François Hollande : il marche sur les pas de Sarkozy en copinant avec les patrons

L’information n’est pas mentionnée dans l’agenda présidentiel, mais il y a de fortes chances pour que François Hollande participe au dîner organisé par les grands patrons du CAC 40. Si la gauche de la gauche se pince déjà le nez, la droite, elle, s’en frotte les mains.

Le président serait l’invité d’honneur du dîner des patrons du CAC 40 qui aura lieu au siège de l’association dans le 8e arrondissement, à quelques pas de l’Elysée. Pourtant très critique à l’égard de Nicolas Sarkozy qui participait à ces rendez-vous du très influent lobby de l’Afep (Association française des entreprises privées), M. Hollande semble prendre plusieurs virages ces derniers temps. Après le pacte de compétitivité et le refus de nationaliser le site d’Arcelor Mittal de Florange (idée pourtant évoquée par Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif pour sauver les emplois en France), beaucoup ont vu un tournant social-démocrate qui fait écho à la politique de l’ancien président de la République.

« Sa présence est bien prévue », affirme une source officielle. La rencontre aura lieu la veille du départ du chef de l’Etat en Algérie où serait abordée, entre autres, la question de la participation du pays au capital de PSA qui décline en France mais qui connait un essor conséquent auprès des Algériens.

Une rupture avec les classes populaires ?

Certains députés socialistes voient en ce dîner une pente glissante qui risque de provoquer une rupture avec les classes les moins aisées et les plus touchées par la crise. D’autant plus qu’il y a eu des précédents avec une rencontre le 11 juin et le 23 août autour d’un repas à l’Elysée rassemblant quelques dirigeants de l’Afep qui regroupe au total 98 sociétés dont la Société Générale, BNP Paribas, LVMH, l’Oréal, etc.

Cette participation de François Hollande au dîner révèle encore des contradictions entre les paroles et les faits. Un ancien ministre de Nicolas Sarkozy reconnait que les frontières entre la droite et la gauche sont parfois infimes : « C’est faux de dire que ce qu’ils font en matière économique est nul. On n’aurait pas fait beaucoup plus ! »  Alors le changement, c’est vraiment maintenant ?

 


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