HK répond en toute liberté !

Une petite heure avant la première à Paris de son nouveau spectacle , HK, poète en cavale, Kaddour Hadadi accepte de répondre à nos questions, détendu, attentif, juste en vérifiant de temps en temps sa montre pour ne pas dépasser le temps accordé et se livre, en toute liberté, avec sincérité et spontanéité.

PlaneteCampus : Si on devait trouver un adjectif qui vous corresponde le mieux, que choisiriez-vous: dissident, à contre-courant, insubordonné, engagé, pas docile, rebelle ?
HK: c’est un peu tout ça, mais je crois que à contre-courant me va bien, même si parfois je ne fais pas exprès de l’être, c’est par hasard, j’ai envie de suivre un chemin à un moment donné en étant fidèle à mes convictions, et je me rends compte que je suis à contre-courant ! Je ne cherche pas à être le rebelle de service, mais quand on te demande d’adhérer à des choses auxquelles tu ne crois pas, et bien tu te retrouves à être irrévérencieux!
PC : Est-ce que justement, c’est dans le cadre de cette réaction à des décisions absurdes que vous avez écrit la chanson Danser encore qui vous a fait connaître du grand public, en France et à l’étranger et qui a été reprise des centaines de fois dans la rue ?
PC : En effet ça a été la grande surprise ! Cette chanson, je l’ai écrite pendant le 2ème confinement. Avec mes musiciens on a eu juste envie de continuer à jouer. Il y a eu ce moment où on nous a dit que la musique faisait partie des choses non essentielles, quelqu’un a décrété ça, alors que je pense que justement la musique fait rêver, vibrer, danser, bref toutes ces choses qui nous permettent de nous sentir vivants. C’est pas juste manger, boire dormir qui nous définit, la culture en général, la musique, la poésie, c’est vital ! Alors on a écrit cette chanson, on s’est filmé avec notre smartphone, et là on a vu qu’elle a fait le tour du monde, on a reçu des vidéos de partout avec des gens qui la chantaient en chœur sur les places publiques. C’était à un moment où la parole n’était pas donnée, alors nous on l’a prise, et les gens qui pensaient comme nous se l’ont appropriée.
PC : Vous n’êtes pas passé pour un « complotiste » avec cette chanson souvent reprise par des manifestants anti-pass ?
HK : Je ne me suis jamais caché sur ce que je pensais, je me suis toujours exprimé sur les réseaux sociaux, à travers des livres, des poésies, des pièces de théâtre. J’ai dit à ce moment-là que j’étais contre le pass, et j’ai annulé tous mes concerts quand j’ai su qu’il fallait un pass pour les spectateurs, c’était juste plus fort que moi, je ne pouvais pas demander ça à mon public, et c’était dur pour toute l’équipe ces annulations. Et cette chanson elle a rassemblé des gens, elle a peut-être fait réfléchir, donc peut-être qu’elle a eu un rôle modeste, elle a donné du sourire, des moments de partage et surtout elle a prouvé que la musique c’était essentiel !
PC : Vous avez  donc laissé votre groupe les Saltimbanks le temps de ce spectacle en one-man show, accompagné d’une accordéoniste, vous allez les retrouver bientôt ?
HK : Oui bien sûr, on a plein de projets ensemble, des concerts à partir d’avril, on espère faire Avignon cet été, on va sortir un album et faire une belle tournée en 2026. Mais avec cette pièce, je fais du théâtre, je suis comédien conteur -raconter des histoires c’est mon truc- mais c’est plus difficile, il y a la mise en scène aussi, il y a plein de choses à gérer, c’est un vrai challenge. On est parti pour 30 dates à Paris, ce soir c’est plein, j’espère que les gens diront « il faut vraiment aller voir ce spectacle parce que c’est chouette ».

On confirme, c’est très chouette et plus encore ! HK, poète en cavale, est un spectacle plein de poésie, d’humour, de rêve, à voir absolument pour découvrir les talents cachés de ce chanteur-comédien attachant et très doué.

La Scène libre- Théâtre libre, 4 bd de Strasbourg, Paris 10ème
Loc : 01 42 38 97 14 • billetterie@le-theatrelibre.fr
Jusqu’ au 21 décembre 2024

 


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