Primaires à l’UMP : la solution pour « éviter la catastrophe » ?

Panique à l’UMP ! Selon les derniers sondages – eh oui, encore…- publiés dans Le Parisien, Nicolas Sarkozy serait éliminé dès le premier tour des élections présidentielles ! Même s’il est confiant, ce n’est pas le cas des membres du parti majoritaire, qui commencent à craindre un désastre. Parmi eux il y a Alain Lamassoure, qui est persuadé que les primaires sont LA solution pour sauver la droite.

Alors que l’UMP, par la voix de Jean-François Coppé, mettait récemment en doute la légalité des primaires socialistes, il se pourrait bien que le parti présidentiel en organise aussi ! C’est en tout cas ce qu’à demandé l’eurodéputé Alain Lamassoure, ancien ministre et proche d’Alain Juppé. « Il faut une primaire à l’UMP, sinon on court à la catastrophe ! », a-t-il estimé dans une tribune publiée dans Le Monde.

Sur RTL, Alain Lamassoure a expliqué que grâce à des primaires, « la majorité, au lieu de se préparer à partir divisée et peut-être résignée derrière le candidat sortant, sera à ce moment-là regonflée et redynamisée derrière un candidat qui aura retrouvé toute sa légitimité. » Il n’est pas le seul à avoir défendu cette idée : Hervé Mariton, député UMP de la Drôme, s’est exprimé au micro d’Europe 1 pour évoquer un scrutin destiné à approuver le candidat de l’UMP. Il s’agit pour lui de dire aux électeurs « que, oui, il y aura un débat à l’UMP » concernant le choix du candidat.

Ce n’est pas l’avis de Nadine Morano, ministre de l’Apprentissage et de la Formation professionnelle pour qui « la question ne se pose même pas » puisque l’UMP a « un leader, un candidat naturel » en la personne de Nicolas Sarkozy. Vraiment ? Pas sûr, quand on regarde les derniers sondages Harris Interactive publiés dans Le Parisien : Nicolas Sarkozy accèderait au deuxième tour seulement si Ségolène Royal est la candidate du PS (ce qui est peu probable, soit dit en passant). Même si ces énièmes sondages à un an de la présidentielle ne veulent rien dire, il y a mieux pour un candidat naturel que de craindre un « 21 avril à l’envers »…

Surtout que l’organisation de primaires est risquée. Le premier, c’est de diviser les voix plutôt que de les réunir, ce qui peut avoir un effet désastreux sur le candidat de droite. Même s’il est vrai que les divisions s’affichent déjà à l’UMP, notamment avec le départ de Jean-Louis Borloo. D’ailleurs, les éventuelles primaires seraient ouvertes à tous les candidats de droite, dont JLB et Dominique de Villepin ou Jean-François Copé et François Fillon (même s’ils visent plutôt 2017).

Cependant, Nadine Morano a reconnu que le chef de l’Etat « sollicitera les suffrages des militants de l’UMP », comme cela est prévu par les statuts du parti.

[poll id= »116″]


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés