Deepwater, la « responsabilité partagée » selon le rapport de BP

BP a devoilé son rapport interne sur les causes de l’explosion de la plateforme Deepwater Horizon dans le Golfe du Mexique. La multitude des défaillances commises par BP et d’autres firmes ont engendré de la catastrophe.

La rapport tant attendue ne pointe pas un fautif mais plusieurs. Selon l’investigation interne réalisée par une cinquantaine de spécialistes pendant quatre mois « les décisions prises par les différentes compagnies et les équipes de travail » ont contribué à la plus grave fuite pétrolière de l’histoire des États-Unis.

Les critiques vont du design de la plateforme au test de cimentage en passant par l’échec des ouvriers à repérer les problèmes de pression et le défaut du bloc obturateur qui n’a pas rempli sa fonction de sceller le puits en cas de fuite.

BP met en exergue une série d’erreurs humaines, techniques et mécaniques parmi lesquelles celles d’Halliburton (chargée de cimenter le puits), Transocean (l’exploitant de la plateforme).

Pendant un intervalle de 40 minutes, l’équipe de Transocean « a failli à détecter l’afflux d’hydrocarbure à l’intérieur du puits et à agir en conséquence » alors qu’il était toujours possible de stopper le flot de pétrole.

Le rapport de BP, en mettant en cause (comme cela était à prévoir) d’autres compagnie, déplace le curseur de la culpabilité sur Transocean et Halliburton. Une manière de faire partager à d’autres la responsabilité de négligence criminelle (l’explosion de la plateforme a fait 11 morts) et les très lourdes sanctions financières qui sont à prévoir.



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