Vatican : qui sera le nouveau pape ?

Lundi 11 mars, les lourds rideaux pourpres sont tombés sur la loggia de la basilique Saint-Pierre de Rome d’où le nouveau pape apparaîtra à l’issue du conclave qui s’ouvre ce mardi vers 16 heures. Depuis la renonciation de Benoît XVI, redevenu Joseph Ratzinger, il y a un mois, les rumeurs vont bon train sur l’identité de son successeur au gouvernail de la « barque de Saint-Pierre ».

Aujourd’hui, mardi 12 mars 2013, le maître des célébrations pontificales, monseigneur Guido Marini, donnera le coup d’envoi, aux alentours de 16 heures, de l’un des conclaves les plus ouverts – et les plus médiatisés – de l’histoire de la papauté. L’enjeu est de taille : l’élection d’un successeur à Benoît XVI qui saura non seulement arborer la tiare papale avec classe, mais aussi et surtout réformer la « machine vaticane » quelque peu enraillée par les scandales de pédophilie et de corruption (révélés l’an dernier par les Vatileaks).

Quel cardinal saura faire souffler un vent frais sur le Vatican ? Qui sera le futur souverain pontife ? Les portraits des candidats au trône de Saint-Pierre envahissent les colonnes de la presse ce mardi, et chacun y va de son pronostic… Même si le journal catholique La Croix explique qu’il n’existe pas de« pape idéal » et que l’élection ne se fera pas, contrairement aux bruits qui courent, en fonction d’un pays. « Les cardinaux électeurs cherchent d’abord un profil », selon La Croix qui s’interroge : « Faut-il mieux un pape gestionnaire ou un pape charismatique ? Evangéliser ou gérer ? »

Le Monde préfère dresser la liste des aspirants-papes, parmi lesquels se trouvent « les vieux routiers de la curie, les théologiens solides, les pasteurs polyglottes, les intransigeants de la doctrine [et] les hommes d’ouverture », et isoler leurs forces et leurs faiblesses, comme on attribue des points aux meilleurs candidats d’un télé-crochet. A ce sujet, la Une de Libération est éloquente : un cardinal de dos, dans la même posture que les jurés de l’émission musicale The Voice, que surmonte l’accroche « Vatican, Pape Academy ».

Le journal Le Monde donne même des sobriquets aux futurs papes potentiels, distinguant ainsi le communicant, l’Italien et président du conseil pontifical de la Culture Gianfranco Ravasi, le politique, l’Italien et Archevêque de Milan Angelo Scola, le réformiste, l’Autrichien et Archevêque de Vienne Christoph Schönborn, le théologien, le Canadien Marc Ouellet, l’émergent, le Germano-Brésilien et Archevêque de Sao Paulo Odilo Scherer, le discret, le Guinéen à la tête du conseil pontifical Robert Sarah, la « jeune pousse », le Philippin de 55 ans (seulement) et Archevêque de Manille Luis Antonio Tagle, le conservateur, l’Archevêque sri-lankais de Colombo Albert Malcolm Ranjith, l’« outsider » américain, le capucin Sean O’Malley et enfin, l’Européen, l’Archevêque hongrois de Budapest Peter Erdo.

Voici les trois noms qui ressortent le plus fréquemment des conversations vaticanes relayées par les médias :

Angelo Scola, 71 ans, Italien, Archevêque de Milan.

Scola © Reuters

Scola © Reuters

 Marc Ouellet, 68 ans, Canadien, A la tête de la Congrégation pour les Evêques.

Ouellet © Reuters

Ouellet © Reuters

Odilo Scherer, 64 ans, Brésilien, Archevêque de Sao Paulo.

Scherer © AFP/JOHANNES EISELE

Scherer © AFP/JOHANNES EISELE

Crédit photo : REUTERS/Max Rossi.


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés