Egypte : manifestante, es-tu vierge?

Amnesty Internationnal, l’ONG qui défend les droits de l’homme a demandé hier à ce que les auteurs des tests de virginités forcés sur des manifestantes en Égypte soient traduits en justice.

En mars dernier, lors des manifestations réclamant le départ d’Hosni Moubarak et un changement de régime politique, des insurgés avaient été arrêtés. Depuis on découvre peu à peu les horreurs qu’ont subis les détenus. Les manifestants parlent de torture, ils se faisaient frapper et électrocuter. Mais l’épouvante ne s’arrête pas là pour les femmes : elles ont subi des tests de virginités.

Les dirigeants de l’armée égyptienne prétendent qu’il s’agissait d’une mesure visant à prouver que les femmes n’avaient pas été violées par les soldats. Derrière ce prétexte, la véritable raison c’est qu’ainsi les militantes seraient discréditées auprès de la population qui les accuserait de prostitution. En Égypte, les femmes qui ne sont pas mariées doivent être vierges. Selon un général égyptien, aucune d’elle ne l’était. Propos à tenir avec modération, car les médecins attestent que leurs résultats ne sont pas fiables.

Salwa Hosseini a 20 ans et faisait partie des manifestantes de la place Tahrir. Elle a témoigné pour la chaîne télévisée américaine CNN. Elle y raconte que les militaires l’ont forcée avec ses camarades à se déshabiller pour une fouille au corps dans une pièce non fermée, où n’importe qui pouvait les voir. D’autres manifestantes racontent que des hommes les ont photographiées nues.

Amnesty Internationnal se bat pour les droits de la femme dans un pays en pleine transition politique.

Credits photos : Salwa Hosseini, tirée d’une vidéo de CNN


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