Émeutes au Brésil : la panique gagne du terrain

A quelques semaines du coup d’envoi de la coupe du monde de Football, de violentes émeutes ont éclaté dans la soirée du mardi 22 avril dans une favela du quartier touristique de Copacabana (district de Rio de Janeiro, Brésil). Un jeune homme, d’environ 30 ans, a été tué d’une balle dans la tête au cours des affrontements. Son identité n’a pas été révélée.

Battu à mort par la police ?

L’origine de cette montée de violence ? Un danseur de la favela Pavao-Pavaozinho, Douglas Rafael da Silva Pereira, 25 ans, aurait été tué par les forces de l’ordre après avoir été confondu avec un trafiquant de drogue, selon la police citée par les médias brésiliens. Après s’est réfugié dans une école, le danseur aurait été battu à mort par la police selon ses proches.

Pas de trace de balles

« Les circonstances de la mort de Douglas font l’objet d’une enquête. Le rapport fait sur place indique que les blessures de Douglas sont compatibles avec une mort occasionnée par une chute. Témoins et habitants seront convoqués pour témoigner », a expliqué la police. La mère de Douglas affirme de son côté que le corps de son fils « était en position de défense, avec des blessures partout. Il n’y avait pas de marque de balles ».

Confusion et panique

Ces circonstances particulières de la mort de Douglas ont donc déclenché des émeutes au cœur de la ville. « Cela a commencé vers 17h30 [22h30 à Paris]. Il y a de la fumée partout, des tirs dans la rue et des personnes courent pour rentrer chez elles. De nombreux camions du BOPE [police d’élite] viennent de monter dans la favela [de Pavao-Pavaozinho]. On est bloqués chez nous, on ne peut pas sortir », a déclaré à l’AFP Etienne, un étudiant français installé à Rio et habitant dans la rue Saint Roman. Les différents témoignages recueillis par les journalistes de l’AFP font preuve d’une grande confusion entre coups de feu, casse et pneus brûlés.

La révolte des jeunes

« Ce danseur c’était un miroir pour les jeunes. Les jeunes se sont révoltés. Il y a eu une révolution des jeunes. Quelle Coupe du monde on va avoir  ! Il faut descendre dans la rue », criait un femme au cœur du tumulte, a constaté l’AFP. A Ipanema, le quartier voisin, des manifestants qui cherchaient à échapper à la police auraient saccagé une clinique privée semant le trouble au sein de la population.

Le quartier est bouclé

Deux grandes avenues et un tunnel ont été fermés à la circulation, provoquant de grands embouteillages. L’électricité serait toujours coupée dans toute la favela et la rue Saint Roman toujours bloquée par les forces de l’ordre à 19h30 locales (0h30 à Paris).

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