This is Amy Macdonald’s Life

Amy Macdonald est enfant prodige, nul doute n’est permis. Car quand on apprend la guitare en autodidacte et que l’on compose à quinze ans le morceau au succès mondial « This is the Life », il est d’usage de dire que l’on est précoce. Mais la jeune chanteuse est-elle pour autant hors du commun ? De son propre aveu, non.

« Je suis assez contente d’être ennuyeuse et normale. »

Un après-midi maussade d’hiver, nous rencontrons Amy Macdonald avenue de Wagram, à l’occasion de la promotion de son dernier album Don’t Tell Me That It’s Over. Avec, en tête, l’interrogation suivante nous taraudant : « à quoi diable ressemble la vie d’une jeune fille célèbre ? »

Amy Macdonald n’aime pas la célébrité
Amy Macdonald n’a certainement pas la grosse tête. Tête qui, au demeurant, ne provoque guère d’émoi : « J’ai de la chance car je n’ai jamais voulu vivre en étant célèbre. Les gens, d’ailleurs, ne me reconnaissent pas dans la rue. » Quand on l’interroge sur les raisons hypothétiques d’une telle indifférence, la jeune femme invoque une platitude anatomique au-delà du raisonnable : « J’ai l’air très normale ! Je pourrais vous ressembler, on est toutes les deux châtains…Je ressemble à n’importe qui, c’est pour cela que les gens ne me reconnaissent pas. On ne reconnaît que les très grandes stars. Ou alors, il faut avoir une grosse choucroute comme Amy Winehouse qui fait qu’on la reconnait immédiatement.» Avoir la grosse tête au sens littéral du terme, donc.
Amy Macdonald n’aime pas les choses compliquées
Le temps bohème des Woodstock engagés et des artistes tourmentés est officiellement révolu. « Je suis inspirée par mes amis, ma famille, mon entourage. Je n’ai pas vraiment de sujet en particulier, je suis vraiment inspirée par la vie de tous les jours. Si un de mes amis dit quelque chose de drôle et que je me dis « wouah, ça ferait une chanson sympa », je l’écris. Quand je suis inspirée, je prends ma guitare et je compose. C’est un processus aussi simple que cela, je n’aime pas les choses compliquées ! » Et puisque de choses pas compliquées, il est question…
Amy Macdonald aime la britpop et la cheesy music…
« Ça a commencé avec Travis. Puis j’ai découvert des groupes comme Oasis, Ocean Colour Scene, toute la britpop comme on l’appelle. Mon premier concert fut un concert de Michael Jackson. Bruce Springsteen, The Beach Boys, la cheesy pop… », énumère-t-elle. Ehontée et après nous avoir avoué son attirance pour la cheesy pop, Amy Macdonald confessera même que « This is the Life » rentre dans la catégorie des chansons de filles.
… et Les dents de la mer
Les orientations cinématographiques de la belle ont de quoi décontenancer. Son film préféré: Les dents de la mer, « avec les gros requins », illustre-t-elle. Qu’y a-t-il derrière ces grands yeux bleus ? Désastres apocalyptiques et autres réjouissances hollywoodiennes.   « Independance Day, Avatar… », continue-t-elle, concentrée, insensible aux marques de perplexité que nous tentons de réprimer.
Amy Macdonald aime manger, regarder la télévision et dormir
« Quand je rentre à la maison, j’essaie de voir mes amis, d’aller au cinéma, au restaurant, de regarder la télévision. Je n’aime pas vraiment danser. Je ne suis définitivement pas une fille qui aime faire la fête. J’aime passer le plus de temps possible à dormir. » On comprend que la jeune fille, qui n’a même pas l’heur de visiter les villes qu’elle parcourt pour ses concerts ni de s’abandonner à l’écoute du dernier disque acheté (Faith Dangerfield), aspire au repose et au farniente. Mais quid des vacances ? « En vacances, je me repose deux jours puis je m’ennuie. J’irais certainement à New York, ce seraient les vacances parfaites pour moi. J’y suis allée sept ou huit fois et je ne m’en lasse jamais, c’est ma ville préférée. Je ferais la touriste parfaite : faire du shopping, manger… »
La légende Amy Macdonald
Mais pour nous, elle restera la (très) jeune chanteuse qui a écrit une chanson sarcastique sur l’adoration que sa sœur voue à l’acteur Ewan McGregor. Jusqu’à ce que, impitoyable, Amy Macdonald anéantisse également cette légende, démentant avec force l’histoire montée de toutes pièces. Quand on s’étonne de ce que l’anecdote est galvaudée sur les sites officiels qui relatent sa biographie, la jeune fille nous met gentiment en garde : « Je serais vous, je ne croirais pas tout ce qu’on me dit, que ce soit sur un site officiel ou non ! J’ai déjà demandé à changer mais personne ne m’écoute. »

Qui eût cru que ce serait une jeune fille d’une vingtaine d’années qui anéantirait aimablement nos illusions ? Et pourtant, voici « l’humble vérité ».


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