Mali: Une guerre civile est à envisager!

La situation au Mali est de plus en plus préoccupante et l’avenir du pays est incertain. Après le coup d’Etat d’il y’a deux semaines, des rebelles touareg et des groupes islamistes ont pris le contrôle de métropoles au Nord du pays, le scindant en deux. Le Mali est au bord de la guerre civile. 

Après le coup d’Etat militaire perpétré le 22 mars à Bamako contre le président Amadou Toumani Touré, les touaregs et islamistes ont profité de la désorganisation de l’armée malienne pour couper le Mali en deux plaçant ainsi le pays dans une situation chaotique. Aujourd’hui, les touaregs sont passés au stade supérieur: le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) a officiellement auto-proclamé l’indépendance du territoire dont il contrôle désormais une partie dans le Nord du pays.

« Le comité exécutif du MNLA appelle la communauté internationale dans son ensemble à reconnaître immédiatement, dans un esprit de justice et de paix, l’indépendance de l’Etat de l’Azawad« a écrit Billal Ag Acherif Acherif, le leader de l’organisation. Mais aucun Etat ne compte reconnaître l’indépendance de l’Azawad. Les voisins du Mali comme les puissances européennes trouvent absurde cette auto-proclamation qui ne fait que plonger le Mali dans le chaos. Gérard Longuet, le ministre français de la défense a expliqué que  » la déclaration d’indépendance unilatérale n’aura pas de sens » tant qu’elle n’est pas reconnue par les Etats africains.

Touaregs et islamistes ne risquent plus de rester alliés pour longtemps. Les islamistes liés à AQMI (Al Qaida au Magreb Islamique) deviennent trop encombrants pour les touaregs qui se sentent prêts à retourner leurs vestes contre leurs partenaires d’hier « Maintenant par rapport aux extrémistes, … nous savons que le MNLA a une lourde mission à accomplir, celle de sécurisation totale des régions de Gao, Tombouctou et Kidal« , précise le mouvement. Objectif? L’obtention du soutien de l’Occident qui craint de voir le nord du Mali se transformer en un sanctuaire du terrorisme.

Mais la crise Malienne n’est pas que politique, une crise humanitaire à venir est également à déplorer. Les prémices d’une crise alimentaire due à la sécheresse au nord du pays sont déjà signalées.

 

 


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