Présidentielles 2012 : les faiblesses de François Hollande

Comme « prévu », François Hollande a annoncé hier sa candidature pour les primaires socialistes en vue des élections présidentielles de 2012. Mais, face à des noms comme Martine Aubry ou Dominique Strauss-Kahn, il n’apparait pas comme le meilleur candidat pour les socialistes.

François Hollande attendait d’être réélu à son poste de président du conseil général de Corrèze pour annoncer sa candidature. C’était chose faite hier après-midi, le Parti socialiste compte donc un nouveau candidat pour ses primaires qui se dérouleront à partir d’octobre 2011. Un de plus.

A l’heure où seuls trois socialistes sont officiellement candidats (Ségolène Royal, Arnaud Montebourg, et Manuel Valls), Hollande jouit d’une popularité croissante dans les sondages. Mais cela suffira-t-il s’il doit affronter Martine Aubry ou Dominique Strauss-Kahn ? Ce n’est pas gagné car l’ancien Premier secrétaire du PS affiche quelques faiblesses.

La première, qui sera certainement mise en avant par ses détracteurs, c’est son inexpérience gouvernementale. Ainsi, Hollande n’a jamais été « plus haut » que la tête du PS, alors que Martine Aubry a été ministre de l’Emploi entre 1991 et 1993 et de 1997 à 2000 ; et que DSK a été ministre de l’Industrie (91-93), puis de l’Economie et des Finances (97-99). Même Ségolène Royal a déjà appartenu au gouvernement !  Pour sa défense, François Hollande jure mordicus que Lionel Jospin le consultait souvent lorsqu’il était Premier ministre.

Malgré son changement d’image – qui correspond étrangement avec son changement de compagne – François Hollande souffre de son passé à la tête du PS. Ainsi, pour beaucoup de socialistes, il a laissé le parti en mauvais état en 2008. Après presque dix ans à la tête du PS, il n’a jamais réussi à s’imposer comme un candidat incontournable… Ce qui pourrait jouer en sa défaveur.

La carrure internationale, ça compte également. Et dans le quatuor socialiste Aubry-DSK-Hollande-Royal, François Hollande est celui qui en a le moins, voire pas du tout. Rappelons que Strauss-Kahn est à la tête du Fonds monétaire international dont le siège est à Washington, et qu’il est continuellement en déplacement dans les autres pays du globe. Quant à Royal et Aubry, elles se sont déjà souvent montrées à l’étranger. Avec des déplacements prévus en Algérie ou en Grèce, Hollande a bien compris qu’il devait progresser de ce côté-là.

Au final, François Hollande n’apparait pas vraiment comme un candidat avec la stature de l’actuelle Première secrétaire du PS, ou de l’encore indécis directeur général du FMI. Il ne faut pourtant pas cacher que la gauche a besoin d’un homme (ou d’une femme, évidemment) fort qui prenne le pouvoir de façon claire et qui rassemble les électeurs de gauche derrière-lui, tout comme François Miterrand en son temps. Hollande correspond-t-il a cette description ? Pas sûr.

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