boris Boillon et la Libye, c’est une grande histoire d’amour.
Il a révélé sur le plateau du Grand Journal que Mouammar Kadhafi l’appelle « mon fils ». Ce qui explique peut-être pourquoi le « Sarkoboy » a pris la défense du dictateur sur ce même plateau en 2010, déclarant que « Kadhafi a été un terroriste, il ne l’est plus, il a fait son autocritique. Dans sa vie, on fait tous des erreurs et on a tous droit au rachat ». Des propos qui choquent, aujourd’hui.
Depuis le 16 février 2011, BB est l’ambassadeur de France en Tunisie. Lors d’une réunion à l’Ambassade avec des journalistes tunisiens, il qualifie de « débiles », « nulles », ou de « n’importe quoi » certaines questions sur les rapports entre Michèle Alliot-Marie et la Tunisie. Il refuse de répondre à ces questions, et interrompt l’entretien. Le 19 février, plusieurs centaines de personnes manifestent devant l’ambassade pour demander son départ. Il présentera ses excuses par deux fois, à la télévision tunisienne et sur Twitter.
Si Nicolas Sarkozy envisage d’éjecter Michèle Alliot-Marie (et Patrick Ollier) du gouvernement à cause de leurs histoires avec le monde arabes, qu’en est-il de Boris Boillon?
Alors que la révolte gronde toujours en Libye, le colonel Kadhafi s’est adressé à la population lors d’une allocution téléphonique retransmise par la télévision publique lybienne. Visiblement aux abois, le « chef et le guide de la Révolution de la Grande Jamahiriyya arabe libyenne populaire et socialiste » a tenu des propos un peu décousus, accusant Ben Laden de manipuler les manifestants, tout en présentant ses condoléances aux victimes du mouvement de contestation en Lybie.
Sans surprise, Kadhafi s’en est pris aux manifestants, qualifiés de « jeunes fous, débiles, qui cherchent à fermer les commerces, à barrer les routes ». Selon lui, la jeunesse lybienne qui envahit les rues serait sous l’emprise de stupéfiants : « Ce sont vos enfants, il faut les empêcher de prendre ces cachets, ces gélules de drogue ».
Plus orignal, le colonel a accusé Ben Laden d’être à l’origine du mouvement de contestation. « On manipule nos enfants. Pour moi, ceux qui sont derrière ces manipulations sont les vrais ennemis » a-t-il affirmé, ajoutant « il y a des salafistes qui préparent le terrain pour l’arrivée des partisans de Ben Laden ». « Ce sont des terroristes (ceux qui manipulent les jeunes), ces terroristes sont recherchés par tout le monde, y compris par les Etats-Unis. Je veux savoir qui manipule, nous voulons arrêter les manipulateurs, ceux qui manipulent les jeunes. Sortez de vos maisons, sortez retenir vos enfants ».
Mouammar Kadhafi a également tenté de se concilier la population lybienne, notamment en défendant son bilan : « Pourquoi vous suivez le chemin de Ben Laden ? Nous avons construit dans notre pays, nous avons lancé des infrastructures dont la valeur est estimée à 61 milliards. Pourquoi voulez-vous donner ces infrastructures à Ben Laden ? ». « Je vous ai donné l’autorité depuis 1977, mais qu’est-ce que vous en faîtes ? Vous détruisez vous même votre propre pays », a argué le dictateur. « Toutes ces demandes (des manifestants) peuvent être résolues grâce au pétrole. On peut de la même façon hausser les salaires, a-t-il promis. Si vous voulez transformer des villes en gouvernorats, pour former de nouveaux gouvernorats, c’est possible, c’est quelque chose qu’on comprend. […] Tout est possible, tout est entre vos mains ».
Enfin, Kadhafi a exprimé ses « condoléances à ces 4 personnes tuées par les forces de sécurité, et aux 4 jeunes tués lors de ces opérations. Je suis sûr que les habitants de Zaouiyah sauront se défendre, ce sont des gens honorables, j’ai confiance en eux ». Des propos qui sonnent un peu creux de la part de celui qui avait promis un « bain de sang » quelques heures plus tôt, d’autant plus que le nombre réel des victimes de la répression est estimé à plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de morts.
Mouammar Kadhafi ne contrôle plus la totalité du pays. L’est de la Libye est désormais aux mains des opposants. L’ex ministre de la justice libyen n’hésite pas à comparer l’actuel leader du pays au Président du IIIème Reich, Adolf Hitler.
« Mouammar Kadhafi va se suicider comme Hitler l’a fait face à l’insurrection en cours en Libye » a déclaré le ministre libyen de la justice démissionnaire. Il y a quelques jours, il a décidé de quitter son poste afin de protester contre les violences du régime contre les manifestants.
Autre information, celle concernant l’attentat de Lockerbie du 21 décembre 1988. Un libyen a été condamné en 2001 pour avoir provoqué la mort de 270 morts, la plupart étant américains. Abdelbaset al-Megrahi était l’initiateur de l’attentat commis contre un Boeing 747 de la Pan Am au dessus de Lockerbie en Ecosse. Aujourd’hui l’ancien ministre révèle qu’il est certains que le colonel Kadhafi est responsable de cette catastrophe. « Il n’est pas encore l’heure de tout révéler maintenant, mais cela viendra » a-t-il ajouté.
Hier, le Pérou est devenu le premier pays à rompre ses liens diplomatiques avec la Libye. L’opposition s’est félicitée de cette décision mais appelle toutefois les diplomates libyens à soutenir la révolte. « Il est l’heure pour tous les diplomates, en Suède et dans le monde entier, de prendre leurs distances avec ce régime meurtrier » a insisté l’ex ministre.
L’ex ministre de la justice reconnaît en Mouammar Kadhafi, un personnage ignoble, vide de tout sens. « J’ai vu le diable en lui » explique-t-il.
Mouammar Kadhafi s’est autoproclamé colonel et dirigeant de la Libye depuis le 1er septembre 1969, à la suite d’un coup d’Etat, se considérant ainsi comme le chef et guide de la Révolution arabe libyenne populaire et socialiste.
Aujourd’hui Mouammar Kadhafi refuse catégoriquement de laisser Tripoli aux mains des opposants…En 1945, Adolf Hitler refusait lui aussi, la proposition du général Weiding qui consistait à céder Berlin… Y’a comme un air de déjà vu non ?
Mais à quoi joue Mahmoud Ahmadinejad ? Le président iranien, de plus en plus esseulé sur la scène politique internationale, affiche une attitude ambivalente concernant le « printemps arabe ». D’un côté, il félicite la révolte égyptienne et s’indigne de la répression en Libye, et de l’autre, il réprime la révolte iranienne.
Souvenez-vous, des dizaines de milliers d’Iraniens manifestaient en juin 2009 dans plusieurs grandes villes pour protester contre la réélection douteuse de Mahmoud Ahmadinejad. Une révolte baptisée « révolution verte », réprimée dans le sang et les emprisonnements, qui aurait inspiré celles de Tunisie et d’Egypte. Qui, à leur tour, ont réveillé l’envie – si elle était endormie – des Iraniens d’obtenir leur liberté.
Surtout que Mahmoud Ahmadinejad avait salué la chute d’Hosni Moubarak et la révolte égyptienne, estimant qu’elle pourrait « être une inspiration pour les peuples arabes et d’Afrique du Nord ». Il a également prédit le 12 février que « les oppresseurs n’auront aucune place » dans un « nouveau Proche-Orient sans les Américains et sans le régime sioniste ». C’était le lendemain de la chute du président égyptien.
Le problème, c’est qu’elle inspire son propre peuple, qui organise de nombreuses manifestations en risquant leur vie. Les Iraniens continuent leur « révolution verte » en demandant la tête de leur dirigeant et du Guide suprême de la Révolution islamique Ali Khamenei. Des contre-manifestations organisées par des pro-Ahmadinejad leur répondent.
Ahmadinejad s’est exprimé pour la première fois ce mercredi concernant la répression de Mouammar Kadhafi en Libye. Il condamne l’attitude du dirigeant libyen, se demandant : « comment un dirigeant peut-il soumettre son propre peuple à une pluie de mitrailleuses, de chars et de bombes ? Comment un dirigeant peut-il bombarder son propre peuple et dire après coup « je tuerai tous ceux qui ont dit quelque chose » ? ». Avant d’ajouter qu’il « souhaite très sérieusement que l’ensemble des chefs d’Etat écoutent leurs peuples et collaborent avec eux ». Et Ahmadinejad de conclure : « Pourquoi se comportent-ils si mal que leurs peuples aient besoin de faire pression pour obtenir des réformes ? »
Certes, il n’a pas envoyé les chars ou promis un bain de sang à ses opposants, mais Mahmound Ahmadinejad n’en reste pas moins un dirigeant qui tient son pays d’une main de fer. On rappelle que le simple fait d’être opposant au régime et de manifester peut mener à la pendaison ; et l’Ayatollah Janati a déclaré qu’il faut « poursuivre les exécutions jusqu’à ce que les manifestations cessent. »
Alors, peut-être qu’Ahmadinejad devrait suivre ses propres conseils et écouter son peuple…
Wikileaks et Julien Assange ont encore frappé ! Cette fois-ci, c’est le richissime royaume du Bahreïn qui est à l’ordre du jour. Israël et le Bahreïn entretiendraient des relations secrètes à haut niveau depuis de nombreuses années.
C’est le quotidien israélien, « Haretz » qui a lancé l’information. Des responsables des deux pays se seraient rencontrés à de nombreuses reprises en Europe et lors de réunions de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Le site Wikileaks a quant à lui révélé que le ministre bahreïni des Affaires étrangères, Khaled Ben Ahmad Al Khalifa, s’était dit prêt à rencontrer le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou.
Al Kalifa va plus loin puisqu’il aurait confié à la commission juive américaine que « les réfugiés palestiniens devraient retourner en Palestine et non en Israël » défendant ainsi la place de l’état hébreu dans le monde, une exception dans le monde arabe…
Par ailleurs, Le prince héritier Salmane ben Hamad Al Thani, s’était exprimé dans le Washington Post il y a quelques années, rappelant ainsi qu’il espérait que les Arabes acceptent de dialoguer avec les israéliens, avant de les accuser de ne pas faire assez pour s’adresser directement au public israélien. Selon lui, cela faciliterait largement la tâche à l’Etat hébreu.
Autre information, le même ministre des Affaires étrangères bahreïni, entretiendrait des relations amicales avec la dirigeante du parti centriste israélien, Kadima, Tzipi Livni, principale force d’opposition du pays.
En outre, récemment, le roi du Bahreïn a décidé de nommer une bahreïnienne juive, ambassadrice de son pays aux Etats-Unis. Houda Nounou fait parti des 37 juifs que compte le petit archipel du golfe de 1 234 596 habitants. « Sa nomination confirme le choix fait pour des réformes à Bahreïn, un pays qui ne fait pas de distinction entre l’homme et la femme quand il s’agit d’occuper des postes officiels et qui ne fait pas de distinction entre ses citoyens en raison de leur confession » a souligné un responsable du pays. Un bel exemple de tolérance.
Quoi qu’il en soit, ses relations représentent un réel espoir en ce qui concerne la paix au Proche-Orient, particulièrement aujourd’hui, ou le monde arabe vit un véritable tournant de son histoire…
RECTIFICATION DE LA REDACTION: Le ministère de l’Intérieur tunisien a réitéré sa condamnation de ce crime abject et exprimé son soulagement pour le fait qu’aucun courant politique ne soit impliqué dans le meurtre du pretre polonais. Chokri Ben Mustapha Bessadek Mestiri, de nationalité tunisienne, né le 16 juin 1967 et travaillant en tant que menuisier au sein de la même école a été arreté par la police tunisienne.
Malgré le départ du président Ben Ali pour l’Arabie Saoudite, le 14 janvier dernier, l’insécurité en Tunisie demeure toujours palpable. .
Marek Ribinski, un prêtre d’origine polonaise a été retrouvé inanimé, vendredi, après avoir été égorgé dans le garage d’une école religieuse privée dans le nord-ouest de Tunis, ou il était chargé de la comptabilité.
Selon les autorités, c’est un groupe terroriste fasciste qui serait responsable de ce drame. « Compte tenu de la façon dont il a été assassiné, il n’y a plus de doute » a expliqué un responsable du ministère.
Déjà dans l’après-midi, une poussée de fièvre islamiste avait surgi, plusieurs groupes terroristes ont tenté de mettre le feu dans une rue dédiée à la prostitution dans la capitale du pays.
Selon un policier tunisien, des islamistes auraient essayé d’entrer dans la rue Abdallaah Guech afin de l’incendier. Des habitants les en auraient alors empêché par la suite, jusqu’à l’arrivée des agents de forces de l’ordre.
Quelques heures avant, des centaines d’islamistes avaient manifesté dans le centre ville, non loin de ce quartier ou travaillent des prostitués, hurlant ainsi « Non aux lieux de prostitution dans un pays musulman ».
Hamza, l’un d’entre eux a exigé la fermeture de cette rue, considérant qu’un pays musulman devait appliquer ce que l’islam exige.
La semaine dernière, la communauté juive de Tunis avait elle aussi été la cible des islamistes après la constatation de nombreux actes antisémites devant la grande synagogue de Tunis. « Là, nous sommes dans la vigilance » a expliqué Roger Bismuth, le président de la communauté avant d’ajouter « C’était l’œuvre de salafistes (…) mais il n’y a pas de terreau en Tunisie pour le développement du salafisme.
Par ailleurs, afin d’apaiser les tensions, le gouvernement tunisien a annoncé une série de reformes sociales pour les plus défavorisés dont notamment la mise en place d’allocations financières et la création de cartes de soins gratuites.
Le 14 janvier 2011, après plus de 20 ans au pouvoir, Zine el-Abidine Ben Ali a abandonné son poste de président de la République après plus de 18 jours de révolution populaire, contraint de s’exiler à Djeddah, en Arabie Saoudite.
Neuf militaires, jugés depuis le 10 février dernier pour les viols d’une soixantaine de femmes, commis dans la nuit du 1er au 2 janvier à l’est du Congo, ont été condamnés entre 10 et 20 ans de prison selon les accusés.
«Les condamnations envoient un signal fort à tous les auteurs de violences sexuelles en République Démocratique du Congo et au-delà que les violences sexuelles liées à des conflits ne sont pas acceptables et ne seront pas tolérée » s’est félicitée Margot Wallström, envoyé spécial de l’ONU.
Un lieutenant-colonel et deux majors ont été condamnés par une cour militaire de l’est du pays à 20 ans de prison, et cinq caporaux à des peines de 15 ans de prison pour des violences et des pillages commis sur des femmes de la province de Fizi au Congo.
Au cours du procès, des prévenus avaient pourtant affirmé avoir reçu des ordres de leur chef, le lieutenant-colonel, Daniel Kibibi Mutware, pour commettre des viols, mais celui-ci a pour autant, totalement démenti les faits et a affirmé avoir été débordé par ses hommes.
Des militaires congolais sont régulièrement accusés de commettre des exactions contre les populations dans l’est de la RDC, tout comme les groupes armés qu’ils combattent dans cette région instable.
“Le viol est utilisé dans cette guerre comme une arme” explique une habitante. Les estimations de l’ONU confirment la fréquence de cette pratique. Le Secrétaire général adjoint de l’ONU aux opérations de maintien de la paix, a déclaré cette année que 12 000 femmes et filles avaient été violées au cours des seuls six mois précédents…
Dans un discours à la télévision libyenne, dimanche soir, un des fils du colonel Kadhafi a prédit des rivières de sang en cas de poursuite des manifestations. Le bilan des émeutes s’élève déjà à 233 morts.
« Nous allons détruire les témoins de la sédition » a lancé Seif Al-Islam, l’un des fils de Mouammar Kadhafi, ce dimanche en direct à la télévision libyenne avant d’ajouter « Soit nous nous entendons aujourd’hui sur des réformes (…) soit nous allons pleurer des milliers de morts et il y aura des rivières de sang dans toute la Libye ».
C’est la première fois que le régime libyen s’exprime officiellement depuis le début des contestations dans le pays. Seif Al Islam dénonce un complot étranger mis en place par le reste de l’opinion internationale contre la Lybie. « Les bilans donnés par les médias étrangers sont très exagérés » a-t-il affirmé.
Malgré les mises en garde du gouvernement, le mouvement de protestation s’est poursuivi, dimanche, dans la journée dont notamment à Benghazi, dans l’est du pays, ou la plupart des manifestants ont essuyé des tirs. « Le peuple doit choisir, soit de construire une nouvelle Lybie, soit de plonger dans la guerre civile » a expliqué l’un des fils du colonel Kadhafi.
Dans la capitale, Tripoli, le siège dune télévision et d’une radio ont été saccagés dans la soirée par des manifestants. De nombreux tirs ont également été constatés dans plusieurs quartiers de la ville.
Par ailleurs, le représentant permanant de la Lybie auprès de la Ligue arabe, a annoncé qu’il démissionnait de son poste, afin de rejoindre les opposants, manifestant ainsi son désaccord pour le régime.
L’Union européenne a quant à elle appelé le colonel Kadhafi, à répondre aux « aspirations légitimes de son peuple et à cesser de réprimer dans le sang les manifestations ».
Mouammar Kadafi s’est autoproclamé colonel et dirigeant de la Lybie depuis 1969, à la suite de son coup d’état du 1er septembre de la même année. Il prône à ses débuts, le passage à un socialisme arabe d’état teinté de panarabisme, c’est-à-dire à unifier les peuples arabes. En 1977, il déclare la révolution du peuple et change le nom du pays de République arabe libyenne en Jamahiriya arabe libyenne populaire.
Par ailleurs, le colonel Kadhafi est accusé de soutenir de nombreuses organisations armées, accusées d’actes de terrorisme et d’être directement impliqué dans plusieurs actes terroristes. Il est alors mis au ban de la communauté internationale, en particulier à l’Ouest, et subit des représailles de la part des Etats-Unis.
Une nouvelle journée de manifestation est prévue aujourd’hui dans tout le pays.
Seif Al-Islam Kadhafi
Cela fait plus de deux mois que la crise touche la Côte d’Ivoire, en raison du bras de fer entre Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo. Ce dernier n’a toujours pas laissé le pouvoir à son opposant, pourtant vainqueur des dernières élections. Pour pouvoir rester à la tête d’un pays divisé et appauvri, il a dû réquisitionner les banques.
Laurent Gbagbo apparait comme étant en sursis à la tête d’un pays exsangue. L’ancien président qui s’accroche au pouvoir a décidé jeudi de « prendre le contrôle » des banques ivoiriennes. Derrière cette annonce qui montre une fois de plus son côté despotique, se cache en fait une nécessité : il est obligé de trouver de l’argent pour payer les fonctionnaires et l’armée, pour l’instant acquis à sa cause.
Tout commence lorsqu’Alassane Ouattara cherche un moyen de déloger le dictateur. Le meilleur, c’est d’assécher ses sources de revenus. Ainsi, Ouattara a d’abord décrété la suspension de l’exportation de cacao (la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao), une mesure soutenue par l’Union Européenne, qui a aussi adopté le gel des actifs financiers de Gbagbo. Ce dernier a alors été forcé de recourir à des circuits clandestins pour faire entrer des capitaux
On est passé à la vitesse supérieure avec les fermetures depuis quelques jours de banques ivoiriennes, souvent filiales de banques françaises. Rien que la Bicici (BNP Paribas) et la SGBCI (Société Générale), qui ont toutes les deux fermé leurs portes, représentent 55% du marché. En réaction, Laurent Gbagbo a annoncé avoir « pris des décrets afin que l’Etat de Côte d’Ivoire prenne le contrôle par une prise de participation totale et complète dans le capital de certaines banques » qui ont fermé. Les deux établissements précédemment cités en font partie, on comprend pourquoi.
Il était obligé de remettre la main sur ces banques – officiellement pour « préserver les emplois et assurer l’accès des Ivoiriens et des opérateurs économiques à leurs avoirs » – pour garder l’armée sous son influence. Selon l’ONU, il a besoin de 150 millions de dollars par mois pour entretenir ses quelques 104 000 fonctionnaires et 55 000 soldats. S’il ne peut plus payer, il s’expose à une révolte de ses principaux soutiens.
Selon des proches de son clan, Gbagbo peut tenir deux mois « sans problème ». Il lui reste encore les revenus du pétrole (il contrôlerait un tiers de la production, soit 20 000 barils par jour) et les impôts. L’homme politique enverrait désormais des hommes armés pour obliger les entreprises à payer leurs impôts. Car Alassane Ouattara leur avait demandé de ne plus payer leurs taxes à la direction des impôts ivoirienne que contrôle Gbagbo. On se demande combien de temps un tel système peut encore tenir.
Le Monde.fr, Le Figaro.fr
Il y a une semaine jour pour jour, Hosni Moubarak annonçait sa démission au peuple égyptien et léguait ainsi sa place à son vice-président, Omar Souleimane. Selon plusieurs sources, le désormais homme le plus riche de la planète serait actuellement en Israël.
C’est le chef d’état major américain qui a révélé l’information hier. L’homme prétend avoir voyagé sur le même appareil que l’ancien président égyptien. « Je me rendais à la cérémonie de départ de l’ex-chef d’état major israélien Gabi Ashkenazi » a-t-il précisé.
Autre source cette fois-ci, celle d’un quotidien arabe, le magazine assure qu’Hosni Moubarak aurait bien emprunté un Boeing se rendant ainsi à Eilat, ville côtière israélienne, à la frontière égyptienne.
Aucune information officielle n’a toutefois été confirmée. Seules des images montrant quatre chasseurs israéliens escortant un avion civil ont suscité différentes réactions dans le monde arabe.
Par ailleurs, le gérant d’un grand hôtel de la ville a assuré que la suite royale de son établissement était occupée, pour autant l’identité du client n’a quant à elle toujours pas été dévoilée.
La presse israélienne s’est empressée de circuler l’information à travers tout le pays, de nombreux journalistes se sont donc logiquement rendus à Eilat.
Il y a une semaine, Hosni Moubarak quittait le Caire pour Charm el-Cheik, dans le Sinaï, alors que plus d’un million de personnes manifestaient contre lui en Egypte.
Les positions de l’ancien président égyptien vis-à-vis du conflit israélo-palestinien ont souvent été considérées comme pro-israéliennes, prises de positions largement impopulaires dans le monde arabe qui lui ont attiré régulièrement la condamnation de milieux religieux musulmans.
Rappelons toutefois qu’en début de semaine la presse internationale prétendait qu’Hosni Moubarak était plongé dans un coma profond depuis plusieurs jours et que ses jours étaient comptés…
On attendait l’Algérie pour prendre la suite de la révolte des pays musulmans, mais elle se poursuivra peut-être dans un autre pays. Au choix : le Bahreïn, la Libye, le Yémen, ou même l’Iran, qui ont vu augmenter les mouvements de contestations.
Le Bahreïn… ce petit pays monarchique sunnite voisin de l’Arabie Saoudite connait des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre depuis lundi. Jeudi matin, la police a démantelé un camp de manifestants et tué 3 personnes, portant le nombre de victimes de cette semaine à 5.
La population réclame des mesures politiques et sociales, tandis que le chef de l’opposition demande la démission du gouvernement bahreïni. Car le Premier ministre gouverne le pays depuis son indépendance en 1971. Le Wefak, principal groupe d’opposition chiite, a annoncé que tous ses membres allaient quitter le Parlement. Les tanks de l’armée ont investis la capitale Manama.
Des manifestations ont lieu au Yémen depuis une semaine également. Avec de violents affrontements entre les partisans du président Ali Abdallah Saleh et ses opposants. La principale raison de ce soulèvement est la pauvreté : un tiers de la population souffre de malnutrition, et 40% des Yéménites vivent avec moins de deux dollars par jour.
Au pouvoir depuis 32 ans, le président a accusé les pays étrangers d’inciter le chaos et la violence au Yémen. C’est ce qu’il aurait déclaré mercredi lorsqu’il était au téléphone avec… le roi du Bahreïn. Le Yéménite a toutefois annoncé qu’il ne se représenterait pas une fois son mandat actuel terminé, en 2013. Ca ne vous rappelle pas quelqu’un ?
Ce sera en revanche plus difficile de faire bouger Mouammar Kadhafi, à la tête de la Libye depuis 1969. Les opposants à sa dictature ont lancé sur les réseaux sociaux un appel pour manifester ce jeudi. Déjà dix victimes sont à déplorer (4 la nuit dernière, 6 aujourd’hui), alors que des manifestations en faveur du régime s’organisent aussi.
Le scénario tunisien ou égyptien ne devrait pas se reproduire en Libye. Car, si le pays souffre de chômage, d’inégalités et de manque de libertés, Kadhafi est indéboulonnable (remarquez, on disait pareil d’Hosni Moubarak). Et le pays est un puissant exportateur de pétrole, ce qui laisse de la marge au colonel pour faire des concessions pour son peuple. Mais le vent du mécontentement souffle…
L’Iran, pays de Mahmoud Ahmadinejad, est lui aussi sujet à une vague de contestation. Les manifestations de lundi ont rassemblé des milliers de personnes, faisant deux morts. On a d’un côté les sites d’opposition qui appellent à une manifestation dimanche; et de l’autre le pouvoir qui prévoit une manifestation vendredi pour exprimer « la haine, le dégoût et la colère contre les chefs de la sédition ».
On avait déjà vu qu’en 2009, malgré l’interdiction de manifester, les Iraniens n’avaient pas hésité à descendre dans la rue pour protester contre la réélection contestable d’Ahmadinejad. On peut imaginer qu’ils seront encore plus motivés pour demander la tête du régime. D’ailleurs, l’attitude du président iranien est paradoxale : il a félicité les Egyptiens pour leur révolution et réprime celle de son pays. Alors que c’est sensiblement la même chose.
Photo: RFI
L’ancien président tunisien, Zine El Abidine Ben Ali, en exil en Arabie Saoudite depuis le 15 janvier dernier, serait plongé dans un coma profond depuis plusieurs jours.
C’est Nicolas Beau, journaliste spécialiste de la Tunisie qui a révélé l’information aujourd’hui, l’ancien président tunisien serait dans le coma. Il aurait été transporté d’urgence à l’hôpital de Djedda en Arabie Saoudite.
Toujours selon Nicolas Beau, l’ancien chef d’Etat aurait été admis dans cet établissement réservé aux princes saoudiens, sous une fausse identité, pour raison de sécurité. Le président Ben Ali aurait été victime d’un accident vasculaire sérieux.
Autre source cette fois-ci, celle du magazine israélien, JSS NEWS, qui confirme lui aussi que Zine El Abidine Ben Ali est tombé dans le coma le 15 février en fin daprès-midi. « D’après ce que nous savons, son état est critique, mais les meilleurs médecins du royaume ont été envoyés en urgence » a affirmé le magazine.
L’actuel président tunisien, Fouad Mebazaa, serait également au courant de cette terrible nouvelle, et ce, depuis plusieurs jours.
Moncef Marzouki, le président du parti d’opposition tunisien, « Le Congrès de la République » confirme cependant que cette rumeur circule dans la capitale tunisienne depuis plusieurs jours.
Les autorités tunisiens et saoudiennes n’ont quant à elles toujours pas confirmé l’état de santé du président Ben Ali
En début de semaine, la quotidien égyptien, Al-Masry Al-Youm a annoncé que l’ex président égyptien, Hosni Moubarak était lui aussi dans le coma depuis samedi. Transféré dans un hôpital en Allemagne, il serait actuellement entre la vie et la mort.
Il semblerait que les chefs d’états arabes ne supportent pas vraiment la pression…
Alors que les Egyptiens faisaient la fête le soir de la démission d’Hosni Moubarak, une journaliste de CBS qui couvrait l’évènement a été battue et sexuellement agressée.
Lara Logan, journaliste de 39 ans, était au Caire sur la place Tahrir le vendredi 11 février, jour où le président égyptien a démissionné. Un évènement mémorable pour le peuple égyptien, et malheureusement pour cette reporter.
Le site de CBS indique que « plus de 200 personnes » on encerclé Laura Logan et son équipe. La chef des correspondants étrangers de CBS a alors été séparée de son équipe et encerclée, avant de subir une agression sexuelle « brutale et prolongée ». Elle a ensuite été battue, puis « sauvée par un groupe de femmes et environ vingt militaires égyptiens ». Rapatriée aux Etats-Unis « le lendemain matin dans le premier avion », la journaliste est actuellement hospitalisée.
Ce n’est pas la seule journaliste à avoir subi des violences pendant les manifestations en Egypte. Au cours des deux semaines avant la démission d’Hosni Moubarak, les journalistes (particulièrement étrangers) ont été pris pour cibles par les pro-Moubarak. Les locaux d’Al-Arabiya dévastés, Al-Jazeera interdite, et une répression active des reporters.
Au total : au moins 75 journalistes agressés selon le Nouvel Observateur (52 d’après le Comité pour la protection des journalistes), plus de 70 arrestations, un mort (un journaliste égyptien abattu par un sniper), et un journaliste suédois retrouvé dans le coma après des coups de couteau. Tous les JRI ont été relâché, affirme le 20 Minutes.
Photo: CBS
Plusieurs milliers de manifestants ont manifesté ces derniers jours afin de protester contre la République islamique du président Ahmadinejad, ils risquent la pendaison.
Depuis la révolution islamique de 1979, les iraniens voient leurs libertés bafouées chaque jour, pourtant des milliers de manifestants ont eu le courage de faire entendre leurs mécontentements face au régime de Mahmoud Ahmadinejad.
Au parlement, la quasi-totalité des députés réclament la pendaison afin de punir les organisateurs de la manifestation de Lundi.
Oui mais voilà, les organisateurs ne sont autres que l’ex Premier ministre et ancien candidat à la présidentielle, Hossein Moussavi et l’ancien président du Parlement, Medhi Karoubi.
Lors de cette manifestation, deux personnes ont été tuées. Les deux hommes accusent logiquement le gouvernement « Nous tenons le gouvernement pour responsable de la mort de ces deux citoyens iraniens(…) Il est responsable » a confié H.Moussavi.
Le président iranien à quant à lui lourdement condamné ces évènements les qualifiants d’inacceptables. « L’opposition n’obtiendra aucun résultat (…) Ils veulent perturber le rayonnement de la nation iranienne, mais ils font que jeter de la poussière à la face du soleil » a-t-il insisté avant d’ajouter « Je ne parle pas de quelques personnes mal informées, je m’adresse aux organisateurs, aux intriguant (…) Cette poussière leur sera rejetée dans les yeux ».
Le gouvernement craint un nouveau rassemblement de la foule si les proches des victimes décident de se charger des funérailles, la République islamique à donc décidé de se charger personnellement des cérémonies. Cette décision a suscité la colère des familles ainsi que celle des opposants au régime, ils souhaitent séparer le corps de ces martyrs du mouvement vert. « Après avoir confisqué les votes du peuple, le gouvernement veut maintenant confisquer les corps » explique H.Moussavi.
Hier, une manifestation a pourtant été autorisée a Téhéran sans la moindre répression policière. Peu étonnant en réalité lorsque l’on sait que les militants étaient des défenseurs du régime des mollahs, en réponse aux opposants qui ont défile lundi contre la République islamique.
Avant la révolution islamique de 1979, Mohammad Reza Shah Pahlavi a régné sur le pays pendant près de quarante ans. Le Shah mit en place une politique volontariste qui améliora de façon considérable le niveau de vie des Iraniens et qui permit aux pays une modernisation impressionnante dans les années 70. Pahlavi entretenait alors des relations cordiales avec le reste de l’opinion internationale ainsi qu’avec l’Etat d’Israël…Aujourd’hui Mahmoud Ahmadinjad prétend que l’état hébreu devrait disparaitre de la carte du monde…
C’est assez rare pour être souligné : un chef d’Etat en fonction va être jugé pour abus de pouvoir et relations sexuelles avec une mineure. Ca tombe sur Silvio Berlusconi, président du Conseil des ministres italien, après le scandale du « Rubygate ». Début du procès prévu pour le 6 avril.
Elle s’appelle Cristina Di Censo et pourrait bien faire tomber Silvio Berlusconi. Cette juge milanaise a ordonné ce mardi la comparution immédiate du chef d’Etat italien pour abus de pouvoir et relations sexuelles avec une prostituée mineure. Le procès débutera le 6 avril au Tribunal de Milan. Les avocats d’Il Cavaliere ne s’attendaient « pas à autre chose », selon leurs propres mots.
Ce nouvel épisode est la suite de l’affaire surnommée « Rubygate ». Silvio Berlusconi, 74 ans, est suspecté d’avoir eu des relations sexuelles moyennant rémunération avec Karima el Mahroug (qui se fait appeler Ruby) entre février et mai 2010. Or, la jeune femme n’avait pas 18 ans au moment des faits présumés, âge légal de la prostitution en Italie. A noter que les deux concernés ont nié avoir eu des rapports.
L’autre point, c’est l’abus de pouvoir. Berlusconi est accusé par le parquet de Milan d’avoir fait pression sur des policiers pour qu’ils relâchent la dénommée Ruby, alors arrêtée pour vol en mai. Les avocats de Berlusconi affirment que l’homme politique était persuadé qu’elle était « la nièce du président égyptien [aujourd’hui ex-président] Hosni Moubarak ». Ce serait effectivement comme tel que Ruby se serait présentée au président du Conseil, qui aurait voulu préserver les bonnes relations entre les deux pays.
Ce n’est pas la première fois que Silivio Berlusconi est impliqué dans une telle affaire, mais cela pourrait être la dernière. En mai 2009, l’affaire Noemi a abouti au divorce du couple Berlusconi ; et en juin de la même année, une prostituée avait donné des détails sur une nuit passée avec lui.
Alors que plusieurs milliers de femmes se sont réunies dimanche 13 février pour demander la démission de Silvio Berlusconi, le chef d’Etat italien dément les accusations. Et dénonce des manœuvres politiques des juges de gauche. Il risque trois ans de prison pour l’histoire de prostitution présumée, et douze ans pour abus de pouvoir.
L’ex président égyptien, Hosni Moubarak serait dans le coma depuis samedi. Transféré dans un hôpital en Allemagne, il serait entre la vie et la mort.
C’est le quotidien égyptien, Al-Masry Al-Youm qui a annoncé cette terrible nouvelle ce weekend. Hosni Moubarak serait plongé dans un coma profond depuis plusieurs jours dans un hôpital allemand, ou il a déjà été opéré il y a quelques années.
Le président Moubarak se serait évanoui à plusieurs reprises lors de son derniers discours vendredi, annonçant son départ ,et léguant ainsi sa place à son vice-président, Omar Souleimane.
Juste après son discours, Hosni Moubarak a quitté le Caire pour sa résidence privée de la station balnéaire de Charm-el-Cheik, à la frontière israélienne. Certains habitants déclarent qu’il aurait ensuite embarqué à bord d’un avion pour Abou Dabi avant de finalement atterrir pour l’Allemagne.
Selon d’autres sources, il serait actuellement sous surveillance médicale dans un hôpital égyptien, il n’a toutefois pas été décidé de le transférer vers un établissement en dehors du pays.
La chancelière allemande, Angela Merkel a d’ores et déjà démentie ces rumeurs, assurant que « l’ancien président n’était ni en Allemagne, ni en route pour l’Allemagne » avant d’ajouter « Il lui faudrait un visa pour venir ici (…) Nous le saurions vraisemblablement. »
La presse égyptienne a quant à elle également démenti cette nouvelle mais a pour autant reconnu que sa santé s’était particulièrement dégradée ces derniers jours suite aux pressions psychologiques qu’il avait subies.
Hosni Moubarak était au pouvoir depuis presque 30 ans. Il a subi en mars 2010 à l’hôpital allemand d’Heidelberg, une ablation de la vésicule biliaire.
L’opinion politique internationale risque d’être à nouveau totalement chamboulée…
Le Premier ministre palestinien, Salam Fayyad a présenté sa démission, lundi matin au président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas, pour autant, il a été immédiatement reconduit à son poste.
Mahmoud Abbas avait déjà fait part de son souhait de remanier le gouvernement, précisant alors qu’il reconduirait Salem Fayyad, à son poste de Premier ministre. Malgré sa démission, il a toutefois chargé le désormais ex Premier ministre, de former un nouveau cabinet. « Le cabinet a démissionné aujourd’hui et un nouveau gouvernement sera formé aussi rapidement que possible » a déclaré le ministre palestinien du Plan et du Développement administratif, Ali Jarbaoui.
Le chef du gouvernement doit quant à lui entamer des discussions avec les différents partis palestiniens dont notamment le Hamas.
Mahmoud Abbas, a ce matin, affirmé que le nouveau gouvernement privilégierait la piste d’un Etat indépendant de Palestine en septembre prochain.
Le gouvernement palestinien a pour autant annoncé l’organisation d’élections générales d’ici le mois de septembre. Les élections municipales se dérouleront quant à elle le 9 juillet prochain. « Il faut absolument rétablir l’unité nationale » a insisté Mahmoud Abbas. Le mandat du président avait expiré en 2009 mais avait été prolongé jusqu’à l’organisation d’ne nouvelle présidentielle afin d’éviter les débordements dans cette zone déjà très sensible.
Lors des dernières élections législatives, le Hamas l’avait nettement emporté face au Fatah de Mahmoud Abbas. Le parti islamiste a pourtant d’ores et déjà refuser de reconnaître les deux scrutins prévu par le gouvernement palestinien. Dès lors, l’autorité palestinienne a perdu le contrôle de la bande de Gaza, lors de la guerre civile de 2007 contre le Hamas. Ce dernier a d’ailleurs continué à dénigrer les mesures annoncées par le gouvernement de Ramallah. « C’est du théâtre ridicule » a lancé l responsable du Hamas, Faouzi Barhoum, accusant le gouvernement de faire croire au Palestiniens que des réformes authentiques étaient en marche.
Le mouvement islamiste estime que Mahmoud Abbas procède à un remaniement par crainte de voir les Palestiniens emboîter le pays aux Egyptiens et de manifester pour réclamer un changement politique ».
Quoi qu’il en soit, les négociations israélo-palestiniennes sont au point mort. Salem Fayyad est vu par les Occidentaux et les Israéliens, comme une personne qui lutte activement contre la corruption et les malversations. Espérons que d’ici peu il soit également assimilé à la lutte contre le terrorisme…
Après le lancement de l’A380 par Airbus, Boeing ne pouvait pas rester les bras croisés. Le géant américain a dévoilé ce weekend le 747-8 Intercontinental, son « nouvel » avion de transport gros porteur. Il s’agit en fait d’une modernisation de son ancien modèle 747-400.
Boeing était le leader du marché du transport de passagers à grande capacité avec son 747, mais l’arrivée de l’A380 a changé la donne. La compagnie américaine devait donc réagir, c’est chose faite avec le 747-8, version plus moderne et un peu modifiée du 747-400. C’est ce weekend que le nouveau-né a été révélé, aux quelques 10 000 invités présents à l’évènement « Incredible Again » (A nouveau incroyable) organisé à Everett.
Selon le groupe, cet avion, en plus d’être le plus rentable pour les voyageurs, est plus respectueux de l’environnement. Comparé à son prédécesseur il est plus long, possède 467 sièges (soit 50 de plus), de nouvelles ailes et un espace intérieur totalement différent. Tout en étant plus économe de 16% concernant les émissions de CO2, et de 30% pour l’empreinte sonore.
Au niveau de la couleur, on note une gamme rouge-orange qui marque une rupture avec le bleu caractéristique de Boeing. Baptisée « Sunrise », cette nouvelle palette serait un hommage aux clients importants de Boeing, pour lesquels elle symbolise la prospérité et la bonne fortune. C’est ce qu’a indiqué Par Shanahan, le vice président des programmes civils du constructeur américain.
La compagnie aérienne allemande Lufthansa a déjà été séduite : elle a demandé 20 appareils sur les 33 actuellement commandés.
La Chine est officiellement la deuxième puissance économique mondiale en 2010. Elle double ainsi le Japon et se rapproche des Etats-Unis en termes de PIB. Même si cela ne doit pas cacher les fortes différences économiques et la sous-évaluation du yuan.
Cela faisait plus de 40 ans que le Japon occupait la deuxième place des économies mondiales. Mais cette nuit, le gouvernement du pays du Soleil levant a été forcé d’admettre que l’Empire du Milieu l’a doublé dans ce classement : « En tant que nation voisine, nous saluons la progression rapide de l’économie chinoise », a déclaré Kaoru Yosano, ministre de la Politique économique et budgétaire.
Avec un PIB (richesses créées dans le pays) de 5 880 milliards de dollars en 2010, la Chine dépasse celui du Japon qui est de 5 475 milliards. Mais elle reste bien loin des Etats-Unis, qui pointent à la première place avec 14 600 milliards de dollars de PIB. Le rouleau compresseur chinois bénéficie donc de sa forte résistance à la crise.
En effet, l’Empire du milieu affiche souvent une croissance d’au moins 10%, quand les autres pays ne dépassent pas 5%, ou sont en récession. A noter tout de même que le Japon se redresse doucement de la crise économique. En 2010, son PIB a augmenté de 4%… un chiffre qui plairait à la France et son 1,5% de croissance.
Cependant, le Japon reste largement plus riche que la Chine concernant le PIB par habitant. Les Japonais étant dix fois nombreux, ils sont donc dix fois plus riches que leurs voisins chinois. C’est aussi ça, la richesse d’un pays.
La Chine bénéficie aussi de la valeur du yuan, sa monnaie. Pékin, pour booster ses exportations, est accusé de sous-évaluer le yuan. Ce qui rend ses produits très avantageux : déjà qu’ils coûtent moins cher à la fabrication, ils sont en plus beaucoup plus compétitifs que ceux des autres pays. Résultat : 35% de plus pour les exportations chinoises en 2010. A l’inverse, le yen étant assez fort, le Japon a été défavorisé.
Et ce n’est que le début pour la puissance chinoise, qui pourrait doubler les Etats-Unis d’ici 2025.
Hosni Moubarak a décidé d’abandonner le poste de président de la République d’Egypte vendredi, cédant ainsi le pouvoir à son vice-président, Omar Souleimane. Au même moment, des milliers de manifestants, réunis sur la place Tahrir du Caire, ont laissé exploser leurs joies.
« Compte tenu des conditions difficiles que traverse le pays, le président Mohammed Hosni Moubarak a décidé d’abandonner le poste de président de la république et chargé le conseil suprême des forces armées, de gérer les affaires du pays ». C’est en ces termes que le nouveau président, Omar Souleimane, a annoncé lors d’une courte déclaration en direct à la télévision égyptienne,(17h, heure de Paris, 18h, heure locale) le départ du président Moubarak, au pouvoir depuis plus de 30 ans en Egypte.
C’est à 16 heures, heure locale, que la télévision égyptienne a fait savoir, qu’elle allait diffuser sous peu une déclaration, urgente et importante. A 18 heures, le peuple égyptien assistait ainsi à un moment historique de l’histoire de son pays.
Pourtant, la veille, Hosni Moubarak refusait encore de céder totalement le pouvoir, cédant malgré tout la quasi-totalité de ses pouvoirs à son vice-président. Des millions d’égyptiens ont immédiatement crié à une mascarade dénonçant un « faux départ » de la part du président égyptien.
Dès le 28 janvier 2011, Hosni Moubarak décide pour autant de nommer le général, Ahmed Chafik, chef d’état major de l’armée de l’air comme Premier ministre, préparant ainsi son futur départ. Il décide ensuite de faire appel à Omar Souleimane, comme vice-président, un poste prévu par la constitution, occupé préalablement par Hosni Moubarak, lui-même, sous Anouar El-Sadate.
Aux dernières nouvelles, le désormais ex président égyptien, serait toujours en Egypte, dans la station Balnéaire de Charm el-Cheik, dans le Sinaï, près de la frontière israélienne.
Peu avant l’annonce officielle du départ du président Moubarak, des millions de personnes étaient encore présentes dans les rues du Caire, provoquant la mort d’un manifestant, se pressant même pour la première fois devant des bâtiments gouvernementaux.
Au totale, les égyptiens se sont mobilisés pendant près de 18 jours, réclamant le départ immédiat de leur président en poste depuis 1981. Les émeutes ont fait au total 800 blessés et 300 morts. Pas assez visiblement pour faire partir les anti-Moubarak de la place Tahrir.
A 83 ans, Hosni Moubarak aura régné dans un pays de 80 millions d’habitants pendant plus de trente ans. Ce fut un président particulièrement ancré sur la paix avec son voisin israélien et sur la lutte contre le terrorisme. En janvier 2010, il décide de construire une barrière métallique afin de réduire le flot de produits de contrebande, acheminés par tunnels vers la bande de Gaza. Hosni Moubarak a toujours été considéré comme un allié de poids de l’état hébreu. Malgré tout, durant la totalité de son mandat, l’Egypte a été minée par la Corruption et la pauvreté, 40% de la population, vivant avec moins de trois dollars par jour.
Selon le journal anglais, le Guardian, il serait l’homme le plus riche de la planète avec une fortune estimée entre 30 et 70 milliards de dollars, celle de Bill Gates, étant estimée à 53 milliards de dollars….
Le clan Moubarak rejoint ainsi les Ben Ali après avoir été victime de la révolution du Nil, qui plonge le monde arabe dans une nouvelle ère en soif de démocratie. Qui seront les prochains sur la liste ? Le quotidien algérien, Liberté, a d’ores et déjà titré hier, « C’est parti pour le changement ! »…
Les ressortisants égyptiens ont manifesté à Paris, dés l’annoncé du départ du président Moubarak
Hier, Hosni Moubarak, est intervenu en direct à la télévision égyptienne, pour annoncer une délégation de pouvoir à son vice-président, Omar Souleimane, sans toutefois évoquer son départ.
C’est depuis son palais présidentiel du Caire que le président Moubarak, a annoncé qu’il délégué la plupart de ses pouvoir à son vice-président, « conformément à ce que dit la constitution », selon lui.
« La transition du pouvoir va d’aujourd’hui à septembre, en référence à la date de l’élection présidentielle » a-t-il expliqué. Au cours de son intervention, Hosni Moubarak a promis au peuple égyptien de ne pas souhaiter se représenter. « Je suis conscient du danger que représente cette croisée de chemins(…) Et cela nous impose de faire passer d’abord les intérêts supérieurs de la nation » a-t-il ajouté.
« A bas Moubarak ! Dégage ! » Juste après ce discours, les manifestants ont immédiatement scandaient leurs mécontentements. Ils appellent d’ores et déjà à une grève générale, allant même jusqu’à demander à l’armée de les rejoindre dans la révolte « Armée égyptienne, le choix est maintenant le régime ou le peuple. »
Pourtant, un peu plus tôt dans la journée avant l’intervention d’Hosni Moubarak, le président américain, Barack Obama avait confié que le président Moubarak quitterait sans doute le pouvoir dans la soirée. « Nous sommes les témoins de l’histoire en marche » avait-t-il assuré.
Omar Souleimane est logiquement, lui aussi, intervenu dans la soirée, en appelant les protestataires à rentrer chez eux. « Le changement a commencé » a-t-il confié avant de conclure «Empruntons une nouvelle voie pour réaliser les espoirs de toutes les générations (…) Jeunes d’Egypte, héros d’Egypte, rentrez chez vous ».
La chaîne, Al-Arabiya a annoncé, hier, une possible intervention militaire au cas où les manifestants refuseraient le transfert des pouvoirs de Moubarak à Souleimane. Pour autant, les manifestants ont malgré tout décidé de manifester encore aujourd’hui sur la place Tahrir du Caire. C’est le 18ième journée de manifestation en Egypte.
Omar Souleimane, vice-président égyptien
Le Vice président égyptien, Omar Souleimane est pressenti pour être le successeur d’Hosni Moubarak. Il est sans conteste le candidat préféré des Etats-Unis et de l’Etat d’Israël.
Wikileaks a encore frappé, Julien Assange vient de dévoiler de nouveaux documents concernant la paix au Proche-Orient. Souleimane aurait estimé, selon les courriers des Corpus Diplomatiques, « l’armée israélienne serait bien accueillie sur le sol égyptien à l’occasion de circonstances particulières dans le but de lutter contre la prolifération d’armes de contrebande destinée à des groupes terroristes du Hamas à Gaza ».
Ces documents ont été publiés alors que le vice-président égyptien vient d’entamer des discussions avec le premier parti d’opposition du pays, les Frères Musulmans.
Par ailleurs, en aout 2008, un diplomate américain, Luis Moreno a écrit « il est indéniable qu’Israël serait satisfait si Souleimane était le successeur de Moubarak ».
Un autre diplomate américain, anonyme cette fois-ci, aurait quant à lui affirmé le souhait de l’Etat hébreu de voir Omar Souleimane devenir « au moins le président par intérim au cas ou Moubarak décède ou ne puisse exercer le pouvoir. »
Les documents Wikileaks, décrivent cet ancien chef des services secrets égyptiens, comme un homme « à l’esprit d’analyse très tranché(…) favorable au blocus de Gaza et au traité de paix avec Israël ». Un dossier rapporte que selon l’actuel vice-président égyptien, Tsahal (armée israélienne) serait le bienvenu au Sinaï, pour mettre fin au trafic d’armes vers Gaza.
Quoi qu’en en dise, Omar Souleiman est un homme de paix qui a toujours clairement affiché sa lutte contre Al-Qaïda et l’islamisation. Il est notamment l’auteur d’un livre sur la guerre contre le terrorisme, menée par les Etats-Unis, après les attentats du 11 septembre 2001.
Cet homme de 74 ans a joué un rôle diplomatique essentiel dans les relations israélo-égyptiennes. Il a été chargé des dossiers de sécurité les plus sensibles, et il est surtout crédité de la disparition des groupes armés islamistes en Egypte dans les années 1990.
Selon le centre américain de surveillance des sites islamistes, Al-Qaïda a appelé les manifestants égyptiens à la guerre sainte en instaurant un gouvernement basé sur la charia (loi coranique). C’est le premier communiqué du groupe terroriste depuis les manifestations qui sévissent en Egypte. Ce communiqué a été posté sur divers forums jihadistes.
Entre corruption et islamisation, l’avenir de l’Egypte demeure toujours incertain.
Selon la presse britannique, la fortune de la famille Moubarak serait comprise entre 40 et 70 milliards de dollars, suite à de nombreux partenariats avec des entreprises étrangères.
C’est le Guardian qui a révélé cette information aujourd’hui. Les Moubarak seraient à la tête de plusieurs dizaines de milliards de dollars alors que 40% de la population égyptienne vit dans une extrême pauvreté, avec moins de 3 dollars par jour et par habitant.
La famille égyptienne posséderait, en dehors de l’Egypte, de nombreuses propriétés hautement luxueuses, aux Etats-Unis à Manhattan mais aussi à Beverly Hills sur Rodeo Drive, en Grande-Bretagne, en France, en Suisse, en Allemagne, en Espagne et aux Emirats.
« Les deux fils du président Hosni Moubarak auraient été en mesure d’accumuler ces richesses dans le cadre d’un certain nombre de partenariats d’affaires avec des entreprises et des investisseurs étrangers, à l’époque où ils étaient généraux dans l’armée » selon Christopher Davidson, professeur de politique au Moyen-Orient.
Selon la chaîne de télévision australienne, ABC News, Gamal, le fils cadet du président, aurait commencé dans les années 80 sur les marchés internationaux. Avec les bénéfices acquis, il posséderait des terrains militaires à des prix défiant toute concurrence, afin de les revendre par la suite à des futurs potentiels investisseurs.
La fortune des Moubarak se répartirait entre les quatre principaux membres de la famille afin d’écarter toute suspicion de corruption. 15 milliards de dollars pour Hosni Moubarak, 1 milliard pour son épouse, Suzanne, 17 milliards pour Gamal et 8 milliards pour son second fils, l’aîné, Alaa.
Pour comparaison, la fortune de l’ex couple présidentielle tunisien, les Ben Ali est estimée à (seulement) 5 milliards de dollars. Bill Gates, l’homme le plus riche des Etats-Unis serait quant à lui à la tête de 54 milliards de dollars.
Des dizaines de milliers de manifestants étaient encore rassemblés cet après midi sur la place Tahrir du Caire, la capitale égyptienne, afin de protester contre le régime du président Moubarak, au pouvoir depuis 30 ans.
Hosni Moubarak a annoncé aujourd’hui vouloir augmenter les revenus des fonctionnaires et des retraités de près de 15% à l’heure ou le mouvement de révolte entre dans son 15e jour. Cela semble plutôt dérisoire au fond, au vu de l’importance de la fortune familiale…
Le président israélien Shimon Peres, a exprimé ses inquiétudes quant aux futurs changements en Egypte, si Hosni Moubarak était amené à quitter le pouvoir, lors d’une conférence de parlementaires européens à Jérusalem.
Shimon Peres a longuement rendu hommage au président Moubarak, au travers de son combat pour la paix au Moyen-Orient. « Il a sauvé de nombreuses vies en évitant la guerre » a insisté le président israélien.
Les deux hommes sont amis depuis de nombreuses années. Hosni Moubarak a toujours œuvré pour la paix entre les deux pays depuis son accès à la présidence en Egypte. « Il a sauvé la vie des Égyptiens, des Arabes, des Israéliens depuis plus de trente ans » a-t-il ajouté lors de l’ouverture samedi soir de la seconde conférence politique de « European Friends of Israël » (EFI).
L’ancien prix Nobel de la paix a particulièrement été ferme en ce qui concerne les Frères Musulmans. Shimon Peres demeure radicale lorsqu’il s’agit du parti islamiste. « La démocratie sans la paix n’est pas une démocratie(…) Nous craignons un changement de gouvernement sans un changement de circonstances qui ont conduit à cette situation ».
Par ailleurs, Shimon Peres a également appelé Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, à une reprise rapide des négociations avec les palestiniens, à la lumière des récents évènements en Egypte. « La paix est désormais cruciale pour nos voisins, pas seulement pour nous(…) un véritable compromis, aussi douloureux soit il, sera préférable à ce qui adviendra, si la paix ne progresse pas » a-t-il expliqué.
Outre le président de l’Etat d’Israël, 400 membres du Parlement européen et de parlements nationaux étaient présents à Jérusalem, y compris les 24 Etats membres de l’UE.
Le président de la conférence, Alexander Machkevitch a souligné qu’israéliens et Européens portaient les mêmes valeurs de liberté, de démocratie et de responsabilité sociale avant d’ajouter : « Les parlementaires qui se sont réunis à Jérusalem démontrent clairement cette solidarité ».
Plusieurs anciens chefs d’Etat ont également participé à cette conférence dont notamment Aleksander Kwasniewski, ancien président de Pologne et José Marie Aznar, ancien Premier ministre espagnol.
L’European Friends of Israël a été créée en 2006 dans le but de « forger une relation politique plus forte et une meilleure compréhension entre l’Europe et Israël ».
Quoi qu’il en soit, espérons que cette initiative affaiblisse la campagne de boycott dont est actuellement victime l’Etat hébreu. « Ceux qui se considèrent comme porteurs de ces valeurs doivent faire preuve de solidarité avec l’état juif » a conclue le président du Congrès juif euro-asiatique (EAJC).
La déforestation de la forêt amazonienne est un véritable problème de société au Brésil et au Pérou : plus de 60 tribus d’indiens sont menacées d’extinction. La semaine dernière, la BBC a filmé les quelques membres d’une d’entre-elle forcée de quitter le Pérou pour le Brésil. Les associations se battent pour les protéger.
Les images de cette tribu ont été tournées par les agents de la Fondation nationale de l’indien (FUNAI), les seuls à pouvoir approcher les indigènes. La Fondation a décidé de publier ces rares séquences pour attirer l’attention du monde. Mais aussi du Pérou, qui a longtemps ignoré (ou nié) l’existence ces peuplades.
Jose Mereilles, directeur de la FUNAI, met l’accent sur les dangers qui guettent la plupart des tribus ; et notamment les indiens filmés récemment. Il explique ainsi que « de simples virus comme la grippe peuvent les tuer et même décimer un groupe entier ». L’autre menace, ce sont les « bûcherons ou les mineurs clandestins » qui « abattraient les indiens s’ils étaient en contact avec eux. »
Selon Marco Apurina, responsable de la Coordination des organisations indigènes d’Amazonie (COIAB) « il est nécessaire de réaffirmer que ces peuples existent ». « Leurs droits élémentaires […] ont été ignorés tout au long de l’occupation brutale par le Brésil. Nous devons donc les protéger », poursuit-il sur son site internet.
Même constat pour Survival International, qui estime que les « bûcherons illégaux vont détruire cette tribu » et qu’il est « vital que le gouvernement péruvien les arrête avant qu’il ne soit trop tard ». L’association a mis en ligne la vidéo de la BBC sur son site lundi, amenant des dizaines de milliers de connexions.
Sophie Baillon, de Survival International France, assure que « l’impact de cette campagne est important ». La preuve : « Le ministère des Affaires étrangères péruvien qui refusait de reconnaître l’existence de ces tribus isolées a annoncé, dans un communiqué le 2 février,« établir des contacts avec la FUNAI pour protéger ces peuples et éviter l’incursion de bûcherons illégaux et la déprédation de l’Amazonie ». »
La forêt amazonienne abriterait au moins 60 tribus entre le Brésil et le Pérou, dont seulement la moitié est actuellement connue. Mais leurs membres diminuent d’année en année.
Photo: FUNAI
Selon le Figaro, parmi 100 européens, 14 français s’entraineraient dans des camps du groupe terroriste en zone pakistano-afghane.
Le magazine a eu connaissance de notes de la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI) qui révèlent qu’une centaine d’Européens « nourrissant souvent des griefs personnels à l’encontre de leurs pays d’adoption » et « susceptibles de s’impliquer dans des actions terroristes » s’entrainent dans plusieurs camps d’Al-Qaïda.
Seulement quelques semaines après la diffusion du message d’Oussama Ben Laden visant à attaquer l’hexagone, la menace terroriste d’Al-Qaïda contre la France revient donc au premier plan. Il pourrait en coûter très «cher» à la France si le président français refusait «de retirer ses troupes d’Afghanistan» (…). Un refus qui ferait office «de feu vert pour tuer» les otages français avait déclaré le chef présumé d’Al-Qaïda.
Selon le contre espionnage français, la France demeure une cible privilégiée notamment depuis le débat sur le port de la burka.
En outre, plusieurs quotidiens algériens ont révélé hier la découverte d’un réseau d’AQMI qui projette une série d’attentat en France. «La volonté d’Al-Qaïda et, désormais, de certains groupes pakistanais, de conduire des attentats en Occident est avérée» explique cette note.
Ces 14 français auraient acquis une expérience solide leurs permettant d’accomplir des actes terroristes dans notre pays. Pire encore, ils seraient capables de rallier de nouveaux arrivants à la cause islamiste.
De nombreux avertissement ont d’ores et déjà été envoyés par le groupe terroriste. Trois Français, pris en otage en Afrique ont été tués, Michel Germaneau, un ingénieur de 78 ans a quant à lui été exécuté au Niger après avoir été enlevé. Il ne reste pas moins de huit otages français, toujours détenus à l’étranger.
A seulement un an des présidentielles, la lutte contre le terrorisme risque de largement contribuer à l’éléction du successeur de Nicolas Sarkozy.
Le président américain a décidé d’exercer une pression pour pousser Hosni Moubarak, actuel président égyptien vers la sortie.
Au départ, la maison Blanche avait pourtant exprimé son soutien au gouvernement en place avant finalement de menacer de couper l’aide américaine en Egypte. Aujourd’hui, Barack Obama n’hésite plus à demander implicitement au président Moubarak de céder le pouvoir.
Sans surprise, cette prise de position américaine est logiquement contestée par l’état hébreu qui y voit clairement une trahison de la part du clan Obama.
Les Etats-Unis ont toujours été le plus fidèle allié d’Israël depuis sa création en 1948. « Nous avons été poignardés dans le dos » estime Eytan Gilboa, un expert des Etats-Unis à l’université Bar Ilan de Tel-Aviv.
Les autorités israéliennes n’ont pas (encore) critiqué ouvertement Barack Obama, mais ne cachent pas leurs désarrois face à cette situation pour le moins inattendu. « Je ne pense pas que les Américains comprennent la catastrophe dans laquelle ils plongent le Moyen-Orient » explique Benyamin Ben-Eliezer, député à la Knesset et ami de longue date d’Hosni Moubarak.
Le président Obama semble oublier l’ampleur de la situation en Egypte. Le cas tunisien demeure bien diffèrent que celui des Egyptiens. S’il y avait des élections égyptiennes dans les prochains jours, les Frères musulmans, premier parti d’opposition et courant islamiste, remporterait la quasi-totalité des sièges du Parlement. « Si on permet à des forces extrémistes d’exploiter des processus démocratiques pour arriver au pouvoir, le résultat sera mauvais pour la paix et la démocratie » a déclaré Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien.
Pour beaucoup, Barack Obama semble répéter les erreurs de certains de ses prédécesseurs dont notamment Jimmy Carter. L’ancien président américain avait à l’époque appelé le Shah d’Iran à assouplir sa politique avant de voir son régime totalement renversé par la Révolution islamique de 1979.
Quoi qu’il en soit, Hosni Moubarak a toujours entretenu des relations amicales avec son voisin juif en respectant à la lettre l’accord de paix israélo-égyptien depuis son accès au pouvoir, il y a plus de 30 ans.
Par ailleurs, le président égyptien est particulièrement connu pour avoir contenu le gouvernement du Hamas dans la Bande de Gaza.
Jeudi, le président Moubarak a expliqué à la chaîne ABC, a l’occasion de sa première interview officielle depuis le début du conflit, qu’il «aimerait bien quitter ses fonctions » mais qu’il ne s’exécuterait pas avant septembre. « Ce serait le chaos si les frères musulmans s’emparaient du pouvoir… »
Malgré une journée de jeudi marquée par des affrontements entre pro et anti-Moubarak, la mobilisation egyptienne ne faiblit pas. Le ministre Egyptien de la défense est venu s’adresser aux manifestants regroupés sur la place El Tahrir.
Aux environs de 10h30, les soldats qui encadrent cette place symbolique de la mobilisation égyptienne ont demandé aux protestataires de s’asseoir afin que M. Tantaoui, le ministre de la Défense, puisse s’adresser à eux. «L’homme vous a dit qu’il n’allait pas se représenter», a lancé le ministre, en référence au président Hosni Moubarak qui a annoncé qu’il ne briguerait pas un sixième mandat. Une annonce qui n’a pas apaisé la rue. «Allez dire au Guide de s’asseoir avec eux», a-t-il ajouté, dans une apparente allusion au Guide suprême des Frères musulmans, Mohammed Badie, et au dialogue lancé par le pouvoir avec l’opposition.
De nouvelles manifestations sont prévues ce vendredi en Egypte à l’appel du mouvement de contestation, qui espère en faire la «journée du départ» du président Hosni Moubarak. Les organisateurs espèrent mobiliser, comme le 28 janvier dernier, un million de personnes après la prière musulmane hebdomadaire.
Des centaines de personnes affluent vers le centre du Caire pour tenter de rejoindre les milliers de protestataires qui ont passé la nuit place Tahrir. Beaucoup font la queue à un barrage militaire pour accéder à la place, méticuleusement fouillés par les soldats. Selon un journaliste d’Al-Jazeera, les manifestants effectuent eux-mêmes des contrôles d’identité place Tahrir. Ils tentent de vérifier que des policiers n’y pénètrent pas, la carte d’identité égyptienne mentionnant la profession de chacun.
Parallèlement, la pression internationale se fait plus forte pour exiger le départ du président egyptien. Barack Obama a ainsi déclaré que le temps était venu d’entamer « une transition pacifique, ordonnée et profonde grâce à des négociations exhaustives crédibles ». Le ministre Britannique James Cameron a quant à lui jugé « insuffisantes » les mesures prises vers la transition politique.
Selon le quotidien algérien El Watan, Bouteflika s’est engagé hier à lever l’état d’urgence en vigueur dans le pays depuis 1992. Il a également invité la société civile à s’exprimer… dans les espaces clos.
Alors que les affrontements entre manifestants pro et anti-Moubarak se poursuivent en Egypte, des tirs nourris ont été entendus aux abords de la place Tahrir, dans le centre du Caire.
Les premières détonations ont été entendues vers 14H30 (12H30) sur le pont du 6 Octobre, qui surplombe une partie de la place Abdelmoneim Ryad, elle-même l’extension de la place Tahrir où les manifestants se rassemblent depuis une semaine. Un journaliste de Libération envoyé sur place évoque des « tirs en rafales d’armes automatiques », qui feraient plutôt penser à l’armée égyptienne. Ces tirs se sont prolongés pendant plusieurs minutes.
Cette place est le lieu de violents accrochages entre opposants et partisans du président égyptiens. L’armée a dû s’interposer entre eux les deux camps, qui sont désormais séparés de 80 mètres selon Reuters. D’après un journaliste de l’AFP, les soldats ont appelé les manifestants anti-Moubarak à reculer de quelques mètres, alors que les pro-Moubarak demandaient à l’armée de les protéger.
Au cours de la nuit et au petit matin, des tirs sporadiques venant du pont d’Octobre, où étaient positionnés les partisans du président Hosni Moubarak, avaient déjà fait de nombreux blessés. « On a eu quatre morts ici dont un atteint par balle en plein front », a déclaré jeudi matin à l’AFP le docteur Mohamed Ismaïl, depuis un hôpital de campagne monté sur une place adjacente à la place Tahrir. Un autre médecin, le Dr Amr Bahaa, fait été de trois tués en début de mâtiné et de nombreuses « blessures par balles », estimant le nombre total de blessés depuis mercredi à plus d’un millier.
La place Tahrir est recouverte de pierres et de gravats, une dizaine de milliers de manifestants anti-Moubarak scandant « le peuple veut l’execution du boucher », entourés par des chars de l’armée. Les affrontements ont été extrêmement violents, à coups de pierres, de bâtons, de barres de fer et parfois de couteaux. Mercredi soir, le vice-président Omar Souleiman avait appelé les manifestants à rentrer chez eux.
Selon un bilan non confirmé de l’ONU, les heurts de la première semaine de contestation en Egypte ont fait au moins 300 morts et plusieurs milliers de blessés.
C’est le débat lancé mercredi par Snorre Valen, un député-bloggeur norvégien. Il estime que le combat du site internet est semblable à celui de Liu Xiaobo, récompensé en 2010. Il a donc proposé WikiLeaks pour obtenir le Prix Nobel de la paix 2011.
C’est sur son blog que Snorre Valen fait les éloges du site politiquement incorrect, et annonce qu’il est « fier d’avoir présenté la candidature de WikiLeaks pour le Prix Nobel de la paix 2011 ». Le site fondé par Julian Assange sera donc officiellement candidat au Nobel 2011, puisque la période pour l’envoi des nominations s’est clôturée mardi.
Pour appuyer sa décision, il compare l’action de l’instrument de Julian Assange et celle du dissident chinois Liu Xiaobo, Prix Nobel de la paix 2010. Ainsi, « son combat en faveur des droits de l’Homme, de la démocratie et de la liberté d’expression en Chine » est identique à celui de WikiLeaks. Selon le député de la Gauche socialiste, « WikiLeaks a contribué à la promotion de ces mêmes valeurs au niveau mondial en révélant la corruption, les crimes de guerre et la torture. »
Snorre Valen prend l’exemple de la Tunisie. Il estime que les révélations concernant « les arrangements économiques de la famille présidentielle » ont « apporté une petite contribution à la chute de la dictature longue de 24 ans ».
Mais le « deuxième Wiki » et son fondateur peuvent-ils vraiment prétendre au Prix ?
Pour certains experts du Nobel, leur candidature est fondée. « Ils sont la cible d’une critique virulente et légitime pour avoir divulgué beaucoup d’informations qui peuvent être néfastes pour certains individus et pour la diplomatie », a justifié Kristian Berg Harpviken, le directeur de l’Institut de recherche pour la paix d’Oslo.
Selon les critères du Nobel, WikiLeaks a-t-il « contribué au rapprochement des peuples » ? C’est plutôt l’inverse, à part si on considère que les pays se rapprochent pour mettre la main sur Julian Assange. Lutte-t-il vraiment pour la paix, les droits de l’homme, l’aide humanitaire ou la liberté ? Le débat est là, même s’il est vrai que la vie d’Assange ressemble actuellement à celle d’un dissident.
La liste finale des candidats pour le Nobel de la paix 2011 sera fixée en mars. Avant que le nom du lauréat soit annoncé en octobre.
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A l’heure ou l’Egypte subit l’une des révolutions les plus conséquente de son histoire, l’Etat d’Israël a quant à lui demandé aux Etats-Unis et aux pays européens de soutenir la stabilité du régime égyptien d’Hosni Moubarak, son dernier allié dans la région.
La paix entre les deux pays dure depuis plus de trois décennies et le président égyptien, Hosni Moubarak n’a jamais caché son amitié pour l’Etat hébreu. Aujourd’hui, le Premier ministre, Benyamin Netanyahou craint l’arrivée au pouvoir des Frères musulmans en Egypte, un courant bien plus islamiste. « La stabilité et la sécurité dans la région doit perdurer » a insisté le chef du gouvernement israélien.
L’arrivée au pouvoir des frères musulmans en Egypte serait digne d’un scénario catastrophe pour le jeune état, qui fait déjà face au Liban, en passe d’être contrôlé par le Hezbollah pro-iranien. « Les frères musulmans ne sont pas assez organisés pour prendre le pouvoir » a affirmé Avi Kochavi, chef des renseignements militaires israéliens.
Par ailleurs, l’Etat hébreu craint un laissez-passer des armes du Hamas, jusque la freinaient par le gouvernement égyptien. « Si la surveillance se relâche, il va y avoir un flot ininterrompu de roquettes et de missiles en provenance d’Iran qui menaceront directement tout le sud du pays » a expliqué un responsable israélien.
Les relations israélo-égyptiennes ne datent pourtant pas d’hier. Il y a 4 000 ans, Abraham voyageait en Egypte à la suite de la sécheresse et de la famine qui avaient frappé le pays de Canaan. Après il y a eu, Joseph, Jacob puis Moise. Chaque année le peuple hébreu célèbre la Pâque juive (Pessah) à l’occasion de la sortie d’Egypte de son peuple.
L’Egypte fut le premier pays arabe à reconnaître l’existence de l’Etat d’Israël à la suite de sa proclamation par David Ben Gourion en 1948.
Le 26 mars 2009, les deux pays célébraient trente années de relations amicales depuis que Menahem Begin, alors Premier ministre israélien et Anouad El-Sadate, alors Président égyptien se sont serrés la main et ont signé un Traité de paix à la Maison blanche. Depuis seule la Jordanie, en 1995, a été prête à consentir à la paix avec Israël.
Le 6 octobre 1981, des extrémistes musulmans assassinent le président el-Sadate ; Hosni Moubarak lui succède immédiatement et promet de remplir les conditions de l’accord de paix avec Israël.
Le président égyptien assiste aux funérailles d’Yitzhak Rabin (Premier ministre israélien de l’époque) en 1985 et n’hésite pas à faire un éloge, très contesté par la monde arabe, lors de son premier séjour en Israël. Depuis, Hosni Moubarak refuse toutes invitations pour se rendre en terre sainte.
Ses prises de positions lui sont souvent attribué de pro-israéliennes dans le conflit opposant Israël à la Palestine.
Actuellement, enterrer le régime de Moubarak semble encore prématuré, mais l’arrivée des frères musulmans au pouvoir pourrait anéantir les relations entre Israël et l’Egypte.
Rappelons toutefois que le mouvement islamiste, Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, depuis 2007, est issu d’une branche des Frères musulmans…
Face à un mouvement de contestation qui ne cesse d’amplifier, le régime de Hosni Moubarak a fait appel à l’armée et a décrété le couvre-feu dans plusieurs villes, dont le Caire.
Le gouvernement Egyptien a eu beau prendre des mesures préventives – notamment en coupant l’accès à internet – cela n’a pas empêché les protestataires de répondre en masse à l’appel du « Mouvement du 6 avril », un groupe de jeunes en faveur de la démocratie inspiré par la « révolution du Jasmin » tunisienne. Des centaines de milliers de personnes ont ainsi manifesté ce vendredi dans les rues des grandes villes égyptiennes, aux cris d' »À bas Hosni Moubarak ! » et « Le peuple veut la chute du régime ». Les manifestants ont notamment mis le feu au siège du Parti national démocrate (PND) au Caire, de même qu’au gouvernorat d’Alexandrie.
Face à cette mobilisation populaire sans précédent, la police est apparue débordée, malgré l’utilisation le tir de gaz lacrymogènes, de balles caoutchoutées, et l’utilisation de canons à eau. Hosni Moubarak, dont les manifestants réclament le départ après 29 années au pouvoir, a demandé à l’armée, épine dorsale de son régime, de faire respecter la sécurité. Des tirs d’armes à feu ont été entendus dans la capitale égyptienne.
Le couvre-feu a en outre été décrété au Caire, à Alexandrie (nord) et à Suez (est) à partir de ce jour de 18 heures (17 heures, heure française) à 7 heures (6 heures, heure française), et ce, jusqu’à nouvel ordre, conformément à un décret présidentiel. La mesure semble toutefois avoir été sans effets sur les manifestants, qui continuent d’occuper les rues.
Les protestataires réclament de meilleures conditions de vie dans un pays où l’état d’urgence est imposé depuis près de 30 ans et où plus des 40 % des 80 millions d’habitants vivent avec moins de 2 dollars par jour et par personne. Ils souhaitent aussi le départ du ministre de l’Intérieur, Habib el-Adli.
Depuis 2005, 172 organisations palestiniennes ont demandé le boycott mondial d’Israël, en raison de « l’agression par l’entité de l’armée israélienne du peuple palestinien ».
Depuis 2009, 21% des exportateurs israéliens ont dû baisser leurs prix en raison des fortes pressions du reste de l’opinion internationale. La Jordanie, les pays scandinaves, le Royaume-Uni, tous refusent désormais de s’approvisionner en produits israéliens.
L’attaque de la « flottille de la paix » par l’armée israélienne en 2010 n’a bien évidemment fait qu’envenimer les choses. Depuis l’état hébreu doit faire face à un acharnement mondial de la part des organisations palestiniennes.
Les artistes se sont quant à eux engagés personnellement afin de montrer leurs désaccords avec la politique menée par l’état juif. Le guitariste, Carlos Santana, les chanteurs, Elvis Costello et Gill Scott Herson, les groupes, The Klaxons, Gorillaz et Massive Attack ont annulé leurs concerts en Israël l’été dernier. « Ce qu’ils font n’est pas constructif et Dieu lui-même ne se serait jamais rendu en Israël dans une situation pareille » a déclaré Carlos Santana.
La diplomatie mondiale ne fait pas exception et décide d’imposer de lourdes sanctions au jeune état, proclamé par David Ben Gourion le 14 mai 1948.
En réaction à la guerre de Gaza, les gouvernements vénézuéliens et boliviens ont initié un boycott politique depuis le 17 janvier 2009.
En novembre 2008, L’ONU, sous la houlette de Miguel d’Escoto Brockmann déclare : « Les Nations unies devront envisager de suivre l’exemple d’une nouvelle générations sans la société civile, qui appelle à une campagne non violente similaire au boycott envers l’état d’Israël ».
La propagande palestinienne cherche à faire croire au reste du monde qu’Israël est une dictature, or l’état hébreu demeure le seul état démocratique de la région.
Des élections libres y ont lieu tous les 4 ans ou tout citoyen a le droit de voter ou de se présenter qu’il soit juif, musulman ou chrétien. Le multipartisme y est largement représenté, aussi bien par les communistes, l’extrême gauche, l’extrême droite. Lorsqu’Ehud Olmert était encore Premier ministre, le ministre des Sciences, de la Culture et des Sports était Rajev Majadele, un arabe israélien, parfaitement intégré dans la société israélienne.
Le peuple palestinien crève de faim, la misère, le chômage font partie intégrante de la vie palestinienne. Le parti au pouvoir, le Hamas, liquide et torture toute personne susceptible de s’opposer à leur politique.
Il me semble qu’habituellement, ce sont les régimes totalitaires que l’on doit boycotter. « On peut boycotter le Soudan, coupable d’avoir exterminé un part de la population du Darfour…On peut boycotter la Chine, coupable au Tibet, et ailleurs, de violations massives des droits de l’homme…On peut boycotter l’Iran de Sakineh, dont les dirigeants sont devenus sourds au langage de bon sens » s’est indigné Bernard-Henry Levydans un plaidoyer poignant : « Pourquoi l’appel au boycott d’Israël est une saloperie ? ».
Certes, le traitement des minorités arabes n’est pas parfait en Israël. Oui, la paix n’est pas forcément le point fondamental de la politique du gouvernement en place. Mais Israël doit-il pour autant accepter une telle sanction ? En 2010, les conventions de l’ONU, accusées l’état hébreu de génocide sur la population palestinienne. Le peuple juif n’a-t-il pas subit l’un des génocides les plus meurtriers du XXème siècle ?
En Egypte, tandis que les manifestations contre le régime d’Hosni Moubarak se poursuivent, le gouvernement égyptien commence à durcir sa position.
Alors que la journée de vendredi sera sans doute décisive pour l’avenir du mouvement de contestation, les Égyptiens se sont rendu compte ce matin que l’accès à internet avait été entièrement coupé pendant la nuit. Face à un mouvement qui a brillamment utilisé le Net et les réseaux sociaux pour s’organiser, les autorités s’étaient jusque-là contentées de bloquer l’accès à certains sites internet, notamment Twitter et Facebook. De la même manière, les SMS ne circulent plus sur le sol égyptien.
Autre manifestation de fermeté, le gouvernement a également fait suspendre le championnat national de football, afin d’empêche les grands rassemblements de population susceptibles de tourner à la manifestation hostile au régime. Le ministère de l’Intérieur, quant à lui, a lancé une sévère mise en garde précisant que toute action « menaçant la loi et l’ordre ou la sécurité publique sera fermement réprimée ».
Mais ce n’est pas tout. Dans la nuit du jeudi au vendredi, les autorités égyptiennes ont également lancé une vaste campagne d’arrestation visant au moins 350 Frères musulmans. Depuis le début des manifestations, ces derniers sont accusés par le régime d’être responsables de la situation, et surtout des violentes confrontations. Les forces de sécurité ont également arrêté de nombreuses hautes personnalités de la confrérie, tel qu’Issam al-Erian, un des proches du guide suprême de la Fraternité.
Le régime d’Hosni Moubarak doit faire face à des manifestations sans précédent qui ont fait sept morts, des centaines de blessés, et entraîné un millier d’arrestations depuis mardi. Jeudi, à Cheikh Zouwayed (nord du Sinaï) le niveau de violence a encore augmenté avec des échanges de tirs les forces de sécurité et des bédouins armés et les forces de sécurité. La police aurait été prise pour cible par des tirs de roquettes antichar.
C’est officiel, la Tunisie possède enfin un nouveau gouvernement de transition. Comme c’était attendu, la nouvelle équipe dévoilée jeudi se voit épurée des principaux ministres ayant servi le président déchu Ben Ali. Seule ombre au tableau pour certains, Mohamed Ghannouchi, qui a été chef du gouvernement de Zine El Abidine Ben Ali pendant les onze dernières années, conserve son poste de premier ministre.
« Des consultations avec tous les partis politiques et les composantes de la société civile qui ont accepté d’y participer, nous ont permis de former un gouvernement provisoire comme suit », a déclaré le Premier ministre de transition, avant d’égrener la liste de son nouveau cabinet en direct à la télévision publique. Sont écartés des postes-clés les principaux caciques de l’ancien régime Ben Ali (Intérieur, Défense, Affaires Etrangères, Finances).
« Sa mission sera d’organiser des élections pour que le peuple choisisse en toute liberté », a poursuivi Ghannouchi, en appelant les Tunisiens « à retourner au travail ». Le « gouvernement s’engage à ce que les élections soient organisées sous le contrôle d’une commission indépendante en présence d’observateurs internationaux pour en garantir la transparence », a-t-il ajouté.
L’annonce a provoqué une explosion de joie parmi les centaines de manifestants de la Kasbah qui campent depuis quatre nuits sous les fenêtres du Premier ministre. Néanmoins, des cris « Du pain, de l’eau mais pas de Ghannouchi ! » également jailli dans la foule. « Nous rejetons totalement Ghannouchi. Nous avons été surpris de le voir annoncer le nouveau gouvernement », a confié l’un de ces manifestants, Mohamed Fadel. « Etant donné qu’il n’a pas combattu la corruption sous Ben Ali, il est complice ».
La puissante centrale syndicale UGTT, qui a tenu à bout de bras le soulèvement populaire, ne participera pas directement à l’exécutif mais approuve sa composition.
En Côte d’Ivoire, le bras de fer se poursuit entre le président sortant Laurent Gbagbo et son rival Alassane Ouattara, reconnu vainqueur des élections présidentielles par la communauté internationale. Un conflit qui se mue peu à peu en une bataille pour prendre en main l’économie du pays.
Alors que le camps Ouattara a obtenu l’arrêt temporaire des exportations de cacao, le gouvernement Gbagbo a pour sa part « décidé de la réquisition » du centre de gestion centralisé de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), invoquant « des raisons de sécurité nationale». Ce centre, baptisé « dispatching », « représente la tour de contrôle indispensable au bon fonctionnement du système », a précisé la direction de la compagnie dans un communiqué.
« Une turbine devait rentrer en réparation. Cela allait réduire l’électricité sur le réseau et il fallait s’assurer que les sites stratégiques soient toujours alimentés », a expliqué le porte-parole du gouvernement Gbagbo, Ahoua Don Mello. Effective depuis le 19 janvier, cette réquisition pourrait durer deux mois, a-t-il ajouté.
Du côté de la CIE, une source a pourtant réfuté, sous couvert d’anonymat, tout problème technique: « il n’y a pas de turbine en panne », a-t-elle assuré. La même source a en outre affirmé que les coupures de courant survenues dans la nuit de mercredi à jeudi dans le nord du pays étaient des « coupures intentionnelles effectuées à partir du ‘dispatching’ ». Ces coupures avaient été enregistrées dans plusieurs villes du nord, contrôlé par l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), alliée à Alassane Ouattara.
Dans le même esprit, le président sortant a également pris le contrôle des opérations de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en Côte d’Ivoire. En réaction, la BCEAO a annoncé jeudi la fermeture de ses bureaux à Abidjan, ce qui devrait entraîner un gel d’une partie de l’économie ivoirienne, fortement dépendante des ressources de la banque pour les transactions financières.
Il va sans dire que cette guerre économique ne va pas faire les affaires du peuple ivoirien, qui sera le premier à en ressentir les effets.
On connaît le Rubygate, le scandale des orgies berlusconiennes impliquant une prostituée mineure, qui a largement décrédibilisé Berlusconi et provoqué l’ire du Vatican. Il semblerait que le président du Conseil italien n’est pas fini d’en souper, puisque le voilà compromis avec une seconde mineure.
Iris Berardi, née en 1991 et considérée par la police comme une « prostituée notoire », aurait en effet participé à des fêtes dans au moins deux résidences du Cabaliere. C’est ce que révèlent des documents envoyés par le parquet au Parlement dans l’enquête sur le scandale sexuel « Rubygate ». Ces derniers se basent sur la localisation du téléphone portable de la jeune fille.
Le parquet de Milan a transmis mercredi de nouveaux documents à une commission du Parlement pour justifier une demande de perquisition de bureaux rattachés à l’activité de M. Berlusconi comme député. La commission était réunie jeudi depuis 10 heures. Les trois procureurs menant l’enquête Rubygate ont expédié plus de 220 pages contenant des témoignages et de nouvelles écoutes téléphoniques pour obtenir l’inspection des bureaux du comptable du Cavaliere, Giuseppe Spinelli.
En annonçant le 14 janvier l’ouverture d’une enquête contre M. Berlusconi, âgé de 74 ans, pour recours à la prostitution de mineure et abus de fonction, les procureurs de Milan avaient déjà expédié un dossier de 389 pages avalisant leurs soupçons. Dans leur demande de perquisition rendue publique le 17 janvier, les juges ont affirmé détenir des « éléments probants » sur le versement d’argent et la fourniture de logements gratuits par M. Berlusconi à des jeunes femmes en contrepartie de prestations sexuelles.
Selon un sondage publié dimanche dernier dans Le Corriere della Sera, près d’un Italien sur deux pense que Silvio Berlusconi doit démissionner.
L’état hébreu a demandé à l’Autorité Palestinienne d’interdire le Hamas, selon la chaîne Al Jazzira, seulement une semaine après la révélation de documents secrets sur les négociations au Proche-Orient.
Cette requête a été émise lors d’un entretien entre un responsable de la sécurité israélien, Yoav Mordechai, et un représentant palestinien, Hassan Attalah.
« Je ne travaille pas au niveau politique, mais je suis d’accord ». Hassan Attalah aurait en effet donné son accord à une telle solution.
Ces révélations interviennent à peine une semaine après la diffusion de centaines de documents confidentiels liés aux négociations israélo-palestiniennes par la chaîne qatarie.
L’un d’entre eux stipule qu’en 2008, certains négociateurs palestiniens étaient prêts à des concessions inédites en ce qui concerne le statut de Jérusalem
Toujours selon la même source, le responsable palestinien, Hassan Attalah aurait déclaré « Le Hamas doit être déclaré illégal par votre président » (sous entendu par le gouvernement israélien, présidé par Benyamin Netanyahu).
Actuellement, l’Autorité Palestinienne et son président, Mahmoud Abbas se limite à combattre les militants du Hamas et se refuse à étendre leurs actions contre les activistes civils.
D’autres documents prouveraient la coopération entre les forces de sécurité israélienne et palestiniennes. Durant l’opération menée par Tsahal, l’armée israélienne, des responsables de l’Autorité Palestinienne aurait été prévenus de l’offensive de l’état juif afin de limiter le nombre de morts coté arabe. Info bien évidemment démenti par le mouvement islamiste.
Une autre citation de propos tenu, définit qu’Ahmed Qorei, homme politique palestinien aurait demandé à Tzipi Livni, alors ministre des Affaires étrangères, de renforcer le blocus israélien imposé à Gaza.
Quoi qu’il en soit, le conflit israélo-palestinien est actuellement au point mort et aucune action concrète n’a su aboutir à une paix durable dans la région.
Alors que l’on attend toujours la composition du nouveau gouvernement de transition, on apprend que la justice tunisienne a lancé un mandat d’arrêt international contre le président déchu Zine El Abidine Ben Ali, réfugié depuis le 14 janvier en Arabie Saoudite. Selon le ministre de la Justice Lazhar Karoui Chebbi, ce mandat vise également l’épouse de l’ex-homme d’Etat, Leïla Trabelsi. Cette dernière, particulièrement honnie par les tunisiens, a elle aussi quitté la Tunisie pour une destination inconnue.
L’ancien président et son épouse sont poursuivis pour « acquisition illégale de biens mobiliers et immobiliers » et « transferts illicites de devises à l’étranger ». Benhassen Trabelsi, frère de Leïla Trabelsi, lui-aussi en fuite, est également visé par des poursuites judiciaires sous les mêmes chefs d’inculpation. Huit autres membres de la famille Trabelsi, récemment arrêtés en Tunisie, sont par ailleurs poursuivis dans le cadre de cette enquête.
La Suisse et la France, qui a ouvert une enquête pour corruption, ont récemment décidé de bloquer d’éventuels fonds appartenant au président tunisien déchu. L’Union européenne a également adopté le principe d’un gel des avoirs de l’ancien président.
Par ailleurs, le ministre de la Justice a ajouté que les autorités tunisiennes avaient l’intention de traduire devant la justice six membres de la garde présidentielle de Ben Ali, pour incitation à des violences après la chute du chef de l’Etat.
La justice tunisienne avait déjà annoncé l’ouverture d’une information judiciaire le 16 janvier visant notamment le général Ali Sériati pour « complot contre la sécurité intérieure de l’Etat, incitation à commettre des crimes et à s’armer et provocation au désordre ».
Rappelons que le clan Ben Ali est accusé d’avoir mis la Tunisie en coupe réglée pendant plus de deux décennies, faisant au passage main basse sur les secteurs-clés de l’économie du pays. En 23 ans de règne, l’ex-président a ainsi accumulé une fortune évaluée par Forbes à 5 milliards de dollars. Leïla Trabelsi est également soupçonnée d’avoir emporté avec elle 1,5 tonnes d’or provenant de la Banque centrale tunisienne.
Bingu wa Mutharika, Président du Malawi et de l’Union Africaine, s’est rendu ce mardi à Abidjan pour rencontrer Laurent Gbagbo, le Président sortant Ivoirien, et son rival, Alassane Ouattara.
Par cette visite, l’Union Africaine tente de faire pression sur Laurent Gbagbo pour qu’il cède le pouvoir à Alassane Ouattara, le président reconnu par la communauté internationale. Mais ces entretiens interviennent une semaine après l’échec des négociations déjà menées par Raila Odinga, le Premier Ministre Kenyan.
Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères du Nigeria a annoncé lundi que la CEDEAO (Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest) souhaitait qu’une résolution des Nations Unies autorise l’usage de a force en Cote d’Ivoire. L’organisation régionale menace, en effet, de chasser Laurent Gbagbo du pouvoir par le biais d’une intervention militaire, si cela s’avérait nécessaire. En ce sens, des émissaires de le CEDEAO seront aux Etats Unis cette semaine pour s’entretenir avec Barack Obama, ainsi qu’avec le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki Moon.
De son cote, Alassane Ouattara essaie, lui aussi, d’agir contre Laurent Gbagbo. Ainsi hier, il a ordonné l’arrêt des exportations de cacao et de café ivoiriens pour un mois, une décision qui a reçu l’approbation des Etats Unis. Le porte-parole du Département d’Etat Américain, M. Crowley, a explique que cette stratégie vise à contraindre Laurent Gbagbo à reconnaitre sa défaite et à quitter le pouvoir. La compagnie américaine Cargill, qui achète une grande quantité de cacao, a suspendu depuis hier tous ses achats en provenance de Cote d’Ivoire.
Cette position ne fait toutefois pas l’unanimité au sein des Etats africains. A quelques jours du sommet de l’Union africaine qui devrait débattre du problème ivoirien, de plus en plus de voix s’élèvent pour condamner la façon cavalière dont les Nations unies et la communauté internationale gèrent la crise postélectorale en Côte d’Ivoire. Le président sud-africain, ougandais, et équato-guinéen ont ainsi dénoncé l’approche « simpliste » des Nations Unies. Ils demandent la mise en place d’une « enquête sur le processus électoral » afin de déterminer qui a réellement remporté cette élection.
Alors qu’en Tunisie la tension monte entre pro et anti-gouvernementaux, l’opposant historique Moncef Marzouki s’est fait prendre à parti par des manifestants, mardi dernier à Tunis.
L’incident a eu lieu lorsque Moncef Marzouki a souhaité saluer la foule devant le ministère des Finances, où des avocats tunisiens lançaient des slogans contre le gouvernement de transition. Un groupe de jeunes manifestants l’a alors immédiatement pris en chasse, en l’insultant et le traitant d’« agent des Français et des américains ». L’opposant historique au régime tunisien a alors dû prendre la fuite en se frayant un chemin parmi la foule. Le groupe, très agressif, l’a poursuivi jusque dans les ruelles de la medina, ou d’autres manifestants se sont enfin interposés.
« Ils disent que je suis un mécréant », a expliqué, essoufflé et visiblement choqué ce dirigeant de la gauche laïque âgé de 65 ans. « D’après moi, ils ont été envoyés par le pouvoir. Il y a une campagne contre moi, y compris sur (le réseau social) Facebook », a-t-il ajouté. Mais pour un des manifestants qui l’a poursuivi, il s’agit seulement d’empêcher toute récupération politique de la « révolution du Jasmin », d’où qu’elle vienne. « Ça y est, tout le monde rapplique maintenant pour venir récupérer notre révolution », explique cet homme en colère d’une quarantaine d’années, venu du centre frondeur et déshérité du pays, foyer principal de la contestation.
Cet accident témoigne du climat de suspicion et d’incertitude qui règne en Tunisie. «J’ai l’impression que certains courants cherchent à profiter de la colère de la rue pour la pousser à faire tomber ce gouvernement dans l’espoir de servir leurs propres intérêts politiques. Il faut se méfier de la manipulation», prévient ainsi Rafed Khouildi, un fonctionnaire qui veut donner sa chance au cabinet transitoire. «Mais je ferais mieux de me taire», ajoute-t-il. Par les temps qui courent, toute critique des protestataires est interprétée comme étant un soutien au RCD (parti de l’ex-président déchu Ben Ali). «D’ailleurs, ça vient de provoquer des clashs en centre-ville entre pro et antigouvernementaux. Attention à ne pas dévier du chemin de notre révolution!», conclue-t-il.
Hier, environ 15 000 personnes se sont rassemblées sur la grande place Tahrir du Caire afin de protester contre le régime du président Hosni Moubarak.
« Moubarak dégage ». Des milliers d’égyptiens se sont retrouvés dans les rues hier en ordonnant le départ du président égyptien, au pouvoir depuis plus de trente ans ; deux manifestants ont été tués lors de heurts avec la police à Suez, au nord du pays, ainsi qu’un policier.
Des manifestations ont également été organisées dans différentes villes de province dont notamment Alexandrie et Suez. Ce sont les plus importantes en termes d’effectifs dans le pays depuis les émeutes de 1977 provoquées par une hausse du prix du pain.
Tous scandés : « La Tunisie est la solution ». Même si la situation est différente dans chacun des deux pays, l’Egypte ayant davantage de libertés dans certains domaines, le départ du président Ben Ali a donné de sérieux espoirs au peuple égyptien quant au futur potentiel départ d’Hosni Moubarak.
Aujourd’hui, les Frères musulmans et le Wafd (parti laïque), partis d’oppositions, ont d’ores et déjà appelé à une nouvelle journée de mobilisation malgré le refus des autorités égyptiennes.
Les 80 millions d’égyptiens réclament les diminutions de la pauvreté et du chômage et l’abolition de la torture et de la corruption.
Michèle Alliot-Marie, récemment en voyage officiel au Proche-Orient, déplore les morts lors des manifestations. « On doit pouvoir manifester sans pour autant qu’il y ait des violences et encore moins des morts » a dit la ministre des Affaires étrangères.
Binyamin Ben Eliezer, l’ancien ministre israélien du Commerce et de l’Industrie, particulièrement proche du président Moubarak à quant à lui fait part de son soutient au régime actuel et ne croit pas en une révolte concrète et sérieuse : « L’opposition égyptienne ne dispose pas d’un dirigeant sérieux capable de contrôler la vague de mécontentement actuel » explique l’ancien ministre. L’Egypte est le premier pays arabe à avoir signé un accord de paix avec l’état hébreu en 1979.
Considéré comme l’un des chefs d’états les plus puissants du Moyen-Orient, Mohammed Hosni Moubarak, 82 ans est au pouvoir depuis 1981. Sa chute de popularité s’est particulièrement accélérée ces derniers temps, avec la mise en lumière de la corruption de son fils, Alaa lors d’affaires de marchés publics et de privatisation.
Hosni Moubarak, président egyptien depuis 1981
Par ailleurs, des rumeurs concernant son second fils, Gamal, 47 ans stipulent qu’il serait préparé à succéder à son père à la tête de l’Etat lors des prochaines éléctions présidentielles en septembre.
Gamal Moubarak, fils du président egyptien
Après la Tunisie et maintenant l’Egypte, le monde arabe entre enfin dans une nouvelle ère et s’inscrit dans un véritable combat révolutionnaire.
Dix mois seulement après les attentats du métro de Moscou, un attentat-suicide à la bombe a fait entre 29 et 35 morts à l’aéroport de Moscou-Domodedovo, principal aéroport russe en termes de voyageurs avec 22 millions de passagers en 2010. La piste d’une femme kamikaze a d’ores et déjà été retenue.
L’explosion a eu lieu dans la salle des arrivées internationales vers 16h30 (13h30 GMT) au moment ou une femme a ouvert son sac. Elle était accompagnée d’un homme qui se tenait à ses cotés. « L’explosion lui a arraché la tête » explique un témoin de la scène. La bombe était quant à elle truffée de pièces métalliques, d’où de nombreux blessés, même éloignés du souffle de l’explosion. Le drame a immédiatement provoqué la ruée des passagers vers les issues de secours.
J’ai entendu tout d’un coup un grand fracas, comme si quelque chose tombait. Personne n’a rien compris à ce qui se passait», a raconté à l’AFP Elena, une hôtesse de l’air de la compagnie allemande Lufthansa, «tout le monde était en état de choc».
«Quelque chose de terrible s’est produit ici. Des dizaines de personnes sont évacuées sur des brancards, des chariots», a déclaré à la radio russe City FM un témoin, Andreï, qui se trouvait sur place au moment du drame.
Cette présumée femme kamikaze portait un vêtement noir semblable à une longue robe islamique.
Lors des attentats du 29 mars 2010 survenus dans le métro moscovite, les auteurs étaient également deux femmes. Elles portaient en ceintures deux bombes d’explosifs plastiques d’environs 2 kilos.
Les images diffusées par les télévisions russes montraient de nombreux corps étendus dans le hall de l’aéroport envahi par une épaisse fumée victime de l’attentat sans doute commis par des ressortissants du Caucase du nord.
Seulement dix –huit victimes ont été identifiées dont notamment deux citoyens britanniques, des Français, des Italiens et des Allemands. Le vice-ministre de la santé, Maxim Topiline a déclaré 86 personnes hospitalisées dont une quarantaine en état grave suite à l’attentat survenu hier dans l’aéroport moscovite.
Le président russe, Dmitri Medvedev a ordonné la mise en place d’un régime de sécurité spécial dans les gares et les aéroports de tout le pays.
Le Premier ministre, Vladimir Poutine remet quant à lui en cause l’organisation des aéroports de son pays, lui qui avait affirmé après les attentats du métro de Moscou, que les terroristes disparaitraient enfin du paysage russe.
Après l’Allemagne, l’Espagne, la Finlande, l’Irlande et maintenant la Russie, le menace terroriste n’a jamais été aussi grandissante en Europe. Dans notre pays, elle est évidemment au maximum après le message vidéo de Oussama Ben Laden diffusé sur la chaine Al Jazzira mercredi dernier, menaçant clairement la France de Nicolas Sarkozy.
La ministre des affaires étrangères, Michelle Alliot-Marie était en visite au Proche Orient du 19 au 23 Janvier. Lors de ce périple qui l’a conduite de Jérusalem à Aman en passant par la bande de Gaza et Le Caire, MAM a traversé quelques difficultés pour ses premières armes en diplomatie.
Peu avant son départ, son image était déjà entachée par des déclarations peu adaptées au sujet de la crise tunisienne, proposant ainsi l’expertise de la France pour fermer les forces de sécurité du régime de Ben Ali, juste avant son départ pour l’Arabie Saoudite.
Vendredi, la nouvelle ministre des Affaires étrangères a logiquement rencontré les parents du franco-israélien Guilad Shalit, soldat de l’armée israélienne (Tsahal) retenu en otage par le Hamas depuis quatre ans.
Guilad Shalit, retenu en otage depuis 4 ans par le Hamas
Peu après dans l’après-midi, Michelle Alliot-Marie s’est rendue en territoire palestinien dans la bande de Gaza afin de rencontrer le chef de l’autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Elle a été accueillie par un spectaculaire chahut. Les manifestants ont jeté des chaussures et lancé des huées au passage du convoi français.
En réalité, le peuple palestinien reproche à la ministre de favoriser le sort des otages israéliens à celui des otages palestiniens, or Guilad Shalit, détient les deux nationalités israélienne et française. Il a d’ailleurs été fait citoyen d’honneur de la ville de Paris le 16 décembre 2008.
Cet enlèvement n’est pas censé rappeler celui d’Ingrid Betancourt qui détient elle aussi deux nationalités, colombienne et française. Le jour de sa libération le 2 juillet 2008, l’ancienne députée colombienne avait immédiatement apporté son soutien au soldat franco-israélien lors du discours qui a suivi sa libération.
Ingrid Betancourt, enlevée par les Farc en 2002 et libérée en 2008
Michel Alliot-Marie a rencontré le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou lors de son voyage en Israël. Les deux se sont ainsi mis d’accord pour coopérer et travailler ensemble sur la création d’un système de réponse d’urgence régional pour des catastrophes telle que celle de l’incendie du mont Carmel.
Benyamin Netanyahou a également déclaré qu’il travaillerait à se désengager de Gaza en termes d’infrastructures, principalement en ce qui concerne l’électricité et l’eau.
Benyamin Netanyahu, Premier ministre israélien
Ce plan avait été proposé par le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, avec l’idée que l’on demanderait à l’UE d’aider à construire une centrale électrique, une usine de dessalement et une station d’épuration à Gaza pour rendre le territoire autonome afin d’aider l’économie palestinienne à se débrouiller seule en vue d’un futur état palestinien.
L’autorité palestinienne a présenté la semaine dernière une résolution au conseil de sécurité de l’ONU qui accuse Israël de crime envers le peuple palestinien à l’heure à laquelle, la chaine Al-Jaziea a révélé des centaines de « documents confidentiels » relatifs aux négociations israélo-palestiniennes.
Un de ces documents révélerait qu’en 2008, Ahmed Qorei, négociateur palestinien aurait demandé à Israël de garder toutes les colonies de Jérusalem à l’exception d’Har Homa.
Har Homa fut construite au-delà de la ligne verte afin de créer une séparation entre Jérusalem-Est et Bethléem. Les palestiniens et beaucoup d’israéliens y voient une colonie. Le gouvernement israélien de l’époque, alors dirigé par Ehud Olmert aurait refusé l’offre la jugeant « insuffisante ».
Finalement, la représentante de la diplomatie française a rencontré Avigdor Lieberman. Face à cet homme réputé pour ses manières brutales, Michelle Alliot-Marie aurait appliqué le principe de la réciprocité selon l’un de ses conseillers. Au cours de l’entretien, le ministre israélien des affaires étrangères a déclaré : « L’autorité palestinienne continue de commémorer les terroristes en donnant leur nom à des rues et des places dans leurs villes…Les liens entre l’autorité palestinienne et Israël vont se rompre sir les Palestiniens continuent d’affronter l’Etat hébreu dans tous les assemblées internationales à chaques fois qu’ils en ont l’occasion ».
Avigdor Lieberman, ministre israélien des Affaires étrangères
Rappelons toutefois que la semaine dernière, le gouvernement Netanyahou a approuvé 5 300 postes supplémentaires pour des Palestiniens désireux de travailler en Israël.
Michelle Alliot-Marie n’a donc pas été épargnée par les tensions de la région, mais du moins elle a montré sa capacité à réagir face à ces secousses : « Si quelqu’un essaie de me faire peur, il faudra qu’il se lève de bonne heure… Gaza, j’y retournerai ! »
La révolution tunisienne sévit dans le pays depuis presque deux mois. La fuite du président Ben Ali n’a pour autant pas mis fin à la crise. Ces manifestations commencent à traverser les frontières et mettent le monde arabe sous tension. Des contestations en Algérie, au Maroc et en Jordanie reflètent un profond malaise social et politique.
Le 14 janvier, après vint-trois ans au pouvoir, le président tunisien, Zine el-Abidine Ben Ali a quitté la Tunisie pour l’Arabie Saoudite, qui lui a accordé l’asile politique. Le conseil constitutionnel a désigné le président du Parlement tunisien, Fouad Mebazaa comme président de la République par intérim. Actuellement, huit ministères sont toujours dirigés par le parti de Ben Ali ; Une Tunisie de Ben Ali ou sa présence est encore palpable par le peuple tunisien.
Alors que plus de 100 tunisiens ont trouvé la mort lors des émeutes des cinq dernières semaines, des milliers de personnes ont manifesté ce weekend pour protester contre le nouveau gouvernement de transition
« Les Tunisiens n’avaient pas l’intention d’exporter leur révolution populaire », c’est en ces termes que Moncef Marzouki, opposant historique tunisien a tenté d’apaiser la situation. Or, la révolution de Jasmin ne laisse pas indifférentes les populations arabes, l’Algérie, le sultanat d’Oman, le Maroc, le Soudan… tous ont pris conscience d’un malaise politique face aux dictatures.
A Alger, samedi, une manifestation pour la démocratie a fait 19 blessés. « Une Algérie libre, une Algérie démocratique». Les manifestants brandissaient des drapeaux aux couleurs de leur pays, malgré l’interdiction des autorités. Le peuple Algérien ne comprend pas: Pourquoi ne mange-t-il pas à sa faim alors que l’Algérie de Bouteflika est riche de ses matières premières?
A Casablanca (Maroc), un homme a tenté de s’immoler par le feu, à la suite de problèmes d’héritage. C’est la première tentative de suicide par le feu au Maroc après les récentes tentatives d’immolation dans plusieurs pays de la région. Les Marocains reprochent au roi, Mohamed VI, une corruption et une captation des richesses de la famille royale. Sur le plan des libertés, les espoirs mis en place par son père, Hassan II se sont évanouis. La presse marocaine est aujourd’hui contrôlée et les journalistes marocains sont confrontés à des poursuites judicaires qui ont des conséquences très graves sur l’exercice de leur profession.
A Mascate, capitale du sultanat d’Oman, 200 personnes se sont rassemblés afin de protester contre la vie chère de cette monarchie de la péninsule arabique.
Au Soudan, près de 4000 personnes ont protesté ce vendredi contre le chômage et l’inflation dans plusieurs villes du pays appelant à la fin d’un régime totalitaire du président soudanais, El Béchir.
Un soudanais de 25 ans était hospitalisé ce weekend après avoir commis le même acte de désespoir que Mohammed Bouaziz, ce jeune tunisien qui s’était immolé par le feu le 17 décembre dernier.
Des rassemblements antigouvernementaux ont aussi eu lieu en Jordanie. On compte d’ores et déjà un mort et deux blessés en Egypte et un blessé en Mauritanie.
Quoi qu’il en soit, le départ de Ben Ali est sans doute le départ d’une nouvelle ère au sein du monde arabe. Resté longtemps fermés au respect des droits de l’homme, les dirigeants de ces pays doivent dorénavant apprendre à composer avec une nouvelle réalité.
Des responsables du Comité Olympique Israélien se sont dit officiellement prêts à aider les athlètes Palestiniens à seulement un an des Jeux Olympiques de Londres.
Le président du CIO, Jacques Rogge a reconnu les difficultés auxquelles font face les athlètes palestiniens à l’occasion d’une première rencontre au siège du CIO (Comité International Olympique) à Lausanne entre les représentants Palestiniens et Israéliens.
Israël souhaite pouvoir concrétiser le rêve de ces palestiniens en établissant des propositions concrètes afin qu’ils puissent participer aux Jeux de Londres en 2012 et être représentés sur la scène mondiale du sport.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, pourtant peu favorable à la création d’un état palestinien a toutefois promis qu’il essaierait d’assouplir les restrictions de voyage des athlètes Palestiniens pour qu’il puisse s’entraîner en terre sainte.
En 2004 et 2008 lors des Jeux Olympiques d’été d’Athènes et de Pékin, La Palestine avait pris part aux épreuves de natation et d’athlétisme dont notamment le 800m homme.
Une deuxième réunion entre les comités olympiques est d’ores et déjà prévue dans deux mois.
Cela sent décidément le sapin pour les proches de Zine El Abidine Ben-Ali. Trente-trois membre de la famille de président tunisien déchu, soupçonnés de crimes contre la Tunisie, ont été arrêtés ces deniers jours. C’est ce qu’a indiqué une source officielle à la télévision nationale.
On ignore cependant les noms des personnes interpellés, ainsi que leur degré de parenté avec l’ex-président. Sentant le vent tourner, ce dernier a fui en Arabie Saoudite vendredi dernier, après un mois de révolte populaire sans précédent. Toujours selon cette même source, une enquête va être ouverte pour que ces proches de l’ancien président soient traduits en justice.
La télévision tunisienne a en outre diffusé des images de très nombreux bijoux, montres et cartes bancaires internationales saisis lors des arrestations. Des stylos permettant de tirer des balles réelles ont également été saisis.
Une enquête judiciaire pour « acquisition illégale de biens », « placements financiers illicites à l’étranger » et « exportation illégale de devises » a été ouverte mercredi contre le président déchu Zine El Abidine Ben Ali et sa famille. Elle vise nommément l’ancien chef d’Etat, sa femme Leila Trabelsi, « les frères et gendres de Leila Trabelsi, les fils et les filles de ses frères ».
Rappelons qu’un neveu de l’ex-président est récemment décédé suite à une blessure par balle. Les huit ministres du gouvernement de transition appartenant à l’ancien parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), ont par ailleurs démissionné de cette formation, mais la rue et une partie de l’opposition exigent leur départ pur et simple de l’exécutif provisoire.
Une vidéo du Figaro.fr sur l’arrestation de la famille Ben Ali. On y voit notamment une partie des objets saisis.
Dans un enregistrement sonore diffusé aujourd’hui sur la très controversée chaîne, Al-Jazira, le chef d’al-Qaida, Oussama Ben Laden a menacé la France de Nicolas Sarkozy.
« Les positions du président Sarkozy coûteront cher à la France », c’est en ces termes que le chef d’Al-Qaida a menacé l’hexagone.
Oussama Ben Laden va plus loin cette fois-ci, en s’adressant directement au 65 millions de français : « Le refus de votre président de se retirer d’Afghanistan est le résultat de son suivisme de l’Amérique et ce refus est un feu vert pour tuer vos prisonniers ».
Stéphane Taponnier et Hervé Ghesquière, journalistes sur France télévision ont été enlevés le 30 décembre 2009 à une soixantaine de kilomètres à l’est de Kaboul, la capitale Afghane dans la province instable et montagneuse de Kapisa. Leurs jours sont désormais comptés.
L’auteur des attentats du World Trade Center a affirmé qu’il était du droit des musulmans de riposter par la violence aux injustices subies par les musulmans de France ( référence au projet de loi sur la burka).
Cette fois-ci, le chef d’Al-Qaida a été clair, pour lui le seul moyen de préserver la sécurité de notre pays est le retrait des troupes françaises en Afghanistan, qui exige le départ de 370 soldats français stationnés dans ce pays.
« Tout comme vous prenez des prisonniers, vous êtes pris en otage…comme vous menacez notre sécurité, nous menaçons votre sécurité » Oussamma Ben Laden a au moins le mérite d’être clair.
Sonya Peres, l’épouse de Shimon Peres, actuel président d’Israël est décédée ce jeudi à Ramat Aviv, près de Tel Aviv en Israël.
La first lady la plus discrète de la planète s’est éteinte à l’âge de 88 ans. Déjà très affaiblie par un infarctus il y a 20 ans, Sonya souffrait d’une déficience cardiaque qui l’obligeait à limiter ses déplacements.
L’épouse de l’ancien prix Nobel de la paix s’est toujours tenue à l’écart des médias durant l’intégralité de la carrière politique de son mari. Les manifestations, le protocole, elle détestait ca, au point que lorsque son mari est élu président de l’Etat hébreu en 2007, elle refuse de s’installer à Jérusalem, la capitale et décide de rester à Tel Aviv.
Par ailleurs, ensemble, ils fondent un kibboutz (communautée agricole inspirée des idées du socialisme associatif) en Galilée et y élèvent leurs trois enfants. Leur fills, Néhemia est aujourd’hui l’actuel président de Pitango, 3ième investisseur israélien le plus actif dans les sociétés technologiques mondiales.
Sonya Peres, née Gelman est née en 1923 en Ukraine. C’est seulement à l’âge de 4 ans qu’elle immigre en Palestine avec sa famille, alors sous mandat britannique. Elle rencontre son futur mari, Shimon Peres durant la Seconde Guerre mondiale au sein de la Royal Air Force dans laquelle elle s’était engagée.
Son époux, Shimon Peres fait sans doute parti de l’un des hommes les plus influents de l’histoire du jeune état. Prix Nobel de la paix en 1994, il a occupé le poste de premier ministre à de nombreuses reprises et est reconnu comme l’un des représentants indispensable de la paix dans le monde par l’ensemble de l’opinion internationale.
Les obsèques auront lieu vendredi prochain.
Shimon Peres, président de l’état d’Israël depuis 2007
Ehud Barak, l’actuel ministre de la défense israélienne a démissionné de son poste de leader du parti travailliste israélien (Haavoda) pour fonder un nouveau parti, plus ancré à droite « Indépendance ».
Soucieux de garder son poste à la défense, Ehud Barak n’est donc plus à la tête du parti travailliste pour lequel il avait été élu le 12 juin 2007 seulement après le premier tour. Un sondage, publié dans le célèbre quotidien indépendant « Haaretz » déclare que seuls 11% des israéliens pensent que sa décision a été motivée pour le bien de la nation.
Ehud Barak, ministre de la défense israélienne
Le parti travailliste est en chute libre depuis l’élection de Benyamin Netanyahu au poste de premier ministre. Le parti, fondé par David Ben Gurion ne dispose actuellement que de 13 sièges à la Knesset le parlement israélien, contre 42 pour la droite. Les derniers sondages prévoient même une perte de 5 ou 6 sièges lors des prochaines élections en terre sainte.
La nouvelle formation de l’actuel ministre de la défense devrait attirer cinq des députés travaillistes laissant seulement huit parlementaires travaillistes sur les bancs de la Knesset.
Sur ces huit , quatre appartiennent à l’aile gauche travailliste dont notamment Amir Peretz (candidat malheureux de l’élection de 2007 face à Ehud Barak). Ceux-ci menaçaient également de faire scission, mais au dernier moment ils ont finalement décidé d’accorder une dernière chance au parti pour se renouveler et présenter une sorte de plateforme politique, vraiment orientée à gauche cette fois-ci.
Benyamin Netanyahu, s’est dit bien évidemment satisfait de la situation politique actuelle. Il apparaît clairement qu’il a joué un rôle majeur dans la défection d’Ehud Barak en le reconduisant à son poste de ministre de la défense.
Le parti travailliste a pourtant longtemps dominé la vie politique israélienne. C’est un parti social-démocrate, membre de l’internationale socialiste. La plupart de ses membres ( en réalité la quasi-totalité) font partie des piliers politiques de l’état juif depuis sa création en 1948.
Il a été fondé par deux personnalités qui ont largement contribué à la création de l’état, David Ben Gurion et Golda Meir.
Goldar Meir et David Ben Gurion à la Knesset ( parlement israélien)
Shimon Peres (actuel président de l’état), Yitshak Rabin, Binyamin Ben Eliezer… tous ont dirigé le parti. Ils ont pour la plupart toujours soutenu les négociations de paix avec les Palestiniens et le démantèlement des colonies israéliennes dans les territoires occupés.
Leur politique n’a pas toujours fait l’unanimité dans le pays. Le 4 novembre 1998, Yitshak Rabin, alors premier ministre en exercice est assassiné par un extrémiste juif alors qu’il prononcait un discours lors d’une manifestation pour la paix à Tel Aviv.
Depuis, il est vrai que le processus de paix israélo-palestinien a été grandement freiné. Ce meurtre eut également pour conséquence un élargissement de la fracture dans la société israélienne entre les religieux et les laïcs.
Aujourd’hui, Netanyahu et Barak ne s’accordent que sur un seul et unique point : régler le problème iranien par la force et empêcher coute que coute Téhéran de se doter de l’arme atomique.
La désinformation sur le Proche-Orient ne cesse de s’envenimer. Aujourd’hui la plupart des israéliens souhaite une paix durable avec leurs voisins arabes. Dix ans après l’assassinat d’Yitshak Rabin, 200 000 israéliens étaient présents le 5 novembre 2005, à Tel Aviv sur la place qui porte désormais son nom. Un bel exemple de solidarité
Yasser Arrafat, Yitzhak Rabin et Bill Clinton à la maison Blanche le 13 septembre 1993
A en croire Le Monde, la famille Ben Ali se serait enfuie avec 1,5 tonnes d’or. Une information contestée.
Après le trésor des Templiers, celui des Ben Ali ? Selon une information de l’Elysée relayée par le Monde le 14 janvier dernier, la famille du président déchu Zine El-Abidine Ben Ali se serait enfuie de Tunisie avec 1,5 tonne d’or. Le renseignement proviendrait des services secrets français.
Selon ces derniers, Leila Trabelsi, la femme du président, se serait rendue à la Banque centrale de Tunisie cherché des lingots d’or. Après s’être heurtée à un refus du gouverneur, elle aurait téléphoné à son mari. Ce dernier aurait commencé par refuser, avant de céder. Mme Ben Ali serait finalement partie avec 1500 lingots d’or, soit 45 millions d’euros.
Selon un conseiller de l’Elysée, il s’agirait d’une information « relativement confirmée », provenant de « source tunisienne, en particulier de la Banque centrale ». Des propos démentis par la même Banque Centrale : « Je n’ai reçu aucun ordre verbal ni écrit de sortir de l’or monétaire. Notre stock d’or n’a pas bougé », assure ainsi Maaledj Habib, directeur général de la caisse générale, des comptoirs et des systèmes de paiements.
Seule hic : cette anecdote « inédite », publiée par Le Monde le 14 janvier, était déjà reportée par le site Tuninews le 3 janvier dernier – c’est ce que révèle aujourd’hui le site Rue 89. On s’interroge donc sur la qualité et la fraîcheur des informations fournies par le tandem Monde-Elysée…
Alors que des milliers de personnes se sont rassemblées ce lundi dans le centre de Tunis afin de réclamer la mise à l’écart du parti au pouvoir, la composition du gouvernement d’union nationale devrait être connue dans l’après-midi.
Vendredi, après le départ du président Ben Ali, le Premier ministre Mohamed Ghannouchi s’est autoproclamé président par intérim. Pour autant, c’est le président du Parlement tunisien, Fouad Mebazaa qui a été officiellement désigné comme tel par le conseil constitutionnel tunisien.
Fouad Mebazza, actuel président par intérim
Le président tunisien, Zine el-Abdine Ben Ali a quitté le pouvoir le 14 janvier après 23 ans en exercice. Il s’est enfui vers l’Arabie Saoudite qui lui a accordé l’asile politique après avoir fait face à une suite de manifestations insurrectionnelles depuis le mois de décembre.
Zine el-Abidine Ben Ali, ancien président tunisien
En réalité, il s’agirait d’un gouvernement provisoire qui devrait prendre ses fonctions pour six mois, soit une durée plus longue que celle initialement prévue de 60 jours. C’est un gouvernement décidé dans l’urgence dont la mission principale sera de mettre en œuvre les reformes constitutionnelles et législatives qui prépareront à une future élection présidentielle neutre.
Pour la classe politique tunisienne et pour l’ensemble de l’opinion internationale, ce gouvernement de transition sera la continuité du régime de Ben Ali sans le principal intéressé.
Par ailleurs, trois dirigeants de l’opposition tunisienne devrait y figurer dont notament Ahmed Néjib Chebbi au ministère du développement régional, Moustafa Ben Jaafar au portefeuille de ministre de la santé et Ahmed Ibrahim à l’enseignement supérieur.
« Cette transition est négociée avec des forces politiques qui ont toujours résisté au régime de Ben Ali, avec des hommes qui occupaient au sein du régime de Ben Ali des fonctions ministerielles, mais ne sont nullement impliqués dans la répression ou la corruption ». C’est en ces termes qu’Ahmed Néjob Chebbi, le chef de l’opposition a assuré que le prochain gouvernement ne sera pas entaché par la présence de personnages controversés.
L’une des premières reforme de ce nouveau gouvernement devrait sans aucun doute être de reconnaître le multipartisme. Le parti communiste de Hamma Hammami est interdit dans le pays depuis l’élection de Ben Ali en tant que président de la république de Tunisie. La légitimité du Congrès pour la république devrait elle aussi être renégociée.
Depuis dimanche, des scènes de violences se déroulent dans tout le pays ; la population érige des barricades avec ce qu’elle trouve : des poubelles, des chaises, des tables, et bloque les rues. Elle se munit de bâtons et de couteaux.
Le Premier ministre en exercice a d’ores et déjà annoncé que les autorités de transition ne feraient preuve d’aucune tolérance envers ceux qui sèment le chaos en Tunisie.
« Au nom de tout le diocèse, au nom de Cracovie et, je pense au nom de la Pologne, j’exprime ma grande joie », ce sont les propos de Stanislaw Dzewisz, archevêque de Cracovie après l’annonce de la béatification de l’ancien pape, mort le 2 avril 2005
C’est officiel, Jean Paul II sera bel et bien béatifié le 1er mai, après l’approbation hier par le pape Benoît XVI d’un décret officiel lui validant un miracle. « Je voudrais énormément remercier le Saint-père pour le décret nécessaire à la béatification » a déclaré S. Dzewisz.
La congrégation pour la cause des saints a notamment approuvé le miracle de la guérison de la sœur française Marie Simon-Pierre de la maladie de Parkinson, dont Jean Paul II avait lui-même souffert.
C’est Benoît XVI en personne qui présidera la cérémonie qui se déroulera en la basilique Saint-Pierre le 1er mai, date à laquelle le pape Jean Paul II avait instauré la journée de la divine miséricorde.
Une fois béatifié, un second miracle devra lui être attribué afin qu’il soit considéré comme saint. « L’église sait très bien qu’on l’attend au tournant pour ce genre de chose et elle doit être très attentive et très rigoureuse dans son étude » explique Bernanrd Lecompte, journaliste et écrivain français.
Jean Paul II est élu pape de l’Église catholique le 16 octobre 1978. Son pontificat de 26 ans en fait le troisième plus long de l’histoire de l’église romaine. Sa volonté de rapprocher les religions a radicalement amélioré les relations de l’Église catholique avec les juifs et l’église Orthodoxe. En mars 2000, Jean Paul II, lors d’une visite au mémorial de la Shoah (Yad Vashem) à Jérusalem demande pardon à Dieu pour les actes antisémites commis par les Chrétiens durant la seconde guerre mondiale.
Jean Paul II est à l’origine de la première réunion internationale interreligieuse d’Assise en 1984, réunissant plus de 194 chefs de religions.
Hier après-midi, à Bannu dans le nord-ouest du pays, un attentat, revendiqué par les talibans a fait au moins 18 morts et 15 blessés. C’est l’attaque la plus meurtrière au Pakistan depuis le début de l’année.
« Les Etats-Unis ne sont pas l’ennemi de l’islam » ce sont les propos de Joe Bidden, le vice-président américain hier à Islamabad, la capitale du pays. L’attentat est survenu alors que le démocrate qui avait préalablement invité les Pakistanais à soutenir « le partenariat stratégique entre les deux pays » était en visite au Pakistan.
Le drame s’est déroulé hier en fin d’après-midi. Un kamikaze a précipité une voiture contre un poste de police, frappant simultanément une mosquée alors que les fidèles étaient en train de prier.
L’attaque a immédiatement était revendiquée par le Mouvement des Talibans du Pakistan (TTP). Il y a deux ans, le TTP a déclaré la guerre à Islamabad en sanction de son soutien à la guerre contre le terrorisme promettant de lancer une campagne d’attentats suicide. Depuis 4000 personnes sont mortes dans le pays.
Pas de répit pour les Pakistanais, quelques minutes plus tard, ce sont deux femmes qui ont été tuées par l’explosion de deux bombes qui visaient un bus scolaire à Peshawar, la plus grande ville du nord-ouest du Pakistan.
Le 25 décembre dernier, jour de Noël, plus de 40 personnes avaient été tuées par un attentat suicide dans un point de distribution d’aide du Programme Alimentaire Mondial (PAM) de l’ONU à Bajaur dans le sud-est du pays.
Depuis 2007, Washington a largement intensifié sa campagne de tirs de drones tuant trois talibans afghan hier matin.
Joe Bidden qui devrait quitter le pays dans la soirée a souligné que les deux pays « avaient tout intérêt à coopérer ensemble face à la menace terroriste grandissante ».
Par ailleurs, aucune annonce officielle,notamment en matière économique et militaire n’a été faite.
L’Iran a supplié les pays de sa région à ne pas coopérer avec le voisin ennemi, Israël seulement un jour après avoir annoncé le démantèlement d’un réseau d’espionnage.
Dix personnes, soupçonnées d’avoir assassiné un chercheur nucléaire iranien auraient été arrêtées selon la police iranienne. Il s’agirait de personnalités issues des services secrets israéliens, le Mossad.
En Iran, l’espionnage est considéré comme un crime à part entière et est passible de la peine de mort, ces Israéliens risquent donc très gros. Il y a deux ans, un homme d’affaire, iranien cette fois-ci, a été pendu pour une affaire semblable.
« Nos voisins et les pays de la région qui entretiennent des liens avec le régime sioniste doivent savoir que toute assistance prodiguée à ce régime serait considérée comme une menace pour l’Iran », c’est en ces termes que le ministre du renseignement, Heidar Moslehi a encouragé ses voisins arabes à cesser tout dialogue avec l’état hébreu.
Israël qui dispose de l’une des armées les plus puissantes de la planète n’exclut pas d’intervenir contre la République islamique afin de l’empêcher de se doter d’armes nucléaires. Ce n’est un secret pour personne, si un jour l’Iran était amené à disposer de l’arme nucléaire, sa première cible ne serait autre que le jeune état, proclamé par David Ben Gourion en 1948.
Les relations tendues entre les deux pays ne datent pas d’hier. Pourtant, NON vous ne rêvez pas ! Jusqu’en 1979, l’Iran était considéré comme le meilleur ami musulman de l’état juif. Alors dirigé par le Shah d’Iran, les deux pays avaient toujours entretenu deux relations cordiales allant jusqu’à développer des liens étroits en matière militaire durant cette période.
C’est en 1979 que la situation éclate lorsque la république islamique est insauté au sein de l’empire Perse. Dès lors, l’Iran rejeta totalement sa reconnaissance de l’état d’Israël et cessa toute relation officielle avec son ennemi.
En 1997, l’espoir pouvait enfin renaître, Mohammed Khatami, nouvellement élu change radicalement de discours. Il déclare que « les juifs seraient en sécurité un Iran ». À l’enterrement du Pape Jean Paul II, il s’assoit même à côté de Moshe Katsav, alors président de l’état d’Israël et accessoirement né en Iran.
La communauté juive iranienne est parmi les plus anciennes du monde. Aujourd’hui ils seraient près de 20 000 alors qu’ils étaient plus de 90 000 en 1978, avant la révolution islamique. Pour autant, l’Iran détient toujours la plus grande population juive du Moyen-Orient.
La suite ( malheureusement), on l’a connaît, Mahmoud Ahmadinejad arrive à la tête du pays et enchaîne les déclarations politiquement incorrect. Depuis son élection en 2005, cet extrémiste tient des propos absolument inexcusables, certains allants jusqu’à remettre son état psychologique en cause le qualifiant de « fou ».
Il est donc loin le temps ou l’Iran, surnommé « Le miel du Moyen-Orient » était une mosaïque composée de plus de 80 ethnies.
Haïti a entamé hier les commémorations du premier anniversaire du séisme du 12 janvier 2010…
Des cérémonies seront célébrées toute la journée ce mercredi afin de rendre hommage aux 230 000 personnes tuées durant la catastrophe. À 16h53, heure à laquelle Port-Au-Prince a été réduit à l’état de ruines, l’émotion risque d’atteindre son apogée, des messes du souvenir seront célébrées simultanément dans tout le pays.
Souvenez vous, c’était il y a un an jour pour jour, le 12 janvier 2010, l’une des plus grandes catastrophes naturelles de l’histoire frappait l’île d’Haïti. Un séisme d’une magnitude de 7,3 a complètement dévasté l’un des pays les plus pauvres de la planète. 230 000 personnes ont péri au milieu des décombres, en a peine 90 secondes. De très nombreux bâtiments ont été détruits, dont notamment le fameux palais national.
Aujourd’hui la situation demeure inquiétante voir très préoccupante, sur les 1 300 000 personnes qui étaient sans abris au lendemain du drame, 1 million sont encore dans des abris précaires dont plus de 800 000 à Port-au-Prince, la capitale. Pire encore, parmi eux, des milliers sont amputés, laissant derrière eux un pays totalement anéanti.
En l’espace d’un an, seulement 5% des gravats ont été évacués, les routes, les infrastructures sont elles, laissées à l’abandon. Les conditions de vie des réfugiés sont invivables dans les camps ou les violences ne font qu’empirer. « Les risques de viols et de violences sexuelles sont au maximum » explique Amnesty International.
Et ça continue, alors que la maladie était éradiquée en Haïti depuis plus de 100 ans, le pays est touché par une épidémie de Cholera depuis le 19 octobre. Le bilan est lourd : déjà plus de 3300 morts et 150 000 personnes infectées au 1er janvier. L’eau potable, qui était déjà un problème bien avant la catastrophe ne fait qu’envenimer les malheurs du pays.
Plusieurs pays et personnalités ont fait de nombreux dons au lendemain du tremblement de terre. Le Dalai lama a donné l’équivalent de 100 000 francs suisses, le Tchad, malgré sa grande pauvreté a quant à lui, donné 1 million de dollars, un bel exemple.
Le 23 janvier 2010, René Préval, président haïtien annonce pourtant la fin des opérations de sauvetage. Malgré cette annonce, plusieurs personnalités ont appelé la communauté internationale à ne pas abandonner l’île. Ban Ki Moon, le secrétaire général de l’ONU appelle à « redoubler d’efforts », Bill Clinton, l’ancien président des Etats-Unis s’est dit particulièrement « irrité » par la lenteur de la reconstruction et Barack Obama a plaidé pour un soutien« solide à long terme ».
Le rythme actuel de reconstruction en Haïti est intolérable, le pays traverse une crise politique, le second tour des élections présidentielles qui devait avoir lieu le 16 janvier a encore été repoussé à une date indéfinie. Quel que soit le candidat ,personne, à l’heure actuelle, ne semble en mesure de rassembler un pouvoir fort et populaire.
Après le Brésil, l’Argentine, l’Équateur et l’Uruguay, début décembre, c’est au tour du Chili de reconnaître la Palestine comme un état libre et indépendant…
« L’état du Chili a appuyé de façon permanente et cohérente le droit du peuple palestinien à se constituer un état indépendant en paix avec Israël », ce sont les propos d’Alfredo Moreno, le chef de la diplomatie chilienne ce vendredi.
Ce petit pays de 16 millions d’habitants avait quoi qu’il en soit le couteau sous la gorge, il est depuis des années la cible de fortes pressions de la part de la communautée chrétienne du pays, issue pour la plupart du Liban et de l’Autorité Palestinienne. La diaspora palestinienne au Chili, qui s’est constituée après la création de l’état d’Israël en 1948 est formée de 500 000 personnes.
Ces fortes populations font peser un lourd poids sur la stabilité politique de certains pays, notamment en Jordanie ou 2 300 000 endossent le statut de réfugiés palestiniens. « Le gouvernement du Chili en profite pour remercier les communautés juive et palestinienne » déclare Sebastian Pinera, président du Chili. (0,5% de juifs au Chili…)
Sebastian Pinera, président chilien
Oui mais voilà, contrairement aux autres pays qui mentionnaient « les frontières imaginaires » de 1967 après la guerre des six jours, le Chili, lui, ne l’a pas fait et affiche sa différence. Le gouvernement appelle toutefois à une reprise immédiate des négociations comme seul moyen de parvenir à une solution durable au Proche-Orient.
Ces frontières n’ont pourtant jamais existé et n’ont pas le moindre fondement. Pendant toutes les phases de négociations entre Israël et les Palestiniens, que ce soit lors de la création de l’OLP (organisation de libération palestinienne) en 1969 ou pendant les accords de Camp David en 1972, il n’y a jamais eu de décision sur une potentielle future frontière ; Aucun document officiel n’existe à ce jour.
Cette vague de reconnaissances latino-américaine a engendré de sérieuses critiques de la part de l’état hébreu et des Etats-Unis. Le gouvernement de Netanyahu prétexte « un geste inutile et vide de sens car cela ne changera strictement rien à la situation réelle tout ne faisant pas avancer d’un pouce la cause de la paix »
Nous espérons assister (enfin) à une paix durable au Proche-Orient qui nécessite une reconnaissance mutuelle des deux états.
L’Uruguay et le Pérou ont d’ores et déjà annoncé qu’ils feraient de même en 2011…
Coïncidence ou simple hasard, Christina-Taylor Green, née le 11 septembre 2001, a été tuée samedi dans l’Arizona lors d’un meeting de Gabrielle Giffords, élue démocrate américaine.
La petite fille, arrivée morte à l’hôpital, venait tout juste d’être élue au conseil des étudiants de son école et était passionnée par la politique. « Elle était bonne oratrice » confie son père.
La jeune Américaine est décédée lors d’une tragédie indescriptible, sa mort n’est pour autant pas bien différente du jour de sa naissance. Lorsqu’elle pousse ses premiers cris, les tours du Wall Trade Center s’effondrent et le monde entier assiste aux attentats les plus meurtriers, jamais commis sur le sol américain.
À seulement 10 ans, elle a toujours fièrement affiché son patriotisme et , selon son père, porté les couleurs du drapeau américain la tête haute. Peu étonnant finalement lorsque l’on sait que la jeune fille figurait dans l’album photo surnommé « les visages de l’espoir composé des 50 bébés nés ce jour là dans l’Arizona.
Cinq personnes ont été tuées samedi lors du drame dont notamment un jugé fédéral. L’auteur des tirs, Jared Loughner, originaire de Tuscon près de la ville de Phoenix avait cherché à entrer dans l’Armée de terre, mais sa candidature avait été rejetée.
Par ailleurs, le tireur , viré de son lycée l’an dernier, avait des antécédents judicaires. « S’il vous plait, ne soyez pas fâchés contre moi », ce sont les derniers mots de Jared Loughner sur son My Space, quelques heures avant de tirer sur une foule en Arizona.
Cette tentative d’assassinat d’homme politique rappelle aux américains, une triste période, celle des années 1960, qui avait provoqué la mort de John Fitzgerald Kennedy, alors président des États-Unis.
Se dirige-t-on vers une évolution de la situation en côte d’Ivoire ? Alassane Ouattara, reconnu président de la Côte d’Ivoire par la communauté internationale, s’est déclaré « confiant » de prendre le pouvoir « dans les prochains jours » au cours d’un entretien diffusé jeudi sur Europe 1. « Mes partisans sont impatients et pensent que nous devrions aller plus vite pour prendre le pouvoir », a expliqué Alassane Ouattara dans cet interview enregistrée mercredi depuis l’hôtel d’Abidjan où il vit retranché depuis le second tour de l’élection présidentielle, le 28 novembre.
« Mais nous allons y arriver. Je suis confiant que dans les jours à venir, nous allons avoir la totalité du pouvoir », a poursuivi M. Ouattara, déclaré vainqueur par la Commission Electorale Indépendante (CEI). « Je peux vous dire que ce sera au mois de janvier. » « Il est temps qu’on en finisse avec cette situation. Laurent Gbagbo doit quitter le pouvoir », a dit M. Ouattara à propos de son rival. Ce dernier affirme avoir remporté la présidentielle en s’appuyant sur une proclamation par le Conseil constitutionnel, dirigé par un de ses proches.
Pour Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo a du sang sur les mains. « De nombreux Ivoiriens sont assassinés par des mercenaires et des miliciens de Laurent Gbagbo », dit-il avançant « 200 morts » et « plus de 1 000 blessés », sans compter des « viols ». « Nous avons des preuves. L’ONU et l’organisation des droits de l’homme ont relevé des massacres, des assassinats « , poursuit-il. « J’ai déjà écrit au secrétaire général des Nations unies pour demander que la Cour pénale internationale envoie en Côte d’Ivoire une mission d’investigation et me dit que cela se fera dans les prochains jours », ajoute le président reconnu par la communauté internationale.
Au cours d’un entretien accordé le jour précédent à France 24, Alassane Ouattara avait minimisé le risque de guerre civile, et affirmé que Laurent Gbagbo serait libre se rester en Côte d’Ivoire s’il concédait à quitter le pouvoir. Le président élu a déjà reçu de nombreuses injonctions de la communauté internationale, sans que ces dernières soient suivies d’effet.
Au cours d’un entretien accordé à France 24, Alassane Ouattara, reconnu vainqueur des élections présidentielles ivoiriennes, a plaidé pour que la crise trouve une « solution pacifique ». « C’est parce que je suis un homme de paix que j’ai tendu la main à Laurent Gbagbo toute la semaine dernière », a-t-il répété depuis son QG de l’hôtel du Golf, à Abidjan, où il est retranché avec ses partisans sous la protection de l’Onuci (Opération des Nations-Unies en Côte d’Ivoire).
Selon lui, il n’est néanmoins« pas question » de recompter les voix, comme l’exige le président sortant Laurent Gbagbo. Alassane Ouattara s’est toutefois dit prêt à rencontrer Laurent Gbagbo pour négocier ses conditions de départ du pouvoir. « Je le recevrai pour fixer les conditions de son séjour en Côte d’Ivoire ou à l’étranger. Il peut garder la liberté d’aller et venir sur le territoire ivoirien », a-t-il avancé.
Selon lui, Laurent Gbagbo, dont la victoire a été officiellement proclamée par le Conseil constitutionnel, cherche à « gagner du temps pour recruter des miliciens étrangers prêts à venir tuer des Ivoiriens et envoyer des valises de billets dans les pays amis ».
En dépit de cette affirmation, Ouattara a également tenté de dissiper les craintes de guerre civile en assurant qu’il ne serait en aucun cas à l’origine de l’usage de la force. « Laurent Gbagbo sera le seul responsable de la situation qu’il va vivre » » a-t-il assuré. « S’il devait y avoir une intervention militaire [de la CEDEAO], ce serait pour venir chercher Laurent Gbagbo et le sortir du palais présidentiel. Les risques de guerre civile que j’entends n’existent pas du tout », a-t-il ajouté.
Des propos à prendre avec des pincettes, étant donné que les violences en Côtes d’Ivoire ont déjà fait 173 morts depuis le 16 décembre.
Incroyable mais vrai, l’ancien Premier ministre israélien, Ariel Sharon est plongé dans un coma profond depuis 5 ans jour pour jour…
«Ariel Sharon est placé dans un coma profond sous respiration artificielle afin de maintenir une faible pression dans la boîte crânienne», ce sont les propos de son médecin au lendemain de son opération qui s’est déroulée dans la nuit du 4 au 5 Janvier 2006 à l’hôpital Hadassah de Jérusalem… Aujourd’hui l’état de l’ancien « homme fort » d’Israël ne cesse de se détériorer, il ne pèserait plus que 50 kilos, lui qui a toujours fièrement affiché ses 115 kilos.
Le 11 Février alors que son médecin annonce qu’il est peu probable qu’il se réveille un jour, Ehud Olmert lui succède au poste de Premier ministre en remportant les élections législatives de manière moins marquée que prévue. Aujourd’hui on connaît la situation, Exit Kadima (parti crée par Ariel Sharon en 2005) et bonjour Netanyahu ! Le 31 mars 2009, Benyamine Netanyahu (Likoud) devient officiellement Premier ministre. Quant on pense que le parti travailliste a régné en terre sainte pendant plus de trente ans… il sont loin les David Ben Gurion et autres Golda Meir….
C’est donc sans surprise, qu’aucune manifestation n’est à prévoir dans le pays…
Dernière nouvelle en date, il aurait été transféré dans son ranch le 12 novembre 2010 au sud d’Israël en vue d’une hospitalisation définitive à son domicile.
C’est officiel, Ariel Sharon ne se réveillera donc jamais. Pourquoi lui infliger un tel calvaire ? Certains affirment que ce sont ses fils qui ont décidé de le maintenir en vie sous assistance médicale, mais si c’était une pression des partis orthodoxes israéliens qui certes, sont minoritaires à la Knesset mais représente toujours un poids au Proche-Orient…
Dans le cadre de l’enquête pour abus de position dominante ouverte contre Google en novembre dernier, la Commission Européenne vient d’envoyer ses premiers questionnaires. Les formulaires en questions comportent près d’une centaine de questions auxquels devront répondront les grands acteurs du web – éditeurs de sites, moteurs de recherche, annuaires en ligne, annonceurs et régies publicitaires – avant le 11 février prochain. Le but de cette démarche est de déterminer si, oui ou non, Google manipule les résultats de ses recherches et de sa plate-forme de publicité.
« Votre société a-t-elle remarqué des changements soudains et significatifs dans son classement sur les moteurs de recherche comme Bing, Google ou Yahoo ? Avez-vous constaté des baisses soudaines du nombre d’utilisateurs renvoyés vers vos services par Google et qui ne peuvent pas être expliquées par des changements sur votre site web ? », demande par exemple la Commission.
Le 30 novembre dernier, Bruxelles avait ouvert cette enquête suite à la plainte de fournisseurs de services de recherche en ligne concurrents. Différents portails accusent Google de favoriser ses propres services, et de pénaliser les leurs, dans ses résultats fournis aux internautes par son moteur de recherche. Le géant de l’Internet est également accusé d’imposer à ses partenaires des clauses d’exclusivité leur interdisant d’utiliser des outils concurrents.
Par le passé, la Commission européenne a déjà lourdement condamné deux autres géants technologiques américains, Microsoft et Intel, pour des abus de position dominante.
Après sept ans à la tête de l’état californien, l’interprète de Terminator quitte (à son grand désarroi) ses fonctions de gouverneur de Californie…
C’est le démocrate, Jerry Brown qui a officiellement pris les reines de la Californie ce Lundi. Plus libéral, cet avocat de 71 ans s’est toujours clairement opposé à la peine de mort contrairement à son prédécesseur.
Malgré un bilan contrastée, Arnold Schwarzenegger à su pour autant donné un nouveau cap politique à la Californie pourtant très conservatrice. Les chiffres demeurent malgré tout peu encourageants voir très inquiétants, 20 milliards de dollars, c’est la dette laissée par l’ancien acteur autrichien, 12,4, c’est le taux de chômage fin 2010 en Californie… Peu glorifiant pour un candidat qui promettait de tout arranger en 2003 lors de son élection en tant que gouverneur de l’état de Californie. Sa cote de popularité qui équivaut actuellement à 23% a beaucoup souffert ces dernières années.
Quel avenir pour Schwarzi ? Certains spéculent sur la poursuite de sa carrière politique notamment au sein de l’administration Obama en lien avec l’environnement, Souvent surnommé « Monsieur écologie », il avait présenté une loi visant à réduire les émissions à effet de serre aux Etats-Unis, une exception aux Etats-Unis, seul pays au monde à ne pas avoir ratifié le protocole de Kyoto. D’autres penchent pour un retour sur les planches. L’ancien culturiste de 63 ans opterait pour l’écriture à l’image de Georges.W. Bush qui revisite sa présidence dans ses mémoires publiés en Novembre dernier.
« Je n’avais rien quand je suis arrivé en Californie. L’Etat m’a accueilli les bras ouverts et je lui dois absolument tout, ma famille, ma carrière, mes succès… Ce sont les mots de l’ancien gouverneur de Californie ce Dimanche. Après des années passées sur les plateaux d’Hollywood, sur les podiums ( 5titres de mister univers), ce touche-à-tout ne se verra cependant pas décerner d’oscar cette fois-ci…
Alassane Ouattara, reconnu gagnant des élections présidentielles par la communauté internationale, a adressé un ultimatum au président sortant Laurent Gbagbo. Ce dernier a jusqu’à vendredi pour quitter le pouvoir, contre la promesse qu’il n’aura « pas d’ennuis »
La mission de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) qui s’est rendue mardi à Abidjan « est venue demander sans concession à Laurent Gbagbo de céder pacifiquement le pouvoir », a déclara Guillaume Soro, le premier ministre d’Ouattara lors d’une conférence de presse.
« Cette mission a demandé au président Alassane (Ouattara) de donner des garanties (que) si Laurent Gbagbo quittait le pouvoir, il n’aurait pas d’ennuis », a poursuivi Guillaume Soro. Alassane Ouattara « lui a donné un délai » qui « expire aujourd’hui » vendredi, a-t-il dit, ajoutant : que Laurent Gbagbo « quitte d’ici minuit (00h00, locale et GMT) le pouvoir, le président de la République tiendra ses engagements ».
« Si d’ici minuit, il ne quitte pas le pouvoir, le président de la République sera au regret d’envisager d’autres mesures », a prévenu Guillaume Soro, se redisant « convaincu que seule la force » fera partir le dirigeant sortant.
La mission de la Cédéao doit revenir lundi à Abidjan. L’organisation régionale a menacé Laurent Gbagbo d’une opération militaire s’il ne se retirait pas.
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a décidé ce vendredi de ne pas extrader vers l’Italie l’ex-activiste d’extrême-gauche Cesare Battisti, provoquant au passage la colère de Rome. L’extradition de Battisti, 56 ans, était réclamée avec force par l’Italie, où il a été condamné par contumace en 1993 à la réclusion à perpétuité pour avoir commis ou préparé quatre meurtres entre 1978 et 1979 – crimes dont il se dit innocent.
La décision du président brésilien prend place 24 heures avant la fin de son mandat. Lula a bien tenté de désamorcer une éventuelle crise diplomatique en soulignant que sa décision « ne représente pas un affront envers un autre Etat », mais Rome l’a pour sa part qualifié d’«injuste et gravement offensante ».
Le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, s’est engagé à poursuivre la « bataille » pour obtenir l’extradition. « Cette affaire n’est pas close, bien au contraire : l’Italie ne se rend pas et fera valoir ses propres droits. » a-t-il affirmé dans un communiqué. Le gouvernement italien avait déjà prévenu qu’un rejet de l’extradition de Battisti de la part de Lula serait « absolument incompréhensible et inacceptable »
Battisti a été arrêté dans son pays en 1979, quand il militait dans le groupuscule des « Prolétaires armés pour le communisme » (PAC). Condamné à douze ans de prison, il s’évade en 1981.Commence alors une longue cavale: après un passage par le Mexique, il a trouvé refuge en France de 1990 à 2004, puis au Brésil. En 2007, il est arrêté à Rio de Janeiro où il vivait depuis trois ans et il est incarcéré près de Brasilia.
Malgré les déboires de son fondateur Julian Assange, Wikileaks continue de semer la zizanie dans l’ordre diplomatique mondial. Ainsi, selon des notes diplomatiques américaines visible depuis le 29 novembre sur le site du quotidien espagnol El Pais, le défunt président gabonais Omar Bongo aurait détourné de la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC) près de 30 millions d’euros. Si cet épisode nous touche de près, c’est parce qu’une partie de ces fonds aurait servi à alimenter des partis politiques français.
D’après le journal, cette information aurait été fournie par un haut fonctionnaire de la BEAC à un diplomate américain en poste au Cameroun, quatre jours après la mort de M. Bongo en juin 2009. Selon cette même source, « les dirigeants gabonais […] ont remis une partie de l’argent à des partis politiques français ». L’argent aurait profité « aux deux camps, mais surtout à droite, en particulier à Chirac mais aussi Sarkozy ».
Le gouverneur de la BEAC, le gabonais Philibert Andzembé, avait placé en secret 500 millions d’euros dans un investissement toxique de la banque française Société Générale, ce qui a conduit la BEAC à des pertes abyssales. Après que ce placement non autorisé eut été rendu public, un audit de la BEAC a été mené et « a révélé des malversations encore plus larges et plus audacieuses, liées à la hiérarchie des officiels gabonais », a indiqué le fonctionnaire à l’origine de cette information. « L’enquête interne a montré que 36 millions de dollars (environ 28 millions d’euros) ont été détournés via des chèques à des hauts responsables du Gabon », a-t-il ajouté.
Le clan au pouvoir au Gabon, « dont le défunt président Omar Bongo et son fils Ali, ministre de la défense et candidat à la présidence (élu depuis à la tête du pays), a bénéficié du détournement de fonds », indique le document.
« Cette ambassade n’est pas en mesure de vérifier la véracité de l’accusation selon laquelle des hommes politiques français ont bénéficié du détournement de fonds », se contente de conclure le câble, signé de l’ambassadrice américaine au Cameroun à l’époque, Janet Garvey. Une enquête est en cours en France sur le patrimoine dans l’Hexagone de trois présidents africains et de leurs proches, dont Omar Bongo, à la suite d’une plainte de Transparency International, une ONG spécialisée dans la lutte contre la corruption.
Les ambassades suisse et chilienne présentes dans la capitale italienne ont été touchées par des attentats, tandis qu’un colis suspect a été signalé à l’ambassade ukrainienne. Les policiers enquêtent.
Deux bombes ont explosé cet après-midi à quelques heures seulement d’intervalle. Le colis piégé qui a explosé à l’ambassade de Suisse aurait fait un blessé parmi les employés. Sa vie n’est pas en danger mais il pourrait être amputé des deux mains. L’explosion d’une bombe à l’ambassade du Chili a également fait un blessé.
Puis un troisième colis suspect a été découvert à l’ambassade d’Ukraine. Poussant la préfecture romaine à vérifier les ambassades et bâtiments diplomatique de la capitale.
Pour l’instant il n’y a aucune revendication pour ces attaques. Les autorités penchent pour l’instant des « anarchistes d’une mouvance écologique-terroriste » ou des « groupes anarchistes insurrectionnels » qui revendiqueraient la libération de certains de leurs membres. L’enquête se poursuit.
Il y a deux jours, une fausse bombe avait déjà été retrouvée dans le métro romain.
Ce chiffre approximatif a été donné ce jeudi par Betty E. King, l’ambassadrice des Etats-Unis au Conseil des droits de l’homme. C’est un bilan dramatique pour une crise qui dure le 28 novembre, date du second tour des élections présidentielles en Côte d’Ivoire.
« Nous disposons d’informations crédibles selon lesquelles près de 200 personnes sont sans doute mortes, des dizaines d’autres ont été torturées ou maltraitées, et d’autres encore ont été enlevées à leur domicile au beau milieu de la nuit », a annoncé Betty E. King.
Ces enlèvements et assassinats seraient organisés par des hommes armés pro-Gbagbo. Celui-ci dément en accusant les partisans du camp adverse d’essayer de le discréditer aux yeux de la population.
La France a fortement conseillé mercredi à ses ressortissants de quitter temporairement la Côte d’Ivoire. Alors que les affrontements entre les partisans d’Alassane Ouattara et de Laurent Gbagbo continuent.
(Reuters)
Nouveaux épisodes dans la crise ivoirienne toujours pas terminée : les Etats-Unis seraient proches de sanctionner Laurent Gbagbo, tandis que l’Union Européenne a décidé de priver l’ex-nouveau président de visa.
Nicolas Sarkozy avait lancé un ultimatum à Laurent Gbagbo le 17 décembre : l’homme politique ivoirien devait se retirer du pouvoir lundi. Ce qu’il n’a pas fait. L’Union Européenne a donc décidé de prendre des mesures et de suspendre son visa. La sanction a été adoptée aujourd’hui.
Sont concernés par cette interdiction de séjour dans des pays étrangers : Laurent Gbagbo, une vingtaine de ses alliés et conseillers, et son épouse Simone Gbagbo. Si cette décision peut sembler dérisoire, elle est surtout diplomatique. Une « simple » suspension de visa permet de faire pression sur le président sortant, tout en conservant la possibilité de négocier avec lui. Si cette tactique n’est pas payante, un gel des avoirs de la Côte d’Ivoire pourrait être mis en place. (grioo)
Les Etats-Unis se déclarent également « très près » d’imposer des sanctions sur Gbagbo pour qu’il laisse son siège à Alassane Ouattara. C’est ce qu’à indiqué le porte-parole de la Maison Blanche Robert Gibbs lundi dans une conférence de presse. « Gbagbo continue à s’accrocher illégitimement au pouvoir. Cette élection a été claire, son résultat a été clair, et il est temps pour lui de s’en aller. Alassane Ouattara est le président légitime justement élu », a-t-il déclaré.
Peut-être même qu’il y aura une intervention militaire américaine. William Fitzgerald, sous-secrétaire d’Etat américain adjoint aux Affaires africaines, estime « qu’aucune option n’est à exclure. »
A noter qu’en réponse à Laurent Gbagbo, qui avait exigé le départ des Casques Bleus de Côte d’Ivoire, le conseil de Sécurité de l’ONU a prolongé lundi le mandat de six mois de l’ONUCI (Opération des Nations-Unies en Côte d’Ivoire).
Les affrontements ont toujours lieu entre les partisans des deux présidents ivoiriens Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Ouattara, soutenu par la communauté internationale, a été élu président fin novembre. Alors que Gbagbo ne veut toujours pas laisser le pouvoir, provoquant des incidents armés.
Suite aux événements rocambolesques de l’élection présidentielle, le pays est plongé dans une crise inédite. Deux présidents se partagent le pouvoir, la population s’affronte, la communauté internationale soutient Alassane Ouattara, et Laurent Gbagbo exige le retrait des Casques bleus de Côte d’Ivoire.
Depuis jeudi, les violences ont fait entre 11 et 30 morts selon la Côte d’Ivoire, « plus de 50 morts et 200 blessés » pour Navi Pillay la Haute commissaire aux droits de l’homme. L’ONU a dénoncé hier des « violations massives des droits de l’homme », et a rejeté l’exigence de Laurent Gbagbo de retrait des Casques bleus.
La situation du pays est particulièrement préoccupante. De nombreux enlèvements ont lieu, qui seraient commis « particulièrement la nuit, par des individus armés non identifiés en tenue militaire, accompagnés d’éléments des Forces de défense et de sécurité [sécurité du régime de Laurent Gbagbo] ou de milices » selon Navi Pillay. Rappelons que la Côte d’Ivoire a imposé un couvre-feu depuis le 28 novembre, veille de l’élection présidentielle.
Les pays craignent désormais pour leurs ressortissants. Le Royaume-Uni leur a recommandé de quitter le pays, de même pour les Etats-Unis concernant leurs employés non essentiels des ambassades. Il y a quelques semaines c’était la France, car une forte communauté française est présente en Côte d’Ivoire. Il y a aussi une communauté ivoirienne à Paris, où des affrontements ont fait deux blessés.
On se demande bien comment la situation pourrait s’arranger. Les appels de la quasi-totalité de la communauté internationale pour que Laurent Gbagbo n’y font rien. Le conseil de Sécurité de l’ONU doit se réunir aujourd’hui pour évoquer la question ivoirienne.
Alors que la tension monte en Côte d’Ivoire suite à l’élection contestée de Laurent Gbagbo, Nicolas Sarkozy adresse un ultimatum au président proclamé. Lors d’une conférence de presse ne marge d’un sommet Européen à Bruxelles, le président français a ainsi déclaré que Laurent Gbagbo devait quitter son poste «avant la fin de la semaine». Dans le cas contraire, il figurera sur la liste des personnes visées par des sanctions de l’Union européenne.
« Ce qui se passe en Côte d’Ivoire est parfaitement inadmissible (…), des élections ont eu lieu, sous le contrôle des Nations unies, elles ont été validées par les Nations unies. Mieux, la totalité des Etats africains ont reconnu l’élection d’Alassane Ouattara », a-t-il affirmé. « En violation de la volonté du peuple ivoirien, qui avait déjà été privé d’élection pendant dix ans, M. Gbagbo se maintient au pouvoir, ses partisans tirent, il y a eu des morts dans les rues d’Abidjan hier, c’est un scandale », a martelé le président français.
« C’est à lui [Laurent Gbagbo] de choisir quelle est l’image qu’il veut laisser dans l’Histoire. S’il veut laisser l’image d’un homme de paix, il est encore temps mais le temps presse et il doit partir », a-t-il insisté. « Ou est-ce qu’il veut laisser l’image de quelqu’un qui a tiré sur des civils parfaitement innocents ? Et, dans ce cas-là, il y a des juridictions internationales et une cour pénale [internationale]. Le procureur [de la CPI] a lui-même indiqué qu’il regardait de très près la situation et que ceux qui avaient fait tirer auraient à en rendre compte », a poursuivi M. Sarkozy.
« Il n’y a pas d’autre possibilité pour M. Gbagbo que de quitter à bref délai un pouvoir qu’il usurpe », a estimé le président français, indiquant que sa position était partagée par l’Union européenne, le Conseil de sécurité des Nations unies et les Etats-Unis.
Selon des sources diplomatiques à Bruxelles, l’UE prépare une liste de dix-huit ou dix-neuf noms, essentiellement des proches de Laurent Gbagbo, qui seront l’objet de sanctions comme un gel d’avoirs et des restrictions de visas.
Dans la capitale Ivoirienne, les affrontements entre forces de sécurités et opposant ont déjà fait des dizaines de mort. Des tirs nourris d’artillerie lourde et des explosions d’origine inexpliquée ont retenti jeudi dans le quartier de l’hôtel du Golf, protégé par les forces des Nations unies. Celui-ci fait office de quartier général pour Alassane Ouattara, tandis que Laurent Gbagbo dirige le pays depuis le palais présidentiel.
Les espoirs de la communauté internationale sur la libération de Sakineh Mohammadi Ashtiani ont été relancés hier. Le Comité international contre la lapidation avait annoncé la libération de la femme iranienne reconnue coupable d’adultère et de complicité du meurtre de son mari. Le démenti de l’Iran a été publié cette nuit.
Jeudi, le Comité international contre la lapidation annonçait avoir reçu des « nouvelles de la libération » de Sakineh. Des images montrant la femme à son domicile avec son fils ont ensuite été diffusées, « certifiant » de sa libération le jour-même. Sauf que…
Sauf que ces images ont été filmées dimanche dernier pour une reconstitution du meurtre de son mari. Et en aucun cas après une quelconque libération définitive. C’est ce qu’indique un communiqué de presse de la chaîne d’Etat iranienne PressTV. Publié dans la nuit de jeudi à vendredi, il dénonce une « vaste campagne de publicité des médias occidentaux ». Tandis que Téhéran qualifie l’annonce de l’ONG comme « une propagande occidentale cherchant à saper l’autorité du régime iranien. »
PressTV diffusera ce soir une émission qui fera « toute la lumière sur le meurtre avec de multiple interviews ». Le fils de Sakineh et son avocat devraient s’exprimer, selon la chaîne.
L’Iran a-t-il fait exprès de laisser le doute planer sur la libération de l’iranienne de 43 ans ? Est-ce vraiment une mauvaise interprétation de l’Occident ? Difficile à dire. Comme le rappelle justement l’ONG, des « informations contradictoires ont circulé dans les agences de presse iranienne » depuis le début.
Les différents épisodes qui se sont succédé (annonce puis suspension de l’exécution, démenti de la suspension…) ont marqué la communauté internationale, s’indignant de « méthodes médiévales » de l’Iran.
Vous avez aimé la BD burlesque de Fabcaro (Fabrice Caro de son vrai nom), vous aimerez sans doute cette toute nouvelle adaptation pour le théâtre, bien différente de celle mise en scène par Paul Moulin la saison dernière. Pour délirer et plonger dans l’absurde, qui mieux que le duo culte Nicolas et Bruno (émission Nulle […]
Elle est comédienne, chanteuse, humoriste…il était temps que Prisca Demarez nous propose son one-woman show, oui, elle toute seule en scène dans sa robe rouge coquelicot, juste accompagnée de son pianiste, l’excellent Shay Alon, d’une petite table et d’une carafe d’eau, pour qu’on la découvre vraiment, intimement, après l’avoir vue triompher dans les plus belles […]
De Beckett, c’est la pièce préférée du metteur en scène Jacques Osinski qui confie que « c’est celle qu’on n’ose pas aborder sans un certain bagage ». Après Cap au pire ou la dernière bande, Jacques Osinski s’attaque donc à Fin de partie « comme on s’attaque à Hamlet ». Il s’entoure d’une équipe artistique qui elle […]
Jean Anouilh décidément nous surprendra toujours ! Qui s’attendrait à lire ou voir un véritable conte de fées fantaisiste par l’auteur d’Antigone ou de Médée? Car c’est une comédie savoureuse, injustement méconnue, que la troupe des Ballons Rouges a eu la bonne idée de monter, avec l’aide précieuse du metteur en scène David Legras, et de présenter […]
Une évocation d’une partie méconnue de la vie de cette grande dame de la mode suite à sa liaison avec un officier allemand durant la guerre. En 1946, Gabrielle Chanel se réfugie en Suisse pour échapper à de graves ennuis et commence à dicter ses mémoires à son ami l’écrivain Paul Morand. Nostalgique de Paris […]
…ou la très belle histoire d’amour entre un jeune homme et sa batterie ! Le personnage, merveilleusement interprété par le comédien-musicien Pierre Martin-Banos, seul en scène, nous raconte comment sa passion est née, nous révèle ses déboires, ses rêves d’enfant, ses joies, ses déceptions, le tout avec humour et une grande sensibilité. L’auteur Cédric Chapuis […]
C’est soutenu par une magnifique création scénique de l’artiste vidéaste Mat Collishaw que le superbe Requiem de Fauré est proposé à la Seine Musicale pour deux représentations exceptionnelles. Une autre œuvre sacrée, Saint-François d’Assise de Charles Gounod, complètera ce moment musical, visuel et spirituel donné par l’Insula Orchestra, le chœur Accentus, les solistes Amitaï Pati, […]
Trouver le lieu idéal pour un mariage peut sembler être une tâche intimidante, mais en suivant quelques étapes simples, vous pouvez rendre ce processus aussi stressant que possible. Voici comment vous pouvez trouver le lieu de mariage de vos rêves. Définissez votre budget: Avant de commencer à chercher un lieu de mariage, il est important […]
Vous voulez passez un hiver en pleine forme, sans rhumes à répétition, sans maux de gorge ou tout simplement sans coups de fatigue, pensez aux infusions qui soignent, qui boostent, qui aident à digérer ou qui détendent ! C’est simple d’utilisation, peu coûteux, efficace …surtout lorsqu’elles sont associées à des huiles essentielles. C’est justement ce que […]
Une très belle pièce écrite et mise en scène par Ivan Calberac qui raconte le destin tragique du pianiste Glenn Gould (1932-1982), qui révolutionna la façon de jouer du piano. Il imposa sa propre posture devant son instrument, sa propre lecture de la partition et se permit même de changer des notes ou d’en ajouter! […]
Cirque contemporain : Play/Replay à la Scala Paris La Compagnie Rat pack propose un spectacle monté à la manière d’un film d’action avec tous ses codes : courses-poursuites, explosions, cascades, scènes de cambriolage… par d’excellents acrobates-voltigeurs-danseurs qui nous en mettent plein la vue…et l’oreille ! Mis en scène par Jos Houben, ils sont tous non seulement plein […]
C’est le premier grand succès théâtral de Tennessee Williams (1911-1983) où il dresse le tableau d’une famille fusionnelle mais vulnérable et fragile, que la visite d’un ami va faire imploser. Le metteur en scène Ivo van Hove décrit cette pièce comme « une pièce intérieure, qui se joue dans l’intériorité des personnages », et c’est à Isabelle […]
Une rencontre improbable entre Claire, une mère désespérée qui veut sauver son fils Darius, immobilisé, dont le seul sens qu’il lui reste est le sens olfactif, et Paul, un célèbre créateur de parfum qui va accepter la mission qu’elle lui confie. C’est l’auteur Jean-Benoît Patricot qui a imaginé cette belle promenade olfactive, à la fois […]
Six comédiens-chanteurs de la troupe de la Comédie Française reviennent au Studio-Théâtre avec ce spectacle-hommage à Serge Gainsbourg, mis en scène par Stéphane Varupenne et Sébastien Pouderoux. créé en 2019, adapté à la télévision en 2021. La troupe nous propose un voyage original en « Gainsbourie », avec bien sûr les plus belles chansons de l’artiste que […]
Dans la peau d’une grand-mère aimante mais aussi d’une femme libre avec devant elle une nouvelle vie exaltante et aventureuse, la grande Annie Duperey, dans « Mes chers enfants » nous confie ses rêves, son présent, son passé, le tout avec la grâce, l’élégance et la sensibilité qu’on lui connaît. Le texte et la mise […]