Super… « lova »… bus

Superbus est de retour avec Lova Lova. Le quatrième opus du groupe électrique, emmené par Jennifer Ayache, avec un son des années 80 plus électro. Un disque très parisien en fait, qui évoque la capitale la nuit et ses cabarets. Et le thème promet d'être joliment décliné sur scène. Superbus ne perd décidément pas de sa superbe. Rencontre avec Jennifer, Patrice, Michel, François et Greg, qui évoquent une à une les chansons de leur nouvel album.

Track 1 – Nelly
Jennifer : C'est la suite de la chanson Lola (sur l'album Wow, ndlr). Les deux chansons se complètent. Comme d'habitude quand j'écris, je pars d'une onomatopée ou d'une syllabe qui sonne, et de là, après « Allo Lola », j'avais « Nelly est là » (rires). C'est comme ça que c'est devenu la suite.
Patrice : Pour les fans du précédent album qui se sont demandés qui pouvait bien téléphoner à Lola, ils auront leur réponse.
Jennifer : Sachant que Nelly est une fille… Enfin chacun y voit ce qu'il veut (rires).

Track 2 – Addictions
J. : C'est le premier morceau que j'ai écrit après notre dernière tournée. Il est donc vraiment dans la continuité de Wow. Cela parle des différentes addictions que l'on peut avoir, mais je précise que ce ne sont pas les drogues ou ce genre des choses (rires).
P. : On ne l'a pas mis en premier sur l'album pour des raisons musicales. Et surtout parce que l'on aime raconter une histoire tout au long du disque. La tracklist est très importante pour nous et le morceau sonnait mieux en second.

Track 3 – I Wanna Be U
François : Et bien en fait, cette chanson parle de moi (rires).
P. : Ce morceau est musicalement plus lourd que les autres.
J. : Pour moi, il sonne justement très cabaret. Il y a beaucoup de piano et de trucs un peu glamour. C'est un morceau très féminin car je trouve que ce sont plutôt les filles qui ont le plus envie de ressembler à d'autres filles, d'être quelqu'un d'autre. C'est quelque chose qui arrive moins chez les garçons.
P. : Nous avons moins besoin de modèles, nous (rires). Mais c'est une possibilité pour nous aussi d'exprimer notre féminité quelque part (rires).

Track 4 – Hello Hello
J. :  C'est aussi un morceau qui se trouve être dans la même veine que Wow. Il est très planant, avec un son des années 80.
P. : Cela parle de trouver le bien-être dans le regard de l'autre.
J. : Il y a des thèmes, comme l'amour, qui reviennent souvent dans l'album. Tout ce que j'écris vient de ce que je vis, de ce que j'observe. Je ne me lève jamais le matin en me disant que je dois écrire sur tel ou tel thème. J'ai toujours tout écrit dans ma chambre, c'est mon endroit.

Track 5 – A la verticale
J. : C'est un morceau très français et c'est vachement plus rigolo d'essayer de faire sonner les mots en français qu'en anglais. Il pourrait ressembler à l'esprit du film La Boom, avec ces espèces de vieux slows des années 80.
P. : Il n'y a pas de guitare. Ce morceau est volontairement épuré, suite à l'insistance de notre chanteuse.
J. : C'est la première fois que l'on fait un morceau aussi aéré, avec très peu d'arrangements et aussi lent.

Track 6 – Just Like The Old Days
J. : C'est le premier des deux morceaux complètement en anglais sur l'album (l'autre étant Keyhole, ndlr). Il se danse très bien, il est fait pour faire la fête et j'en suis vraiment très fière.
P. : En souvenir du bon vieux temps et de l'insouciance de la jeunesse. Il est encore plus dansant que tout ce qu'on a pu faire avant. C'était le maître mot de Jennifer qui n'arrêtait pas de nous dire qu'il fallait que ça danse.
F. : C'était un enfer, on a passé notre temps à essayer de danser (rires).

Track 7 – Gogo Dance Show
P. : C'est le morceau le plus rock du disque sur ce thème sexy du cabaret, avec toutes ces call-girls. Nous aurions même pu le jouer pour l'investiture de Barack Obama (rires).
J. : Cette chanson est drôle car notre manager, qui est Anglais, est intervenu dessus. Il parle sur la bande comme pour répondre à ce que je dis. Il se fait passer pour un Anglais qui arrive à Paris, un peu perdu au milieu de toutes ces nanas qui lui font des strip-teases.
Greg : Mais il n'interviendra pas avec nous sur scène. C'est trop dangereux, il ne vaut mieux pas. Nous avons déjà évité qu'il ne chante (rires).

Track 8 – London Town
J. : Ce morceau reflète l'ambiance que je ressens quand je suis à Londres.
F. : Et quand elle y va, il y a de l'ambiance. Sinon ils se font chier là-bas (rires).
P. :  Non mais en fait, quand tu vas à Londres avec ton/ta chéri(e) et que tu écoutes London Town avec ton MP3, ça le fait grave…

Track 9 – Call Girl
J. : J'ai toujours été hallucinée qu'on puisse appeler des filles et les payer pour…
F. : Cela s'appelle de la prostitution (rires).
P. :  Oui, mais dans notre chanson, notre call-girl est une escorte, elle ne fait pas le tapin.
F. : En gros, c'est Michel (rires).

Track 10 : Apprends moi
J. : C'est le morceau kitch de l'album et le texte est aussi kitch que la musique. Apprends-moi les choses de la vie (rires).
F. : C'est l'une des chansons les plus fun que nous ayons faites. Elle a été modifiée tellement de fois. Pour le délire, j'ai même rappé dessus, mais cela n'a pas été gardé.
J. : Parce que tu n'assumais pas, sinon nous l'aurions laissé (rires).

Track 11 – Keyhole
P. :  Nous sommes fan de ce morceau. On n'a pas l'impression que c'est nous quand on l'écoute. C'est encore plus dark que ce qu'on fait de dark habituellement. Nous préparons actuellement des acoustiques et nous l'avons essayé en acoustique justement. Il fonctionne très bien alors qu'il très électro.
J. : Il est très surprenant. Pour moi, c'est le meilleur morceau du disque.

Track 12 – Lova Lova
P. :  Le clou du spectacle (rires).
J. : Patrice a composé la musique et il me l'a faite écouter. J'ai trouvé ça génial et j'ai écrit un texte dessus. C'est le morceau, un peu foufou, qui reprend tous les autres, c'est pour cela que c'est le titre de l'album. Cela parle des danseuses du Crazy Horse, avec leurs talons aiguille et les lumières sur leurs corps.
P. : C'est le dernier morceau que l'on a créé et nous en sommes plutôt contents.


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