Recherche scientifique : Bientôt une vache aux pets écolos ?

Pour palier au problème grave du réchauffement climatique, la recherche scientifique ne cesse de faire des progrès dans ce sens. Et après l’énergie « propre », les voitures « propres », les chauffages « propres » et tant d’autres inventions écologiques pourquoi ne pas, après tout, envisager des vaches « propres » ? Car il est vrai que les gaz de l’animal, chargés de méthane, polluent énormément et participent activement au réchauffement climatique. Aux Etats-Unis, dans le cadre d’un plan de lutte pour la préservation de l’environnement, des scientifiques planchent sur des solutions afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre produit par les espèces bovines.

Afin d’atteindre son objectif de réduire de 17% d’ici 2020 les émissions de gaz à effet de Serre aux Etats-Unis, Barack Obama a proposé un plan de réduction des émissions de méthane fin mars. Ce gaz représente 9% des émissions de gaz à effet de serre aux Etats-Unis, et le plan, composé d’une longue liste de mesures vise principalement les énergies fossiles ainsi que l’agriculture. Le gouvernement américain va notamment demander aux éleveurs d’installer des systèmes de récupération et de réutilisation du méthane au sein de leurs exploitations agricoles.

Motivé par cet élan écologique, les scientifiques américains ont relancés leurs recherches concernant la création d’une espèce de vache « propre » en méthane qui ne rejettera plus, ou en bien moindre quantité, le gaz nocif pour l’environnement. Il est vrai que le méthane est 84 fois plus actif au niveau de l’effet de serre que le dioxyde de carbone, un gaz déjà très polluant.

Principale source du réchauffement climatique selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l ‘évolution du climat, le méthane provient en majorité (36%) du secteur de l’agriculture. Le fumier bovin en émet en quantité lors de sa décomposition et les pets de vaches en contiennent également.

Et la « vache de l’avenir » n’est pas une chimère selon le directeur du Centre américain d’innovation pour les produits laitiers, Juan Tricarico qui considère ce problème comme une priorité écologique. En effet, une équipe argentine travaille actuellement sur le projet : muni d’une pilule antiméthane ou d’un sac à dos à gaz, l’animal pourrait à terme ne plus émettre de gaz dans l’environnement. Les chercheurs rencontrent cependant un obstacle financier conséquent quand au déploiement national d’une telle technologie.

Une autre solution serait simplement de changer radicalement le régime alimentaire des élevages bovins. L’impact du méthane dans l ‘air pourrait être considérablement réduit en nourrissant les vaches en partie avec du basilic ou encore avec des granulés qui faciliteraient la digestion de l’animal. 


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