Richard III : le squelette découvert sous un parking est bien celui du roi

Les résultats des tests ADN viennent de tomber : le squelette exhumé quelques mois plus tôt dans les sous-sols de Leicester, en Angleterre, est bien celui de Richard III, le dernier roi de la dynastie des Plantagenêt, mort au crépuscule des années 1480. Une belle victoire scientifique qui boucle un mystère vieux de plus de cinq siècles…

Ce lundi 4 février, les experts de l’Université de Leicester (ville située au nord-est de Birmingham) ont confirmé que les ossements retrouvés il y a plusieurs mois dans les sous-sols de la cité appartiennent bien au roi Richard III. Au vu des analyses ADN, « la conclusion de l’Université de Leicester est que, au-delà de tout doute raisonnable, le corps exhumé en septembre 2012 (…) est bien celui de Richard III, dernier roi Plantagenêt en Angleterre » mort l’année de ses 32 ans, a déclaré sous une pluie d’applaudissements Richard Buckley, le responsable des recherches archéologiques.

Crâne de Richard III(University of Leicester/AP)

Crâne de Richard III
(University of Leicester/AP)

Décédé en 1485, le dernier souverain de la dynastie des Plantagenêt jouit d’une réputation aussi sulfureuse que monstrueuse. Vaincu par les Tudors au cours de l’illustre bataille de Bosworth, celle qui clôtura la Guerre des Roses entre les deux familles royales, il offrît son royaume contre un cheval. Dépeint comme un monarque infâme par Shakespeare, on raconte que sa dépouille fût exhibée dans les rues de Leicester avant d’être jetée dans la rivière. Ce ne sont que des spéculations infondées, voire des mensonges éhontés, selon les historiens, qui reconnaissent simplement que le lieu de sa sépulture est resté secret des années durant.

Le corps de Richard III, dont le crâne comporte de nombreuses traces de blessures, a finalement été découvert l’été dernier au fin fond d’un parc de stationnement… A l’emplacement d’une ancienne église détruite par les Guerres de Religion. C’est seulement aujourd’hui, au terme de recherches laborieuses, que les ossements ont été identifiés comme ceux du monarque.

Les membres de la « Richard III Society » veulent désormais voir réhabiliter le mal-aimé « Lost King ».

Crédits photo : University of Leicester/AP


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