Otages au Yémen : Ils sont libres !

Les trois humanitaires de l’ONG française Triangle génération humanitaire ont enfin été libérés dans la nuit de dimanche à lundi 14 novembre, après avoir été retenu pendant 5 mois en otage au Yémen par Al-Qaida. Ils avaient disparu le 28 mai à Seyoun, à 600 kms à l’est de Sanaa, alors qu’ils travaillaient pour un programme de développement agricole et de remise en état d’infrastructures.

Des sources tribales avaient indiqué, à la fin de juillet, que les trois otages français, âgés de 25 à 30 ans, étaient retenus en captivité par des éléments d’Al-Qaida. En échange de leur libération, une rançon de 12 millions de dollars, soit 8,72 millions d’euros, était demandée. Selon des sources tribales et de sécurité, plusieurs millions de dollars auraient été payer pour libérer les trois français. « Un riche homme d’affaires yéménite, Ahmed Ben Farid Al-Souraimeh, qui vit en exil dans le sultanat d’Oman, a joué un rôle déterminant dans la libération des otages », a expliqué la source tribale sans plus de détails.

« Les trois Français sont en bonne santé. Ils sont en ma compagnie à Ataq, une heure après leur libération par Al-Qaida », a déclaré, de son côté, un chef tribal, qui a mené une médiation pour leur remise en liberté. « Ils passent la nuit à Ataq et seront conduits dans la matinée à Sanaa », a déclaré, pour sa part, un responsable des services de sécurité dans la province de Chabwa. « La médiation tribale a été menée auprès de Fahd Al-Qussa, un chef d’Al-Qaida dans la péninsule Arabique [AQPA], dont les hommes retenaient en otage les trois Français », a précisé un responsable local. Les ex-otages étaient « retenus ces dernières semaines dans la province de Chabwa », a-t-il ajouté. Chabwa, un fief de l’AQPA, est la province d’origine d’Anwar Al-Aulaqi, l’imam américano-yéménite tué le 30 septembre lors d’une frappe américaine au Yémen.

Le co-directeur de l’ONG, Christian Lombard, a exprimé sa satisfaction devant la presse. « On n’imaginait pas un dénouement aussi rapide », a t-il déclaré à Lyon. « Les dernières nouvelles remontaient à une quinzaine de jours », a-t-il poursuivi, rappelant que le ministre de la défense Gérard Longuet avait dit « que les revendications étaient confuses ». « On a été avertis dans la nuit, on a été un peu surpris, mais c’est un grand soulagement », a ajouté M. Lombard.

Dans un communiqué, le gouvernement française avait vivement remercié le sultanat d’Oman pour sa participation à la libération des otages français. « Le chef de l’Etat remercie chaleureusement le sultan d’Oman et les autorités omanaises pour leur aide déterminante, ainsi que toutes les personnes ayant contribué à cet heureux dénouement ». Le sultan d’Oman avait déjà été médiateur dans la libération de deux randonneurs américains détenus alors en Iran sous l’accusation d’espionnage.

Après la prise en otage des trois humanitaires, l’ONG avait suspendu ses programmes au Yémen.

 

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