France-Irlande: Les Bleus seront-ils d’attaque ?

Demain soir, la France affronte l’Irlande au Stade de France. Dernier rendez-vous des qualifications où tout se joue. Les Bleus, avec un but d’avance, vont donc devoir faire un grand match. Ca passera avant tout par l’attaque.

Il ne faut pas se voiler la face. Samedi, le match n’était pas beau, limite laid même. Mais bon, la victoire – si rare ces derniers temps – a fait passer la pilule comme si de rien n’était. D’ailleurs si la rencontre à Croke Park n’a pas rendu hommage au football offensif, c’est avant tout la faute aux Verts. Chez eux, les Irlandais n’ont pas vraiment inquiété la défense tricolore. La faute à un manque de génie, d’imagination et de prise de risques. Du coup, les Bleus – pas beaucoup plus offensifs – ont réussi à faire la différence sur une action individuelle et un tir dévié de Nicolas Anelka. Ca suffit largement au bonheur de la Fédération ainsi qu’à celui de Domenech, pas loin de sauver sa place sur le coup. 

 

Se mettre rapidement à l’abris…

N’empêche, le scénario vécu par les hommes de Trapattoni pourrait très bien se reproduire à l’inverse. Sauf énorme surprise ou blessure de dernière minute, Raymond Domenech ne changera pas de système. Gourcuff en meneur de jeu, Henry et Anelka sur les côtés pour alimenter un attaquant – certainement Gignac – seul dans l’axe. Derrière, quatre défenseurs et deux milieux défensifs. Soit sept joueurs défensifs avec le goal.  Bref, ça va jouer serré, c’est une certitude. Surtout que demain soir, tout le monde – sauf le public, mais ça fait bien longtemps que le sélectionneur n’y pense plus – se contenterait d’un bon vieux 0-0 qualificatif. 

 

…et éviter les prolongations 

Du coup, le risque de désillusion est grand. Ne pas marquer, ça, les Bleus savent faire. Ils l’ont prouvé à maintes reprises. Pourtant, ils seraient bien inspirés de planter (au moins) un but – et rapidement si possible – pour se mettre véritablement à l’abris. Il serait étonnant que cela fasse parti du plan de Domenech. Mais le sélectionneur a bon dos, il n’est tout de même pas sur le terrain. Si Thierry Henry se met à courir plus d’un quart d’heure pendant la rencontre, si Gourcuff est en jambes, si Anelka multiplie ses chevauchées – et continue à squatter l’axe malgré son poste d’ailier – si Gignac a le petit coup de réussite qui le caractérise, les Bleus doivent l’emporter une seconde fois consécutive contre cette équipe irlandaise peu enivrante. Ils le savent. 

Un but d’avance, ce n’est rien. Un corner, une boulette défensive ou un exploit individuel et ce sont les prolongations avec toute l’incertitude qu’elles comportent. Pour s’éviter un scénario catastrophe – remember France-Bulgarie ! – les Bleus n’ont donc pas le choix: à l’attaque!

 


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