Islamistes : Les arrestations se poursuivent et la polémique enfle!

Après le spectaculaire coup de filet de vendredi dans les milieux islamistes, une nouvelle opération policière était en cours ce mercredi. Dix personnes ont été interpellées dans plusieurs villes. Les adversaires de Nicolas Sarkozy sont surpris par l’agenda de ces arrestations. Alors opération policière ou opération communication pour le président candidat?

A 18 jours des élections présidentielles, la tension monte et tout est interprété selon des agendas électoraux. Les récents coups de filets dans les milieux islamistes n’échappent pas à la règle.

Le front national dénonce une « gesticulation électoraliste »  de la part de Nicolas Sarkozy. «Les arrestations ultra-médiatisées d’islamistes quelques semaines à peine avant le premier tour le rappellent aux Français…Nos compatriotes n’ont pas oublié que la même agitation a caractérisé l’ensemble du mandat Sarkozy, par exemple au sujet des Roms à l’été 2010, sans que rien en réalité ne change, au contraire» a déclaré le porte parole de Marine Le Pen dans un communiqué.

Le PS n’a pas manqué l’occasion d’exprimer son désarroi face à la surmédiatisation de ces arrestations. Martine Aubry s’est dite «choquée» par la présence d’équipes de télévision sur place. «Je suis pour la fermeté mais pas pour le spectacle, je suis toujours choquée de voir que les télévisions sont là, laissons la justice faire son travail», a déclaré la première secrétaire du Parti socialiste.

François Hollande d’habitude prudent s’est dit tout de même surpris par l’agenda des arrestations. «S’il y a des soupçons, s’il y a des risques, ils doivent être conjurés. Ce qui peut surprendre, c’est pourquoi le faire après un acte terroriste qui a profondément affecté les esprits» a indiqué le candidat socialiste avant de nuancer son propos et de rajouter  «Je ne mets pas en cause du tout ce qui se fait, ce que je dis simplement c’est que nous aurions dû, pu, peut-être, faire davantage avant».

Le candidat centriste est également choqué par la présence des journalistes lors des opérations. «Des interventions policières de cet ordre sous le contrôle de la justice ne devraient pas se faire, me semble-t-il, sous forme publicitaire. La sécurité et la mise en scène, ce sont deux choses différentes, et on a besoin d’un Etat qui soit extrêmement sérieux dans son contrôle dans son renseignement et sobre dans ses attitudes» a précisé le candidat du MODEM.

Les arrestations dans les milieux islamistes ne s’arrêteront sans doute pas en si bon chemin. La question que se pose les adversaires de Nicolas Sarkozy est légitime. Pourquoi maintenant, pas avant? l’agenda des arrestations est troublant. Il est vrai qu’à la veille des élections présidentielles, impossible de ne pas douter. Si la polémique ne cesse d’enfler, un mot d’ordre règne : Laissons la justice faire son travail en toute indépendance. La justice, elle, n’a pas à obéir à un agenda électoral.

 

 


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