Compagne d’Hollande : espionnée par la police mais pour quelles raisons?

Suite à un article paru ce mardi sur le site internet du journal L’express faisant état d’investigations sur Valérie Trierweiler, la compagne de François Hollande, le Ministre de l’intérieur a décidé de porter plainte contre le directeur de la publication et le rédacteur de l’hebdomadaire.

Un nouveau scandale d’écoute éclabousse le pouvoir. Selon L’express « la journaliste Valerie Trierweiler aurait fait début 2011 l’objet d’une investigation sur son passé et son entourage par la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris. Celle-ci dément. » 

Valérie Trierweiler, journaliste de Paris Match , est la compagne du candidat aux primaires socialistes, François Hollande. Les services de renseignements se seraient penchés sur la vie privée d’un des favoris à l’élection présidentielle. Simple hasard ? Ce dernier a demandé que « toute la transparence soit faite autour de cette affaire » . La polémique est lancée, les socialistes s’étant indignés face à ces révélations.

Claude Guéant a déposé plainte contre L’Express pour diffusion de fausses informations et diffamation : « Quand on accuse, on apporte des preuves et quand on n’a pas de preuves, et si on n’a pas de preuves, on n’insinue pas » . Dans son communiqué, le ministère a jugé que les accusations de L’Express portaient « atteinte à la réputation de la police dans son ensemble » . Christophe Barbier a démenti ce matin sur I-Télé « L’Express ne diffuse pas de fausses informations, ne se prête à aucune manipulation politique et ne mène aucune cabale contre le pouvoir ».

Valérie Trierweiler, « abasourdie », a annoncé sur Twitter qu’elle arrêtait l’émission « 2012 portrait de campagne » qu’elle présentait sur Direct 8. Elle s’est déclarée « très choquée d’apprendre qu’une enquête a pu être ordonnée et effectuée, aux fins de fouiller sa vie privée ». Elle et son avocate se réservent le droit d’utiliser tous les recours possibles pour obtenir des explications, et n’excluent aucune voie, y compris judiciaire, pour que cette affaire soit élucidée. François Hollande, en déplacement à Chambéry a réagi en estimant que si ces écoutes étaient avérées, elles constituaient « une intrusion, une pression qui est tout à fait inacceptable« .

En cette rentrée politique agitée, les affaires embarrassantes pour l’Etat se suivent et ne se ressemblent pas. L’UMP accuse le PS d’envenimer le climat actuel et d’alimenter des pseudos-scandales en sa faveur. Mais, si les faits étaient avérés, le PS comme les Français ont le droit de savoir qui à commandité cette enquête et à quelle fin politique?


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