Sarkozy: face à la colère des enseignants, il défend les ouvriers !

La grève de mardi a rassemblé des enseignants du public mais aussi du privé, protestant contre le manque de moyens alloués à l’Éducation nationale et notamment les suppressions de postes.  Nicolas Sarkozy n’a semble t-il pas voulu entendre le message. Démagogique le président?

Face à ce mouvement de contestation dénonçant les carences du système éducatif français et la baisse alarmante des effectifs d’enseignants à l’école, le constat est sans appel : 10 000 postes ont été supprimés chaque année sous le quinquennat de Sarkozy. Les organisations syndicales ont manifesté pour s’opposer au projet de budget 2012 qui est examiné ce mercredi en conseil des ministres. Celui-ci prévoit la suppression de 14 000 postes dans l’Éducation nationale, portant à 80 000 le nombre de postes supprimés entre 2007 et 2012, alors que les effectifs d’élèves augmentent.

Maintenant, on demande juste aux professeurs de faire moins avec moins…L’éducation n’est t-elle pas une priorité essentielle pour l’avenir d’un pays, pour former ses futurs citoyens? Rappelons que la France détient la dernière position au niveau du nombre de professeurs par élèves au palmarès de l’OCDE parmi les 34 pays faisant parti de l’organisation.

Alarmant ? Mais non ! C’est la crise on vous le répète, les coupes budgétaires ne peuvent être empêchées comme le martèle l’UMP, la réduction du nombre de postes de fonctionnaires c’est inévitable. A l’Éducation nationale, la situation se dégrade avec l’augmentation des travailleurs précaires, la pénurie de remplaçants, le manque de formation des nouveaux enseignants. Sarkozy a donc simplement répondu aux grévistes que leur statut de fonctionnaire les protège contrairement aux ouvriers qui souffrent des délocalisations. Plutôt que de débattre du véritable fond du problème, c’est à dire la dégradation de l’enseignement en France et les classes surchargées, Sarkozy a préféré relativiser, précisant que son devoir de chef d’État allait plus envers les secteurs ouverts à la concurrence.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=4UAbUDH911E[/youtube]

C’est pourtant pour les élèves, premiers à subir les suppressions de poste, que les enseignants ont voulu pousser ce cri d’alarme. Le nombre de grévistes étant estimé de 110 000 à 170 000 dans toute la France. Et fait inédit : les enseignants du privé ont eux formé une mobilisation historique jamais vue depuis 1984. Si cette grève peut-être perçue comme le « rituel » de la rentrée pour les enseignants, il ne faut pas minimiser la situation inquiétante vers laquelle tend l’éducation de nos enfants. Ne t’inquiète pas Nicolas, les enfants des ouvriers n’ont pas besoin d’enseignants, c’est leurs parents au chômage qui leur feront cours !


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés