Le « programme de stabilité » : Bercy en guerre contre le déficit

Le gouvernement annonce une nouvelle étape clé dans son programme visant des économies drastiques. Michel Sapin, actuel ministre des finances et Christian Eckert, secrétaire d’Etat au budget du nouveau gouvernement de Manuel Valls, ont annoncé aujourd’hui leur « programme de stabilité ». Ce programme est destiné à fixer les orientations budgétaires de la France de 2015 à 2017.

L’objectif principal de la mise en place de ces mesures est de ramener le déficit du pays, actuellement à 4,3% sous la barre des 3% en seulement quelques mois, c’est à dire d’ici 2015. Cette « barre » a été fixée par la Commission européenne. Cette dernière devra d’ailleurs étudier attentivement les mesures proposées avant d’émettre des « recommandations ». L’Assemblée nationale devra parallèlement voter le programme le 29 avril.

Afin d’atteindre l’objectif fixé, Bercy s’appui en premier lieu sur les 50 milliards d’économie détaillées par le premier ministre Manuel Valls la semaine dernière et réparties entre les collectivité locales, la Sécurité sociale et l’Etat. Le gouvernement, comme l’a confirmé Michel Sapin hier, compte aussi sur 1% de croissance cette année et 1,7% en 2015.

La stratégie adoptée est cependant déjà vivement critiquée. Pour commencer, la droite estime que les mesures annoncées donneront lieu à des économies insuffisantes. Ainsi, hier l’UDI a présenté un « contre pacte » de 80 milliards d’euros.

A gauche, le « programme de stabilité » ne fait pas l’unanimité non plus. Emmanuelle Cosse, la dirigeante des verts, a prévenu le gouvernement que son parti, et donc les députés écologistes, ne soutiendront pas le texte.

Le Parti Socialiste, quand à lui, recense des députés qui plaident en faveur d’économies moins drastiques afin d’épargner les foyers les plus modestes ainsi que les petites retraites. D’autres proposent des scénarios alternatifs sans toucher au montant des efforts fournis.

L’ensemble du gouvernement affirme avoir été « entendu » par Manuel Valls suite à une audience qui s’est déroulée hier à Matignon.

 


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