Affaire Sakineh: la suspension de l’exécution démentie

Hier, le gouvernement iranien affirmait que l’exécution de l’iranienne Sakineh Mohammadi Ashtiani était suspendue et allait être réexaminée. Mais aujourd’hui, toute la version officielle iranienne est démentie par l’avocat de Sakineh.

On ne sait plus que (ou qui) croire. Le ministre iranien des Affaires étrangères annonçait hier que la condamnation à mort de la femme iranienne était suspendue. Ce qui laissait entrevoir un peu d’espoir pour Sakineh, condamnée à la peine de mort par lapidation pour adultère.

Mais cette version est démentie par Javid Houstan Kian, l’avocat de Sakineh lui-même. Il déclare :  « Je n’ai reçu à ce jour aucun document officiel écrit indiquant la suspension de la peine de ma cliente (…) J’ai moi même effectué cette demande de suspension à dix reprises, sans jamais obtenir aucune réponse. »

Il va plus loin et estime que « ces propos ne sont que de belles paroles, face à la pression internationale. Elles n’ont pour but que de calmer l’Occident, pour arrêter les manifestations de soutien« . Il faut avouer que ça se tient et que cela ne serait pas étonnant de la part du régime iranien.

Toujours selon l’avocat, l’information selon laquelle sa cliente aurait démenti avoir été fouettée est fausse. Il rappelle que Fars, l’agence de presse qui a (ou aurait) réalisé l’interview de Sakineh, est « une agence de presse gouvernementale ». Et ça veut dire ce que ça veut dire.

Pour finir, la complicité de meurtre dont est accusée la mère de famille n’a pas été prouvée. Javid Houstan Kian déclare que si cela avait été le cas, sa cliente aurait dû être condamnée à la pendaison.

Le fils de Sakineh, Sajjad, et Javid Houstan Kian craignent que les autorités iraniennes ne l’exécutent dès la fin du Ramadan. Autrement dit…. Demain.

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