Foot: pourquoi l’Irlande va-t-elle se qualifier ?

Ca y est! Les Bleus ont brûlé tous les jokers possibles. Cette ultime confrontation scellera donc le sort de ces interminables qualifications par un échec cuisant pour la France. En voici les principales raisons, forcément subjectives.

La France n’est même pas favorite. Les Bleus ont beau s’accrocher à une finale lors du dernier Mondial, l’équipe de Domenech ne fait plus peur à personne. A domicile, l’Irlande n’a donc rien à envier aux tricolores. Surtout que le sélectionneur français a été suffisamment mauvais depuis ses débuts pour donner de l’espoir aux adversaires. Dans le Guardian, le défenseur Richard Dunne ne s’en cache pas: « On sait que si on marque en premier, ils n’ont probablement pas l’homme qu’il faut pour retourner la situation. » Attaque frontale dans les dents de Raymond qui malheureusement ne peut être contredite. Les Celtes sont en plus sûr de leur force. Ils affichent un bilan sans aucune défaite lors de la phase de poule. Jamais les Italiens n’ont pu faire mieux que partager les points contre cette formation pour qui le « fighting spirit » signifie vraiment quelque chose. 

 

Un stade de folie

 

Aussi, l’intransigeant Giovanni Trapattoni a su tirer la quintessence de son groupe. Se basant sur une défense hermétique et physique, les Verts jouent juste et ne tentent pas ce qu’ils ne savent pas faire. La marque des équipes intelligentes. 

Samedi soir, ce seront 82500 spectateurs qui garniront les travées de Croke Park. Le froid et pourquoi pas la pluie se mêleront à ce rendez-vous de novembre. Des conditions habituelles pour les Irlandais qui peuvent vite prendre des allures de calvaires pour les Bleus moins habitués à ces conditions extrêmes. 

La formation irlandaise a donc de sérieux atouts à faire valoir et son statut auto-proclamé d’outsider lui sied à merveille. Cela-dit, si les Bleus ne voient pas l’Afrique du sud cet été, ce sera avant tout de leur faute.

 

Aucun fond de jeu

 

En effet, le système n’est toujours pas en place. Le poste d’attaquant titulaire reste une énigme. La défense n’a apporté que très peu de garantie et le milieu évolue surtout selon l’état de forme de Yohann Gourcuff. Ensuite, beaucoup de questions et d’incertitudes pour très peu de réponses. Thierry Henry, sensé être le leader du groupe, ne marque plus, ne court plus, centre de temps à autre, mais joue la totalité des matches. S’il marque un but de renard, on dira que Raymond est un génie. Peut-être. N’empêche son manque d’activité – surtout si on compare le Barcelonais à Nicolas Anelka, Karim Benzema ou encore Florent Malouda – sur son côté est un vrai cadeau pour la défense irlandaise. Surtout que Franck Ribéry ne sera pas là pour donner le change à l’opposé. Le Münichois est toujours blessé et manquera cruellement dans l’animation du jeu des Bleus face à une équipe celte des plus regroupées.

Sans fond de jeu, sans équipe-type, avec un sélectionneur qui faisant toujours des choix plus affectifs que rationnels, les Bleus vont à Croke Park sans aucune certitude. Les Irlandais eux, en salivent d’avance…  


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés