Foot : Les Bleus ne rassurent pas

Il reste deux rencontres à l’équipe de France pour se qualifier pour la prochaine Coupe du monde. Pourtant, rien ne semble tourner bien rond au sein des Bleus en ce moment.

Deux matches contre les Iles Féroé et l’Autriche. Deux rendez-vous à ne surtout pas rater pour l’escouade de Raymond Domenech. Si la 1ère place, les Serbes comptent 4 points d’avance, étant presque hors d’atteinte, les tricolores doivent au moins assurer leur place en barrages. Bien sûr, la faiblesse des adversaires devrait permettre de remplir le contrat sans trop de difficultés. Et il faut bien compter là-dessus car les Bleus n’offrent plus aucune garantie. Surtout qu’en ce moment, l’actualité ne les laisse pas souffler.

Des absences et un manque de réserves
Le Bavarois, Franck Ribéry, ne sera pas sur le terrain pour ces deux derniers rendez-vous. L’ancien marseillais fait aujourd’hui des tous meilleurs milieux du monde, son absence ne pourra donc qu’être partiellement palliée, certainement par Sidney Govou. Plus inquiétant, le vide existant derrière l’autre créateur Yohann Gourcuff, lui aussi indisponible. Le Bordelais est certes indispensable aux Girondins mais n’est pas encore un joueur à dimension mondiale. Pourtant, les Bleus semblent bel et bien orphelins de leur meneur de jeu. Samir Nasri, Jérémy Menez, Hatem Ben Arfa, les autres jeunes sensés incarner la relève sont à des années lumières de la sélection et la France va donc devoir changer de système de jeu, passant en 4-4-2. Vu les dernières prestations, ce n’est pas forcément une mauvaise chose mais le constat est amer : il n’y a plus de créateurs sur l’Hexagone.

Gomis fait un nouveau malaise

En remplacement numérique, Raymond Domenech a choisi Bafé Gomis en lieu et place de Gourcuff. Le Lyonnais, très en forme avec son club, a pourtant connu un sérieux coup de pompe lors de l’entraînement cette semaine. Victime d’un malaise vagal, son deuxième de la saison, Gomis a tout de même pu prendre part à la fin de la séance. L’ancien stéphanois ne devrait pas être titulaire dans le duo de pointe. La question Benzema, quant à sa motivation et la réaction de Domenech, reste elle, en suspend.

SOS Domenech
Autre mini-évènement ayant émaillé la semaine de préparation des Français : la réunion de crise pour sauver l’image du sélectionneur. Plusieurs cadres de l’équipe – Anelka, Henry et Toulalan notamment – sont venus demander conseil à Noël Le Graët. Au micro de RTL, le président de l’En Avant Guingamp raconte l’anecdote : « Les joueurs m’ont dit que ça devient désastreux cette communication contre Raymond Domenech, que ça n’a pas de sens. Ce n’est pas normal que notre entraineur soit traité comme ça… et j’avais les huit cadres autour de moi. C’est un peu un appel. Cette chasse à l’homme est un peu dérangeante.» Les joueurs sont concernés mais ne savent visiblement pas trop quoi faire face à l’antipathie provoquée par leur sélectionneur. Un souci supplémentaire pour ce groupe en manque de soutien.

La Serbie risque gros

En fait, la seule « bonne » nouvelle ne vient pas de France. Les Bleus peuvent espérer chiper la première place du groupe…sur tapis vert. La Fédération serbe a en effet reçu une lettre de la FIFA, les menaçant de pertes de points en cas de nouveaux incidents provoqués par leurs supporters lors des deux prochains matches. Ce courrier fait suite aux nombreux débordements que les hooligans serbes ont provoqués contre la France, la Roumanie et l’Autriche.
Si espérer la chute de l’autre n’est pas des plus glorieux, cela semble malheureusement la seule solution de qualification directe pour les Bleus.


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés