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Mon job dans l’enseignement

Actuellement professeure des écoles affectée en SEGPA (Section d’Enseignement Général et Professionnel Adapté), au sein d’un collège, Élodie n’aurait jamais imaginé un jour devenir enseignante. Mais c’était sans compter sur les hasards de la vie… Rencontre avec une jeune professeure passionnée et passionnante !

 

Planète Campus : Depuis la rentrée, tu occupes ton premier « vrai » poste. Comment vis-tu cette première affectation ?

 

Élodie : J’en suis ravie ! Cette situation est complexe mais, tellement stimulante et enrichissante. Aucune place n’est laissée à la routine ou à l’ennui. Et puis, c’est vraiment sur de tels postes qu’on se rend compte de l’importance de notre profession pour l’enfant.

 

Quel a été ton parcours scolaire et professionnel jusqu’ici ?

 

Je ne suis pas de ceux pour qui l’enseignement a toujours été une vocation. Je dois l’avouer, me retrouver avec une trentaine d’enfants, tous les jours, avait plutôt tendance à m’effrayer. Je me suis donc tout d’abord orientée vers des études de commerce international, avant de me spécialiser en marketing et communication.

 

Au terme de ma formation, j’ai rejoint une entreprise industrielle en tant que chargée de communication. Au-delà de mes missions habituelles, j’ai, un jour, été amenée à prendre en charge un module de formation interne. Et j’ai adoré ! Petit à petit, l’envie de former, d’enseigner a grandi jusqu’à devenir une évidence. J’ai donc quitté mon entreprise.

 

À partir de là, j’ai rencontré différents professionnels de l’enseignement pour confronter ma conception du métier à sa réalité concrète. Certains ont même pu m’accueillir au sein de leur classe. Cela m’a d’ailleurs permis de préciser la tranche d’âge avec laquelle je préférais travailler. Ma reconversion professionnelle était lancée…

 

Je me suis donc inscrite en master Métiers de l’Enseignement de l’Education et de la Formation (MEEF) 1er degré, afin de préparer au mieux le concours de recrutement de professeurs des écoles (CRPE). À travers des modules variés (sociologie, psychologie, didactique, etc.), il nous accompagne dans la construction de compétences professionnelles constitutives du métier auquel nous nous destinons et nous offre la possibilité d’effectuer différents stages. C’est un réel atout pour le concours.

 

En parlant de stages, justement, que t’ont-ils apporté ?

 

Ils m’ont progressivement préparée à prendre en charge une classe. J’ai d’ailleurs eu la chance d’étudier dans une université proposant des stages à l’étranger. J’ai donc pu enseigner 1 mois en Pologne et 1 mois en Suède. Ces expériences m’ont ouverte à d’autres façons de faire…

 

Durant ma seconde année de master et après avoir été reçue au CRPE, j’ai également été professeure des écoles stagiaire. Concrètement, j’ai passé une année partagée entre ma classe de moyenne section (lundi et mardi) et l’université (le reste de la semaine). Je ne vais pas mentir, c’est une situation complexe et épuisante : préparation de classe, partiels, mémoire d’initiation à la recherche…

 

Pourtant, je ne regrette rien car, aujourd’hui, je me lève tous les matins avec le sourire, heureuse de retrouver mes élèves, de les accompagner dans leur développement et leur épanouissement.

 

Ces stages m’ont aussi beaucoup rassurée quant à ma capacité à survivre à de longues journées entourée de petits monstres bruyants ! Plus sérieusement, ces expériences sont déterminantes. C’est en se confrontant à la réalité pratique du métier que l’on sait ! Enseigner se fait avec passion. Il n’y a pas d’autre façon de le faire. N’oublions pas que l’humain est au cœur de notre profession !

 

Comment vois-tu ton avenir dans l’enseignement ?

 

Pour les années à venir, deux gros projets me tiennent à cœur. Je souhaiterais, d’une part, pouvoir réaliser une thèse en continuité de mon mémoire d’initiation à la recherche, mémoire qui m’a permis de valider mon Master et qui portait sur les débats à visée philosophique et les compétences psychosociales.

 

D’autre part, j’aimerais suivre la formation menant à l’obtention du Certificat d’Aptitude Professionnelle aux Pratiques de l’Education Inclusive (CAPPEI). Enfin, à plus long terme, devenir professeure des écoles maîtresse formatrice pourrait m’intéresser ! En tout cas, ce métier est riche de perspective. Et, cette idée me séduit beaucoup !

 

Interview initialement réalisée pour le Campus Mag d’octobre 2018

 


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