Démocratie: Hong-Kong en a marre d’être chinois

Les Hongkongais ont défié les pluies torrentielles du typhon pour manifester. Des dizaines de milliers de personnes se sont réunies lundi pour demander plus de démocratie.

A l’occasion du 16ème anniversaire de la rétrocession de l’ancienne colonie britannique à la Chine, les Hongkongais en ont profité pour demander plus de démocratie mais aussi la démission du chef de l’exécutif, Leung Chung-ying, soumis à Pékin.
Les slogans pleuvaient : « La démocratie maintenant », « A bas le Parti communiste chinois » et il y avait même des drapeaux de l’ancienne colonie britannique qui flottaient.

Ils ont aussi manifester pour demander à la Chine de tenir sa promesse d’organiser des élections démocratiques dans l’ancien territoire britannique en 2017. Les Hongkongais s’inquiètent des ingérences de plus en plus fortes du Parti communiste chinois (PCC) et rappellent Pékin à ses obligations.

Pour Jackie Hung, du Civil Human Rights Front, « L’interventionnisme du continent (Chine populaire) a atteint des degrés tels qu’on a l’impression que Pékin veut prendre le contrôle total de la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong ».

Selon une enquête annuelle publiée vendredi dernier par l’université de Hong Kong, seuls 33 % des Hongkongais se disaient fiers d’être chinois, l’adhésion la plus faible depuis 1998. Depuis leur intégration au continent en 1997, les Hongkongais sentent leurs libertés menacées et le processus démocratique promis par la Loi fondamentale (mini-Constitution qui régit Hong Kong) de plus en plus incertain.

Leung Chun-ying, devenu chef de l’exécutif en 2012, s’était engagé à démocratiser la vie politique dans ce territoire. Son successeur devrait être élu au suffrage universel direct en 2017 mais ses détracteurs affirment que les réformes tardent à être mises en oeuvre à cause de la pression de Pékin qui ne veut pas voir un système démocratique s’installer sur son territoire.


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