Mouammar Kadhafi : il pourrait être encore en Libye

C’est même presque sûr ! Mouammar Kadhafi serait en Libye, mais sa localisation reste incertaine.  Les nouvelles autorités libyennes ont en effet affirmé mercredi que Mouammar Kadhafi pourrait être arrêté à Syrte au cours des prochains jours.

Cependant, ce n’est pas l’avis des rebelles libyens. « Khadafi n’est pas à Syrte. Seul, son fils Muatassem dirige les combats », affirme cet officier supérieur rebelle. Sans attendre la dernière bataille, voilà longtemps que le raïs a pris la route du grand sud. Selon le CNT, il serait à Ghadamès près de la frontière. Mais l’officier n’y croit pas : « Il est ici, à l’extrême sud-ouest du pays, dans la région de Ghat, à 1.340 kilomètres de Tripoli, hors de portée des raids de l’Otan, à trente kilomètres de la frontière algérienne et tout proche du Niger et du Tchad. « C’est par là que sa famille s’est enfuie en Algérie. De l’autre côté, il y a l’oasis de Djanet où Aïcha, la fille de Kadhafi est née, prénommée aussi « Espoir de Djanet ».

Est-ce par là qu’il faudrait chercher alors ? En tout cas, le CNT et l’OTAN sont au courant des (bonnes) relations qu’entretient Kadhafi avec la communauté touareg. « Kadhafi a toujours aidé les Touaregs et obtenu leur soutien. Pour refuge, le dictateur déchu peut compter sur des milliers de kilomètres carrés de désert et des frontières à portée de main. » Et à quoi peut rêver un Kadhafi perdu dans les sables ? « Selon mes informations, il veut fédérer la partie désertique du Sud de la Libye et de l’Algérie, l’extrême nord du Mali, du Niger et de la Mauritanie, créer un gouvernement avec drapeau et armée. Bref, fonder un Touareg-land. Ca vous étonne ? Vous savez, Mouammar Kadhafi ne changera jamais ! ».

Pendant ce temps-là, les combats continuent, notamment à Syrte, où les rebelles font face à une résistance acharnée des combattants pro-Kadhafi. Les soldats du CNT traquent chaque homme loyal au régime de l’ancien dirigeant déchu, maison après maison. Les ministres de la Défense des 28 pays membres de l’OTAN, dont la plupart ne participent pas à l’opération, devaient débattre jusqu’à jeudi de la situation en Libye mais sans qu’une décision ne soit attendue sur la fin de l’opération.

 


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