Le « plan jeunes » sur le pont

Aujourd’hui à Avignon, le président Nicolas Sarkozy annonce les mesures gouvernementales qui viendront en aide à la jeunesse trop fortement touchée par la précarité.

26%. Les jeunes français ne sont que 26% à considérer l’avenir prometteur. Un sentiment de résignation qui inquiète. Déjà un pays, même dirigé par une droite ultralibérale et un brin réactionnaire, a besoin d’une jeunesse forte et prête à prendre le relais de la génération en place. Selon le système hexagonal, les futurs actifs doivent subvenir aux besoins des plus anciens. Mais aujourd’hui, la situation n’est plus viable. Aucune certitude quant à une future retraite, des dettes nationales qui enflent, des impôts à n’en plus finir et surtout des débouchées professionnelles qui s’amenuisent au fur et à mesure des ans.

Le RSA élargi à tous les 18-25 ans

Bref avec 24% de chômeurs, la jeunesse française ressemble à s’y méprendre à celle de Grèce, appelée lors des émeutes « génération 800 euros. » Plus grave encore, ce sont près d’1,5 millions de jeunes qui vivent sous le seuil de pauvreté. Le gouvernement se doit donc de réagir. Autant pour faire respecter sa mission de gestionnaire de la totalité du pays que pour de basses raisons électorales.

La jeunesse en colère est encore la seule part de la population capable de se lever, de lutter et de faire plier n’importe quel gouvernement. Nicolas Sarkozy, aux premières loges lors des manifestations anti-CPE, ne le sait que trop bien. D’où l’obligation pour le chef de l’Etat d’enfiler son costume de Superman et d’enfin proposer quelques mesures afin de calmer le courroux des futurs adultes oubliés depuis trop longtemps.

Syndicats étudiants et autres acteurs du dossier ont ainsi édité en juillet dernier le Livre vert de la jeunesse, avec Martin Hirsch. Un bouquin qui résume 57 propositions à mettre en place. Parmi elles, les  bourses étudiantes pourraient être versées pendant 10 mois, au lieu de 9 actuellement. Pour la Confédération étudiante, les bourses universitaires doivent être versées lors des six mois suivants l’obtention du diplôme. Aussi, Génération précaire, le collectif pour la défense des stagiaires souhaite voir le RSA (revenu de solidarité active) étendu à tous les 18-25 ans. Cette dernière réclamation semble elle, dans les tuyaux. Si le président ne devrait pas  valider toutes les propositions, certains points devraient tout de même être retenus. Et Sarkozy calmera la jeunesse…


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