Réchauffement climatique : ces prévisions scientifiques alarmantes

20 000 études et projections scientifiques  produites par pas moins de 800 chercheurs ont été mises en commun afin d’établir une compilation complète de l’évolution de la situation quand au réchauffement climatique. Et ce rapport du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) qui vient tout juste d’être achevé indique des résultats bien plus alarmant qu’en 2007 lors de la précédente édition.

Le troisième volet de cette série d’étude publié le 13 avril dernier (1er volet fin septembre 2013 sur concernait l’état des connaissances scientifiques sur le réchauffement, 2ème fin mars sur l’impact et l’adaptation du changement climatique en cours sur les sociétés et écosystèmes) traite des mesures d’atténuation de ce dérèglement climatique. En voici les huit points essentiels à retenir.

Une augmentation de température de 4,8°C d’ici 2100

Selon les études scientifiques, une élévation de température est prévue entre 0,3°C et 4,8°C pour la période 2081/2100 par rapport à la moyenne des températures de 1986/2005 selon quatre scénarios plus ou moins pessimistes. L’incertitude dépend principalement des quantités de gaz à effet de serre qui seront émises dans l’atmosphère dans le courant des prochaines décennies.

Un réchauffement dû à l’activité humaine

Les experts estiment, à une probabilité supérieure à 95% (90% dans le précédent rapport), que cette augmentation de la température terrestre depuis le milieu du XXème siècle est causée par les gaz à effet de serre produits par l’activité humaine.

Le niveau de la mer va augmenter d’un mètre

L’élévation du niveau de la mer a été revue à la hausse par rapport au dernier constat. Les scientifiques prédisent désormais sur une augmentation moyenne de 26 cm à 98 cm d’ici à 2100 contre 18 cm à 59 cm dans le rapport 2007. Cette augmentation s’explique par la meilleure prise en compte de la fonte des calottes glacières.

Multiplication des événements climatiques extrêmes

Le réchauffement climatique entrainera, selon les experts, une augmentation significative des événements météorologiques extrêmes plus intenses, tels que les sécheresses, pluies diluviennes ou encore des cyclones tropicaux. « Les vagues de chaleur vont très probablement se produire plus fréquemment et durer plus longtemps. Avec le réchauffement, nous nous attendons à voir les régions humidesrecevoir plus de pluies et les régions les plus sèches à en recevoir moins, même s’il va y avoir des exceptions. » a déclaré le climatologue Thomas Stocker, coprésident du groupe de travail du GIEC. 

Une insécurité alimentaire croissante

L’agriculture est en première ligne des impacts du réchauffement et subit déjà le rechauffement climatique. Selon le GIEC, les rendements des grandes cultures pourraient perdre en moyenne 2 % tous les 10 ans sans réel effort d’adaptation, alors que, pour répondre à la demande mondiale, il faudrait augmenter la production de 14 % par décennie. La pêche sera également touché par le changement climatique : des espèces marines moins nombreuses autour des tropiques et de forts taux d’extinction au niveau local. Des pénuries d’eau en Afrique, en Asie et dans le sud de l’Australie sont aussi prévues.

Des problèmes sanitaires en hausse

Conséquence de l’insécurité alimentaire, le GIEC s’attend à une augmentation des problèmes de santé dans de nombreux pays, spécialement les pays en développement (accroissement des vagues de chaleur intense, mauvaise nutrition ou encore maladies liées à la contamination de l’eau et de la nourriture).

Augmentation des extinctions d’espèces

Ces risques d’extinctions impliquent « une large partie » des espèces terrestres et marines, dont la plupart« ne seront pas capables de se déplacer suffisamment rapidement pour trouver des climats plus adaptés » au cours des changements climatiques. Des écosystèmes marins cruciaux, comme ceux des pôles et les barrières de corail, sont déjà particulièrement exposés avec l’acidification des océans. Les arbres sont également menacés.

Des risques de guerre et de rivalités

Le GIEC prévoit une augmentation des déplacements de population et des « risques de conflits violents » avec « une aggravation des facteurs classiques que sont la pauvreté et les chocs économiques ». Des rivalités concernant les ressources (de plus en plus rares) pourraient survenir entre les populations et même les Etats.


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