Quotas dans le Foot : on connaît la taupe

Les heures de gloire du football français sont loin désormais. Après l’ère de la suprématie au niveau mondial (98-2002), les Bleus ont peu à peu sombré. Apothéose de cette chute freinée ?  La coupe du monde 2010 en Afrique du Sud où les Bleus n’avaient pas dépassé le premier tour. Peu étonnant quand on sait que l’effectif sélectionné par Raymond Domenech avait des difficultés à descendre d’un bus, imaginez sur un terrain. Alors qu’on pensait être sorti de la spirale infernale, un nouveau scandale éclabousse depuis plusieurs jours le beau maillot bleu de l’Equipe de France : l’affaire des quotas ! En effet jeudi dernier, le site d’information Mediapart a fait paraitre une enquête dans laquelle le site affirme avoir des preuves contre les dirigeants de la DTN et de la FFF qui chercheraient à réduire le nombre de noirs et d’arabes dans les différentes équipes de France.

Aujourd’hui, la « taupe » qui aurait délibérément donné ses enregistrements à Mediapart s’est dénoncée. Selon Le Parisien d’aujourd’hui, Mohamed Belkacemi, chargé à la Fédération française de football (FFF) du football des quartiers, se serait dénoncé lors d’une audition effectuée par la mission d’enquête de la Fédération, qui doit rendre ses conclusions en début de semaine prochaine. Il a participé à la réunion du 8 novembre dernier au cours de laquelle a été évoquée l’idée d’instaurer officieusement des quotas de sélection pour les jeunes joueurs binationaux d’origine africaine et maghrébine.

« C’est sorti dans la presse, donc je vais avoir un peu de mal à vous démentir », a déclaré la ministre des Sports, Chantal Jouanno, sur France Inter, confirmant ainsi implicitement les informations du Parisien. Deux enquêtes parallèles de la FFF et du ministère ont débuté à la suite de la publication de l’enquête par Mediapart. Celle de la FFF pourrait décider de sanctions administratives allant jusqu’au licenciement des personnes en présence lors de cette réunion du 8 novembre. Celle du ministère devra déterminer s’il y a lieu de saisir la justice.

Pour le moment, pas d’information officielle concernant Laurent Blanc qui est lui aussi touché par cette polémique. Dans la matinée, Chantal Jouanno a une nouvelle fois pris la défense du sélectionneur des bleus. « Jamais je n’ai entendu de tels propos dans la bouche de Laurent Blanc. Je lui ai parlé vendredi soir et samedi. Il était atterré et assez blessé », a-t-elle déclaré.

Affaire à suivre.


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