Tuerie de Chevaline : la piste du tueur fou sera-t-elle la bonne ?

Bientôt deux mois après le drame qui a couté la vie à la famille al-Hilli et au cycliste Sylvain Mollier, les enquêteurs réfléchissent à une nouvelle piste : celle d’un tueur déséquilibré, seul et pressé.

Les meurtres du 5 septembre 2012 sur la route forestière de la Combe d’Ire donnent du fil à retordre aux enquêteurs.

Et si aujourd’hui ils semblent se diriger sur la piste d’un tueur isolé et probablement fou, ils n’en écartent pas pour autant l’éventualité du différent familial qui aurait mal tourné.

En effet, une grosse somme d’argent présente sur un compte suisse appartenant au père décédé de Saad al-Hilli a été l’objet d’une tentative de retrait malhonnête. Et cela pourrait être le fait de Zaid, le frère de Saad, comme l’indiquait une source proche de l’enquête.

Mais dans l’immédiat, les enquêteurs regardent du côté des asiles psychiatriques de la région d’Annecy, et des clubs de tirs : un déséquilibré, un tireur fou aurait pu, dans un accès de démence, violemment attaquer la famille al-Hilli.

C’est en tout cas le scénario qu’établirait la gendarmerie française, selon Le Monde. Elle se baserait sur des témoignages de la fille ainée des al-Hilli, et sur des expertises balistiques. 

L’arme du crime serait un Luger, un objet ancien, dont l’on se servait dans l’armée Suisse dans les années 1930. Il s’agit plutôt d’une arme à feu de collection, et n’est pas de celles dont se servent les malfaiteurs dans le milieu du grand banditisme.

Le scénario du drame serait le suivant : Saah al-Hilli et Zainab, sa fille ainée, se trouvaient hors de leur voiture sur le parking de la route de la Combe d’Ire lorsque le tueur est arrivé et a ouvert le feu.

Atteint par une première balle, le père de famille aurait réussi à prendre le volant de sa voiture et a démarrer, selon le témoignage de Zaina. Il aurait renversé au passage Sylvain Mollier, le cycliste Uginois, qui aurait lui aussi pris une des premières balles.

Le tueur aurait ensuite executé méthodiquement les membres présents, en oubliant la fille cadette, cachée sous sa mère. La petite Zainab aurait elle pris des coups de crosse et Sylvain Mollier aurait été achevé d’une balle.

Ce sinistre scénario est l’une des pistes privilégiées des gendarmes. Loin d’être bouclée, l’enquête continue en France, en Suisse et en Angleterre, à la recherche de la preuve qui permettra d’établir avec certitude ce qu’il s’est passé le 5 septembre 2012 dans la paisible région d’Annecy.

 

 

 

 

Crédit photo : Le DL/ Norbert Falco.


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