Brawn-Button: Duo gagnant

Hier au Brésil, les titres de champions du monde pilote et constructeur ont été attribués. Ils reviennent à Jenson Button et à son écurie Brawn GP. Retour sur une consécration immédiate.

 

Une razzia. Brawn GP s’est offert le titre constructeur et a placé ses deux pilotes parmi les trois premiers du classement individuel. Une réussite totale pour cette écurie qui est…dans sa première saison en F1. Née le 6 mars dernier, elle n’a vu le jour que pour pallier au départ de Honda. C’est Ross Brawn, ancien directeur technique chez Ferrari, qui rachète l’équipe. La firme nippone ne s’étant pas sauvée, elle continue à injecter des fonds durant la recherche de sponsors. Mais même sans autocollants, les bolides de Brawn surprennent. En réalisant de très bons temps lors des premiers essais, tout le monde sent que cette nouvelle écurie prépare un gros coup. Prophétique, Fernando Alonso déclarait alors: « Ils sont un pas devant nous. »  En effet, Ross Brawn, le « sorcier », est un génie de la mécanique. Son expérience et ses succès avec Ferrari – six titres de champion du monde des constructeurs à la grande époque de Michael Schumacher – parlent pour lui. Pour la première fois à la tête d’une écurie, il a fait les bons choix et a su assurer une monoplace ultra-performante dès le coup d’envoi de la saison. En avance sur les principaux favoris – Ferrari, Renault, Mercedes – les premiers Grand Prix décidèrent en fait de l’issue finale de la saison. A six reprises lors des sept premières courses, Brawn fit péter le champagne sur la première marche. A chaque fois, il s’agissait du même pilote: Jenson Button. Si ce triomphe est celui de Ross Brawn, il est tout autant celui du pilote britannique. 

 

Button remporte six des sept premiers Grands Prix

 

Arrivé en Formule 1 à seulement 20, Button était très attendu. Après plusieurs saisons encourageantes chez BMW et Benetton, l’Anglais débarque chez Honda. Son premier podium et sa première « pôle » en 2004 lui confirment qu’il a fait le bon choix. Honda en est en tout cas persuadé. Quand Button tente de retourner chez BMW, l’écurie japonaise envoie l’affaire devant les tribunaux et le pilote est contraint de rester une saison supplémentaire. Il terminera 5e au général et décidera surtout, de…rester. Une première victoire en 2006 à Budapest confirme le talent du pilote. Puis vint, cette saison, l’aventure Brawn GP. Aux commandes du meilleur bolide du championnat en début de saison, Button n’a pas laissé passer sa chance. Véritable glouton façon Schumacher, il rafle tout ce qu’il peut et « tue » le suspens très tôt. Et il a bien fait. A partir de cette septième course en Turquie, Button n’a plus rien remporté. Rattrapé par ses concurrents au point de vue des performances des monoplaces, Jenson n’a pas dominé la deuxième moitié de saison. Mais intelligent, il a toujours su rester placer, cumulant ainsi les points. Il remporte ainsi son premier sacre individuel, à 29 ans. Pas sûr que cela lui suffise. A Ross Brawn non plus… 

 



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