Dedo, la face cachée du « Prince des Ténèbres »

De la bande du  Jamel Comedy Club, c’est le seul « Hardos » (comprendre « qui aime le hard rock »), reconnaissable par son look noir et ses cheveux longs. En interview il se livre et nous  fait découvrir sa face cachée.

Fabienne Prevot : Comment avez-vous débuté ?

Dedo : J’ai découvert à l’adolescence une vidéo de Richard Pryor (humoriste très connu aux Etats-Unis) et à 19 ans j’ai su que c’était ce que je voulais faire. J’ai suivi une formation de théâtre classique, puis j’ai participé à des courts-métrages. Après un premier spectacle joué à Paris en 2005, Kader a vu mon spectacle, il l’a aimé, et 6 mois plus tard il me proposait de faire partie du Jamel Comedy Club. Ca s’est fait vite et cela dure depuis 5 ans

FP : Aviez-vous déjà ce look ?

D : Oui, les cheveux longs et noirs, les vêtements noirs… Oui, à peu près.

FP : Et ensuite ?

D : J’ai  travaillé mon spectacle et au  fur et à mesure j’ai trouvé un fil d’entrée, une ouverture intéressante pour le commencer. Je me suis ouvert à des thématiques très larges même si la banlieue est restée un axe d’entrée.

FP : vous  étiez nombreux au  Jamel Comedy Club, est-ce difficile de se faire remarquer, de se démarquer dans une telle troupe ?

D : Là j’avoue que j’ai  joué de mon look et de mes particularités… Comme chacun d’ailleurs. J’ai rapidement eu un bon retour sur mon humour.

FP : Un humour particulier, puisque vous riez des vieux, de la mort, du sida…

D : J’ai envie d’en parler alors j’y vais. Il faut  toujours garder une certaine ouverture d’esprit, mon spectacle est pour tous les publics. Pas de tabous, mais pas une envie de choquer non plus, c’est juste qu’on est dans une société assez « coincée ».

FP : Etes-vous plus à l’aise dans le stand-up que le one man show ?

D : Oui, c’est plus fusionnel car tout dans le spectacle est vrai : j’ai bien été élevé par mes grands parents, je vis en banlieue…

FP : Quelles ont été vos rencontres importantes ?

D : Yacine, mon metteur en scène.  C’est aussi une rencontre humaine : on a le même humour, on adore les Monty Python. On a d’ailleurs fait une série sur YouTube : l’Histoire racontée par des chaussettes…

FP : Qu’aimeriez-vous faire que vous n’avez pas encore fait ?

D : Je suis dingue de cinéma, j’aimerais écrire un long métrage et jouer au cinéma.

FP : Qu’est-ce qui vous fait rire ?

D : Les Monty Pythons, les stars anglaises de la scène. J’aime cet humour, toujours dans l’absurde lié à des propos intelligents.

FP : Y’a-t-il des artistes qui  vous inspirent ou que vous admirez ?

D : Bill Murray dans Un jour sans fin et Marina Foïs, car elle est toujours décalée.

FP : Et quels sont vos projets ?

D : Je reste au Théâtre Le Temple à Paris jusqu’à fin mai, et à la rentrée je poursuivrais dans une salle plus grande.

Pour en savoir plus :

Du mercredi au samedi au Théâtre Le Temple

18 rue du Faubourg du Temple – Paris 11e

Metro : République

Plus d’informations sur www.theatreletemple.com


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