Convoi Areva : un tchernobyl sur rail ?

Un convoi de 14 wagons chargés de déchets nucléaires quitte cet après-midi Valogne pour un périple de 1500 km en direction de l’Allemagne. La sécurité a été renforcé, non pas en raison d’hypothétiques menaces terroristes, mais simplement pour contenir les manifestants antinucléaires qui voudraient perturber le trajet.

Selon ces derniers, le convoi affrété par Areva serait « le plus grand convoi radioactif », et représenterait «  dix fois les rejets de Tchernobyl ». L’association Greenpeace et le réseau français Sortir du nucléaire, particulièrement engagés sur le sujet, ont annoncé la tenue de manifestations tout au du voyage. Le point culminant de cette mobilisation devrait avoir lieu samedi près du terminus du train à Gorleben, où les antinucléaires allemands attendent 30 000 manifestants. En Allemagne, le débat sur le nucléaire a été relancé par le vote d’un projet de loi prolongeant la moyenne de la durée de vie des réacteurs nucléaires de 12 à 17 ans.

Pour Areva, il s’agit au contraire d’un transport comme les précédents. C’est le 11e et il y a la même quantité ou presque de radioactivité à chaque fois », a ainsi déclaré sa présidente Anne Lauvergeon sur France Info. L’entreprise insiste sur les mesures de sécurités prises : sur les 14 wagons du convoi, seul 11 transporteront des déchets, tandis que les trois autres accueilleront « de 50 à 80 policiers ». Toujours selon Areva, les conteneurs seraient conçus pour résister à un train lancé à pleine vitesse sur eux, ou à un avion qui s’écraserait sur les emballages.


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