Loups en France : jusqu’où s’étendra leur territoire ?

Pour la toute première fois et seulement trois ans après sa réapparition dans les Vosges, un loup a été aperçu dans le département de la Meuse, à seulement 250 kilomètres de Paris. L’information a été relayée par la préfecture de la Meuse mardi 22 avril dernier.

L’animal avait laissé des traces de son passage. En effet, suite à plusieurs attaques de troupeaux enregistrées dans le sud du département depuis octobre 2013, le loup a finalement été immortalisé en image par un appareil automatique de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage le 18 avril.

La préfecture a annoncé qu’« À ce jour, nous recensons 13 attaques, exclusivement sur troupeaux ovins, totalisant une trentaine de victimes, pour un montant indemnisé de 5 000 euros. Une étude sur la vulnérabilité du système pastoral à la prédation du loup en Meuse a été lancée. » La grande majorité des attaques du prédateur ont été recensées au nord de Bar-le-Duc, dans un secteur proche de Saint-Mihiel.

La présence des loups en France évolue sensiblement depuis quelques années. Totalement éradiqué du territoire français en 1937, le canidé est devenu une espèce protégée grâce à plusieurs conventions internationales. Il a été réintroduit en 1992 dans les Alpes françaises en provenance de l’Italie.

Et la présence sporadique des loups dans les autres massifs français semble évoluer vers une installation permanente. Dans les Vosges, entre l’Alsace et la Lorraine, c’est officiellement le cas depuis 2012. Au printemps dernier, une meute comportant au moins quatre individus a en effet été recensée.

Egalement présent dans le Jura, le loup semble vouloir étendre son territoire vers le Nord et l’Ouest de l’hexagone. Mais sa présence ne fait pas l’unanimité, notamment auprès des éleveurs. Un cadavre de canidé adulte a ainsi été retrouvé le 31 janvier 2014. La carcasse de l’animal, tué par balle, a été retrouvée par un chasseur dans la Marne, à 160 kilomètre de la capitale.

A Saint-Jeannet, dans les Alpes-Maritimes, un cadavre de loup a également été retrouvé. La préfecture a indiqué mardi qu’une autopsie va être pratiquée afin de déterminer les causes de la mort du canidé. Dans le département, qui recense le plus d’attaque de troupeaux en France, il s’agit du sixième animal décompté d’un quotat national des vingt-quatre loups pouvant être « prélevés » dans cette population protégée.

 


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