Décès de Philippe Seguin : la mort d’un « enfant de la République »

Philippe Seguin, premier président de la Cour des Comptes, est décédé dans la nuit du mercredi au jeudi d’une crise cardiaque. Retour sur la carrière d’un homme qui en voulait, parti de rien et arrivé au sommet.

Philippe Seguin était un homme politique de droite, à la carrière remarquable : Ministre des Affaires sociales et de l’emploi sous François Mitterrand, il fut ensuite président de l’Assemblée nationale de 1993 à 1997,  puis président du RPR (Rassemblement pour la République), parti qu’il quitta à cause de divisions internes. Enfin, en 2004, il accéda à la haute fonction de Premier président de la Cour des comptes, fonction qu’il occupa jusqu’à sa mort.

Philippe Seguin se hissa au sommet grâce à son opiniâtreté. Son père mourut lorsqu’il n’avait qu’un an. Pupille de la nation, il étudia au Lycée Carnot à Tunis. Puis, sa mère décida de rentrer en France où Philippe Seguin passa alors son bac. Son volontarisme le mena jusqu’au diplôme de l’école normale d’instituteurs avant d’être élève à l’ENA (Ecole Normale d’Administration), puis  Président du Conseil d’Administration de l’Institut d’Etudes Politiques d’Aix-en-Provence.

Valérie Pécresse, dans un communiqué, parle de Philippe Seguin comme d’un « enfant de la république » à cause de son parcours peu commun et, ombre au tableau, rappelle le soutien qu’il lui apporta dans sa réforme de universités : « Valérie Pécresse tient tout particulièrement à lui témoigner toute sa reconnaissance pour le soutien qu’il lui a apporté tout au long de la réforme des universités ; attaché au rayonnement de l’université et de la recherche française en Europe et dans le monde, il a notamment œuvré pour améliorer l’organisation de la recherche française ».

A l’annonce de la nouvelle du décès de Philippe Seguin, les réactions du monde politique sont unanimes, de droite comme de gauche.

Frédéric Lefebvre, porte-parole de l’UMP, déclare : « Philippe Séguin était un homme droit et passionné qui a consacré toute son énergie au service des autres. Sa mort sonne comme un coup de tonnerre, il nous plonge dans une profonde tristesse ».

Lionel Jospin, ancien premier ministre socialiste dit être « triste parce que c’était une grande personnalité, un fort caractère, et puis un homme qui s’inscrivait dans une tradition gaulliste au moment où le gaullisme était un peu oublié à droite ».

Tous louent l’énergie folle d’un homme qui n’entendait pas se laisser marcher sur les pieds.


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