Rancunier, Maradona va trop loin

Après la qualification de la sélection argentine, Diego Maradona s’est lâché sur la presse de son pays. Vilipendé depuis des semaines par les médias, il a répondu par l’insulte.

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« J’étais vraiment dans une colère noire. Si quelqu’un s’est senti choqué ou blessé par mes paroles, je lui demande de m’excuser. » Forcément, Diego Maradona a déjà dû présenter ses excuses. Mais le sélectionneur ne décolère pas pour autant: « Ma colère était destinée à ceux qui, à mon avis, se sont comportés comme des anti-Argentins dans ces qualifications. Et à ceux-là, je n’ai rien à leur pardonner. Je n’ai pas à m’excuser auprès d’eux. » Voilà, des excuses officielles obligatoires et certainement réclamées expressement par la fédération. Pour le reste, El Pibe de oro n’a pas changé de point de vue. La presse l’a critiqué pour son manque de résultats. Qualifié pour le Mondial – même si ce fut loin d’être glorieux – l’ancien meilleur joueur de la planète tient sa revanche. Et il n’a pas manqué de faire savoir que le flot de cirtiques déversées à son encontre l’avait touché. A peine le but de la qualification inscrit que Diego se tournait vers la caméra avec des mots pas très tendres pour les médias. En conférence de presse, l’ex-enfant terrible du ballon rond balance aux micros: « A ceux qui n’ont pas cru en moi – pardon aux dames -, qu’ils me la sucent et continuent de me la sucer. Je suis blanc ou noir, je ne serai jamais gris » Sur le coup, il penche plus vers le côté obscur de la Force… Des propos vulgaires, outranciers, indignes d’une personnalité publique, forcément condamnés par l’ensemble de la presse et des témoins présents. En effet, si en France Raymond Domenech a opté pour le rôle de tête de turc populaire, Maradona lui, reste l’idole de tout un peuple. Malgré ses déboires, malgré les scandales, malgré la drogue… Maradona est sacralisé par l’essentiel de la population argentine. Un statut quasi-divin qui confère à ses propos une importance décuplée. En tant que sélectionneur, il ne peut se permettre de tels dérapages. En tant qu’icône, encore moins.

Un statut d’icône en Argentine

Mais Maradona restera toujours le même, ne mâchera jamais ses mots et surtout, ratera toutes les occasions de se taire. Il est comme ça, entier. Ca change des discours pré-écris de Thierry Henry et ses coéquipiers. Certes, mais l’Argentin, intouchable de toute manière jusqu’à la Coupe du monde, ne doit pas oublier le principal: gagner. Pour cela, il aura forcément besoin du soutien populaire. Pour l’heure, les Argentins laissent tout passer à leur idole, mais attention tout de même à ne pas trop tirer sur la corde. Une élimination précoce au Mondial pourrait ainsi lui coûter un méchant retour de bâton.


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