Grèves aéroports : La police arrive !

Mercredi, compte tenu du blocage de la situation, Nicolas Sarkozy a sommé le gouvernement d’intervenir dans le conflit des agents de sécurité des aéroports, qui perturbe le trafic depuis six jours, pour assurer les départs à la veille de Noël, alors que les grévistes campaient sur leurs positions.

Mardi, le gouvernement avait annoncé que des policiers se tenaient prêts à se substituer aux grévistes au nom de la sécurité. Le ministère de l’Intérieur avait notamment annoncé que 300 policiers de la police aux frontières (PAF) et 100 militaires de la gendarmerie des transports aériens (GTA) étaient « prêts à se substituer aux agents grévistes pour assurer les missions de fouille des passagers et des bagages ».

« Je ne vois pas ce que ça aurait de choquant de remplacer pendant un certain temps des agents de sécurité privée par des agents de la force publique », a déclaré le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino. Il a également prévenu qu’« à partir d’aujourd’hui (mercredi), de ce soir en particulier, il ne sera plus possible que l’Etat ne prenne pas ses responsabilités » dans les aéroports.En conseil des ministres, le chef de l’Etat a « demandé aux ministres d’être extrêmement attentifs à l’évolution de la situation et de prendre toutes les mesures nécessaires et opportunes compte tenu de cette évolution », a indiqué la porte-parole du gouvernement Valérie Pécresse. Mercredi, des files d’attente se formaient aux heures de pointe à Roissy, aux terminaux 2F et 2E, les agents poursuivant leur mouvement pour obtenir notamment une hausse des salaires de 200 euros. Entre 200 et 300 d’entre eux ont manifesté dans la matinée.

Le 16 décembre, les syndicats des entreprises de sûreté ont lancé un préavis de grève national reconductible dans les différentes entreprises (ICTS France, Securitas, Brink’s, Alyzia Sûreté, etc.), qui emploient 10.000 salariés, pour exiger une revalorisation des salaires (qui s’échelonnent entre 1.100 et 1.400 euros selon les syndicats, 1.600 selon le patronat), et de meilleures conditions de travail.

Le président du Sesa (patronat) Patrick Thouverez a reconnu mercredi que « cette profession est un peu en mal de reconnaissance ». Il s’est dit favorable à des discussions sur les conditions de travail, mais pas sur les salaires.

Ce conflit, déclenché avant les fêtes de fin d’année, a relancé le débat sur l’encadrement du droit de grève dans les transports aériens.


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