Gaza : des morts dans les deux camps

Le conflit qui oppose Israël aux organisations terroristes palestiniennes a fait plusieurs morts dans les deux camps ces deux derniers jours. L’opération Pilier de Défense menée par l’Etat hébreu depuis mercredi après-midi, causant la mort du chef de la branche armée du Hamas, Ahmed al Djaabari, remet le feu aux poudres entre les deux communautés.

Aujourd’hui, les raids aériens de Tsahal ont causé la mort de sept Palestiniens dans la bande de Gaza, dont trois sont des membres du groupe armé Ezzedine al-Qassam. Ces morts s’ajoutent aux huit personnes qui ont perdu la vie depuis le début de la mission. Au total, 115 blessés sont à dénombrer du côté palestinien. Au début de la matinée, trois Israéliens ont été également touchés mortellement par une roquette lancée par le Hamas sur un immeuble dans la ville de Kiryat Malachi.

À la mi-journée, le site Internet de Tsahal a fait état de 200 roquettes envoyées depuis Gaza pour atteindre le sud d’Israël, 48 d’entre elles ont été neutralisées par le système anti-missile Iron Dome. Les villes comme Ashdod, Ashkelon, Beersheva, Kyriat Gat et Gan Yavné notamment ont été les plus endommagées. L’État hébreu dénonce l’acharnement des terroristes qui tirent des roquettes sans discontinuer.

Pour le moment, Tsahal mène son opération dans les airs, mais l’armée n’exclut pas des interventions au sol, « L’option d’une intervention terrestre (à Gaza) reste ouverte » a affirmé ce matin à l’AFP Elie Yishaï, le ministre israélien de l’Intérieur. Dans la nuit de mercredi à jeudi, des dépôts de munitions palestiniens comportant « une centaine de roquettes de moyenne et longue portée et des infrastructures » ont été visés par les raids israéliens réduisant ainsi « de façon significative les capacités du Hamas à tirer des roquettes », selon un communiqué de l’armée.

Ce matin, des avions ont arrosé certaines villes de tracts écrits en hébreu et en arabe, demandant aux populations civiles de ne pas sortir ou de quitter les zones les plus exposées.

« Les Israéliens doivent réaliser que cette opération, nous ne l’acceptons pas » a déclaré le président égyptien Mohammed Morsi (Frères Musulmans). Moscou juge les frappes « disproportionnées », tandis que les États-Unis ont réaffirmé leur soutien à l’État hébreu par la voix de l’ambassadrice Américaine Susan Rice, qui a qualifié les récentes actions du Hamas de « brutales », lors d’une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité de l’ONU. Barack Obama a quant à lui appelé à une « désescalade » de la violence lors un entretien avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et Mohammed Morsi.

Il est difficile d’imaginer un arrêt des violences dans les prochains jours compte-tenu de la volonté féroce de l’État hébreu d’en découdre avec le Hamas. Du côté de l’organisation palestinienne, la mort de son chef Ahmed al Djaabari, a fait naître un besoin ardent de vengeance qu’il va être difficile de contenir.

 

 


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