Le Maroc et le Yémen forcés de concéder des réformes

2011 est définitivement l’année du changement pour le monde arabe. Soucieux de ne pas tomber dans la même situation que leurs voisins tunisiens, égyptiens et libyens, les dirigeants du Maroc et du Yémen ont dû annoncer de profondes réformes de leur constitution.

Le président du Yémen, dont le pays est touché par des manifestations de contestations croissantes, s’exprimait hier devant des milliers de personnes dans la capitale Sanaa. Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans, a promis des réformes pour calmer sa population, notamment l’organisation cette année d’un référendum pour une nouvelle Constitution. Qui devrait « instaurer un régime parlementaire » et  prévoir la séparation des pouvoirs, comme le souhaite l’opposition.

Ali Abdallah Saleh a également assuré qu’il va « continuer de protéger » les manifestants yéménites. Cependant, il n’a pas évoqué de départ anticipé. Ce qui ne contente donc toujours pas l’opposition, qui avait proposé un plan de sortie de crise prévoyant le départ du président actuel avant la fin 2011. Un projet rejeté par l’intéressé, dont le mandat se termine en 2013. Selon Amnesty International, une trentaine de contestataires yéménites seraient morts dans les manifestations depuis début février.

Si le climat est plus calme au Maroc, le roi Mohammed VI préfère tout de même prendre de l’avance sur les manifestations prévues le 20 mars. S’exprimant mercredi soir, le chef d’Etat marocain a annoncé une « réforme constitutionnelle globale », qui prévoit sept points importants, dont le renforcement du statut du premier ministre, l’indépendance de la justice et des pouvoirs élargis pour le Parlement et la Chambre des représentants. Une fois cette nouvelle Constitution établie, elle sera, là aussi, soumise à « un référendum populaire ».

En promettant un « élargissement des libertés individuelles et collectives », Mohammed VI a satisfait une partie des attentes de l’opposition. Mais pas toutes, notamment « la question d’une vraie monarchie parlementaire », indique Najib Chaouki, acteur des précédentes manifestations, cité dans Le Monde ; le muselage des médias, la corruption, le rôle futur du roi… Cependant, pour Ali Bouadid, directeur de la Fondation Abderrahim-Bouadid, « ce discours historique et exceptionnel » va « dans le sens d’une monarchie parlementaire. »

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