Austérité : la révolte gronde en Europe !

Ce mercredi, une journée de mobilisation intersyndicale contre l’austérité risque de faire trembler le vieux continent ! En France, plus de 130 manifestations et rassemblements sont ainsi prévues.

« C’est la première fois dans l’histoire de l’Europe qu’aura lieu une mobilisation d’une telle ampleur simultanément dans nombre de pays », se réjouit la CGT, l’un des cinq syndicats – avec la CFDT, la FSU, l’Unsa et Solidaires – ayant appelé à manifester ce mercredi.

Dans le cadre de la journée de mobilisation européenne contre l’austérité, coordonnée par la Confédération européenne des syndicats (CES), des grèves générales paralyseront simultanément l’Espagne, le Portugal, la Grèce et l’Italie.

Outre l’Hexagone, des manifestations se dérouleront dans certains pays d’Europe de l’Est et des actions symboliques prendront place en Allemagne, en Autriche et aux Pays-Bas. A Bruxelles, les responsables syndicaux défileront d’ambassade en ambassade jusqu’au siège de la Commission européenne.

Pourquoi se soulever contre l’austérité ? Seule issue (apparemment) possible pour sortir de la crise économique qui met les pays du Sud de l’Europe à genoux et qui accable les autres, leur promettant prochainement un sort comparable. Aucune voie alternative ne semble se profiler. Alors… Faut-il tendre l’échine ? Faut-il se soumettre ?

Bernadette Ségol, secrétaire générale de la CES refuse d’abdiquer devant les politiques de rigueur – dont le fameux Pacte de compétitivité – et égrène les raisons de la colère : « A semer l’austérité, on récolte la récession, l’augmentation de la pauvreté et l’angoisse sociale ». « Dans certains pays, l’exaspération atteint son comble. Des solutions urgentes doivent être prises pour relancer l’économie et non l’asphyxier par l’austérité« , poursuit-telle.

Au cœur de la grogne des syndicats français : le Pacte de compétitivité annoncé le 6 novembre dernier par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Selon Bernard Thibault, futur ex-patron de la CGT, la politique du gouvernement socialiste n’est « pas suffisamment en rupture » avec celle de Nicolas Sarkozy. Opinion que ne partage pas la CFDT.

Les syndicats se rassemblent donc à l’occasion d’une mobilisation européenne « historique »… Mais autour de revendications parfois divergentes.

Crédit photo : Mal Langsdon/Reuters.


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