Carburants: les prix augmentent et les taxes demeurent

Christine Lagarde la ministre de l’Economie, et le secrétaire d’Etat au Commerce Frédéric Lefebvre se sont rendus dans une station-service du sud de Paris. Objectifs rassurer les consommateurs sur le contrôle des prix.

Un super sans plomb qui dépasse la barre des 1,50 € en moyenne avec des pics de plus de 1,80 €. En France, la crise libyenne a fait flamber les prix du carburant à la pompe. « L’Observatoire des marges et des prix (…) va comparer et contrôler » les prix des carburants, Cet organisme veillera « à ce qu’il n’y ait pas d’abus dans la répercussion » entre les prix de raffinerie et les prix à la pompe a indiqué M. Lefebvre, lors d’un contrôle des agents de la Direction générale de la concurrence, de la consommation, et de la répression des fraudes (DGCCRF) dans une station service.

Véritable impasse.

Mme Lagarde  a pour sa part exclu toute baisse des taxes liées à l’essence, que ce soit la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) ou la TVA. « Sur la TVA, il y a eu des tentatives dans le passé, ça a été de peu d’effets, car ça a entraîné des baisses du prix extrêmement réduites pour en  revanche des baisses de recettes fiscales pour l’Etat très fortes« , a-t-elle justifié.

Selon un membre du cartel de l’Opep, en dépit de la situation en Libye, et de la hausse du prix du baril, l’organisation n’envisage pas de convoquer une réunion d’urgence. « Nous n’en voyons pas le besoin actuellement ». Le prochain rendez vous est fixé au mois de juin.

En attendant, la Fédération nationale des artisans du taxi (FNAT), dans un communiqué, a demandé au gouvernement des « mesures compensatoires » face à la hausse des carburants Les hausses des prix risquent « de mettre en péril la stabilité financière des artisans taxi, sans qu’ils puissent répercuter, même partiellement, cette hausse sur leurs tarifs, puisque ceux-ci sont encadrés », explique la FNAT. « De janvier 2010 à mars 2011, le prix moyen du gazole à la pompe a augmenté de plus de 25% », constate-t-elle, « une hausse qui, selon les indicateurs, n’est pas près de s’inverser»

La production libyenne de pétrole a baissé des deux tiers depuis le début des évènements. En temps normal, le pays produit 1,6 million de barils équivalent pétrole par jour. La situation n’étant pas prête de s’améliorer, covoiturage, conduite souple, transport en commun, Vélib’, et un peu de marche … sont les solutions pour payer moins cher.


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