MALIK BENTAHLA : il se la raconte ! Interview

Fabienne Prevot : pourquoi  avoir choisi  pour votre spectacle de dérouler votre vie ?

Malik Bentalha : en tant que  jeune Français de 21  ans je trouve important  d’adopter la position la plus légitime. Parler de politique, je ne sais  pas faire mais ce je sais, c’est  parler de ce qui me concerne, de mes fondamentaux : l’école, mes origines (Algérien par mon père et Marocain par ma mère)

FP : vous  sentez vous concerné par les derniers évènements de Tunisie?

MB : Même si  je suis  avant tout Français, bien sûr que  cela me touche, j’ai encore de la famille là -bas et se sont mes racines. Les conditions de vie y sont difficiles ; il n’y  a pas de justice , pas de liberté d’expression un peu comme en Algérie ou au Maroc. Si le seul  moyen de prendre la parole c’est ce qui s’est passé alors c’est bien. La jeunesse est consciente, elle est fascinée par l’Occident, dont la France.
Cet exemple de l’Occident fait que les jeunes veulent les mêmes conditions de vie. Lorsque je vais  là -bas avec des jeans et des air max eux aussi  ils en veulent. Pourquoi  ils ne les auraient pas?

FP : ne pensez vous pas que nous  avons en France une réelle liberté d’expression ?

MB : elle a existé mais n’existe plus . Par exemple, lorsque  je vois que le président intervient pour le licenciement de Stéphane Guillon je me dis: mais il trouve le temps pour ca ? Quand on voit que des politiques demandent son avis à Jamel, on se dit qu’il y a quelque  chose se qui ne va pas.

FP: comment avez-vous démarré?

MB : en 2007 j’ai eu  mon bac et je décide de suivre le cours Florent, ce qui  était  à la fois une façon de venir à Paris et de rassurer mes parents. Ensuite j’ai  écumé les cafés. Et en 2008 Alex Lutz  m’as mis  en scène au Point Virgule et là  je me suis professionnalisé grâce à  lui, notamment par la rigueur dans l’écriture. La même année j’ai enchaîné les scènes ouvertes. En 2009 j’entre au Comedy Club  et je fais la 1ère partie du  nouveau spectacle de Jamel Debbouze. C’est un exercice difficile mais  lorsque je joue devant  100 -120 personnes je suis comme chez moi. J ‘ai aussi eu  la chance de rencontrer Gad Elmaleh  dans la rue, puis de de faire sa 1ère partie au Palais des Sports

FP : aimeriez-vous jouer au cinéma ?

MB : bien sûr! J’adore toutes les scènes et je veux être comédien avant  tout, c’est pour cela que je ne souhaite pas être chroniqueur. On m’a proposé une rubrique et édition spéciale sur Canal+, mais je préfère me concentrer sur mon métier de comédien. Je trouve que  c’est quelque chose qui  se perd et c’est dommage. J’admire Jean Dujardin et Albert Dupontel qui  sont passés directement de la scène au cinéma. J’ai  tourné un téléfilm pour  France 2 avec François Berléand et un film avec Manu Payet et Géraldine Nakache.

FP : vous parlez beaucoup de votre physique dans le spectacle, vous avez un problème avec ?

MB : Si on fait ce métier c’est que l’on a besoin d’amour, et en plus j’ai  souffert de mon physique à  l’adolescence alors j’ai  appris  à en jouer.

FP : Quels sont vos projets ?

MB :  depuis une semaine au  Casino de Paris  en 1ère partie de Jamel Debbouze. Ensuite, dès mars, nous partirons en tournée dans toute la France et au Casino de Paris  du  1er au  20  février.

Pour  en savoir plus

Le Comedy Club

Salle – Théâtre

42, Boulevard Bonne Nouvelle Paris 75010

Métro : Bonne Nouvelle ,

Tél : 0811940940

Site : www.lecomedyclub.fr/

Fabienne Prevot


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