Mediator : La juge Prévost-Desprez paye le prix fort

Déjà privée de l’affaire Bettencourt, la juge Prévost-Desprez, menacée de sanctions disciplinaires après ses propos mettant en cause Nicolas Sarkozy dans l’ouvrage de deux journalistes du Monde (Sarko m’a tuer), doit s’effacer provisoirement aussi du dossier Mediator.

Elle ne présidera donc pas l’audience sur le dossier Mediator prévu fin septembre à Nanterre, a annoncé le président du tribunal de Nanterre, Jean-Michel Ayat. « Il n’y a pas de sanction, il n’y a pas de dessaisissement » à l’égard de la juge Prévost-Desprez, a-t-il déclaré, soulignant que la juge avait accepté de s’effacer provisoirement du dossier du Mediator à la demande de sa hiérarchie, pour permettre à la justice de « travailler dans la sérénité ». Il a également précisé qu’il avait demandé à la juge « d’envisager de lui céder la présidence des audiences de procédure du 26 et 27 septembre dans le dossier Mediator pour préserver les justiciables des antagonismes récurrents au tribunal de Nanterre, ce qu’elle a accepté vendredi ».

Par ailleurs, initialement prévue mercredi, la convocation chez un juge d’instruction bordelais de la magistrate de Nanterre a été annulée et reportée à une date ultérieure, a indiqué mardi dans un communiqué le parquet de Bordeaux. Isabelle Prévost-Desprez a affirmé dans le livre des journalistes du Monde Fabrice Lhomme et Gérard Davet que l’ex-infirmière de la milliardaire avait « confié à (sa) greffière, après son audition par (elle): ‘J’ai vu des remises d’espèces à Sarkozy mais je ne pouvais pas le dire sur le procès verbal' ». Les propos avaient ensuite été démentis par les personnes concernées.

Au sujet de Robert Bourgi et de la juge Prévost-Desprez, Christian Jacob s’est d’ailleurs agacé de « ces gens qui vont s’étaler dans la presse plutôt qu’aller voir la justice s’ils ont des déclarations à faire, c’est stupéfiant ». Et la liberté d’expression ?


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