THEATRE: Eurydice de Jean Anouilh au Poche-Montparnasse

Le mythe d’Orphée revisité par Jean Anouilh, avec son style simple, poétique, vivant et d’une constante modernité.

Orphée reste un musicien qui va charmer Eurydice grâce à ses jolies notes, non pas à la lyre, mais au violon, et souffre de la main mise de son père sur sa vie.  Eurydice devient ici une comédienne en tournée, harcelée par son producteur et révèle  peu à peu les autres abus dont elle a souffert. La cause de sa mort n’est plus la morsure de serpent mais un  accident de la circulation. Quant à Monsieur Henri, c’est le personnage cynique et glaçant qui proposera à Orphée de revoir Eurydice mais dans la mort.

« Ma mise en scène est proche de l’œuvre et va dans le sens du mystère, qui en est le cœur » confie le metteur en scène Emmanuel Gaury. qui a eu la bonne idée d’accompagner le texte d’une musique composée par Mathieu Rannou, et de confier l’interprétation à d’excellents acteurs presque tous issus de l’école de théâtre Jean-Laurent Cochet.

Sa mise en scène est réglée comme une partition, fluide, ingénieuse sur une si petite scène,  nous transportant d’une gare à une chambre, en passant par une terrasse de café et dégageant une bonne énergie grâce aux entrées et sorties enlevées des acteurs, à un jeu de lumières précis et un décor simple mais changeant.

Eurydice a été jouée pour la première fois à Paris au Théâtre de l’Atelier en 1947, et c’est aussi la première fois que l’oeuvre est jouée au Théâtre de Poche-Montparnasse, un événement à saluer! (Photo studio Vanssay)

Tous les lundis à 21h

Théâtre de Poche-Montparnasse, 75 bd du Montparnasse, 75006 Paris

Bon-plan jeunes : 10 €- de 26 ans


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