Berlusconi : la saga continue !

Au cœur de la controverse « Noemi » depuis maintenant plusieurs semaines, le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, donne à voir une saga, qui a pris un tournant décisif ce jeudi. El Cavaliere propose lui-même de s’auto-flageller et met sa démission en jeu.

Résumé des épisodes précédents
Rappelez-vous, il y a quelques semaines, El Cavaliere accordait sa première interview à une chaîne de télévision française. Derrière cette exclusivité, se cache l' »affaire Noemi », du nom de la jeune fille de 18 ans qui a accueilli le chef du gouvernement  en guest star pour fêter ses 18 ans. Qu’à cela ne tienne, la digne Mme Berlusconi demande des excuses publiques. Ce que lui refuse bien sûr notre macho national. N’y tenant plus, l’épouse bafouée annonce donc sa demande de divorce à travers La Repubblica, le quotidien qui semble s’être juré la chute du chef. Face au scandale, l’opinion publique ne fléchit pas et les Italiens semblent même s’amuser des frasques de leur premier ministre. Et dire qu’il y a treize ans de cela, aux Etats-Unis, un certain Clinton était menacé de destitution et subissait la vindicte populaire pour des faits similaires, à cela près qu’ils ne concernaient pas une mineure au moment des faits.

Dans cet épisode…

Dans cet épisode, l’ex-petit ami de Noemi fait des révélations sur le couple et affirme que la jeune fille aurait été directement contactée par Silvio Berlusconi après que celui-ci ait été frappé par sa beauté sur des photos. Toujours selon le jeune homme, Noemi aurait passé quelques jours avec une amie au Nouvel An dans la luxueuse villa du Cavaliere en Sardaigne. Et de révélations en dénégations, le concerné clame son innocence : « Je le jure sur la tête de mes enfants (…) je n’ai pas eu de relation épicée ou plus qu’épicée avec elle ». Mais ce qui retiendra davantage notre attention : si on lui prouve le contraire, Berlusconi promet de démissionner. El Cavaliere n’a donc pas attendu que la presse ou l’opposition demande sa démission, il l’a lui-même mis dans la balance. Coup de bluff ou non, la vie de notre petit Silvio est hors de contrôle du magnat de la presse. Et dimanche dernier, il a été accueilli dans un stade de foot aux cris de « Papi ! Papi ! » (« papounet »), le surnom que lui aurait donné la belle Noemi.

Alors qu’il était le seul leader européen à se présenter aux élections européennes – parce que le seul à se targuer d’une cote de popularité de 73% – ce qui se présentait comme une « marche triomphale » berlusconienne devient un véritable « chemin de croix » (selon la formule du Figaro) et Monsieur s’est vu obligé d’annuler tous ses meetings électoraux.


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