Les profs se rebellent !

Le lundi 2 février, la grève générale et illimitée avec blocage des universités était votée. Et pour une fois, la grogne ne venait pas des éternels révoltés. Elle émanait de la plus haute instance universitaire : les enseignants-chercheurs (maîtres de conférence et professeurs). Retour sur une révolte peu banale.

La sanction est tombée lundi: « L’Université et la recherche s’arrêtent ». En cause, un décret d’application de la loi sur l’autonomie des universités, instaurant une évaluation des enseignants-chercheurs par les présidents d’université. La crainte des chercheurs : que les « mauvais élèves » soient réprimandés avec des heures « d’enseignement-punition ». Ils revendiquent donc « un maintien de leur indépendance par rapport aux présidents des universités et s’élèvent contre la mise en concurrence des personnes et des équipes au nom de la performance » (LeNouvelObs.com).

Certains voient dans cette grève une fronde de la noblesse académique à qui l’on retire ses privilèges, là où ces derniers disent lutter pour l’avenir de la recherche française. Une chose est sûre, et l’histoire nous l’a assez démontré, il n’est jamais bon de voir tous les pouvoirs concentrés entre les mains d’une personne, en l’occurrence les présidents d’université qui se voient confier les promotions, la gestion des ressources humaines, la répartition du temps de travail, mais aussi les primes ou encore le recrutement libre du personnel.


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