Nicolas Sarkozy veut passer la main aux libyens

« M. Kadhafi, s’il est convaincu de crimes contre l’humanité, sera déféré devant un tribunal pénal international (…) mais ce n’est pas à nous de décider quel doit être le gouvernement libyen futur et quel doit être le sort politique de M. Kadhafi » a déclaré le chef de l’ État français lors d’une conférence de presse.

Il a ajouté  que « L’avenir de la Libye, les choix politiques de la Libye, y compris ce qu’ils choisiront de faire de M. Kadhafi et de ses séides, c’est le problème des Libyens, ce n’est pas notre problème».

Une position difficile à croire quand on sait que le recrutement pour la bataille est toujours en cours. En effet le même Nicolas Sarkozy a déclaré avoir « eu à 22h30 le prince héritier des Emirats arabes unis, qui [lui a] indiqué que les Emiratis avaient pris la décision d’engager 12 avions dans la coalition ». Et cela après le Qatar qui a décidé d’engager six avions.

Alors si  « nous ne sommes pas là-bas pour faire la révolution à la place des Libyens ou pour résoudre les problèmes politiques qui appartiennent aux Libyens » comme l’a si bien répété le chef de l’ État on aimerait bien savoir ce que font les Rafales les Mirages et le « Charles de Gaulle » en Libye.

Pendant que se tenait  le dîner des chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne, Kadhafi et son gouvernement annonçait que les frappes de la coalition internationale avaient causé en cinq jours la mort de près de 100 civils.

Des journalistes de Reuters et d’autres médias ont été conduits dans la nuit de jeudi à vendredi à l’hôpital central de Tripoli où 15 corps leur ont été montrés aucune interview de ces victimes n’était possible. D’après Jean-Stephane Brosse journalistes de Reuters « Il était impossible de vérifier que ces victimes ont péri dans ces raids qui débutent généralement à la tombée de la nuit et sont suivis par les tirs de la défense anti-aérienne libyenne. Les cadavres, certains carbonisés, gisaient sur des chariots métalliques. Certains étaient recouverts d’épaisses couvertures. Trois des corps étaient ceux de femmes portant des vêtements civils. La plupart des cadavres portaient un uniforme militaire. » Ils n’ont pu obtenir aucun nom de victimes et il était impossible de parler aux médecins. « Un corps était enveloppé dans un sac blanc portant la date du 18 mars, avant les premières frappes, le lendemain. »

Aucun  site civil « bombardé » n’a été montré aux journalistes malgré leur demande. Réalité ou manipulation des médias la réponse semble être clair.


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