Copé appelle à la manifestation : est-il irresponsable ?

Jean-François Copé a une fois de plus déclenché les fureurs socialistes. Le candidat à la présidence de l’UMP a déclaré rêver d’une manifestation « comme celle de 1984, pour l’école libre ».

«François Hollande dispose par le fait même de notre Constitution de la totalité des pouvoirs au sein de notre République. Le seul endroit où peut s’organiser l’opposition républicaine dans notre pays, c’est l’UMP.» a-t-il expliqué, indiquant que s’il était élu le 18 novembre, et si l’exécutif ne revenait pas sur ses projets de réforme de société les plus emblématiques, il appellerait les Français à manifester.

Le maire de Meaux, qui ne manque pas une occasion d’exprimer son opposition intégrale au droit de vote des étrangers et au mariage homosexuel, s’est une nouvelle fois élever contre ces « projets de loi qui viendraient soit porter atteinte à l’intérêt supérieur de notre pays, soit déstructurer les piliers qui assurent la cohésion de notre société ou qui font monter le communautarisme ».

Les réactions n’ont pas tardé à se faire entendre.

Harlem Désir, le premier secrétaire du PS, a dénoncé lundi matin une « surenchère dangereuse » dans cet « appel » de Jean-François Copé « à descendre dans la rue ».

« En menaçant d’en appeler à la rue contre l’exécutif et les réformes de la majorité, le secrétaire général de l’UMP sort des limites du débat démocratique et républicain. », a-t-il expliqué.

Le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, a estimé que Jean-François Copé en appelait « à la rue, c’est-à-dire au désordre » et que cela démontrait « que, pour l’instant en tous cas, ce n’est pas un homme d’État. » Quant à Pierre Moscovici, ministre de l’économie, il a indiqué  qu’il ne pensait pas « que quand on est le chef d’un grand parti (…) on appelle à la rue.»


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